Catégorie : Réaction

  • Irisations à livres ouverts

    Dans le cadre de l’exposition Irisations, visible jusqu’au 16 juillet 2022 à l’Espace multimédia Gantner, certains artistes nous ont fait l’honneur de s’aventurer dans notre fonds documentaire.

    Ils nous ont parlé de livres qui ont influencé leur parcours, ou qui ont tout simplement piqué leur curiosité. Certains résonnent avec leurs œuvres, d’autres nous emmènent dans leur parcours philosophique.

    Laissez-vous porter quelques minutes par les voix de Natalia de Mello, Adrien Lucca, Lucien Bitaux et Hernan Zambrano qui s’ouvrent à nous au gré de leurs lectures.

    Natalie De Mello

    Adrien Lucca

    Lucien Bitaux

    Hernan Zambrano

     

    Cliquez sur les liens suivants pour découvrir, dans le catalogue de la Médiathèque Départementale du Territoire de Belfort, les ouvrages évoqués ci-dessus :

    Pourquoi je ne suis pas mon cerveau / Gabriel, Markus (1980-….); Sturm, Georges – Paris : Editions JC Lattès, DL 2017

    Peinture, photographie, film : Et autres récits sur la photographie / Moholy-Nagy, Laszlo (1895-1946) – Réimpr.. – Arles : J. Chambon, 1993

    Art de la mémoire (L’) / Yates, Frances Amelia (1899-1981); Arasse, Daniel (1944-2003). – Gallimard, 1987

    Oeuvres / Caillois, Roger (1913-1978); Rabourdin, Dominique; Yourcenar, Marguerite (1903-1987), etc. . – Gallimard, impr. 2008

     

     

  • A voir et à revoir, la sélection DVD de Nina

    L’Espace multimédia Gantner accueille Nina Tonnaire, étudiante en stage,  en ce mois de janvier 2022. Elle a souhaité vous présenter deux documentaires issus de notre collection, disponibles en DVD et empruntables dès que vous le souhaitez.

     

     

    Désobéissant.e.s 

    Flaux, Adèle, Metteur en scène, réalisateur; Chiappini, Alizée, Metteur en scène, réalisateur. – Paris : Yami 2 Productions, 2020

    Ce documentaire évoque des mouvements de foules survenus après la démission de Nicolas Hulot. Il y est question de la prise de conscience concernant les enjeux climatiques, dont la réaction est menée par différentes associations écologistes et les jeunes générations, plus qu’attentives à la question de la modification du climat.

    Les +

    Le film permet de comprendre en interne les mouvements écologistes français, et de découvrir comment la « marche du siècle » s’est déroulée en interne. Au cœur des actions menées par les associations ,  il devient évident que notre avenir est en jeu, mais malgré les efforts de certains, l’inaction des politiques fait grimper l’angoisse et la colère de ceux qui veulent un monde vivable pour le futur.

    Les –

    À aucun moment on nous propose des solutions concrètes qui remplaceront nos modes de vie.

     

     

     

     

    Apple, la tyrannie du cool

    Bergère, Sylvain, Monteur; Kourtchine, Dimitri, Scénariste. – MOD. – Issy-Les-Moulineaux : Arte France Développement, 2011

    Un super documentaire sur le phénomène «APPLE» dans notre société, tourner du point de vue d’un addict qui part consulter de vrais experts sur le sujet (psychologue , sociologue , sémioticien…), on y apprend les effets cognitifs qu’a APPLE sur notre cerveau. Outre la partie science humaine, le documentaire pointe du doigt notre société de consommation, qui est poussée à consommer sans cesse …

    Les +

    J’aime énormément l’aspect psychologique qui est abordé. Cela permet de mieux comprendre nos actions et notre rapport à la technologie.

  • Hommage à Peter Rehberg

    Peter Rehberg nous a quitté le 23 juillet dernier suite à une crise cardiaque qui l’a emporté à l’âge de 53 ans. Au cours de sa carrière de compositeur de musique électronique et de pionnier du glitch, il était venu honorer l’Espace multimédia Gantner de sa présence pour un concert le 2 octobre 2017.

     

     

    Aussi connu sous le pseudonyme de Pita, l’artiste austro-britannique s’est fait connaître dans la seconde moitié des années 1990 avec ses premiers albums, dont Seven Tons for Free qui fut une des premières sorties sur le label indépendant de musique électronique expérimentale Mego, devenu plus tard Editions Mego, dont il deviendra le directeur, et qui enrichira son catalogue par des sous-divisions comme Ideological Order, gérée par son acolyte Stephen O’Malley (Sunno))), KTL), ou Recollection GRM, en association avec l’INA-GRM, dont la vocation est de promouvoir la musique concrète depuis les débuts de Pierre Schaeffer.

