Catégorie : Ressource

  • La bibliothèque en vadrouille n° 136

    Date : 17 avril 2019
    Lieu : Médiathèque de Frahier, Haute-Saône
    Heure : 19h, au son du clocher…

     

     

    Rencontre avec … Gilles Bachelet

     

    Gilles Bachelet était l’invité des médiathèques de la Communauté de communes Rahin et Chérimont (Rencontre publique, le 17/04 et rencontre avec des élèves, le 18/04). C’est vers 18h30, que nous sommes arrivés à la médiathèque, l’auteur de « Il n’y a pas d’autruches dans les contes de fées » était en train de dédicacer ses albums (proposés à la vente par la librairie –nomade- la marmite à mots). Nous avons donc pu préparer notre entretien balisé en six étapes … une conversation qui a débuté au son du clocher sonnant 19 heures.

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    Première partie de l’entretien : écoutez…

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    #1 Présentation

    Gilles Bachelet : étudiant, illustrateur pour la presse, enseignant, êtes-vous un homme « tout- terrain » ?

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    #2 Géologie / Dessin

    Les Pyrénées où vous avez passé une partie de votre petite enfance, une influence dans la perception des contrastes (géologiques & paysagers) ?

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    #3 Quand XOX et OXO rencontrent Crunch & Scrash (Gianni Rodari)…

    « Il y a trois soucoupes. Les tourelles s’ouvrent et trois Martiens sortent la tête. Ils sont d’un beau vert tendre printanier avec des antennes sur le front, exactement comme les gens se les imaginent. Mais ce n’est pas vrai qu’ils sont tout petits : en réalité, ils mesurent environ trois mètres cinquante. Ils portent des tuniques jaunes, ornées de broderies folkloriques assez semblables à celles qui étaient en usage en Calabre au siècle dernier. Bizarreries du Cosmos. L’un des Martiens, en émergeant, heurte de la tête le couvercle de la tourelle. Aussitôt il s’en dégage un petit nuage portant l’inscription : Crunch ! « (Crunch ! Scrash ! ou les martiens arrivent in Nouvelles à la machine : Messidor / Temps actuels, 1985).

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    #4 Un souvenir des Arts Déco de Paris ?

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    Rencontre avec un enseignant remarquable : Alain Le Foll (1935-1985)

    Étudiant dans la célèbre école de la rue d’Ulm dans les années 70, il se souvient d’un cours très technique intitulé « Matières & Textures » donné par Alain Le Foll, qu’il retrouva plus tard et qui un jour, lui confia en voyant un de ses dessins : « ça, c’est toi ! » Bachelet s’était trouvé et avait acquis un style personnel, hors des influences et des illustrateurs « tutélaires » observés lors des années d’apprentissage. Cette école est aussi l’occasion pour Gilles Bachelet de croiser des artistes venus y donner des conférences, comme Gina Pane (1939-1990). A la même époque, c’est du côté du théâtre, que Gilles entrevoit un rapport physique à la mise en scène, via notamment le travail de Bob Wilson (Le Regard du sourd – 1971 , Einstein on the Beach* – 1976).

    C’est aussi par la fréquentation des expositions et des revues qu’il se forge un œil : Opus International et Planète sont des titres dans lesquels sont réunis des dessinateurs chers à Bachelet, tels Jean Gourmelin (1920-2011), Roland Topor (1938-1997), …

    *: écoutez Suzanne Ciani évoquer P. Glass in La Bibliothèque in situ n°46.

    Légende : Gilles Bachelet et ses dédicaces illustrées séchant au soleil…

     

    Seconde partie de l’entretien : écoutez…

     

    #5 L’enseignement et quelques maisons d’édition appréciées

    Enseignant l’illustration de 2001 à 2018, à l’école supérieure d’art & de communication de Cambrai, il a pu trouver avec ce travail salarié, une stabilité, ce qui lui a permis de « relancer » son travail personnel en tant qu’illustrateur. Côtoyant des étudiants, il a apprécié cette activité de passeur. Très au fait de l’histoire et de l’actualité des images, il connaît les éditions vosgiennes du Pourquoi pas ? rencontrées lors d’un salon du livre jeunesse à Épinal Zinc Grenadine. En curieux, il cite quelques maisons d’édition jeunesse qu’il affectionne : La maison est en carton, Sarbacane, Mémo et Les fourmis rouges.

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    #6 Les naturalistes, une influence ?

    Gilles nous confie que catalogues et encyclopédies furent des sources inépuisables d’inspiration et de rêverie foisonnantes. Coulisses du Singe à Buffon (2002)…

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    #7 Contexte de l’invitation

    Bref échange avec Laure Convers de la bibliothèque de Champagney, qui nous explique les circonstances de cette invitation : goût et envie de faire connaître un illustrateur dont la médiathèque apprécie le travail. Habituée à l’accueil des Petites Fugues, la médiathèque a redoublé d’initiatives pour faire découvrir le travail de Gilles (Panneaux informatifs, projections vidéo durant la rencontre avec le public,…).

    Légende : Laure Convers en conversation avec Gilles Bachelet, en pleine dédicace.

     

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    Bibliographie :

    Découvrez un entretien de l’auteur avec Jean-Michel Bohrer (L’autre Rive) paru dans Citrouille (N°82, Avril 2019) : p 43 à 45.

    13 occurrences dans les fonds départementaux : consulter ici .

    Texte, Photographies et entretien : Fabien Vélasquez
    Remerciements : Laure Convers et ses collègues des médiathèques de la Communauté de communes Rahin et Chérimont, Gilles Bachelet, Les libraires, Caroline & Caroline et la famille Forgerit (pour les photographies des dessins séchant au soleil).

     

  • La bibliothèque en vadrouille n° 135

    Date : Mardi 9 avril 2019
    Lieu : IDEE, Université Populaire
    Heure : 22h

    NB : Les illustrations ne correspondent pas aux intertitres, il s’agit de photographies saisies durant la conférence de Jan Baetens.

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    Rencontre avec Jan Baetens

    A l’occasion du second Mois de la Photo organisé par la Ville de Belfort, IDEE et l’école d’art de Belfort ont décidé d’inviter conjointement Jan Baetens, professeur à l’université de Leuven, critique littéraire et « poète du dimanche ». Il a fait paraître en 1994 (réédition 2010) : Pour le roman-photo (aux éditions Les impressions nouvelles). A la fin de sa communication très vivante et passionnée, La bibliothèque en vadrouille s’est entretenue avec lui. Un échange de près de 20 minutes avec un interlocuteur truculent, prolixe et généreux dans la transmission de son sujet.

     

    Sa communication a débuté par la projection d’un court extrait de Cinéma paradisio / Tornatore (1988) dans lequel on aperçoit un extrait de Catene (1949), mise en abîme qui permet à Baetens de situer les débuts du roman-photo en Italie, avec Bolero Catene (1947), première tentative identifiée dans la littérature sur la question. Jan recommande le visionnement de « L’amorosa menzogna » : d’Antonioni (1949 : Court métrage/Documentaire ? 10 min).

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    Conversation en 5 étapes

    Première partie de l’entretien : Écoutez

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    #1 Présentation

    Jan, qui êtes-vous ?

    #2 Marie-Françoise Plissart

    Avec Jan, nous évoquons ensuite le travail de la plasticienne belge et notamment de « Droit de regards », son roman-photo paru en 1985 aux éditions de Minuit, puis aux Impressions Nouvelles, en 2010.

     

    #3 Trouvaille : Un numéro de Racket (Février 1968)

    En connaisseur de ces éditions rares, il les resitue dans leur contexte et explique qu’il s’agit de publications inspirées de Fantômas.

     

    Seconde partie de l’entretien : Écoutez
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    #4 Les Impressions Nouvelles

     

    Jan est l’un des fondateurs des Impressions Nouvelles, une maison d’édition ouverte en 1985 et qui poursuit depuis plus de 30 ans, un travail rigoureux (près de 350 titres à leur catalogue).
    Genèse …. la revue Conséquences.

     

    #5 Kenneth Goldsmith

     

    En compagnie de Jan, nous évoquons cette figure de l’underground : artiste-éditeur-perfomeur. Il lui consacre un chapitre dans son ouvrage « A voix haute : poésie et lecture publique ».

    Écoutez Kenneth in La suite dans les idées : 2 juin 2018.

    Micro-Biblio : Disponibles à la médiathèque :

    -The Anti-Museum : An anthology [texte imprimé] / Copeland, Mathieu, Directeur de la recherche; Lovay, Balthazar, Directeur de la recherche; Buren, Daniel, Personne interviewée; Barry, Robert, Auteur; Lefevre, Jean-Claude, Auteur; Cattelan, Maurizio, Auteur; Flynt, Henry, Personne interviewée; Villeglé, Jacques, Personne interviewée; Maciunas, George, Auteur; Giroud, Michel, Auteur; Bullot, Erik, Auteur; Apollinaire, Guillaume, Auteur; Goldsmith, Kenneth, Auteur; Jakobsen, Jakob, Auteur; Ribemont-Dessaignes, Georges, Auteur; Vautier, Ben, Auteur; Hollein, Hans, Auteur. – Köln : Buchhandlung Walther König ; Fribourg : Fri-Art, 2017. – 794 p.: ill. en noir; 24 x 18 cm. Graphisme : Schaffter Sahli . – ISBN 978-3-96098-003-2

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    THEORIE [texte imprimé] / Goldsmith, Kenneth, Auteur. – Paris : Jean Boîte éditions, 2015. – 500 P.; 21 X 30 CM. Edition dirigée par Mathieu Cénac et David Desrimais avec la complicité de Pierre-Édouard Couton et Olivia de Smedt. Édition réalisée sous la forme d’une ramette de papier contenant les 500 pages . – ISBN 978-2-36568-009-7

    Bibliographie :

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    Texte, Entretien et Photographies : Fabien Vélasquez
    Remerciements : IDEE, École d’art de Belfort et Jan Baetens

  • La bibliothèque in situ n° 46

    Date : le 31 mars 2019
    Lieu : Bourogne, Festival SONIC PROTEST
    Heure : entre 19:00 et 19:15

     

    Entretien avec Suzanne CIANI

     

    Pendant qu’elle rangeait ses câbles et son synthétiseur, La bibliothèque in situ a souhaité converser avec Suzanne Ciani, pianiste & compositrice de musique électronique. Un court entretien au cours duquel nous abordons trois points clés : un disque favori, son lien avec Philipp Glass et son rôle de passeuse (transmetteuse) aux jeunes générations. Elle avait donné auparavant, un concert devant une assistance nombreuse et attentive.

