Lieu-dit : Les Rondey, Hameau de Fresse (70)
Date : 11 juillet 2015
Heure : Entre 23h43 et minuit
Durée : 17:06 min
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Les conseils du cinéma voyageur : Elsa, Yann et Florian
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L’an dernier, nous avions déjà assisté à une séance du cinéma voyageur à Champagney (70) au camping des Ballastières, car nous avions manqué la séance d’Auxelles-Haut (90) quelques jours plus tôt. C’est d’ailleurs grâce à François Fendeleur, l’un des bénévoles de la médiathèque jouxtant l’auberge Le Coin de la Stole que ce cinéma voyageur avait à l’époque fait escale dans le Territoire. Partie remise cette année, avec une halte dans un village voisin : à Fresse à l’occasion de la première Fête du Goût d’Ici, une manifestation organisée au Lieu-dit des Rondey, dans et autour d’une maison champêtre léguée à la commune de Fresse, une bâtisse et un champ des possibles, où le cinéma voyageur a posé sa roulotte, son écran gonflable (pour la séance en plein air sous les étoiles d’une sublime nuit bleuté), sa librairie ambulante… le temps d’une soirée estivale, festive et collégiale (buvette et chants).
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Rencontre avec trois des animateurs du cinéma voyageur : Elsa, Yannick et Florian (l’un des réalisateurs du film projeté à 21h30 : Mouton 2.0)
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Le rêve du mouvement perpétuel
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Le logo du cinéma voyageur est un dirigeable / aérostat qui évoque les romans de Jules Verne et les ballons des Frères Mongoflier… Clin d’œil à cette identité graphique, la veille de la séance, nous étions tombés chez un soldeur sur un livre intitulé « Le rêve du mouvement perpétuel » de Dexter Palmer publié aux éditions albigeoises Passage du Nord-Ouest dont la couverture est également un aérostat.
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Elsa, Yannick et Florian évoquent à tour de rôle l’état d’esprit de ce cinéma voyageur qui défend « l’envie de partager des films qu’on aime et d’en parler dans un cadre original. Il propose au spectateur de se frayer un autre chemin dans les méandres d’un système où l’image et la création sont devenues des objets de consommation. ». Florian commente ensuite le film qu’il a coréalisé avec Antoine Costa, notamment le recours à une archive de la télévision publique des années 60 comme illustration tangible du processus d’industrialisation de l’agriculture entamé durant les 30 Glorieuses. Les trois amis nous dévoilent ensuite chacun un conseil / coup de cœur.
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- C’est d’abord Elsa, amatrice de romans qui nous invite à lire Présentation des Haidoucs de Panaït Istrati. À la croisée des Mille et Une Nuits, des Aventures de Robin des Bois et du banditisme social décrit par Eric Hobsbawn, ce conte universel de Panaït Istrati (1884-1935), « pèlerin du cœur » et vagabond de génie, fait hurler en nous un mot bien trop oublié : justice ! (Site de l’éditeur)
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6 références à la médiathèque départementale de cet auteur roumain dont 1 à L’espace multimédia, sa contribution à la revue L’Arc, consacrée à Orwell n° 94 – 1990 (p 40 à 43 : Préface à « La vache enragée ») Il écrit sans façons. Il ne décrit rien, ou peu, ne pérore jamais, évite le détail le plus inévitable, ne s’emballe devant aucun cas et glisse sur les moments les propres à devenir du grand art, mais aussi de la « littérature ».
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- Yannick (2 conseils)
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La lecture d’un texte Manifeste paru en 2014 aux très militantes éditions grenobloises
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Mathieu K.
« Avec une caméra »
Collection Modes d’emploi
ISBN 979-10-91772-03-7
Juin 2014
10x14cm, 36 pages, 3 euros
Il y a quelques jours, Pôle Emploi m’a écrit. Alarmée par la faiblesse de mes démarches, l’institution souhaite me rencontrer pour cerner mon profil. On y va finalement à plusieurs. Un conseiller est-là pour nous aider et trouver une solution. Reste à identifier le problème. Que faisons-nous dans la vie ? Des films. Il demande si cela fait longtemps que nous sommes dans le métier. Quelques peu crispés, nous nous voyons dans l’obligation de répondre que nous ne sommes pas vraiment « dans le métier ». On s’explique.
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Le film Enfermés vivants de Félix Gonzalez-Debats
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- Florian insiste sur le collectif Synaps et recommande également le petit livre de Mathieu K. qui résonne particulièrement par rapport à son vécu. Florian nous offre généreusement pour la médiathèque, un exemplaire de son film en DVD, ainsi que le petit livre des éditions du monde à l’envers.
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Dans la librairie, nous avons repéré plusieurs ouvrages et revues aux axes éditoriaux ciblés : de l’écologie politique à la critique sociale, en passant par des publications autoéditées comme l’ouvrage du collectif La France entière « Retourne l’invisible », tiré à seulement 30 exemplaires. Quelques titres, noms d’éditeurs aperçus : La revue Z, revue itinérante de critique sociale ou bien encore les éditions L’échappée qui feront paraître cet automne un ouvrage au titre percutant : « L’assassinat des livres : par ceux qui œuvrent à la dématérialisation du monde », de Cédric Biagini, un auteur dont la médiathèque conserve déjà les 2 précédents opus.
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Le cinéma voyageur poursuit sa route : Consultez l’agenda de la Tournée 2015 : Rubrique Evénements à venir :
Le 17 juillet à Deluz dans le Doubs
Le 26 juillet à Roybon (Isère), à la ZAD
Deux dates pour nos amis ardéchois, partenaires du projet transversal 4D autour des droits culturels, dont le cinéma voyageur est une illustration vivante et pragmatique.
Le 29 juillet à Rompon (Ardèche)
Le 4 août à Dompnac (Ardèche)
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Texte, photographies et entretien : Fabien Vélasquez
Remerciements : Elsa, Yannick et Florian (cinéma voyageur), Gilles Barthélémy (Programmateur Mois du Doc dans le Territoire), les bénévoles de l’association Fress’anim et les festivaliers croisés.