    C’est donc un personnage clé du développement de la musique électronique expérimentale, à la croisée des sonorités issues de la rue et des laboratoires, que nous venons de perdre.

    Il est toujours possible de (re)découvrir une partie de son œuvre discographique fort riche en empruntant ces quelques albums issus du fonds musical de l’Espace multimédia Gantner. 

     

    Seven tons for fee / Pita. – Editions Mego, 2000

    Work Hard Play Harder / POP (Product Of Power); Karkowski, Zbigniew; Rehberg, Peter. – Absurd, (P) 2003

    Showroomdummies / Rehberg, Peter. – Editions Mego, 2002

    KTL / KTL; O’malley, Stephen; Rehberg, Peter. – Editions Mego, 2006

    V / KTL; Rehberg, Peter; O’malley, Stephen. – eMego, 2012

    Afternoon Tea  / Ambarchi, Oren; Fennesz, Christian; gough, Paul; Rehberg, Peter; Rowe, Keith, 2009

    Work For GV : 2004-2008 / Rehberg, Peter ; Cooper, Dennis ; Vienne, Gisèle. – Editions Mego, 2008

    Hello Dirty / Massimo. – Editions Mego, 2002

    Get Out / Pita. – Editions Mego, 1999

  • La bibliothèque in situ n° 51 : Donner forme à l’éther

    Du 19 juin au 27 novembre 2021, l’Espace multimédia Gantner fait la part belle au radio art, dans le cadre de l’exposition Donner forme à l’éther.

    La radio y est abordée dépouillée des productions sonores auxquelles nous sommes habitués, et nous plonge dans le mystère impalpable des ondes, dans l’éther composé « des substances subtiles distinctes de la matière permettant de fournir ou transmettre des effets entre les corps » (in Dictionnaire d’histoire et philosophie des sciences. Article Éther rédigé par M. Scott Walter).

    Afin de faire plus ample connaissance avec l’univers des artistes ayant contribué à bâtir cette exposition, nous avons demandé à quatre d’entre eux de nous parler de livres et de disques issus de la collection documentaire de l’Espace multimédia Gantner, qui entrent en résonnance avec leur parcours artistique.

     

     

    L’exposition est partie du fascinant livre Radio Art du pionnier des arts radiophoniques japonais, Tetsuo Kogawa, dont le coordinateur n’est autre que Pali Meursault, commissaire de l’exposition. Nous en avons profité pour lui demander de nous présenter cet ouvrage à l’aune de sa très bonne connaissance de la démarche artistique et philosophique de l’expérimentateur nippon.

     

     

     

    Bologne, Italie, mars 1977. Le collectif A/traverso se décrivant comme « mao-dadaïste » pousse le gouvernement dans ses retranchements avec ses velléités autonomistes. Place à la liberté grâce à radio Alice, dont l’ADN est composé de poésie,  de luttes ouvrières, d’analyses politiques dans un esprit subversif. Le livre est devenu difficile à trouver, mais sa préface, disponible en ligne et rédigée par Félix Guattari reste une grande source d’inspiration pour les radios pirates et les radio libres jusqu’à aujourd’hui, à l’image du collectif ∏node , dont Nicolas Montgermont, artiste travaillant notamment sur les liens entre radio-art et politique est un des membres. Il nous parle ici avec ferveur de sa fascination pour ce petit livre essentiel dans son parcours d’artiste sonore, ainsi que de toute la « légende » qui l’entoure.

     

     

     

    Dinah Bird vit depuis une vingtaine d’années à Paris, après avoir quitté son Royaume-Uni natal. Son investissement dans l’art radiophonique sous de multiples formes (émissions, soudworks, installations, publications audio) et sa collaboration avec Jean-Philippe Renoult ne sont pas encore prêts de s’arrêter. Elle a choisi de nous parler d’un livre mettant en lumière l’aventure expérimentale américaine du Black Mountain College (1933-1957) avec la démocratie et l’éducation de tous par chacun et la gestion collective de tous les aspects de la vie universitaire chevillées au corps, dont le maccarthysme finira malheureusement par avoir raison. Dinah Bird nous raconte qu’elle aurait adoré prendre part à cette expérience pédagogique pour le moins avant-gardiste en son temps.