    C’est via le livre paru en 2002 aux éditions Dilecta, que s’engage la conversation autour de Philipp Glass :

    Einstein on the Beach [texte imprimé] / Wilson, Robert, Artiste; Glass, Philip, Compositeur. – Paris : Editions Dilecta, 2012. – 160 p.: ill. en noir; 28,5 x 20 cm. ISBN 979-10-90490-04-8

    Disponible à la médiathèque. Cote : AMS WIL

    Légende : Set de S. Ciani et portrait de Suzanne avec le livre Einstein on the Beach

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    Première partie de l’entretien audio (en anglais) :

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    – Ravie de vous rencontrer ! Bonjour Fabien !

    Première question :

    – Je dois dire que musicalement, je viens plutôt d’une culture classique, et mon disque préféré, c’était les Variations Goldberg par Glenn Gould. Je trouve que sa manière de jouer avait quelque chose de très numérique, si on peut dire : son rythme était tellement précis, il jouait presque comme une machine. Et j’adorais sa manière de ne pas essayer d’embellir son jeu ou d’y ajouter du sentiment ; il laissait simplement la musique advenir. Et je crois que dans mon approche de la musique électronique, il y a ça aussi : la musique électronique permet d’avoir ce rythme très rigoureux, et j’aime cette précision. J’aime laisser la musique advenir à travers la machine.

    Seconde partie de l’entretien audio (en anglais) :

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    Deuxième question :

    – J’adore Philip Glass ; pour moi, il a vraiment cette espèce de conscience électronique. Il n’utilise pas les synthétiseurs et les instruments électroniques comme moi. Il demande à des êtres humains de jouer comme des machines. Il y a vraiment une influence de la machine… Enfin, il y avait ça à l’époque Baroque aussi, où les choses étaient très mécanistes, allez savoir pourquoi. En tout cas, Philip Glass trouve l’émotion, bizarrement, dans une musique absolument non-émotionnelle. Il utilise des motifs mélodiques, mais sans avoir une approche classique de la mélodie, et pourtant, dans le tissu de tous ces contrepoints qu’il met en œuvre, l’émotion ressort. Et je trouve que sa musique, associée à des éléments visuels, comme des films ou de l’opéra, est bien plus puissante. Ça amène une autre dimension à sa musique.

    Troisième question :

    Il me tient particulièrement à cœur aujourd’hui de faire le passage de témoin entre le passé, quand les systèmes analogiques modulaires sont apparus  – car j’ai travaillé avec Don Buchla, j’ai joué du Buchla… Et Don Buchla est mort, il y a deux ans ; et je veux communiquer cela aux jeunes générations qui s’intéressent à la musique électronique modulaire et qui jouent avec des modules eurorack par exemple, j’aimerais qu’ils puissent revenir à la source et voir ce que cet inventeur de génie a fait, pour que plus tard, ça compte pour eux. Un jour, quand cette jeune fille aura ses instruments et qu’elle les jouera, elle aura une conscience bien plus subtile de ce qu’on peut en faire.

    NDLR : Cette jeune fille est une étudiante de l’ISBA qui a pu jouer sur le synthétiseur de Suzanne.

    Revue de Presse

     

    Texte, entretien et Photographies : Fabien Vélasquez

    Traduction de l’entretien : Marie Verry

     

  • La bibliothèque en vadrouille n° 134

    Lieu : EAC (les halles), Porrentruy
    Date : Dimanche 31 mars 2019
    Heure : entre 15 et 16h

     

    Rencontre avec Stefan Banz

    Entretien : 9’48

    A l’occasion du finissage de We have been in truth, l’exposition de Stefan Banz aux Halles, à Porrentruy, nous avons pu nous entretenir avec Stefan Banz, artiste-éditeur. Il a bien voulu pour La bibliothèque en vadrouille nous conter la genèse de KMD – Kunsthalle Marcel Duchamp, dénommé « le plus petit musée du monde« , cofondé il y a 10 ans avec Caroline Bachmann. Le 21 février à l’Espace Renfer, il avait donné une stimulante conférence-enquête, dans laquelle il révélait comment en travaillant sur Marcel Duchamp, il avait pu attester que la chute d’eau du Forestay près de Chexbres sur les bords du Lac Léman, était celle qui avait inspiré Duchamp pour sa célèbre pièce « Étant donnés : 1) la chute d’eau 2) le gaz d’éclairage … » ( 1946-1966).

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    Légende : Durant la conférence de Stefan à l’Espace Renfer, le 21/02/2019.

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    Un petit livre fort bien réalisé, publié par les éditions art&fictions en mai 2017 : « La chute d’eau, le lac et le plus petit musée du monde. Conversation avec Caroline Bachmann et Stefan Banz » de Françoise Jaunin, permettra à celles et ceux qui n’ont pu assister à la conférence d’en avoir un synthétique résumé.

    Légende : Lecteurs devant la table des éditions de la KMD.

     

    Nous évoquons ensuite avec Stefan et en quelques mots, l’aventure de la Kunsthalle de Lucerne fondée avec trois amis (dont Bruno Müller-Meyer, présent lors du finissage, en Ajoie).

     

    Bibliographie :

    et très nombreux autres documents (24 occurrences auteur, 29 sujets et 111 en recherche plein texte dans le catalogue) autour de Duchamp dans le fonds documentaire et ce podcast vidéo de Michel Giroud et Eric Bernaud, produit par l’EMG en 2009.

    Légende : Verre de l’amitié dans la cour des Halles, une édition de la KMD et une vue générale de l’exposition.

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    Textes, Photographies et entretien : Fabien Vélasquez
    Remerciements : S. Banz, P. Queloz et l’équipe de la Bibliothèque Cantonale du Jura / Espace Renfer.

  • La bibliothèque en vadrouille n° 131

    Lieu : Belfort, Donation Jardot
    Date : 21 novembre 2018
    Heure : entre 19h40 et  19h50

    Rencontre avec … Corinne Barbant,
    responsable de la bibliothèque D. Bozo au LaM.

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    «  A mon vieil ami / le Bouddha dépenaillé / Lucide constructeur de songes / Sage architecte des Livres / avec la fierté d’avoir édifié avec lui ce petit monument sur le sable. » Le Calligraphe (1950) dédicacé par Limbour à Beaudin.

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    La bibliothèque en vadrouille a pu rencontrer Corinne Barbant la responsable de la Bibliothèque D. Bozo au LaM de Villeneuve d’Ascq.

    Entretien :

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    Légende : A toute épreuveCramer, 1958 (Éluard / Miro) et Dialogues, Tériade, 1951 (Samosate/ Laurens)

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    Invitée à présenter les livres d’art de la Donation Jardot, légués au LaM en 2003, en écho à l’exposition « A toute épreuve » (17 novembre 2018 au 18 février 2019), elle a donné une conférence très vivante qui a offert un panorama de cette collection qui comporte plus de 2000 de livres dont 20 sont présentés dans l’exposition (sur une centaine illustrés par Miro, Picasso, Matisse). Nous avons pu nous entretenir avec elle environ 10 minutes, au cours desquelles ont été évoqués plusieurs sujets : bref historique de la bibliothèque du LaM et des divers fonds successifs (Bozo, art brut et Jardot) intégrés depuis 1983, présentation d’exemples de valorisation des collections documentaires.

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    Légende : Le chant des morts, Tériade, 1948 (Reverdy / Picasso)

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    Cet entretien est aussi l’occasion de convoquer l’ouvrage de Pierre Assouline : L’Homme de l’art (Folio n°2018, 1989) et d’en lire un fragment à haute voix : « Au cours d’une visite au musée Camondo, rue de Monceau dans le 17e arrondissement, Maurice Jardot s’aperçoit qu’un immeuble moderne est en construction, à deux pas du parc, sur l’emplacement d’un ancien hôtel Rothschild. Il se renseigne. On peut acheter sur plan et le rez-de-chaussée, très bien agencé, vaste, bien éclairé par des fenêtres donnant sur des jardins, conviendrait tout à fait. Kahnweiller accepte non sans avoir auparavant écarté une autre proposition rue de l’Abbaye. Elle était rédhibitoire pour deux raisons : il ne veut pas ouvrir une galerie sur la rive gauche et de plus se refuse à ce qu’elle ait une vitrine sur la rue. « Je veux qu’on se déplace pour venir chez moi, je ne veux pas qu’on entre en passant devant », dit-il à Maurice Jardot. » (p. 578)

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    Légende : à droite, 3ème vignette : Revolving doors, 1972 (Man Ray , Turin, Luciano Anselmino)

    Tout en écoutant cette courte lecture, Corinne réfléchit à un ouvrage dont elle nous dit deux mots : Graphzine, une exposition organisée en 2014 avec la BU de Lille. Un choix qui illustre la vitalité de la microédition, un secteur éditorial qui n’est pas sans lien avec le sujet des livres d’art et des livres d’artistes.

