Catégorie : Conseil

  • A voir et à revoir, la sélection DVD de Nina

    L’Espace multimédia Gantner accueille Nina Tonnaire, étudiante en stage,  en ce mois de janvier 2022. Elle a souhaité vous présenter deux documentaires issus de notre collection, disponibles en DVD et empruntables dès que vous le souhaitez.

     

     

    Désobéissant.e.s 

    Flaux, Adèle, Metteur en scène, réalisateur; Chiappini, Alizée, Metteur en scène, réalisateur. – Paris : Yami 2 Productions, 2020

    Ce documentaire évoque des mouvements de foules survenus après la démission de Nicolas Hulot. Il y est question de la prise de conscience concernant les enjeux climatiques, dont la réaction est menée par différentes associations écologistes et les jeunes générations, plus qu’attentives à la question de la modification du climat.

    Les +

    Le film permet de comprendre en interne les mouvements écologistes français, et de découvrir comment la « marche du siècle » s’est déroulée en interne. Au cœur des actions menées par les associations ,  il devient évident que notre avenir est en jeu, mais malgré les efforts de certains, l’inaction des politiques fait grimper l’angoisse et la colère de ceux qui veulent un monde vivable pour le futur.

    Les –

    À aucun moment on nous propose des solutions concrètes qui remplaceront nos modes de vie.

     

     

     

     

    Apple, la tyrannie du cool

    Bergère, Sylvain, Monteur; Kourtchine, Dimitri, Scénariste. – MOD. – Issy-Les-Moulineaux : Arte France Développement, 2011

    Un super documentaire sur le phénomène «APPLE» dans notre société, tourner du point de vue d’un addict qui part consulter de vrais experts sur le sujet (psychologue , sociologue , sémioticien…), on y apprend les effets cognitifs qu’a APPLE sur notre cerveau. Outre la partie science humaine, le documentaire pointe du doigt notre société de consommation, qui est poussée à consommer sans cesse …

    Les +

    J’aime énormément l’aspect psychologique qui est abordé. Cela permet de mieux comprendre nos actions et notre rapport à la technologie.

  • Podcast studio 3.14 : le rock psychédélique

    Si le monde vous paraît ennuyeux quand vous le regardez, transformez-en immédiatement l’image et reculez les frontières du moi en faisant appel au psychédélisme (M. Young, L’Europe de l’an 2000,Paris, Fayard, 1970, p. 19)

    Le studio 3.14 du collectif ∏Node installé au cœur de l’exposition Donner Forme à l’Ether, nous permet de proposer différents programmes. Aujourd’hui, nous donnons forme à l’âme rendue visible par le rock psychédélique. Différentes lectures et morceaux musicaux, extraits d’ouvrages et de CD issus du fonds documentaire de l’Espace multimédia Gantner s’enchainent et vous plongent à la fois dans la seconde moitié des années 1960 grâce aux études et aux témoignages directs d’acteurs de cette scène, et dans l’onirisme auditif provoqué par les envolées musicales de Silver Apples à The Chocolate Watch Band.

     

     

     

     

     

     

    Bon voyage en compagnie des ces enrichissantes lectures, dans leur ordre de présentation :

    Anthropologie du rock psychédélique anglais : contre-culture, drogues et musique / Pire, Alain, Auteur. – Rosières-en-Haye (Meurthe-et-Moselle) : Camion blanc, impr. 2011

    White bicycles : making music in the 60s / Boyd, Joe – Paris : Ed. Allia, 2008

    Syd Barrett : le diamant noir / Watkinson, Mike – Rosières-en-Haye (Meurthe-et-Moselle) : Camion blanc, impr. 2005

    Mémoires de rock et de folk / Koechlin, Philippe – Paris : Mentha, 1992

    Opticalsound : art & musique, 1 (2013). Opticalsound : art & musique. / Belouin, Pierre – Paris : Art, book, magazine, 2013

     

     

     

     

    Et de ces pépites musicales ouvrant les portes de la perception :