     

     

     

    Enfin, Jean-Philippe Renoult, partenaire de Dinah Bird, artiste radio, animateur d’émissions de radio, journaliste, écrivain est un passionné de sons, de musique et d’enregistrements. C’est pourquoi il a choisi de nous parler d’un album du compositeur, interprète et improvisateur américain Alvin Curran et de sa rencontre émouvante avec lui à Rome où il est installé depuis 1984.

     

     

  • Art numérique et NFT : ça fout les jetons

    “Cela fait 20 ans que je bataille à convaincre les gens qu’un fichier numérique peut être considéré comme étant de l’art” dit Steven Sacks, propriétaire de la galerie bitforms à New-York. “Nous avons vendu des tas d’œuvres” continue-t-il, mais “à une communauté minuscule dans le monde de l’art contemporain”. Désormais, “des millions de gens considèrent que c’est devenu un médium avec intégrité”. Cette réaction fait suite à la vente pour 69,3 millions de dollars par la maison d’enchères Christie’s, jeudi 11 mars d’une œuvre entièrement numérique de l’artiste américain Beeple (Mike Winkelmann de son vrai nom).  Un montant record pour ce type d’œuvre, qui témoigne de la révolution en cours sur ce marché longtemps confidentiel, grâce aux nouvelles technologies et aux monnaies numériques, puisque Everydays – The First 5 000 Days a été vendue en Ethereum (une des nombreuses cryptomonnaies actuelles) à un collectionneur anonyme qui se fait appeler Metakovan 

    Le recours à la technologie NFT (non fungible token : jeton non fongible) a fait entrer avec fracas l’art numérique dans les plus hautes sphères et instances du marché de l’art, faisant de Beeple un des artistes les plus rémunérés de son vivant avec Jeff Koons. Mais une œuvre se doit-elle simplement d’avoir un potentiel économique pour devenir respectable et pertinente aux yeux des collectionneurs ? Qu’en est-il des artistes numériques qui ne souhaitent pas rendre leurs œuvres uniques, et garder la possibilité de la reproductibilité à l’infini de leur travail numérique, justement parce qu’ils travaillent avec ce support permettant cette accessibilité et ce partage illimités ? En dépit de ces questions, la technologie NFT, non contente de simplifier les problématiques de monétisation des œuvres d’art numériques, pose également la question de leur protection intellectuelle. 

    Market Wars: The Rise of NFTs - Sheffield Wire
    la cryptomonnaie Ethereum avec laquelle l’oeuvre de Beeple a été achetée.

    « Des artistes utilisent du stockage de données et des logiciels pour créer de l’art et le diffuser sur internet depuis plus de vingt ans, mais il n’y avait pas (jusqu’ici) de véritable moyen pour le posséder et le collectionner », explique Beeple. « Avec le NFT, tout ça a changé, a constaté l’artiste. Nous assistons au commencement d’un nouveau chapitre dans l’histoire de l’art, de l’art numérique », ajoute-t-il. L’art totalement dématérialisé renferme « autant de savoir-faire, de nuances et d’intentions que tout ce qui peut être fait sur un canevas physique. Je suis plus qu’honoré et touché de représenter la communauté des arts numériques en cet instant historique. » En prolongement de cette réflexion, l’artiste a posté sur les réseaux sociaux une reproduction pixelisée de la Joconde commentée d’un énigmatique « THE NEXT CHAPTER ». Mais est-ce le nouveau chapitre dont tout le monde veut ? 

    L’argument expliquant que le NFT résoudrait le problème de l’unicité et de la provenance des œuvres d’art numériques ignore totalement le fait que ces œuvres reposent sur des formes de confiance, de négociation et d’authentification qui ne sont pas si étrangères à l’histoire plus longue du marché de l’art numérique. Même en recourant aux NFT, des questions se posent toujours : Qui a autorisé la création de l’œuvre ? Sous quelle licence se trouve l’œuvre ? Comment accéder à cette licence ? Que se passe-t-il en cas de modifications apportées à la licence ? Ces questions pointent des problématiques rencontrées par le marché de l’art numérique, qui ne sont pas totalement résolues par la technologie des blockchains, et qui avec ou sans les NFT nécessitent un suivi continu et une gestion attentive. 

    File:BOXXX-3W.jpg - Wikimedia Commons
    Beeple : BOXXX-3W A building-sized box-shaped vehicle floating in a desert with seven human figurines beneath it.