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    0LégendeSur le pas (A. du Bouchet / Tal Coat), Maeght, 1959

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    NB : la bibliothèque du LAM a été totalement pensée dès la construction du bâtiment et correspond à une volonté du couple Masurel, à l’initiative du musée en 1979, imaginé par l’architecte Roland Simounet en 1983.

    Bibliographie : Un journal de l’exposition (A5 relié : 25 pages couleur) est disponible à l’entrée de la Donation

    Remerciements : Corinne Barbant, Marc Verdure et toute l’équipe des Musées de Belfort.

    Texte, photographies et entretien : Fabien Vélasquez

  • La bibliothèque en vadrouille n°129

    Date : 8 novembre 2018
    Lieu : Danjoutin, collège Mozart
    Heure : entre 22h30 et 23h45

    Danielle Jaeggi : Dans le champ des étoiles

    Légende : Présentation de la séance et début du débat, une éclipse se produit… ?

     

    La 19è édition du Mois du Doc qui se déploie durant 16 séances dans tout le Département.
    Le 8 novembre, au collège Mozart, avait la projection de Dans le champ des étoiles, un film réalisé par Danièlle Jaeggi en 2000.

    Nous avons pu nous entretenir avec elle après la projection. Entretien en zigzag.

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    L’entretien débute par le rappel du contexte de création du documentaire qui bien que de commande, conserve une vraie fraicheur (18 ans après !) et un ton très personnel. Cité au générique, Quentin Bajac fut l’un des conseillers scientifiques du film.

    Ce film réalisé suite à une commande du musée d’Orsay en écho de l’exposition éponyme « Dans le champ des étoiles. Les photographes et le ciel, 1850-2000 » présentée du 16 juin au 24 septembre 2000 est une passionnante traversée dans les coulisses de découvertes scientifiques concernant la photographie et l’astronomie. Un 52 minutes qui opère une remarquable synthèse en associant de nombreuses reproductions d’œuvres à la parole passionnée d’experts (Jean-Pierre Luminet, Jean Clair, Patrick Fuentes, disparu en septembre 2018).

    La littérature est aussi au cœur du récit (V. Hugo, C. Flammarion, …).

    Par l’entremise de Jean Clair et Jean-Pierre Luminet, Le film révèle le nom d’Étienne Léopold Trouvelot qui fut un foisonnant peintre-astronome dont les toiles (plus de 7000 dessins & pastels recensés) au réalisme saisissant, ont parfois atteint des degrés de représentation plus précis que la photographie. L’Observatoire de Paris a numérisé et mis en ligne plusieurs de ses photographies d’étincelles électriques et d’éclairs et Chromolithographies du soleil.

    Née en Suisse, Danielle étudia le cinéma en France (à l’IDHEC), en 1968. Nous évoquons fort logiquement le film qu’elle a réalisé il y a 50 ans, avec Ody Roos : Pano ne passera pas.

    Autre évocation : celle du film de Gérard Courant réalisé en 1991 dans sa série Couples, où l’on découvre Danielle aux côté de son mari de l’époque, le cinéaste Jean-Paul Fargier. Un film muet qui se déploie en quatre minutes, au cours desquelles se lit leur complicité d’alors.

    Danielle nous explique aussi comment fut tourné un film intitulé « Sollers et Guégan ont deux mots à se dire », une joute oratoire entre deux écrivains, amis du couple. Louis Marcorelles dans un article du Monde, du 5 décembre 1980, signe une tribune qui relate ce que le spectateur voit à l’image.

    Clin d’œil à la thématique du film de Danielle, juste avant d’arriver, vers 20h15, nous avons trouvé dans une boîte aux livres située à côté de la médiathèque, Une femme comme moi de Malaparte dans la belle édition La petite ourse (Lausanne), écho à la ville de naissance de D.Jaeggi, dont nous recopions ce passage :

    « La montagne déchiquetée et rude, sillonnée de rides profondes, était plongée dans une lumière sidérale, froide et crue qui, à l’endroit où les rochers de lave font place aux forêts de genets et aux vignobles, devenait plus douce et se condensait en une ombre pâle, illuminée çà et là par la verte splendeur des vignes. » (p.17)

    En fin de conversation, Danielle nous recommande la découverte du travail de David Dufresne, un cinéaste qui a notamment produit deux réalisations multimédia : L’infiltré et Hanna, La Rouge. Elle apprécie le travail de ce pionner de l’interactivité au cinéma, qui fût l’un des initiateurs d’UPIAN célébré en 2010 (il y a 8 ans), lors du Mois du Doc où avait été présentée une réalisation à l’Espace multimédia Gantner (Prison Valley, l’un de leurs webdocs).

    Bonus… Entrevues, Souvenirs Souvenirs…

    Petit son additionnel, à quelques jours de l’ouverture d’Entrevues, Danielle se souvient avec émotion et bonheur, de son invitation comme jury, la même  année qu’Alain Cavalier, où elle découvrit aux côtés de Janine Bazin, des cinéastes comme Biette, Frot-Coutaz ou Guiguet. Elle avait pu présenter son film La fille de Prague avec un sac très lourd (1979).

    Bibliographie : Disponible à la médiathèque…

    • Clairs de lune : et autres textes [texte imprimé] / Flammarion, Camille, Auteur; Mahieu, Stéphane, Préfacier, etc.. – [Paris] : Ed. des Grands champs, impr. 2012. – 1 vol. (284 p.): ill., couv. ill.; 16 cm.ISBN 978-2-9540211-1-9
      Version numérisée Gallica.

     

    • De l’Oise à la Lune : Léon Fenet, photographies, 1883-1898 ; [exposition, Beauvais, Archives départementales de l’Oise, septembre 2012-mai 2013] [texte imprimé] / Ditte, Christelle, Secrétaire; Oise. Archives départementales, Auteur; Dubuc, Francis, Secrétaire; Malécot, Laetitia, Secrétaire; Ricard, Bruno, Directeur de publication, rédacteur en chef. – Lyon : Libel ; [Beauvais] : Archives départementales de l’Oise, DL 2012. – 1 vol. (127 p.): nombreuses ill. en noir et en coul., fac-sim., couv. ill.; 28 cm. Contient un flashcode.  Bibliogr. p. 126-127 . – ISBN 978-2-917659-25-0

     

    Texte, entretien et photographies : Fabien Vélasquez
    Remerciements : Danielle Jaeggi et Gilles Barthélémy.

  • La bibliothèque en vadrouille n°127

    Lieu : Rodez et Conques-en-Rouergue
    Date : 17,18 et 19 septembre 2018
    Heure : 9h- 22h

    JE = Journées D’Études

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    « Attractivité des territoires : quelle place pour les bibliothèques ? »

     

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    Légende : Vues de Rodez

    Du 17 au 19 septembre se tenaient les 32ème Journées d’études des bibliothèques départementales, les premières sous l’ère de la nouvelle dénomination de l’association ABD (Association des Bibliothécaires Départementaux). Près de 200 professionnels venus de toute la France ou presque, se sont retrouvés pour deux jours et demi de vifs et intenses échanges, ateliers et conférences. Après Strasbourg en 2017, c’est autour de Rodez et Conques-en-Rouergue d’accueillir une « nuée » de bibliothécaires départementaux.

    Ce billet, à la manière d’un carnet de bord chronologique, propose de rendre compte via divers échos sonores, textuels et visuels, de ce qui s’est déroulé à Rodez et Conques, entre convivialité, écoute, curiosité, des échanges tous azimuts. Le thème de ces journées était : « Attractivité des territoires : quelle place pour les bibliothèques ? » Dans un contexte de recomposition territoriale (renforcement des intercommunalités) et de changements démographiques (dépeuplement de certains départements), l’Aveyron qui organisait ces journées, constituait un cas d’école particulièrement pertinent pour questionner cet enjeu dont bien des collectivités se sont emparées. Certaines se sont engagées dans de véritables démarches de marketing territorial visant à « vendre » son territoire, le rendre attractif (valoriser la qualité de vie, le potentiel d’emplois) et veiller à y maintenir un haut niveau de service public pour leurs habitants (contexte de changements profonds « à tous les étages » : Fermeture de bureaux de poste, maternités, lignes de train*…).

    Le site Internet de la collectivité de l’Aveyron contient une rubrique intitulée « Attractivité et Services » qui comprend elle-même 10 sous-rubriques développant les atouts du Département dans divers champs (économie, numérique, emploi, agriculture, santé, …). Ceci démontre que le Conseil Départemental a pris à bras le corps cette thématique, comme en témoigne l’intervention percutante d’Alexandre CAYRAC, responsable de la « Cellule marketing du territoire et accueil de nouvelles populations » au CD12 (Mercredi 18/09 à 13h45).

    * La Ligne de nuit Paris-Rodez est maintenue et sera modernisée (nouvelles rames).