    Silver Apples « Oscillations » Silver Apples,  MCA 1997, 1968

    Chocolate Watch Band. « Dark side of the mushroom » No Way Out – Avi record productions, 1993

    Syd Barrett « Dominoes »  Barrett. – Harvest, 1994

    13th floor elevators « Reverberation » The psychedelic sounds of the 13th floor elevators – Snapper music, 2001

    Eric Burdon & The animals « Poem by the sea » Winds of change   – MGM, 2003

    The Pretty Things « S.F. Sorrow is born » S.F. Sorrow, Snapper Classics 1968, 2003 

  • Au fond(s) de l’Espace #02 Donner forme à l’éther

     
    Au Fond(s) de l’Espace, vous emmène cette fois-ci dans l’exposition Donner Forme à l’Ether, commissariat : Pali Meursault.
     
    #2 Donner Forme à l’Ether
     
    L’exposition est visible jusqu’au 27 Novembre.
    Fermeture de l’EMG du 1er au 21 août inclus.
     
    Bon visionnage ! 
     
  • Au fond(s) de l’Espace #01 La médiathèque buissonnière

    Bienvenue Au Fond(s) de l’Espace, votre chronique de l’été par Nathaniel, pour vous faire découvrir les pépites de notre médiathèque !
    Aujourd’hui, on explore le fonds jeunesse.
     
    #1 La médiathèque buissonnière
     
    À vos casques, smartphone, ordinateur ! Bon visionnage/écoute ! 
     
  • Dernières acquisitions de CD et vinyles

    Le fonds musical de l’EMG s’enrichit de nouveaux CD et vinyles consacrés aux musiques expérimentales ou improvisées : les drones méditatifs d’Éliane Radigue, les cordes longues d’Ellen Fullman, le son du curling par Jean-Philippe Gross, la pièce cybernétique de Roland Kayn, les échos magnétiques des aéroports par Christina Kubisch, l’anthologie du groupe argentin Reynols…
    Emprunter ces documents sera l’occasion de faire des découvertes musicales originales !
    Liste des dernières acquisitions musicales.

    – Petra / Maryanne Amacher
    – Cylene / François-Jacques Bonnet, Stephen O’Malley
    – Panopticon Specularities / Tergut Erçetin
    – Twist / Yvan Etienne
    – À la recherche de la flexitude du temps / France
    – The Air Around Her / Ellen Fullman, Okkyung Lee
    – Curling / Jean-Philippe Gross
    – Reflex / Jean-Philippe Gross
    – In the past only geniuses were capable of staging the perfect crime (also known as a revolution) Today anybody can accomplish their aims with the push of the button / Keiji Haino, Jim O’Rourke, Oren Ambarchi
    – Scanning (1982-1983) : Kybernetische musik IV / Roland Kayn
    – Espace / KTT/Vomir
    – Magnetic Flights / Christina Kubisch
    – Schall und Klang / Christina Kubisch
    – Kuro / Tujiko Noriko
    – The Sacrificial Code / Kali Malone
    – The Drought / Puce Mary
    – Occam ocean 2 / Éliane Radigue
    – (Sans titre) / Lee Ranaldo, Jim Jarmusch, Marc Urselli, Balazs Pandi
    – Minecxio Emanations : (1993-2018) / Reynols
    – (Sans titre) / Lucien Schléèmm
    – Micro-lieux / Nikos Stavropoulos
    – A Semiotic Survey / Thomas Tilly

  • Dernières acquisitions de DVD

    43 nouveaux DVD viennent renforcer l’offre disponible dans le fonds documentaire de l’Espace multimédia Gantner.
    De la fiction (Westworld, The Swimmer, L’Enfer, Downsizing) , du cinéma expérimental (Jean Vigo, Lucien Clergue, Alice Guy Blaché, Marcel Hanoun), des documentaires musicaux (93 la belle rebelle, Alan Vega – Martin Rev – Suicide, Free Radicals), scientifiques (Cherche toujours, L’homme augmenté ?) sociaux (Braguino, Les meilleurs poètes ne meurent jamais, Enseignez à vivre !) ou artistiques (Bill Viola, Yona Friedman, Marcel Duchamp)… vous trouverez à coup sûr de quoi vous cultiver ou vous distraire.
    Les DVD peuvent être empruntés.