    Ce qui est mis en avant ici est plus la rareté d’un contenu que sa valeur artistique intrinsèque. En effet, des figurines virtuelles en édition limitée DC Comics, aux paires de tennis virtuelles sorties par Atari en passant par la sortie en NFT du dernier album du groupe Kings of Leon, le recours au NFT marque le début d’une nouvelle ère de la propriété et de la réification du virtuel. Mais cela ne va pas sans un impact fort sur la planète à cause du bilan carbone encore important lié à l’utilisation des blockchains très énergivores 

    De surcroît, pour une œuvre qui n’est en aucun cas épargnée par le problème de l’obsolescence à plus ou moins court terme. La volonté de son acquéreur de la placer dans un musée virtuel accessible en ligne n’empêche pas non plus de se poser la question de la conservation sur le long terme de cette œuvre issue du travail de Beeple, qui ne se considère même pas lui-même comme un artiste, mais presque plus comme une sorte de dessinateur de presse. C’est la nature même des œuvres d’art numérique que d’être “reproductibles, en accès libre, d’une courte durée de vie, immatérielles” comme le dit Valérie Perrin dans Documents, Collectionner l’art numérique. T.2 2007-2008, les presses du réel, 2018. Cette vente marque un tournant historique dans l’approche du marché de l’art numérique, mais semble par là-même s’éloigner de la spécificité de cette expression artistique virtuelle.  

     

     Thomas VDB en parle avec  d’humour dans sa chronique du 26 avril 2021 dans le cadre de l’émission « Par Jupiter » diffusée sur France Inter. Et le moins que l’on puisse dire, est que les commentaires, en réaction suite à cette vidéo, marquent un débat pour le moins enflammé autour de la technologie de la blockchain et des cryptomonnaies.

     

    Pour en savoir plus, voici un revue de presse au sujet de cette vente historique et des NFT du 26/02/2021 au 26/04/2021

    CHRISTIE’S : Beeple’s opus. Created over 5,000 days by the groundbreaking artist, this monumental collage was the first purely digital artwork (NFT) ever offered at Christie’s 

     

    26/02/2021 

    RTBF : Une œuvre digitale de Beeple adjugée à 6,6 millions de dollars 

     

    03/03/2021 

    RHIZOME : Another New World. NFTs aren’t just for cats anymore. What do they mean for digital art? 

     

    11/03/2021 

    LE MONDE : Une œuvre numérique se vend 69,3 millions de dollars chez Christie’s, le marché de l’art chamboulé 

    LIBERATION CHAMPAGNE : Une œuvre numérique vendue 69,3 millions de dollars, le marché de l’art chamboulé 

    FRANCE INFO: L’artiste Beeple vend une œuvre numérique 69,3 millions de dollars chez Christie’s, un record  

    L’EXPRESS: Le chiffre du jour : une oeuvre numérique de l’artiste Beeple vendue 69,3 millions de dollars 

    ConseilsCrypto : La folie des NFT, l’oeuvre d’art numérique «The First 5,000 Days» de Beeple vendue plus de 69 millions de dollars ! 

    FRANCE 24 : Beeple, artist at the leading edge of a delirious digital market 

    THE NEW YORK TIMES : What Are NFTs, Anyway ? One Just Sold for $69 Million. 

     

    12/03/2021 

    CNEWS : Qui est Beeple, l’artiste qui a vendu une œuvre NFT pour 69 millions de dollars ? 

    CONNAISSANCE DES ARTS : Vente aux enchères : record mondial pour l’œuvre numérique de Beeple vendue près de 70 millions de dollars chez Christie’s 

    LE JOURNAL DU GEEK : Le crypto-artiste Beeple vend un NFT pour… 69 millions de dollars  

    THE NEW YORK TIMES : Beeple Has Won. Here’s What We’ve Lost. 

    CNBC : Buyer of $69 million Beeple NFT is a crypto investor using the pseudonym Metakovan 

    RHIZOME : Before the boom 

    13/03/2021 

    THE ART NEWSPAPER : Virtual museum to be built to house Beeple’s record-breaking digital work 

     

    15/03/2021 

    BBC NEWS AFRIQUE : Que sont les NFT et pourquoi certains valent des millions ? 

    PRESSE-CITRON.NET : NFT : Beeple vaut 69 millions de dollars, Cristiano Ronaldo établit un nouveau record 

    MARSEILLE NEWS : L’investisseur «  trébuche  » sur un gain de 30000% après avoir acheté Beeple NFT pour 969 $ 

    FNAC.COM : Vendu 69,3 millions de dollars, ce JPEG devient le plus cher de l’histoire 

    FISCAL ONLINE : Les ventes de Beeple forgent le nouveau marché des NFT 

    NEWS 24 : Qui est MetaKovan, le Singapourien «Desi» qui a acheté l’œuvre d’art NFT de Beeple d’une valeur de 70 millions de dollars? 