     

    Lundi 17 septembre

     

    Après un mot d’accueil par Jean-François Gaillard, Président du Conseil Départemental de l’Aveyron a ouvert les Journées d’études en citant Montaigne et ce propos à propos du livre : « C’est la meilleure munition que j’ai trouvée à cet humain voyage ». Voyage qui fut trois jours durant, dense et riche en échanges et discussions entre des professionnels de diverses régions de l’hexagone. Anne-Marie Bock et Xavier Coutau ont ensuite ouvert les Journées d’études (JE), en rappelant notamment que les JE de 2013 et 2015, avaient abordé des thématiques proches de celle étudiée cette année. Trois ouvrages sont évoqués lors de ces prises de parole : La France périphérique : Comment on a sacrifié les classes populaires de Christophe Guilluy (Flammarion, 2014), L’égalité des territoires, une passion française de Philipe Estèbe (Puf, 2015) et Concevoir une bibliothèque rurale (coédition ABF et ABD, 2018).

    10:30 – 12h

    Une première conférence en plénière fut proposée aux congressistes : Lise Bourdeau-Lepage, géographe et économiste a proposé une communication intitulée « Attractivité et territoires, marketing et/ou vivre ensemble ». Venue de Lyon, où elle enseigne, elle a dressé un tour d’horizon de divers outils disponibles pour sérier ce concept-hybride (emprunts à l’économie, au marketing, au développement local, ..). De retour du déjeuner, nous prenons quelques instants pour converser avec Lise et lui demander une synthèse de ses propos. L’échange permet de citer, une parution qu’elle a coordonnée : Nature en ville. Désirs et controverses (éditions Librairie des Territoires, 2017).

    Entretien avec Lise Bourdeau-Lepage :

    C’est ensuite à Cécile Queffélec (Ministère de la Culture) de prendre la parole pour rendre compte de la synthèse conduite par l’Observatoire de la lecture publique. (cf. Heurtematte, Véronique : Bibliothèques départementales: investissements et collections en baisse in  Livres Hebdo, 18/09/2018).

    Arrive après, un temps d’ateliers simultanés (5) baptisés « Zoom sur ». Nous assistons à celui intitulé « Le numérique et le label BNR, couteau suisse et nouveau levier d’attractivité? ».

    Après un rappel du fonctionnement du dispositif BNR par Laurine Arnoult, l’atelier animé par Christel Belin (BDP Isère) a vu se succéder divers témoignages de collègues (Drôme, Hérault, Finistère, Isère et Vosges). Les Vosges ayant monté une offre sans le soutien du label BNR (obtenu par ailleurs par la bibliothèque municipale d’Épinal). Nous avons pu le lendemain de cet atelier nous entretenir avec Christel Belin et sa collègue Colette Sekerger-Minet; elles nous présentent en quelques mots, le laboratoire d’innovation ouvert depuis fin 2017 dans l’Isère, structure expérimentale visant à établir des connexions entre les divers services du Département pour stimuler la créativité, dans une démarche clairement inspirée par le design de services. L’Isère accueillera les JE de l’ABD en 2019, ce labo sera peut-être l’occasion pour les futurs congressistes de se familiariser avec ces nouveaux outils dont les médiathèques s’emparent avec curiosité.

    Entretien avec Christel Belin et Colette Sekerger-Minet (BDP de l’Isère) :

     

    En fin d’après-midi, par petits groupes, les congressistes ont la chance de pouvoir visiter le musée Soulages, ouvert en 2014 suite à une donation de l’artiste bientôt centenaire. C’est le cabinet d’architectes catalans RCR qui a remporté le concours et qui a conçu un véritable écrin pour valoriser l’œuvre du peintre né à Rodez en 1919. Visite de l’exposition temporaire consacrée au mouvement artistique japonais d’avant-garde, Gutaï.

    Légende : Vues de l’exposition Gutaï

    Un entretien radiophonique avec l’artiste (réalisé le 24 avril 1979, avec Gilles Lapouge pour Agora) est disponible à l’écoute sur la toile. 25 minutes denses, dans lesquelles Soulages évoque Conques et sa passion pour l’architecture des ombres, perceptibles grâce à son observation minutieuse du style roman («ce qui l’a décidé à considérer que l’art soit la seule chose à laquelle consacrer sa vie). Il cite l’architecte utopiste Etienne-Louis Boulée (1728-1799) et lit quelques fragments d’écrits de l’auteur de Mémoire sur les moyens de procurer à la Bibliothèque du roi les avantages que ce monument exige.

    Légende : Magasins de la BDP 12… Rayon occitan et le fonds Rouquette

    Lors de l’apéritif dînatoire, une visite des locaux de la BDP de l’Aveyron est proposée. Nous échangeons avec plusieurs collègues, dont un petit groupe de bibliothécaires de Haute-Garonne qui nous content une proposition originale organisée dans leur Département : une visite de leur médiathèque (ouverte en 2012) lors des dernières Journées du Patrimoine, tenues le week end précédent les JE. Nous découvrons aussi la chapelle Paraire, un bâtiment, où Artaud fut interné entre 1943 et 1946.

    Légende : Affiches d’expositions consacrées à Artaud

    Mardi 18 septembre

     

    La journée du mardi conduit les congressistes à Conques-en-Rouergue pour une journée dense dans un cadre fabuleux. Le centre européen d’Art et de Civilisation Médiévale est le théâtre des opérations de cette seconde journée des JE. Dans le bus, nous échangeons avec Thomas, un collègue de l’Orne qui nous présente le projet « Impressions sonores » mené dans son département, un exemple d’action culturelle de proximité.

    La matinée est introduite par Pascal Desfarges, consultant-fondateur de l’agence Retiss, chargé de donner quelques tendances permettant aux congressistes d’imaginer collectivement (par petits groupes) la bibliothèque départementale du futur. Les divers participants se sont alors divisés en une douzaine de groupes, chacun chargé, d’abord de recueillir 3 idées clés formulées par chacun des participants, idées toutes ensuite triées, classées et synthétisées pour définir 3 enjeux prioritaires à mettre en œuvre. La parole et les échanges facilités par le petit nombre (10 participants environ par groupe) et par l’aspect ludique du processus (collecte via des post it mis en commun) ont permis de désigner des rapporteurs qui sont venus sur l’estrade de l’auditorium, rendre compte d’une forme de pensée collective exercée à plein régime durant un temps, pourtant relativement court. Pascal Desfarges proposera le lendemain, une synthèse de ce qu’il a observé durant ce grand atelier participatif, notion qui a fait l’objet d’un développement plus poussé lors de l’atelier (tenu mardi 18/09) intitulé « Transformer les bibliothèques par les démarches participatives : la garantie de bien faire ? »

    Parmi les pistes dégagées (non exhaustives) : élaborer un plan de formation national (recension de l’offre de formation des diverses BDP), penser la bibliothèque comme un bien commun, incorporer l’innovation (Fab-Lab, tiers-lieu) et la co-construction dans les futurs chantiers de médiathèques.

    Restitution orale de deux des 12 groupes :

     

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    Synthèse de Pascal Desfarges :

    Point de vue de nos voisins belges :

    Durant la pause déjeuner, nous entretenons avec deux collègues belges, venues assister aux JE. Regard francophone de voisins qui ont opéré des mutations radicales (dès 2009, Décret relatif au développement des pratiques de lecture organisé par le réseau public de la lecture et les bibliothèques publiques). Au début de l’entretien chacune se présente ainsi que le réseau qu’elles pilotent respectivement. Entretien avec Silvana Mei (Bibliothèque centrale du Brabant Wallon) et Françoise Dury (Province de Namur).

    L’atelier de l’après-midi auquel nous assistions était aussi celui dans lequel nous témoignions. Intitulé « Mutualisation, hybridation », il réunissait, trois témoignages, trois cas d’école de territoire où des équipements travaillent ces notions chacun dans un axe : à Arvieu (Médiathèque-maison des services et bientôt salle de spectacle), dans la Creuse (Boussac, où un important chantier est en cours pour implanter une médiathèque placée en « ultra-ruralité » qui dialoguera étroitement avec le monde de l’entrepreneuriat  : écoutez le témoignage de Philippe Guillerme, directeur adjoint chargé de la culture à la Communauté de communes du Pays de Boussac dans la table ronde « Bibliothécaire, entrepreneur-euse en devenir » au dernier congrès ABF de La Rochelle, en juin 2018.) et dans le Territoire de Belfort (département frontalier qui, depuis 2001, a intégré à sa médiathèque départementale, un équipement devenu centre d’art contemporain en 2012, l’Espace multimédia Gantner, conçu comme service public de proximité « explorant le numérique » (signature-slogan) sous divers aspects : sociétaux, artistiques et ludiques / médiation & ateliers).

    Point de vue d’un consultant :

    Légende : Pierre Miglioretti, rapporteur de l’un des groupes « Imaginons la BDP du futur… »

    En sortant de cet atelier, pour débuter le temps libre octroyé par le programme bien rempli de ces JE, nous échangeons un instant avec Pierre Miglioretti, chargé de mission à Émergences Sud (l’ingénierie en action culturelle), cabinet installé à Cenon près de Bordeaux. Regard d’un consultant qui apporte un témoignage et discute volontiers de son métier. (NB : un Zoom sur … « Consultants et Bibliothèques départementales : regards croisés ? » se tenait lundi à 15h30). En fin de conversation, il évoque la figure de Doc Casimir Bisou alias Jean-Michel Lucas (un agitateur culturel dont on peut mentionner deux ouvrages : 1 et 2) et apprécie particulièrement ces « sphères de dialogue » que constituent les JE.

     

    Légende : L’abbatiale de Conques et le groupe de congressistes visitant le village

    Une visite du village de Conques est ensuite proposée, nous arpentons d’abord les travées de l’abbatiale guidés par une guide passionnée, puis nous délaissons ensuite temporairement les collègues, pour nous laisser tenter par quelques minutes de flânerie chez un couple de brocanteurs aux mille trésors… clin d’œil aux JE, nous découvrons une collection quasi complète d’ouvrages – guides des régions parus chez Christine Bonneton (installée à l’époque au Puy et aujourd’hui à Clermont-Ferrand).