    Retrouvez la liste complète ci-dessous :
    Dernières acquisitions de DVD.

    – La 1000è fenêtre / Robert Ménégoz, fiction
    – 93 la belle rebelle / Jean-Pierre Thorn, documentaire
    – À propos de Nice / Jean Vigo, cinéma expérimental
    – Adieu, Barbiana / Bernard Kleindienst, documentaire
    – Alan Vega – Martin Rev – Suicide / Marc Hurtado, documentaire musical
    – Alice Guy Blaché, cinéma expérimental
    – La bibliothèque d’Exeter de Louis I. Kahn / Richard Kopans, documentaire
    – Bielutine : dans le jardin du temps / Clément Cogitore, documentaire
    – Bill Viola : Expérience de l’infini / Jean-Paul Fargier, documentaire
    Braguino / Clément Cogitore, documentaire
    Cérémonie Qawwali / Gille Le Mao, documentaire musical
    Cherche toujours / Etienne Chaillou, documentaire
    Le cinéaste est un athlète : Conversations avec Vittorio de Seta / Vincent Sorrel, documentaire
    – Cinexperimentaux #6 : Marcel Hanoun / Frédérique Devaux, cinéma expérimental
    – Clément Cogitore – Stories / Clément Cogitore, fiction, cinéma expérimental
    – Depuis Médiapart / Naruna Kaplan de Macedo, documentaire
    – Des outils et des hommes / Georges Nivoix, documentaire
    – Downsizing. Voyez la vie en grand / Alexander Payne, fiction
    – L’Enfer / Francesco Bertolini, fiction
    – Enseignez à vivre ! : Edgar Morin et l’éducation innovante / Abraham Ségal, documentaire
    – Free Radicals / Pip Chodorov, documentaire musical
    – Gilles Caron, le conflit intérieur / Séverine Lathuillière, documentaire
    – Glossolalie et autres films / Erik Bullot, cinéma expérimental
    – Godard/Sollers : l’entretien / Jean-Paul Fargier, documentaire
    – L’homme augmenté ? / Caroline Puig-Grenetier, documentaire
    – The Last Poets : Made in Amerikkka / Claude Santiago, documentaire musical
    – La ligne de partage des eaux / Dominique Marchais, documentaire
    – Lucien Clergue, cinéaste / Pierre Braunberger, cinéma expérimental
    – Ma vie de contrebasse / Hubert Dubois, documentaire musical
    – Les meilleurs poètes ne meurent jamais / Matthieu Simon, documentaire
    – Les murs et la parole / Patrick Bories, documentaire
    – Nous sommes nés pour marcher sur la tête des rois / Vincent Sorrel, documentaire
    – Nouvelle vision, la photographie expérimentale des années 20 / Stan Neumann, documentaire
    – Nul homme n’est une île / Dominique Marchais, documentaire
    – L’œuvre au noir / André Delvaux, fiction
    – Les petits secrets des grands tableaux : « L’Atelier du peintre » de Gustave Courbet / Clément Cogitore, documentaire
    – Les saisons. Une tétralogie de Marcel Hanoun / Marcel Hanoun, cinéma expérimental
    – Le sous-bois des insensés : une traversée avec Jean Oury / Martine Deyres, documentaire
    – The swimmer / Frank Perry, fiction
    – Traduction/Translation / Alain Della Negra, documentaire
    – Ulf Linde – Marcel Duchamp : Certifié pour copie conforme / Franck Scurti, documentaire
    – Westworld / Michael Crichton, fiction (Blu-ray)
    – Yona Friedman, un habitant indiscipliné / Gilles Le Mao, documentaire

  • La bibliothèque en vadrouille n° 137

    Lieu : Mandeure (Doubs), rue des rossignols
    Date : le 19 juin 2019
    Heure : entre 19h45 et 20h15