    KONBINI : Christie’s met en vente une œuvre 100 % numérique pour la première fois 

    INSIDER : We talked with Beeple about how NFT mania led to his $69 million art sale 

     

    16/03/2021 

    ConseilsCrypto : L’artiste Beeple propose 69 millions de dollars à Elon Musk pour son NFT musical 

    BLOOMBERG : Rich Millennials Are Splashing Millions on Crypto Art 

     

    25/04/2021

    Libération : L’art crypto, mème pas peur

     

    26/04/2021

    Libération : Art crypto : « la porte est ouverte, elle ne va plus se refermer »

     

  • La bibliothèque en vadrouille n° 83

    Date : 22 août 2016
    Lieu : Lussas (Ardèche), États Généraux du Film Documentaire
    Heure : matinée, depuis 10:00

    IMG_2514Légende : Une rue de Lussas désertée ou presque
    durant la projection de 14:00

    Les conseils de Babette Mangolte

    La bibliothèque en vadrouille a fait un très rapide passage à Lussas pour assister à une séance du cycle Fragment d’une œuvre consacré à Babette Mangolte. Initiée par Federico Rossin, cette séance inaugurale (sur 3 au total) était construite autour de 3 films : What Maisie Knew (60′), (NOW) or Maintenant entre parenthèses (10′) et The Cold Eye (My Darling, Be Careful) (90′).
    Federico a qualifié l’œuvre de Babette de « complexe, nuancée et libre ». Babette Mangolte est connue pour ses films sur la danse (sa complicité avec Yvonne Rainer ou Trisha Brown) et bien entendu pour son travail avec Chantal Akerman.

    Nous avons pu recueillir une courte réaction de Babette à proximité de la librairie du festival, tenue par le libraire marseillais ho (Histoire de l’œil), qui commente ses achats. Nous en avons profité pour lui demander également de décrire l’agencement de la bibliothèque d’Alan qui fait l’objet de plusieurs gros plans dans Le regard froid / The cold eye (1980). Elle nous confie que cette bibliothèque fut en partie celle d’une amie qui travaillait pour le studio Cunningham, cette dernière lui avait mis à disposition son appartement de New York durant un séjour en Floride, Babette a simplement changé l’ordre de certains livres et a tourné les séquences nécessaires à son film après avoir fait répéter les acteurs.

    Un film “narratif” centré sur de jeunes artistes vivant à New York vers 1979. Le film parle d’un certain stade dans l’évolution d’une jeune artiste, qui aborde le monde réel selon sa propre notion idéaliste de ce que l’art est censé accomplir. (B.M., 1980) Un témoignage précieux sur une époque qui n’est absolument pas daté, qui devrait être montré dans toutes les écoles d’art aujourd’hui.

    Légende : La librairie ho installée au cœur du village de Lussas.

    Legrice

    Coup de projecteur sur l’ouvrage Malcom Le Grice : Le temps des images (2015) coédité par les presses du réel et l’Espace multimédia gantner, présent dans la sélection du libraire dans la section « Cinéma exposé« .

    Écoutez :

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    Ses lectures & conseils :

    Babette a été éduquée dans la littérature française et anglo-saxonne. En 1975, elle entreprend un long périple en bus, elle glisse dans ses bagages deux livres : « Orgueil et Préjugés » (1813) de Jane Austen et un livre d’Henry James.

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    Pour Babette Mangolte, « l’énergie et l’effet de groupe caractérisaient les années 70/80 ». Lors du débat qui a suivi la projection de chacun des films, une festivalière lui demande de préciser son rapport au travail d’Yvonne Rainer. Babette indique qu’à l’époque, elle avait pu bénéficier d’une caméra prêtée par Rauschenberg à Yvonne Rainer, réduisant ainsi ses frais à l’achat des films et au leur développement.