    Légende : La Meuse (ses bières fines) côtoie chez le couple Pinson (brocanteurs), les célèbres fils à broder DMC (Mulhouse, Haut-Rhin)

    Nous faisons ensuite étape dans la librairie Chemin d’encre qui dispose d’un fabuleux et bien achalandé rayon Soulages. La gérante de la librairie Marie-Geneviève Fau, accepte de converser quelques instants avec nous et décrit toute sa passion pour ce métier qu’elle exerce depuis 11 ans. Elle nous présente notamment les éditions Invenit (Toucoing) qui publient de petits livres très soignés sur le rapport littérature & peinture, regroupés dans la collection Ekphrasis.

    Entretien avec Marie-Geneviève Fau :

    Le repas se tient sous une nuit de septembre étonnamment douce, dans le cadre somptueux de la terrasse du centre européen de rencontres (Nous y avons d’ailleurs découvert aussi deux ouvrages dans leur petite librairie-boutique, signés Hervé Di Rosa.) Le traiteur qui nourrit les congressistes depuis la veille se nomme François Arnaud. Lui-même et toute une équipe de serveurs et serveuses ne chôment pas et font découvrir les saveurs de l’Aveyron : « vivre vrai et manger bien », pourrait-on ajouter, tant leurs produits sont goûteux. Pour le dîner : traditionnel aligot et tendre viande d’Aubrac sont au menu, avec vins locaux bien entendu ! A la fin du service, nous discutons avec Guy, un retraité qui fait des extra, passionné par son métier, il nous offre généreusement quelques mots en occitan….

    Légende : Fabrication de l’Aligot et instantané de la soirée festive, une chorale improvisée …

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    Dédicace de Guy, serveur :

    Puis, il poursuit et évoque le patois…

    Le lendemain matin, nous rencontrons sur le marché vers heures, Place du Bourg, François, le gérant quelques minutes après qu’il ait longuement échangé avec des confrères restaurateurs qui tous se retrouvent sur ce marché de producteurs locaux : nous recueillons son témoignage dans la rumeur du moment…

    Entretien avec François Arnaud :

    Autre rencontre insolite au cœur du marché… la date du 19 septembre marquait aussi l’ouverture d’une nouvelle fréquence de Radio Présence, à Rodez. Un média chrétien généraliste d’information. Court entretien à la volée avec Thibaut d’Hauthuille, le directeur de la station, juste à côté du plateau installé sur la terrasse d’un café de la Place du Bourg… Rodez, un territoire décidément attractif, puisque cette fréquence 103.9 est la 21ème en Occitanie pour cette radio dont le siège est à Toulouse. (NB : d’autres médias confessionnels ou régionaux existent, le fait d’évoquer celui-ci plutôt qu’un autre, est le fruit du hasard des circonstances).

    Entretien avec Thibaut d’Hauthuille :

    Radio Présence : première prise d’antenne depuis Rodez…

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    Mercredi 19 septembre

     

    Les JE touchent à leur fin, quelques minutes avant la clôture, nous faisons la connaissance de Marie-Jeanne Chambrion, collègue de la médiathèque départementale du Cher qui nous présente la chaîne YOU TUBE de la médiathèque, révélée par une vidéo virale (6972 vues) : Bref, je suis bibliothécaire. Elle nous dit quelques mots de la série  Cher(s) Bibtubeurs (3 numéros + un pilote), une initiative originale de la BDP qui repense les fonctions de et prescription/recommandation grâce au numérique.

    Entretien avec Marie-Jeanne Chambrion (BDP du Cher) :

     

    La matinée débute par un rapide retour sur l’AG de l’ABD tenue la veille à Conques et par la présentation des nouveaux membres du CA ainsi que par la communication du courriel de la salariée de l’association, à qui tout congressiste, intervenant ou participant peut transmettre diverses traces de ces JE : celine.rafron (at) gmail.com.

    Olivier Zerbib, sociologue rend compte de l’étude commanditée par le ministère de la Culture autour des outils pour convaincre en bibliothèque (impact). Un exposé très clair et inspirant qui reprend des outils forgés par des chercheurs de renom (Bourdieu, Boltanski, Thévenot) issus de la sociologie et de l’économie, rassemblés sous l’expression « Echelle de la grandeur ». Lire sa communication.

     

    Pour clore en beauté ces JE, le dessinateur Benoit Blein qui a suivi discrètement deux jours durant les 200 congressistes, a croqué avec subtilité, bienveillance et humour cette « espèce » des bibliothécaires départementaux, espèce débarquée en multitude en Aveyron. Le résultat : de nombreux croquis qui saisissent l’atmosphère des JE, un regard vif, malicieux qu’il partage aujourd’hui sur son site Internet.

    Légende : Benoit Blein durant la visite du musée Soulages, le dessinateur au travail…

    Nous l’avons rencontré, il témoigne au micro de la bibliothèque en vadrouille :

    Son additionnel précieux, car nous apprenons par un inattendu rebond, que Benoit a été très impliqué dans un mouvement artistique lié au numérique : le net art, membre du collectif Anonymes.net, il évoque cette période et cette autre facette de ses activités créatives, et nous recommande quelques œuvres réalisées au milieu des années 2000 :

     

    version 1 :http://anonymes.net/anonymes.html

    version 2 http://anonymes.net/index_v2.php (grand prix du flash festival en 2005)

    version 3 http://www.anonymes.net/partage/ ( cooproduit avec arte cinéma)

    Ultime halte sonore, avec trois collègues de la BDBR : Anne-Marie Bock (Directrice et Co-présidente de l’ABD), Clara Del Piano et Céline Corbieres-Sigrist. Bien que n’étant pas réalisé à Rodez, c’est encore nourri des ces 3 jours en Aveyron que cet échange a été enregistré sur une aire d’autoroute, sur le chemin du retour… Tour de table informel, où les trois collègues et moi-même, effectuons une dernière radioscopie des JE : effervescence, boîte à idées et partage sont les mots-clés qui ressortent unanimement.

    Entretien avec trois collègues de la BDBR :

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    Pour terminer le présent compte-rendu en revenant un instant sur sa thématique : l’attractivité des Territoires, on pourra peut-être puiser quelques idées du côté de nos voisins helvètes qui ont forgé une identité graphique forte My Switzerland déclinant leurs atouts sous diverses formes (site internet, réseaux sociaux, et revue papier luxueuse – trimestrielle, 98 pages – diffusée gratuitement). Les JE de l’ABD de Rodez et Conques feront date, elles furent « intensément flamboyantes** » !

    ** : slogan pour l’ Île de La Réunion dont le flamboyant, l’arbre est l’un des emblèmes.

    Il est aussi intéressant de noter que concomitamment à cette dernière matinée des JE, à la radio (France culture), était diffusé de 9h à 10h, un programme intitulé : « La maison d’écrivain. Site littéraire, historique… ou touristique ? » Une table ronde réunissait plusieurs chercheurs dont la géographe Aurore Mirloup Bonniot, auteure de la thèse Imaginaire des lieux dans les œuvres littéraires et attractivité des territoires –Une entrée par les maisons et les routes d’écrivains (2016). Un sujet « voisin » de celui des JE.

     

    Bonus : De Paris / Copenhague à Rodez … Danielle Dastugue, Libraire & éditrice

    En rédigeant, ce billet, il nous est venu à l’esprit qu’il serait intéressant de recueillir comme témoignage complémentaire, la parole de Danielle Dastugue, fondatrice en 1986 des éditions du Rouergue… Qu’est-ce qui la motiva à créer cette maison d’édition dont l’activité s’exerça dans le département jusqu’en 2010 ? (2004 : date du passage à Actes Sud, 2009 : Danielle quitte la direction des éditions) –  Nous l’avons contactée à la mi-octobre. Elle qui est née en Savoie, porte un regard curieux sur ces Journées d’études qui se sont tenues dans son territoire d’élection et de cœur, où elle fut très longtemps investie d’abord comme libraire (C’est elle qui reprit en 1983, La Maison du livre, la librairie historique de la ville, ouverte depuis 1945), puis comme éditrice. Au cours de cet échange de près de 25 minutes, elle évoque le contexte dans lequel elle s’est installée à Rodez. Les éditions du Rouergue ont vu éclore dès 1993, une collection jeunesse (née par le fruit du hasard des rencontres), animée par Olivier Douzou, architecte et illustrateur (dessinateur du logo du Conseil départemental de l’Aveyron). Elle raconte combien Jojo la Mache fut accueilli (« L’as-tu lu mon petit loup ?« ) positivement à l’époque et comment débuta cette collection, qui reçut très vite de nombreux manuscrits. Simultanément, les éditions Le sourire qui mord (animées par Christian Bruel) avaient déjà entamé un travail remarquable d’édition pour la jeunesse. Elle réagit de manière spontanée, sur ce qui fait, qu’elle se sent bien dans ce département et nous confie pour clore ce stimulant échange, que l’un de ses villages préférés, est Belcastel, où s’établit (1970-1986), l’architecte Fernand Pouillon.