    CYCLEHOPE : Tour d’Europe permaculturel

    Rencontre avec Vincent et Clarence, émissaires de la Biosphère

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    C’est en lisant L’Est Républicain de la veille, que nous avions pris connaissance de ce projet itinérant baptisé « Tour d’Europe permaculturel des émissaires de la Biosphère » : Clarence et Vincent, deux jeunes hommes que La Bibliothèque en vadrouille a souhaité rencontrer. C’est donc dans le jardin de la maison d’Isabelle et Jacques, sise dans le Pays de Montbéliard, que cet entretien au long cours a été réalisé, au son des chants d’oiseau, des rumeurs champêtres avoisinantes et même d’une mouche zigzaguant sur le micro de notre enregistreur…

    L’entretien s’est déroulé en 6 étapes qui ont rythmé une conversation fluide, raisonnée et parfois débordante de spontanéité et de maturité mêlées chez deux acolytes lucides, conscients, peut-être de bienveillants lanceurs d’alertes, pieds nus sur la terre sacrées

    Légende : Carte du voyage CYCLE HOPE et Dessin de nos deux cyclistes-ambassadeurs de la permaculture : Robin Guinin.

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    Présentations

    Comment vous-êtes vous rencontrés ? Qui êtes-vous ?

    Les deux amis se sont connus durant leurs études (éco-construction et ingénierie de l’environnement), ils nous disent chacun quelques mots…

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    La conversation s’est poursuivie par quatre questions composées de « prélèvements bibliographiques-lectures », prétexte à développer le mot soumis à leur réflexion : Chaîne, Convivialité, Chien et Biosphère. Ces mots choisis spécialement et intuitivement pour tenter de cerner nos interlocuteurs…

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    CHAINE

    Moi, glacé, je me représente tout le monde, l’apprenti, le marchand, et les hommes et les femmes à l’infini d’Antibes, du Texas et du Pakistan, et l’esprit plus ou moins inanimé présent dans le nickel des guidons et l’acier des pédaliers, tout le monde et l’esprit du monde en train de savoir, moi exclu, comment ça se tend, une chaîne de bicyclette.

    (Jacques Audiberti – 1899-1965- Cent jours, p. 42 : 1950)

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    CONVIVIALITÉ

    « J’entends par convivialité l’inverse de la production industrielle. Chacun d’entre nous se définit par relation à autrui et au milieu, et par la structure profonde des outils qu’il utilise (…) La relation industrielle est réflexe conditionné, réponse stéréotypée de l’individu aux messages émis par un autre usager, qu’il ne connaîtra jamais, ou par un milieu artificiel, qu’il ne comprendra jamais. La relation  conviviale, toujours neuve, est le fait de personnes qui participent à la création de la vie sociale (…) La convivialité est la liberté individuelle réalisée dans la relation de production au sein d’une société dotée d’outils efficaces »

    (Ivan Illich (1926-2002) La Convivialité, 1973)

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    0CHIEN

    « Je dis sérieusement que je suis chien. J’agis sans passer par l’abstraction. L’intelligence est une fausse route. Un animal normal c’est beaucoup plus pragmatique. Un chien se brûle, il interprète ensuite l’acte comme expérience. Faire une expérience, c’est d’abord agir, puis interpréter l’acte comme une expérience… Je suis un animal normal. »

    Yona Friedman (né en 1923) in Entretiens avec Sylvie Boulanger entre 2006 et 2013 in livret BLVD Garibaldi : Variations sur YF, dvd)

     

     

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    BIOSPHERE

    « Dans un monde évolutif, on ne surmonte les difficultés que par dépassement. C’est à un effort considérable de recherche, d’investissement et d’innovation – à la fois technologique, économique, et sociale – que doit être donnée la priorité : « La clé, déclare l’un des auteurs du rapport du PNUE, c’est l’innovation. » Il nous faut inventer de nouvelles techniques, de nouveaux modes de production, de consommation, d’utilisation de l’espace, réapprendre à utiliser les écosystèmes pour stabiliser les sols, absorber les eaux et prévenir les catastrophes naturelles ; réhabiliter les économies de proximité, assurer le droit des peuples à satisfaire par eux-mêmes leurs besoins fondamentaux. Le caractère directement mondial des problèmes qui menacent les fonctions régulatrices de la biosphère appelle la création d’institutions exprimant directement l’intérêt de l’humanité tout entière : gouvernance mondiale à ne pas confondre avec l’arbitrage entre intérêts nationaux au sein d’organismes tels que le G8 ou le G20.En un mot, réinventer le monde dans un temps limité. « There is no alternative… » »

    René Passet (né en 1926) : La bioéconomie de la dernière chance.

