Le collectif ∏-node est une plateforme expérimentale œuvrant au développement d’un format hybride entre le web et la radio FM. L’idée est d’explorer les différentes dimensions de la radio au travers de sa réalité physique (ether, ondes radio et spectre magnétique), de sa spatialité (bande passante, fréquences), ses infrastructures (réseaux de radio émetteurs/récepteurs), ses méthodes de production et de gestion de contenu éditorial (RDS/SDR), son histoire (les mouvements des radios libres et des radios pirates), et sa législation. ∏-node souhaite également examiner le rôle futur et le potentiel de la radio dans notre époque de plus en plus numérisée.
Dans le cadre de l’exposition Donner forme à l’ether, le collectif ∏-node a installé le Studio 3.14, un studio ouvert en continu, invitant les visiteurs à s’asseoir et à prendre les commandes de la console, afin de transformer l’exposition en un espace radiophonique, un espace social de discussion, d’échange et d’écoute.
Basés entre Paris, Mulhouse, les membres du collectif sont récemment venus visiter l’exposition et sont intervenus en direct grâce au Studio 3.14. Ce fut donc la parfaite occasion de les interviewer et les faire réagir à des documents issus de la médiathèque de l’Espace multimédia Gantner.
Nous commençons avec le sémillant Underscore, qui nous parle de manière fort passionnante et informée de La mort d’un Pirate, d’Adrian Johns.
Grcn a choisi de nous parler de La Convivialité d’Ivan Illich, une lecture courte mais non dénuée d’intérêt pour qui voudrait se construire les outils les mieux adaptés à la construction de liens basés sur l’égalité, la réciprocité, à l’encontre de la servitude née du monde industriel de production et du culte de la croissance éternelle.
PES a quant à lui ouvert le champs de la poésie et des collages, en parlant avec passion de deux auteurs trop peu mis en lumière à son goût tels que Stanislas Rodanski et Claude Pélieu,
Julie Desk a glané deux livres qu’elle n’avait pas encore lu, mais qui l’ont interpellé quant à sa propre démarche artistique liée au graphisme. Elle nous parle donc de ce que Arts et Nouvelles Technologies de Florence de Mèredieu et Coder le Monde sous la direction de Frédéric Migayrou, peuvent apporter à son travail.
Jayf et Mabuseki ont devisé de concert pour nous parler avec émotion des cut-ups William Burroughs et de l’oeuvre de Brion Gysin et de la manière dont ils ont définitivement influencé le parcours de Jayf.
Par la lecture de Jean-Pierre Brisset, Mabuseki nous apporte un témoignage poignant de son admiration pour Michel Giroud, à moins que ce ne soit Réné Giroud… Vous en saurez plus en l’écoutant.