    Écoutez sa réponse :

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    Quelques fragments de dialogues du film The cold eye relevés pendant la projection :

    « L’insatisfaction si tard dans la vie fait peur »
    « La vision périphérique est (…) nécessaire / ça finit où la façade dans une personne ? »

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    Un fragment sonore du film via l’interprétariat réalisé durant la séance :

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    0Bibliographie (Disponible à la médiathèque)

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    Ce billet nous a donné l’occasion de faire une « recherche associée » comme la nomme un moteur de recherche bien connu, recherche automatisée couplée à l’usage de la mémoire (cerveau), recherche qui a conduit à extraire des collections, trois documents :

    • Une femme qui… : écrits, entretiens, essais critiques [texte imprimé] / Rainer, Yvonne, Auteur; Quéloz, Catherine, Editeur scientifique. – Dijon : Les presses du réel ; Zurich : JRP/Ringier, cop. 2008. – 1 vol. (275 p.); 21 cm. – (Positions; 6).
      Bibliogr. p. 255-267 . – ISBN 978-2-84066-262-4.
    • Alternative Histories : New York art spaces : 1960 to 2010 [texte imprimé] / Ingberman, Jeanette, Artiste; Cannon, Steve, Artiste; Chatham, Rhys, Artiste. – Exit Art ; MIT Press, [s.d.]. – 404 p.: ill. en coul.; 25 cm.Edited by Lauren Rosati and Mary Anne Staniszewki . – ISBN 978-0-262-01796-1
    • Trisha Brown : Early works 1966-1979 [DVD]. – artpix, 2004. – 2 DVD vidéo
      Babette Mangolte a réalisé plusieurs films dans ce dvd qui constitue à ce jour sa seule édition.

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    A noter : une thèse en préparation depuis 2013, intitulée « Chantal Akerman, Babette Mangolte el Jackie Raynal à New York » est entreprise par Barbara Matas Moris, chercheuse à l’École doctorale Arts & médias de l’Université Paris 3.

    Texte, photographies et entretien : Fabien Vélasquez
    Remerciements : Ardèche Images, La Maison du Doc, Marion (presse), Babette Mangolte.

     

  • La petite exposition de la semaine n°2

    À l’occasion des 90 ans (ce 26 mars 2015 : Bon anniversaire !) de Pierre Boulez, coup de projecteur via cette petite bibliographie-exposition fugitive qui a trouvé place à l’étage de l’Espace multimédia.

    Réalisé en marge de l’exposition qui lui est consacré à la philharmonie de Paris jusqu’au 28 juin.

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    Pierre boulez [Texte imprimé] : Œuvre : fragment / Pierre Boulez. – Editions Gallimard, 2008
    ISBN 978-2-07-012300-1

    Leçons de musique [Texte imprimé] : deux décennies d’enseignement au Collège de France (1976-1995) / Pierre Boulez. – C. Bourgois, 2005. – (Points de repère ; 3) (Musique-passé-présent) ISBN 2-267-01757-1

    Marion Kalter [texte imprimé] : Silence Piece / Sacha Goldman ; Pierre Boulez ; Renaud Machart ; Hans Peter Haller. – ZKM, 2013

    Penser la musique aujourd’hui [Texte imprimé] / Pierre Boulez. – Gallimard, 1987. – (Collection Tel ; 124) ISBN 2-07-070901-9

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    TXT [texte imprimé] : Paroles & musiques / Christian Prigent ; Claude Minière ; Thomas Stearns Eliot ; Alain Frontier ; Jean-Marie Gleize ; Louis Roquin ; Vincent Bioulès ; Pierre Boulez ; Patrick Beurard-Valdoye ; Joël Hubaut ; Jean-Pierre Verheggen ; Oskar Pastior ; Pierre Le Pillouër ; Marc Monnet. – Lebber-Hosmann, 1988. – (TXT ; 22)

    Le pays fertile [texte imprimé] : Paul Klee / Pierre Boulez. – Editions Gallimard, 1989
    ISBN 978-2-07-012107-6

    Orientations / Pierre Boulez. – Faber, 1998 ISBN 0-571-14347-4 : 26.92

    Pierre Boulez [DVD] / Ramdane Issaad, réal., idée orig. – Ed. Montparnasse [éd.] : Arcadès [distrib.], [DL 2011]. – (La mémoire du Collège de France)

    Pierre Boulez [DVD] : naissance d’un geste / Olivier Mille, réal. – Artline films (prod., distrib.), prod. 1989 : La Sept (prod.) : Centre Georges Pompidou (prod.)

  • La petite exposition de la semaine n°1

    Art et féminisme

     

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    A quelques jours du 8 mars, journée internationale de la femme, l’Espace multimédia gantner propose un choix bibliographique issu de sa médiathèque, autour de 8 artistes présentées dans une exposition * en Allemagne, à Hambourg :

     

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    * Feministische Avantgarde der 1970er Jahre Werke aus der SAMMLUNG VERBUND, Wien

    Visible du 13 Mars au 31 Mai 2015

    Hamburger Kunsthalle • Glockengießerwall • 20095 Hamburg

    E-Mail : info@hamburger-kunsthalle.de

     

     

    Certains documents peuvent heurter la sensibilité des plus jeunes ainsi que les personnes non-averties.