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    Escales en Suisse

    Partis d’Aix-en Provence, depuis la mi-mars 2019, Vincent et Clarence se souviennent déjà de quelques rencontres fondatrices…

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    Fribourg, Suisse, où les locaux croisés leur souhaitent que la suite de leur périple se déroule bien… L’étape avant d’arriver à Mulhouse, les conduit dans la petite ville de Ins (Anet) dans la Canton de Berne, où ils constatent que les habitants ont un rapport avec la nature différent : comprendre la nature et l’écouter. « L’homme-machine (Descartes) doit puiser en lui-même pour trouver nature et silence, propices à la compréhension intuitive de soi et des autres », précise Clarence. Il nous revient alors en mémoire, le petit livre d’Olivier Bleys : Les Friches Heureuses (CRL Franche Comté, 2004) : « Mais c’est ailleurs : à Courtelevant, en Franche-Comté, une région verte où le rapport du culte à l’inculte, donc du bitume au pré, reste dans la norme ancienne. Utiles ou esthétiques, les champs d’ici ont toujours part à la campagne. Quand les routes se dévident, quand les murs s’enkystent, quand un ricochet d’ampoules vient blesser l’ombre d’une forêt, ils ne s’y fondent pas : ils s’y superposent. L’élément dominant les exclut. » (p. 23). Avant que nos deux cyclistes reprennent la route (90 Kilomètres) en direction de Besançon le lendemain, nous évoquons avec eux le Jura (qu’ils avaient déjà traversé) en recopiant les mots de Stéphane Meyer, cueilleur de plantes sauvages qui résonnent là encore: «  Les plantes sauvages sont consommées depuis la nuit des temps par les paysans. Mais pendant trois générations, elles ont été oubliées. Il n’y a pas eu de transmission et la gastronomie française s’est construite sans elles, alors qu’elles peuvent être d’un grand intérêt pour leurs arômes, mais aussi pour leurs qualités nutritionnelles. Prenez l’ortie par exemple, elle est très riche en protéines, en minéraux et en oligoéléments. » (in Le retour du Druide : Reportage paru dans L’Est Magazine : 16 juin 2019).

     

    « Pas de date de retour, nous ne sommes pas attendus… »

    Un voyage qui va les conduire cet été en Bretagne, puis à Paris en octobre, la Belgique en hiver, la Scandinavie au Printemps 2020… et après d’autres pays traversés les yeux grands ouverts et les mains, à l’affût de toutes les perceptions et expériences pratiques, collectives : Sobrement Solidaires

    Les suivre : leur facebook.

    Légende : Tracteur croisé aux abords de Mandeure et une image d’un des vélos utilisés au bord d’une rivière.

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    Texte, photographies et entretien : Fabien Vélasquez

    Remerciements : Clarence Baranger et Vincent Maury, ainsi qu’Isabelle et Jacques pour leur accueil, la salade de riz et les grillades…


    Légende : la GoPro qui dépasse du guidon d’un des vélos, petite caméra qui permet de réaliser des films et captations au gré des rencontres… ici dans un Habitat groupé en Sud Dauphiné.

  • La bibliothèque in situ n°47

    DATES : les 6 et 10 juin 2019
    LIEU : Fimu, Le Manège
    HEURES : Entre : 14h30 et 19h30

     

    A l’occasion du Fimu, l’EMG a invité CLOUD, une installation sonore de Christina Kubisch, une artiste sonore et plasticienne allemande, née en 1948.