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    Entretien, première partie :

    Entretien, seconde partie :

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    Bonus Bis :

    Nous avons également « cueilli » deux témoignages d’habitants de Rodez, deux ruthénois rencontrés là encore sur notre route : Jean, un passant profitant (au calme et bercé par le vent) du Jardin du Foiral, à proximité du musée Soulages et Franck, le gérant du service de nuit des Colonnes, un café de la place d’Armes, situé non loin de la cathédrale. De retour de Conques (nous le rencontrons en regagnant notre hôtel), il nous révèle que les cloches l’abbatiale ont temporairement quitté le village pour être restaurées. Leur déplacement a nécessité une intervention spectaculaire, comme l’atteste ce reportage réalisé par France 3 Occitanie en juillet dernier.

    Légende : la Salle des Fêtes, où se tenait une partie des JE, et Jean et son épouse sur un banc du parc Foiral.

    Écoutez Jean :

    Écoutez Franck :

    Remerciements : Médiathèque départementale de l’Aveyron : son directeur et toute son équipe, l’ABD (Bureau), les diverses personnes (collègues et autres individus ayant spontanément pris quelques minutes pour discuter) interviewées et un remerciement particulier aux collègues de la BDBR, connues durant un double covoiturage cordial et chaleureux et Danielle Dastugue (éditions du Rouergue).

    Photographies, textes et entretiens : Fabien Vélasquez

  • La bibliothèque en vadrouille n°126

     

     

    Lieu : Lussas, Ardèche, Auvergne-Rhône Alpes
    Date : du 20 au 23 août 2018

    NB : EG = États Généraux

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    ÉTATS GÉNÉRAUX DU FILM DOCUMENTAIRE

     

    La bibliothèque en vadrouille s’est rendue à Lussas pour assister à la trentième édition d’une manifestation célébrant le documentaire de création. Lussas, petit village connu partout sur la planète pour être un lieu carrefour où beaucoup d’amateurs et professionnels du cinéma-vérité se croisent et se rencontrent tous azimuts. En écho à la soirée tenue le 23 août inaugurant la thématique Sur le point de voir via un chantier public coordonné par César Vayssié et Monique Peyrière, nous avons souhaité arpenter le festival et partir à la rencontre, parfois de personnes connues et d’autre fois par le fruit du hasard, de personnes inconnues, amateurs & passionnés habitués ou nouveaux dans les rues de Lussas. Résultat : une déambulation sonore avec plusieurs témoins (étudiants en cinéma, animateurs d’une association d’éducation à l’image, programmatrice de festival, réalisateurs, membres de l’équipe d’Ardèche Images, libraire,…) un portrait sonore et sensible de ce qui se trame à Lussas, un endroit singulier, comme en témoigne cette évocation historique publiée sur le blog de TENK, quelques jours avant le début des États généraux du Film Documentaire.

    A la manière d’un carnet de notes, voici donc de manière chronologique, relatées les diverses rencontres faites durant quatre jours « in situ ». 10 étapes, 10 instantanés, des voix en zigzag!

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    Lundi 20/08

     

    Arrivée en début d’après-midi : installation de la tente dans le camping sauvage. Premières allées et venues dans le village. Nous choisissons de débuter par la séance de la programmation Expérience du regard, prévue à 21h15 au moulinage. Projection du film de Filippo Filliger A l’origine, de deux ciné-tracts de Frank Smith et du film manifeste Les fantômes de mai 68 (de Ginette Lavigne, Jean-Louis Comolli, avec des images de Michel Andrieu et Jacques Kébadian). Un court entretien avec Filippo est écoutable en se reportant au jeudi #9, car réalisé durant le DJ set au Blue Bar.

    Écoute de quelques bribes du débat après ce film qui est une tentative de prolongement du livre édité chez Yellow now. Parmi les personnes prenant la parole, nous reconnaissons la voix de François Caillat qui nous accordera un long entretien au sortir des EG (à écouter #10).

    Légende : Débats animés par Dominique Auvray et Vincent Dieutre, programmateurs de la section
    Expériences du Regard.

    Genèse du projet :

    Jacques kébadian et l’archive :

    Réaction d’un spectateur :

    François Caillat s’exprime, puis Ginette Lavigne poursuit en évoquant la mémoire des luttes politiques et les rares victoires ouvrières :

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    Mardi 21/08

    Séance matinale (10H) : L’Esprit des lieux à la salle cinéma. Découverte d’un film très subtile à la réalisation sonore et photographique extrêmement soignées. Portrait de Marc Namblard, guide naturaliste, audio-naturaliste et artiste sonore vivant dans les Vosges. Les deux réalisateurs ont su avec discrétion suivre Marc dans diverses situations. A la vue de ce film, on songe à certains passages de Maurice Genevoix : «  Je ne sais combien de temps je restai près de cet étang. Plus j’allais, plus il me semblait fascinant. Les arbres mêmes me dépaysaient, relevaient d’essences inconnues. Hautains et sombres, ils dressaient maintenant côté à côte des troncs monumentaux, striés de longues cannelures qui déconcertaient le toucher. » (Un jour, p. 14, Livre de Poche, 1977) – tant sa dimension sensorielle est perceptible. Ou bien encore ce fragment lu chez Jacques Lacarrière : « Un sourire extatique parcourut le visage d’Avenir et il demeura immobile à côté d’Ancelot, les bras ouverts vers les proches ramures, à la façon dont le matin même il les avait tendus vers les branches du chemin, à la façon aussi de saint François prêchant aux oiseaux rassemblées. Mais ici nul bruit ne se manifestait ni aucun pépiement d’oiseau. Si ce n’est brusquement sur un arbre lointain un chant dément, hystérique et interminable, composé de kit-kit-kit kar-kar forcenés suivis de iou-iou-iou sonores et prolongés. Un chant impressionnant qui perturba longtemps toute la forêt environnante. Ancelot n’apprit que par la suite la nature de ce cri, le nom de cet oiseau : c’était le chant d’alerte et de panique de la rousserolle turdoïde. »  , p. 89-90, in dans La forêt des songes, Nil édition, 2005.

    A noter : Marc Namblard sera invité au centre culturel d’Auxelles-Haut (Territoire de Belfort) à la Toussaint à l’occasion de la valorisation annuelle du pôle thématique Arbres Forets Bois.

    Légende : J-M Barbe et Cléo Cohen, réalisatrice de Avant le départ et le public qui s’installe avant la projection

    Le plein air à 21H30 propose deux projections dont le film manifeste Libre de Michel Toesca qui invite à réfléchir ce que signifie le verbe accueillir dans la vallée de La Roya, où un berger (Cédric Herrou) avec d’autres individus sont confrontés aux aberrations ubuesques de la politique migratoire de l’UE.

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    Mercredi 22/08

    #1 Françoise Janin, bénévole :

    Premier témoignage sonore récolté, en compagnie de Françoise qui est bénévole depuis 2001 aux EG, elle s’occupe des projections hors les murs. Elle se souvient d’une année, où la vidéothèque fut installée à la cave coopérative, un cadre pour le moins incongru…

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    10H15 : Visionnement de Adieu l’hiver, un très beau film de la programmation Histoire de DOC : RDA. Un film réalisé en 1988 par Helke Misselwitz, portrait kaléidoscopique en noir et blanc de femmes est-allemandes de toutes générations.

    14H30 : Visionnement de On Animal Locomotion, un court métrage réalisé par Johan van der Keuken en 1994. Partition qui pulse en rythme avec la musique Willem Breuker.

    Visionnement à la vidéothèque de Bruno Dauphin (11’), le film de Valérie Mréjen*.
    * cf un aperçu d’une rencontre à Besançon, avec Valérie en septembre 2017.

    #2 Bruno Dauphin, acteur :

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    Nous rencontrons ensuite Bruno Dauphin, l’acteur-personnage unique de ce film dont l’action se déroule dans un appartement, où Bruno retrouve et commente divers effets personnels qui le plongent dans son passé. Bruno très disponible évoque ce film forcément très personnel pour lui. Il relie la genèse de ce film à un ami très proche Jean-Baptiste Germain qui l’a présenté à la réalisatrice, un ami de longue date avec lequel il avait tourné Lac noir (2017).

    #3 Marius et Liam, bénévoles :

    Halte ensuite à la Maison du Doc, où nous retrouvons deux bénévoles qui viennent pour la première fois à Lussas : Marius et Liam, tous deux jeunes bacheliers, ils nous décrivent leur mission à la Maison du Doc.

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    #4 Gene, documentaliste, fondatrice de la Maison du Doc :

    Nous poursuivons par un entretien avec Geneviève Rousseau, documentaliste. C’est avec plaisir que nous discutons avec Gene, rencontrée pour la première fois il y a 17 ans à l’occasion d’un stage à la Maison du Doc, en 2001, au moment où s’installait la première promotion d’étudiants cinéastes en partenariat avec l’université de Grenoble. Retrouvailles régulières depuis 3 années, où nous pouvons venir plus régulièrement à Lussas (une séance en 2016, un jour et demi en 2017 et 4 jours en 2018). Gene se souvient d’une séance Plein air en 1996, Microcosmos, où tout s’imbriquait presque comme par magie, sons du film et de la nature environnante s’enchevêtrant simultanément.

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    Légende : Sur le chemin du Bourgeon, à Lussas les idées foisonnent… Verre de l’amitié : Filippo Filliger, Noël Claude et Denise Bedouet à la coopérative.

    #5 Denise Bedouet, programmatrice bénévole :

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    Poursuite des entretiens : rencontre avec Denise Bedouet, venue de Nantes, membre de l’association Visages (Rezé) qui organise chaque année en mars un forum dédié au cinéma social. Travailleuse sociale récemment en retraite, Denise vient pour la seconde année consécutive à Lussas et s’investit très professionnellement dans cette nouvelle activité de programmatrice. Cet entretien est légèrement perturbé par quelques rafales de vent au début de son écoute. Elle se souvient du film Le saint des voyous découvert à Lussas, en 2017.