     

     

    E (1) ?

    Valie Export [Texte imprimé] : Archiv / Textes de Yilmaz Dziewior, Jürgen Thaler, et Astrid Wege. – Manchester ; Cologne : Cornerhouse Pubns : König, 2012. – 322 p. : ill. en coul. ; 32 cm.

    Publié à l’occasion de l’exposition au Kunsthaus Bregenz, du 29 octobre au 22 janvier 20012. ISBN 978-3-86335-094-9

     

    H (2) ?

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    Teknolust [Images animées] : Lynn Hershman Leeson, réal. ; Lynn Hershman Leeson, scénario ; Mark Tschanz, Klaus Badelt, music ; Thomas Jay Ryan, Karen Black, James Urbaniak, Jeremy Davies, Tilda Swinton, … [et al.] act. – s.l. : Hotwire. – 1 DVD (01 h 22 mn) : 1.78, Couleur (NTSC), Son. (Dolby SR; français).

    O (3)

    Orlan [Ressource électronique] : monographie multimédia : = multimedia monograph / auteur, Marc Partouche.

    – Paris : Jériko, 2001. – 1 CD-Rom : coul., son. ; 12 cm. Titre provenant de l’écran-titre. Cédérom bilingue français- anglais. Connexion Internet possible. Le livret contient un texte de Marc Partouche intitulé «Se placer au centre du monde».

    Orlan : [Texte imprimé] exposition, Paris, Centre national de la photographie, du 31 mars au 30 juin 2003. – Paris : Flammarion, 2004 ISBN 2-08-011291-0

    Les visages d’Orlan : [Texte imprimé] pour une relecture du post-humain / Joëlle Busca. – Bruxelles : Lettre volée, 2003. – 72 p. : illustrations en noir et blanc ; 18 x 12 cm. – (Palimpsestes) ISBN 2-87317-175-8 (Poche)

     

    P (4)

    Lettre à une inconnue [Texte imprimé] : Gina Pane ; textes réunis par Blandine Chavanne et Anne Marchand avec la collab. de Julia Hountou. – Paris : école nationale supérieure des beaux-arts, 2004. – 246 p. : ill., couv. ill. ; 21 cm. – (écrits d’artistes) Bibliogr. p. 242-243. Filmogr. p. 243. Vidéogr. p. 243. ISBN 2-84056-147-6 (br.)

    Gina Pane [Texte imprimé] : [exposition, Nantes, Hangar à bananes, 6 février-26 avril 2009] / [organisée par le Musée des beaux-arts de Nantes et le Fonds régional d’art contemporain des Pays de la Loire] ; [catalogue par Blandine Chavanne, Pierre Giquel, Sophie Delpeux, et al.]. – Dijon : les Presses du réel, DL 2011. – 1 vol. (173 p.) : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; 27 cm. Exposition présentée sous le titre : «Gina Pane, Situation idéale». Bibliogr., filmogr. et vidéogr. p. 170-172. Notes bibliogr. ISBN 978-2-84066-317-1 (rel.)

    R (5)

    Decoys and disruptions [Texte imprimé] : Selected writings, 1975-2001 / Martha Rosler. – Cambridge : MIT Press, 2004. – 390 p. ; 23 cm. – (“An October book”) ISBN 0-262-18231-9

     

    S (6)

    IMG_1121

    Imaging her erotics [Texte imprimé] : essays, interviews, projects / Carolee Schneemann. – Cambridge (Mass.) : M.I.T. Press, 2002. – 347 p. : ill. ; 24 cm. Bibliogr. p. 330-337. Index.

    ISBN 0-262-19459-7 (rel.)

    W (7)

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    Francesca Woodman [Texte imprimé] : [traduit de l’anglais par Marianne Bouvier]. – [Londres] ; Paris : Phaidon, DL 2007. – 1 vol. (254 p.) : nombreuses ill. en noir et en coul., jaquette ill. ; 30 cm.

    Réunit : «Un être disséminé dans l’espace et dans le temps» / par Chris Townsend. «Extraits de journaux de Francesca Woodman» / rassemblés par George Woodman. Bibliogr. p. 252-253. Index.

    ISBN 978-0-7148-9707-3 (rel.)

    Y (8) ?

    Nil Yalter [Texte imprimé] : A story of contemporary Evolution : Gagdaslasma Süreci Oyküsü – . Publié à l’occasion des expositions à Galeri-G-art d’Istambul du 7 février au 5 mars 2006 (Bilingue turc et anglais – . Istambul : G-art, 2006. – 28 cm.