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    Christina Kubisch (née en 1948), qui explore depuis les années 1970 le potentiel sonore des champs électromagnétiques générés par notre environnement urbain et technologique.
    Cloud (« work in progress » depuis 2011), propose l’écoute d’ondes imperceptibles à l’oreille nue et questionnant le rapport entre le visible et l’audible.

    Écoutez le son de Cloud :

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    L’origine du projet provient d’une collaboration entre le Bon Accueil, l’université de Rennes (Anne Zeitz) et le musée des Beaux Arts.

    A l’occasion du montage de la pièce pour le Fimu, La Bibliothèque in Situ a donc profité de la venue de Damien Simon, le directeur du Bon Accueil, seule association artistique française entièrement dédiée aux arts sonores, installée à Rennes, pour s’entretenir avec lui : Il nous rappelle d’abord le contexte de ce projet itinérant (Rennes, Caen, Belfort et Nantes), puis nous situe Christina dans l’Histoire de l’art et enfin nous confie un coup de cœur pour un artiste sonore dont il nous invite à découvrir le travail… Alexandre Joly.

    Confrontation formelle : une œuvre dialogue avec une autre :

    D’une génération à l’autre : Christina Kubisch, née en 1948  et Maya Dunietz, née en 1981…

    Thicket  de l’artiste Maya Dunietz

     

    Avec l’installation Thicket, un nuage composé de milliers d’écouteurs, Maya Dunietz repousse les limites du son. Les ondes sont traitées comme un médium plastique que les spectateurs sont invités à traverser.

    Conversation avec Damien Simon :

    Entretien : 1/2

    Entretien : 2/2

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    Un danseur expérimente Cloud :

    Le hasard des flux de visiteurs a conduit Eric Lamoureux , chorégraphe & danseur, a découvrir l’installation en ce lundi de Pentecôte pluvieux : il fallait être courageux pour arpenter les rues de la Vieille ville … Eric était de ceux-là… Réaction au micro de La Bibliothèque in situ : Cloud, un dispositif particulièrement inspirant pour un danseur…

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    Légende : à gauche : RELATIONS ENTRE ARTS PLASTIQUES ET MUSIQUE : Schéma de René Block publié dans le catalogue « Écouter par les yeux : Objets et environnements sonores« , du 18 juin au 24 aout 1980 – Musée d’art moderne de la ville de Paris dans lequel le nom de C. Kubisch apparaît dans la catégorie PERFORMANCE.

    Texte, photographies et entretien : F.Vélasquez
    Remerciements : Damien Simon & Eric Lamoureux.

  • La bibliothèque en vadrouille n° 136

    Date : 17 avril 2019
    Lieu : Médiathèque de Frahier, Haute-Saône
    Heure : 19h, au son du clocher…

     

     

    Rencontre avec … Gilles Bachelet

     

    Gilles Bachelet était l’invité des médiathèques de la Communauté de communes Rahin et Chérimont (Rencontre publique, le 17/04 et rencontre avec des élèves, le 18/04). C’est vers 18h30, que nous sommes arrivés à la médiathèque, l’auteur de « Il n’y a pas d’autruches dans les contes de fées » était en train de dédicacer ses albums (proposés à la vente par la librairie –nomade- la marmite à mots). Nous avons donc pu préparer notre entretien balisé en six étapes … une conversation qui a débuté au son du clocher sonnant 19 heures.

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    Première partie de l’entretien : écoutez…

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    #1 Présentation

    Gilles Bachelet : étudiant, illustrateur pour la presse, enseignant, êtes-vous un homme « tout- terrain » ?

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    #2 Géologie / Dessin

    Les Pyrénées où vous avez passé une partie de votre petite enfance, une influence dans la perception des contrastes (géologiques & paysagers) ?

