Lieu : Cité de l’architecture & du patrimoine, Paris
Date : Samedi 11 juin 2016
Heure : entre 11 h et midi
Visite de l’exposition Yona Friedman, visible du 11 mai 2016 au 07 novembre 2016
Nous avons pu déambuler dans l’exposition « Yona Friedman Architecture mobile = Architecture vivante » en compagnie de Michel Giroud. Parcours synthétique dans l’exposition en compagnie de l’éditeur, directeur de la collection l’écart absolu aux presses du réel qui commente à la volée ce que dévoile la scénographie très vivante conçue par Myriam Feuchot.
Extrait du communiqué de presse de l’exposition : « Yona Friedman, né 1923 à Budapest, a étudié l’architecture en Hongrie et en Israël, où il a commencé sa carrière, jusqu’à son installation à Paris en 1957. Sa vision de l’architecture, de l’urbanisme, de l’art et de la société est totalement visionnaire et anticipe la plupart des mutations que le monde traverse actuellement. Entre utopie créative et réalité concrète, il prône en priorité l’autonomie, l’épanouissement de l’individu et la qualité des relations sociales. Ces valeurs humanistes se traduisent dans le champ de l’architecture par l’auto-planification, la mobilité, l’économie du projet et la réversibilité. »
Marchant sur le tapis de signes extralinguistiques, compréhensibles par tous, Michel Giroud, commente quelques uns des concepts clés de Friedman : l’intuition, l’imagination, la ville irrégulière,…
L’exposition est aussi l’occasion de découvrir les écrits de Friedman dont certains sont des tapuscrits : une littérature qui fourmille et qui au fil des années, s’est faite l’écho d’une pensée vivifiante, nécessaire, à interroger sans cesse. Les cartels et panneaux listent aussi quelques amitiés de l’architecte : les « utopiens » comme lui : Ragon, Prouvé, Rottier, Le Corbusier,…
A la question de savoir comment qualifier l’activité de Friedman, celui-ci dit dans l’entretien vidéo visible dans l’exposition, avoir passé toute sa vie à ne pas devenir un spécialiste (même si toutes les études entreprises l’encourageaient en ce sens), préférant être « un individu transmédia », selon Michel Giroud « qui navigue dans au moins trente champs d’activités différents, pratiquant le zigzag (souplesse, flexibilité, ouverture au hasard,…). »
Sons additionnels : en 3 temps
- 15 utopies
Commentaire d’un dessin : 15 Utopies, (2000) – intégré dans la section la ville relationnelle et l’influence de l’ouvrage Homo Ludens de Johan Huizinga.
- Merzbau contemporain
Le décor du boulevard Hausmann (…) est un merzbau contemporain, en ce sens pour Michel Giroud, il est évident que Friedman s’est nourri de Schwitters.
- Friedman et les gribouillis
Bibliographie : dedans/dehors : disponible à la médiathèque et en ligne*
- Publication : Livret de l’exposition
Yona Friedman. Architecture mobile = Architecture vivante, Cité de l’architecture & du patrimoine, 2016, 25 p. environ, gratuit - Friedman, Yona. L’architecture de survie : une philosophie de la pauvreté. Paris : Éditions de l’Éclat, DL 2016. 1 vol. (212 p.) (L’éclat-poche ; 14)
- Wilson, Ariane. Théâtres en utopie. [S.l.] : Stratosphère, cop. 2014. 1 DVD vidéo (2h 36 min.)
- Friedman, Yona. Drawings & models : 1945-2010. [Dijon] : Presses du réel (les), cop. 2010. 1 vol. (1039 p.)
- Friedman, Yona. Utopies réalisables. [Nouv. éd., rev. et augm.]. Les Coiffards : Ed. de l’Eclat, 2000. 250 p.
- art et l’ordinateur (L’). Paris : IBM, 1975. 36 p. (IBM Informatique ; 13)
- BT *: avril 1990 n° 226 : Yona Friedman : comment habiter la terre ?
La librairie Le Moniteur sise dans la cité de l’architecture a préparé une vitrine et une table de livres dédiés à Friedman, nous y avons découvert un ouvrage publié en 2007 à l’occasion d’une exposition à Bordeaux et à la galerie K. Mennour : « Camille Henrot-Yona Friedman, réception-transmission« .
Texte, photographies et entretien : Fabien Vélasquez
Remerciements : Cité de l’architecture et du patrimoine, Michel Giroud.