    Un catalogue “global“ sur le sijert, paru en 1997 (9)

    Vraiment [Texte imprimé] : féminisme et art : [exposition], Magasin-Centre national d’art contemporain de Grenoble, [5 avril-25 mai 1997] / [catalogue par Laura Cottingham, Françoise Collin, Armelle Leturcq] ; [trad. française du texte de Laura Cottingham par Ilona Bossanyi, trad. anglaise des textes de Françoise Collin et Armelle Leturcq par Simon Pleasance et Fronza Woods]. – Grenoble : Magasin-Centre national d’art contemporain, 1997. – 151 p. : ill. en noir et en coul., couv. ill. ; 20 cm.

    Texte français et trad. anglaise à la suite. Biographie et bibliogr. des artistes p. 98-142.

    Contient : « Vraiment féminisme et art «/ Laura Coittingham. « Visibilité et représentation «/ Françoise Collin. « Transmission, transition, féminisme et art en France, 1970-1997 «/ Armelle Leturcq. -ISBN 2-906732-49-4 (br.) : 142 F

     

     

    ? : renvoie à une artiste présente dans la collection d’œuvres numériques => Bibliographie, recherche documentaire sur demande au : 03 84 23 59 72 et fabien.velasquez@cg90.fr

    Texte et photos : Fabien Velasquez

  • Quino…

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    A l’occasion du Salon du Livre 2014 qui débute le 21 mars dont l’invitée d’honneur est l’Argentine, coup de projecteur sur ce dessin amusant paru dans « Mundo Quino »
    (Buenos Aires : Ediciones de la FLOR, 1974).

    Joaquin Salvador Lavado, dit Quino, est un scénariste et dessinateur de bande dessinée, né à Mendoza en Argentine le 17 juillet 1932. Sensibilisé dès son plus jeune âge au dessin, il s’inscrit aux Beaux-arts de Mendoza en 1945. Quino a publié de nombreux recueils de dessins d’humour, et a accédé à une renommée mondiale pour sa série Mafalda, créée en 1964. Cette BD met en scène une petite fille de six ans, sa famille et ses amis, dans une Argentine moderne où Mafalda observe sans concession le monde des adultes, émettant un avis sur tout. Ses histoires, d’abord publiées sous forme de comic strips dans la presse quotidienne puis rassemblées en albums (douze volumes parus en France), sont traduites dans plus de 30 pays. Mafalda a aussi été déclinée en dessin animé.
    À travers Mafalda, Quino nous livre ses propres réflexions sur le monde, les ravages de la mondialisation, les inégalités, l’échec des hommes politiques, les guerres … Il n’hésite pas à mettre Mafalda à contribution pour soutenir des organismes ou des associations dont il se sent proche.
    En 2014, Quino fête un double anniversaire : ses 60 ans de carrière et les 50 ans de son héroïne Mafalda. (in franceinter.fr)

  • Quand Gus Bofa dessinait la guerre

    Depuis le 11 janvier et jusqu’au 28 mars, la bibliothèque municipale de Belfort propose dans sa centrale nouvellement baptisée Léon Deubel, « Quand Gus Bofa dessinait la guerre » : une remarquable exposition de dessins de « l’enchanteur désenchanté » décédé en 1968,  la même année que Marcel Duchamp.
    Des livres illustrés du fonds patrimonial et des dessins prêtés par la famille de l’illustrateur né en 1883, offrent au visiteur une immersion complète dans le quotidien d’un soldat de la Grande Guerre.
    Samedi 15 février, était organisée une rencontre-dédicace à la librairie « La marmite à mots » avec Emmanuel Pollaud-Dulian qui vient de faire paraître une monumentale (550 pages) biographie aux éditions Cornélius.
    D’autres ouvrages étaient mis en avant, nous avons découvert un petit opus de 1923, très intéressant, que l’on peut mettre en parallèle avec  la série de podcasts vidéo « avant-garde et transmedias« proposée par l’espace multimédia gantner. Il s’intitule « Synthèses littéraires et extra-littéraires » (Cornélius réédition 2003).

    « Gus Bofa est avant tout un écrivain qui a choisi le dessin pour atteindre ses buts » (Pierre Mac Orlan à propos de Bofa), cette phrase résume bien l’esprit de ce petit livre qui est un véritable voyage dans la littérature des années 20.
    Nous reproduisons ici la page consacrée à Stéphane Mallarmé.

    bofaPour en savoir plus : http://www.gusbofa.com/