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    #3 Quand XOX et OXO rencontrent Crunch & Scrash (Gianni Rodari)…

    « Il y a trois soucoupes. Les tourelles s’ouvrent et trois Martiens sortent la tête. Ils sont d’un beau vert tendre printanier avec des antennes sur le front, exactement comme les gens se les imaginent. Mais ce n’est pas vrai qu’ils sont tout petits : en réalité, ils mesurent environ trois mètres cinquante. Ils portent des tuniques jaunes, ornées de broderies folkloriques assez semblables à celles qui étaient en usage en Calabre au siècle dernier. Bizarreries du Cosmos. L’un des Martiens, en émergeant, heurte de la tête le couvercle de la tourelle. Aussitôt il s’en dégage un petit nuage portant l’inscription : Crunch ! « (Crunch ! Scrash ! ou les martiens arrivent in Nouvelles à la machine : Messidor / Temps actuels, 1985).

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    #4 Un souvenir des Arts Déco de Paris ?

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    Rencontre avec un enseignant remarquable : Alain Le Foll (1935-1985)

    Étudiant dans la célèbre école de la rue d’Ulm dans les années 70, il se souvient d’un cours très technique intitulé « Matières & Textures » donné par Alain Le Foll, qu’il retrouva plus tard et qui un jour, lui confia en voyant un de ses dessins : « ça, c’est toi ! » Bachelet s’était trouvé et avait acquis un style personnel, hors des influences et des illustrateurs « tutélaires » observés lors des années d’apprentissage. Cette école est aussi l’occasion pour Gilles Bachelet de croiser des artistes venus y donner des conférences, comme Gina Pane (1939-1990). A la même époque, c’est du côté du théâtre, que Gilles entrevoit un rapport physique à la mise en scène, via notamment le travail de Bob Wilson (Le Regard du sourd – 1971 , Einstein on the Beach* – 1976).

    C’est aussi par la fréquentation des expositions et des revues qu’il se forge un œil : Opus International et Planète sont des titres dans lesquels sont réunis des dessinateurs chers à Bachelet, tels Jean Gourmelin (1920-2011), Roland Topor (1938-1997), …

    *: écoutez Suzanne Ciani évoquer P. Glass in La Bibliothèque in situ n°46.

    Légende : Gilles Bachelet et ses dédicaces illustrées séchant au soleil…

     

    Seconde partie de l’entretien : écoutez…

     

    #5 L’enseignement et quelques maisons d’édition appréciées

    Enseignant l’illustration de 2001 à 2018, à l’école supérieure d’art & de communication de Cambrai, il a pu trouver avec ce travail salarié, une stabilité, ce qui lui a permis de « relancer » son travail personnel en tant qu’illustrateur. Côtoyant des étudiants, il a apprécié cette activité de passeur. Très au fait de l’histoire et de l’actualité des images, il connaît les éditions vosgiennes du Pourquoi pas ? rencontrées lors d’un salon du livre jeunesse à Épinal Zinc Grenadine. En curieux, il cite quelques maisons d’édition jeunesse qu’il affectionne : La maison est en carton, Sarbacane, Mémo et Les fourmis rouges.

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    #6 Les naturalistes, une influence ?

    Gilles nous confie que catalogues et encyclopédies furent des sources inépuisables d’inspiration et de rêverie foisonnantes. Coulisses du Singe à Buffon (2002)…

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    #7 Contexte de l’invitation

    Bref échange avec Laure Convers de la bibliothèque de Champagney, qui nous explique les circonstances de cette invitation : goût et envie de faire connaître un illustrateur dont la médiathèque apprécie le travail. Habituée à l’accueil des Petites Fugues, la médiathèque a redoublé d’initiatives pour faire découvrir le travail de Gilles (Panneaux informatifs, projections vidéo durant la rencontre avec le public,…).

    Légende : Laure Convers en conversation avec Gilles Bachelet, en pleine dédicace.

     

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    Bibliographie :

    Découvrez un entretien de l’auteur avec Jean-Michel Bohrer (L’autre Rive) paru dans Citrouille (N°82, Avril 2019) : p 43 à 45.

    13 occurrences dans les fonds départementaux : consulter ici .

    Texte, Photographies et entretien : Fabien Vélasquez
    Remerciements : Laure Convers et ses collègues des médiathèques de la Communauté de communes Rahin et Chérimont, Gilles Bachelet, Les libraires, Caroline & Caroline et la famille Forgerit (pour les photographies des dessins séchant au soleil).