     

    21H15 : Projection de Ne travaille pas (1968-2018) : un film expérimental-manifeste de César Vayssié qui présente le contexte de ce projet quelques minutes avant la projection de son film :

    Présentation du film par son auteur :

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    Jeudi 23/08

    #6 Jean-Michel & Béatrice, programmateurs salariés :

    Rendez-vous matinal vers 10h avec Jean-Michel et Béatrice venus tous deux du Tarn-et-Garonne pour visionner bon nombre de films aux EG et à la vidéothèque. Tous deux, autour d’un café se souviennent de leurs régulières venues à Lussas. Jean-Michel évoque notamment un moment marquant, la découverte de Closed District, un film de Pierre-Yves Vandeweerd. Rencontre qui conduit à la programmation plus tard du film dans le village de Saint-Vincent-Lespinasse (246 habitants). Éducation à l’image, projection chez l’habitant, ces deux passionnés qui arpentent les salles de Lussas depuis 15 ans, animent avec énergie et dynamisme, Les hivernales du Doc, une association dont l’action se déploie en milieu rural.

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    #7 Tony, libraire, bouquiniste itinérant :

    Après une pause de quelques heures hors de Lussas, nous revenons dans le village en milieu d’après-midi et nous nous arrêtons sur le stand de Tony, bouquiniste & libraire itinérant (colporteur dans le Sud de la France l’été) venu de l’Aube qui anime la librairie LIBERTALIA à Courtenot. Très simplement, nous conversons avec lui, Tony tente de dresser le portrait du lecteur des EG. Il nous recommande ensuite la lecture de Bolobolo, un livre de P.M. édité en 1983 (en allemand) dont la version française a reparu en 2013 aux éditions L’éclat.

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    #8 Coline & Kylian, étudiants :

    19h30 : Sortie de l’écoute d’une pièce sonore de Whadat experience intitulée To rurality, à l’école du doc. Rencontre avec Coline et Kylian, deux très jeunes étudiants en audiovisuel (Villefontaine et Aubagne), qui présenteront aussi en off, un film d’études qu’ils évoquent rapidement.

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    21H : Soirée Chantier Public, Sur le point de voir.

    Cette séance au format long (3 heures) adopte un dispositif particulier pour tenter de réfléchir à ce que peut représenter une expérience de spectateur. Plusieurs témoignages ont été récoltés en amont par diverses personnes ayant souhaité faire parvenir un texte.

    Alternant entre improvisation et partition organisée, César Vayssié et Monique Peyrière ont ainsi déroulé une trame proposant successivement des prises de parole collective, des projections vidéo, des archives (images et sonores). Une interprète, un cinéphile qui évoque Sokourov, des personnes du public prenant spontanément le micro. Un charivari d’échos et d’impressions se superposant dans une ambiance proche de la veillée décrite par Georges Balandier : « Les veillées ne sont pas associées à des tâches, mais au plaisir d’être ensemble, au plaisir de la présence mutuelle en s’abandonnant à l’imprégnation par la nuit. Chacun semble se laisser être, jusqu’au moment d’apprécier une façon de « bain de minuit social », de petit bonheur d’avant-sommeil. La nuit s’impose lentement, elle ouvre des coupures de silence, elle transforme, par ses variations de clarté, les alentours et l’image de chacun. Lorsque les enfants sont présents, elle devient l’occasion de leur transmettre en vision directe ce que l’on connaît de la carte du ciel, de leur enseigner les astuces de repérage. Les nuits bleues très étoilées sont les plus propices aux épisodes de contemplation et d’interrogation inquiète. D’interrogation sur le « magnifique monde d’en haut » et « ce que c’est que de nous », traductions libres et sensibles qui expriment des impressions d’infiniment grand et d’infiniment petit. » ( p. 26-27, in Carnaval des apparences, Fayard, 2012).

     

    La campagne proclame J-M Barbe dans une archive du 23/08/1996, « c’est un lieu où tout peut se faire » (…) Paris réussi bientôt 30 ans après, tant Lussas fait autorité dans le monde entier, perçu comme un endroit où la pensée est « partout ».

    Divers témoignages récoltés et entendus lors de cette soirée :

    Paulette, bénévole à la médiathèque de Lussas et maman d’une fille réalisatrice :

    Témoignage d’une interprète :

    Souvenir autour de Couronnement de Sa Majesté Impériale Bokassa (1978, 32 min) diffusé en 2003 :

    Un amateur cinéphile-passionné évoque Sokourov :

    Un auteur d’un des textes se souvient du théâtre du moulinage (fondé par Isaac Alvarez) :

     

     

    Minuit … la soirée s’est poursuivie autour d’un verre au Green bar. Aux abords de ce café à ciel ouvert sous les étoiles, une foule joyeuse se rassemble et discute tous azimuts. Marie Losier est apostrophée de nombreuses fois par un auditoire bienveillant qui salue la projection de « Cassandro the exotico! » After au mythique Blue Bar, un DJ SET enthousiasme le public qui commence à se déhancher.

    #9 Filippo Filliger, cinéaste :

    Dans ce bal général, nous retrouvons Filipo Filliger, venu présenter A l’ origine en début de semaine. Ce sont véritablement des retrouvailles car nous avions fait la connaissance de Filippo en février 2017, à l’occasion de la présentation de l’un de ses autres projets (L’absence de gouvernail) à Porrentruy (Suisse). Discussion dans un endroit insolite, une petite salle où la sonorisation est installée (console et câbles divers), toute proche des enceintes du DJ, entretien-dancefloor au cours duquel Fillipo dresse en quelques mots justes, le portrait de l’écosystème Ardèche Images. Un ressenti que le jeune réalisateur genevois a forgé peu à peu au fil des jours depuis son arrivée à Lussas.

    A l’origine : Des lettres lues en italien ponctuent le chemin fait par Filippo de Genève à Locarno. Des rencontres inattendues (une femme malade comme sa maman qui marche, une tatoueuse qui fume avant de lui dessiner un motif sur le doigt,…) accompagnent sa réflexion : J’affronte l’épuisement de mon corps pour chasser la mélancolie qui m’immobilise. Je veux filmer le sourire de ma mère encore une fois. Un film intime qui atteint l’universel.

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    Légende : Filipo en discussion, une tente isolée mais reliée à la nature, interview pour Hors champ, le quotidien des EG et une rencontre avec la réalisatrice de Tan.

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    Bonus

    #10 François Caillat, cinéaste (par téléphone, le 28/08/2018) :

    Au carrefour de Lussas, nous avions croisé, François Caillat, un cinéaste venu à plusieurs reprises dans l’Est de la France présenter ses films et notamment en novembre dernier à Bessoncourt (Territoire de Belfort) pour Une jeunesse amoureuse. N’ayant pas pu trouver un moment au calme dans le rythme frénétique (Freinet-ique) des EG, nous avons convenu de nous revoir pour réaliser un petit entretien par téléphone. C’est donc depuis Rome (où il réside en partie) que François nous a téléphoné : un entretien de près de 20 minutes, à bâtons rompus, où se dessine une forme de condensé temporel de plus de vingt années durant lesquelles il a arpenté le village. Écoute d’un libre penseur (auteur de plusieurs portraits de figures intellectuelles du XX° siècle dont Foucault) qui analyse avec finesse et générosité cet îlot singulier où le Documentaire, prend chaque année depuis 30 ans, ses quartiers d’été au cœur d’un territoire rural.

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    Première partie :

    Seconde partie :

    Légende : Instantanés : Livres sur le tableau de bord une camionnette du camping sauvage, L’imaginaïre, nouveau bâtiment d’Ardèche Images, et une partie de quilles mölkky à proximité du stade communal.

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    Texte rédigé pour la soirée chantier public :

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    Passeport pour l’éphémère

    Lussas, c’est le village global de McLuhan au cœur de l’Ardèche, entre pêchers odorants et prés verdoyants. Chaque été depuis 30 ans, se succèdent des individus tous azimuts, venus d’ici de là, partager leur passion du cinéma-vérité. Je me souviens d’un stage de trois mois à la Maison du Doc, au printemps 2001 durant lequel je rencontrai les premiers étudiants de l’université de Grenoble… longues discussions avec chacun et chacune pour observer et recenser leurs besoins documentaires : découverte d’un métier de l’intérieur, artisans de l’image en gestation, arpenteurs de mondes éloignés et /ou locaux, historiens & critiques, se remémorant cette pensée de Godard : « Si mettre en scène est un regard, monter est un battement de cœur. » (Montage, mon beau souci, 1956) et inventant la leur : « Si venir à Lussas est un bonheur, y voir des films est un art des choix« , tant la programmation est vaste, rigoureuse et foisonnante. Je me souviens des projections en plein air et de l’accent de  Belinda, des voix haut perchées dans la nuit de Saint-Laurent-sous-Coiron, de la rue Le Village, où serpentent les habitués de cette atmosphère si singulière. Le seul festival de documentaire qui n’en est pas un, qui refuse la sinistre compétition et les tristes prix, préférant jubilatoires séminaires et discussions à bâtons rompus pour le plus grand bonheur d’amateurs passionnés qui papillonnent gaiement de salles en salles, dedans-dehors, portés par la vive lumière du Vivarais. Munis de le leur Passeport pour l’éphémère*, de récit en récit, ils reviendront sûrement pieds nus sur la terre.

    * : Passeport pour l’éphémère, 1989, création du mime Isaac Alvarez.

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    Texte, entretiens et photographies : Fabien vélasquez

    Remerciements : Mathilde Bila (presses EG) et toutes les personnes rencontrées durant ces 4 jours.