     

  • La bibliothèque in situ n° 46

    Date : le 31 mars 2019
    Lieu : Bourogne, Festival SONIC PROTEST
    Heure : entre 19:00 et 19:15

     

    Entretien avec Suzanne CIANI

     

    Pendant qu’elle rangeait ses câbles et son synthétiseur, La bibliothèque in situ a souhaité converser avec Suzanne Ciani, pianiste & compositrice de musique électronique. Un court entretien au cours duquel nous abordons trois points clés : un disque favori, son lien avec Philipp Glass et son rôle de passeuse (transmetteuse) aux jeunes générations. Elle avait donné auparavant, un concert devant une assistance nombreuse et attentive.

    C’est via le livre paru en 2002 aux éditions Dilecta, que s’engage la conversation autour de Philipp Glass :

    Einstein on the Beach [texte imprimé] / Wilson, Robert, Artiste; Glass, Philip, Compositeur. – Paris : Editions Dilecta, 2012. – 160 p.: ill. en noir; 28,5 x 20 cm. ISBN 979-10-90490-04-8

    Disponible à la médiathèque. Cote : AMS WIL

    Légende : Set de S. Ciani et portrait de Suzanne avec le livre Einstein on the Beach

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    Première partie de l’entretien audio (en anglais) :

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    – Ravie de vous rencontrer ! Bonjour Fabien !

    Première question :

    – Je dois dire que musicalement, je viens plutôt d’une culture classique, et mon disque préféré, c’était les Variations Goldberg par Glenn Gould. Je trouve que sa manière de jouer avait quelque chose de très numérique, si on peut dire : son rythme était tellement précis, il jouait presque comme une machine. Et j’adorais sa manière de ne pas essayer d’embellir son jeu ou d’y ajouter du sentiment ; il laissait simplement la musique advenir. Et je crois que dans mon approche de la musique électronique, il y a ça aussi : la musique électronique permet d’avoir ce rythme très rigoureux, et j’aime cette précision. J’aime laisser la musique advenir à travers la machine.

    Seconde partie de l’entretien audio (en anglais) :

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    Deuxième question :

    – J’adore Philip Glass ; pour moi, il a vraiment cette espèce de conscience électronique. Il n’utilise pas les synthétiseurs et les instruments électroniques comme moi. Il demande à des êtres humains de jouer comme des machines. Il y a vraiment une influence de la machine… Enfin, il y avait ça à l’époque Baroque aussi, où les choses étaient très mécanistes, allez savoir pourquoi. En tout cas, Philip Glass trouve l’émotion, bizarrement, dans une musique absolument non-émotionnelle. Il utilise des motifs mélodiques, mais sans avoir une approche classique de la mélodie, et pourtant, dans le tissu de tous ces contrepoints qu’il met en œuvre, l’émotion ressort. Et je trouve que sa musique, associée à des éléments visuels, comme des films ou de l’opéra, est bien plus puissante. Ça amène une autre dimension à sa musique.

    Troisième question :

    Il me tient particulièrement à cœur aujourd’hui de faire le passage de témoin entre le passé, quand les systèmes analogiques modulaires sont apparus  – car j’ai travaillé avec Don Buchla, j’ai joué du Buchla… Et Don Buchla est mort, il y a deux ans ; et je veux communiquer cela aux jeunes générations qui s’intéressent à la musique électronique modulaire et qui jouent avec des modules eurorack par exemple, j’aimerais qu’ils puissent revenir à la source et voir ce que cet inventeur de génie a fait, pour que plus tard, ça compte pour eux. Un jour, quand cette jeune fille aura ses instruments et qu’elle les jouera, elle aura une conscience bien plus subtile de ce qu’on peut en faire.

    NDLR : Cette jeune fille est une étudiante de l’ISBA qui a pu jouer sur le synthétiseur de Suzanne.

    Revue de Presse

     

    Texte, entretien et Photographies : Fabien Vélasquez

    Traduction de l’entretien : Marie Verry