  • La bibliothèque en vadrouille n°125

    Date : Dimanche 22 Juillet 2018
    Lieu : Citadelle de Belfort,  souterrain
    Heure : Entre 11h30 et 16h

    FESTIVAL D’HISTOIRE VIVANTE et LE CABINET DE CURIOSITÉS

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    La bibliothèque en vadrouille a passé quelques heures au Festival d’histoire vivante (qui se déroule du 19 juin au 19 août 2018) dont la thématique du week end, était le siècle des possibles (1830-1880). Plusieurs invités issus de divers horizons ont animé la Citadelle en proposant de nombreuses surprises aux visiteurs.

     

    La genèse du festival : entretien avec Jérôme Marche

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    Premier entretien avec Jérôme Marche, chargé de l’action culturelle aux Musées de Belfort qui a dessiné les contours de cette troisième édition. Avec lui, nous évoquons en particulier l’espace installé dans l’un des souterrains au dessous du café de la citadelle : un vivant cabinet de curiosités grandeur nature investi par plusieurs amateurs et passionnés (Club des chasseurs de l’étrange, taxidermistes, armuriers, explorateurs et collectionneurs en tout genre …). L’occasion de citer, l’ouvrage d’Yves Peyré, Le cabinet de curiosité : une tentation permanente (éditions Pagine D’arte Ciel Vague N° 35, Mai 2018). En entendant ce titre, Jérôme se remémore l’exposition Peter Briggs (co-organisée avec les musées d’Angers, Issoudun et Roubaix) dont le travail est complètement ancré dans l’imaginaire du cabinet de curiosités.

    Jérôme rappelle que ce festival traduit une intense volonté du musée, d’associer la rigueur du champ de la reconstitution historique, à l’inattendu que peuvent susciter l’art contemporain ou le spectacle vivant. Enjeux réussis pour cette riche programmation qui deux mois durant, revisite le romantisme sous le filtre du Steampunk.

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    Visite en compagnie du Club des chercheurs de l’étrange

    « Ces brèves pages liminaires ont-elles vraiment pour but de porter la lumière dans la nuit ? Sont-elles de force à allumer la lanterne du chasseur de mystères ? » (Liminaire : « ils… », Jean Ray in La cité de l’indicible peur – Œuvres complètes, Tome 1 : p 267 – Laffont, 1963)

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    La seconde étape de notre périple dans cet é(s)trange cabinet de curiosités nous conduit à rencontrer trois membres du Club des chercheurs de l’étrange  : Camille Renversade, Dominique Marquet et Damien Ligot qui accueillent les visiteurs devant les divers objets et collections de cette insolite société d’émulation itinérante. Les trois chimérologues vêtus élégamment et chacun de manière différente sont tous trois passionnés. Avec Dominique, l’archiviste du club, sont cités de ceci de là, au cours d’une conversation rocambolesque et mobile : Claude Seignolle, Jean Ray ou Alice Kingsley (anthropologue spécialiste de la licorne). Le club nous informe de ses prochaines étapes et tenues : d’abord durant les Journées du Patrimoine (15/16 septembre) à Charleville-Mézières, à l’occasion du Salon de la littérature maudite et puis durant Halloween à la Maison du Sel à Haraucourt.

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    Nous rencontrons ensuite, Sarah et Vincent, deux taxidermistes, fidèles chevilles ouvrières du Musée d’histoire Naturelle de Paris, qui dans ce cabinet de curiosités, bichonnent des animaux qui paraissent bien vivants [Lire Manifeste du muséum : quel futur sans la nature ? (34 pages, Reliefs, 2017)].

     

     

    Dans un recoin du cabinet de curiosités, est visible une installation de Feebrile, une photographe à l’univers romantique noir dont le travail résonne de manière subtile dans cette programmation d’envergure.

     

     

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    Déambulation improvisée…

    A l’extérieur de la citadelle, d’autres propositions en costumes sont proposées au public.

    Nous avons suivi l’équipe du club des chercheurs de l’étrange accompagnés de Sarah et Vincent qui ont improvisé une déambulation dans les divers recoins de la citadelle joyeuse & apaisée ! Rencontre avec d’autres invités du festival, comme la douzaine d’animateurs de l’espace scénographié en extérieur par l’association Virges Armes, une association établie depuis 1989.

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    Écoute de la déambulation (son brut) : quelques échos sonores collectés, voix et cornemuse mêlés

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    Bibliographie :

    Disponible à la médiathèque Départementale :

     

    • Créatures fantastiques Deyrolle [texte imprimé] / Panafieu, Jean-Baptiste de, Auteur; Renversade, Camille, Illustrateur. – Toulouse : Éditions Plume de carotte, 2014. – 1 vol. (144 p.): illustrations en couleur; 35 x 27 cm. ISBN 978-2-366-72053-2.

            Cote : 398.4 PAN, site de Belfort : emprunté actuellement par la médiathèque de Denney.

    Cet ouvrage fait partie d’une collection comprenant 7 opus que voici décrits ici.

    Camille Renversade a également édité en 2012 avec Frédéric Lisak, « La malédiction des loups » aux éditions Petites Plumes de Carottes.

    Remerciements : Jérôme Marche, le Club des chasseurs de l’étrange, Sarah, Vincent, personnels & bénévoles des Musées et toutes les personnes rencontrées durant cette journée.

    Photographies : Fabien Vélasquez, un autre reportage photographique réalisé par Thomas Bresson est disponible à cette adresse : ici .

    Textes, entretiens : Fabien Vélasquez

  • La bibliothèque en vadrouille n° 124

    Date : 28 juin 2018
    Lieu : médiathèque de Rougemont-le-Château (90)
    Heure : entre 18 et 19h

     

    L’école primaire et la Médiathèque de Rougemont-le-Château, ainsi que le studio de design Cynara
    vous invitent chaleureusement à l’inauguration de l’exposition

    De la feuille à l’objet

    Matériauthèque papier, moulages de fruits et légumes, pop-up
    Des créations réalisées par les élèves de l’école primaire, autour du papier, et de ses multiples possibilités. Un évènement proposé par les designers du studio Cynara, dans le cadre de la résidence «?Création en cours?» organisée par les Ateliers Médicis.

    La bibliothèque en vadrouille a souhaité se rendre chez nos collègues des Vosges du sud pour rencontrer les acteurs de ce projet pédagogique qui s’est tenu de février à juin, avec des élèves de CM1/CM2 de la commune.

     

    Mot de bienvenue par le studio CYNARA :

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    Rencontre avec Philippe Studer, professeur des écoles :

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    Martin et la soupe de poires au miel…

    C’est ensuite Martin, l’un des élèves de la classe qui commente la recette qu’il a choisie et l’illustration réalisée dans le gabarit commun à tous les élèves. :

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    Nous rencontrons enfin Sandra et Thibaut, deux jeunes artistes-designers qui animent le studio CYNARA :

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    Devant la matériothèque (qui a aussi une dimension sonore…) qui rassemble une belle collection de papiers rapportés par les enfants, l’entretien débute. Présentation de leurs activités et contexte du projet. Le nom de leur collectif provient du latin CYNARA : artichaut. L’univers imaginé durant se projet avec les enfants, s’est logiquement déployé autour de l’alimentation : un magnifique livre de recettes collectif pop up a été conçu et son exemplaire unique se laisse précautionneusement feuilleter à la médiathèque jusqu’au 6 juillet. Sensibles à la transmission par l’expérience et la pratique, Sandra et Thibaut (CYNARA) travaillent en Alsace (Bas-Rhin) et perpétuent dans leurs travaux, une esthétique qui n’est pas éloignée de celle du célèbre Arcimboldo (1527-1593).

    En fin de conversation, tous deux nous recommandent unanimes, le travail de Marion Bataille et en particulier son livre ABC 3D.

    En conversant avec eux, nous vient en tête un document singulier du fonds documentaire que l’on souhaite apporter en écho à ce projet :

     

    Fabriano = 750 ans d’histoire : 750 anni di storia [texte imprimé] / Orsenna, Erik. – Paris : institut culturel italien, 2014. – 34 p.: ill.; 1 vol. (22×24) cm.

    Publié à l’occasion de l’exposition organisée du 16 mai au 21 juin 2014 à l’institut culturel italien de Paris .
    Résumé : L’exposition, à la fois historique, technique et artistique, met en évidence l’évolution entre la fabrication ancienne et traditionnelle du papier et la production moderne jusqu’à aujourd’hui. Des cartes originales de Fabriano, des documents officiels datés du XIXe et XXe siècles, des objets historiques, des filigranes médiévaux témoignent de l’histoire qui a fait de Fabriano une ville légendaire pour sa production de papier. La modernité se révèle dans les techniques de fabrication de billets de banques, du matériel pour les filigranes en 3D, des carnets échantillons modernes ou des papiers aux particules réactives luminescentes. Une table interactive présente aux visiteurs ce qu’est le papier aujourd’hui, en leur laissant « faire l’expérience » de ce papier dans son plus bel aspect.

    Plus d’informations, visites jusqu’au 6 juillet :

    Médiathèque Rougemont-le-Château
    Gérald LOYE, responsable
    20 rue de Masevaux
    90110 Rougemont-le-Château

    Tél : 03 84 27 69 68

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    Remerciements : Martin, Philippe, Sandra, Thibaut, Gérald

    Photographies, texte et entretiens : Fabien Vélasquez.

    Bonus… Vestige de réclames d’antan dans le village…. Sonneclair *

    Improvisation : Tentative de description au grand air :