Mois : novembre 2018

  • La bibliothèque en vadrouille n° 131

    Lieu : Belfort, Donation Jardot
    Date : 21 novembre 2018
    Heure : entre 19h40 et  19h50

    Rencontre avec … Corinne Barbant,
    responsable de la bibliothèque D. Bozo au LaM.

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    «  A mon vieil ami / le Bouddha dépenaillé / Lucide constructeur de songes / Sage architecte des Livres / avec la fierté d’avoir édifié avec lui ce petit monument sur le sable. » Le Calligraphe (1950) dédicacé par Limbour à Beaudin.

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    La bibliothèque en vadrouille a pu rencontrer Corinne Barbant la responsable de la Bibliothèque D. Bozo au LaM de Villeneuve d’Ascq.

    Entretien :

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    Légende : A toute épreuveCramer, 1958 (Éluard / Miro) et Dialogues, Tériade, 1951 (Samosate/ Laurens)

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    Invitée à présenter les livres d’art de la Donation Jardot, légués au LaM en 2003, en écho à l’exposition « A toute épreuve » (17 novembre 2018 au 18 février 2019), elle a donné une conférence très vivante qui a offert un panorama de cette collection qui comporte plus de 2000 de livres dont 20 sont présentés dans l’exposition (sur une centaine illustrés par Miro, Picasso, Matisse). Nous avons pu nous entretenir avec elle environ 10 minutes, au cours desquelles ont été évoqués plusieurs sujets : bref historique de la bibliothèque du LaM et des divers fonds successifs (Bozo, art brut et Jardot) intégrés depuis 1983, présentation d’exemples de valorisation des collections documentaires.

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    Légende : Le chant des morts, Tériade, 1948 (Reverdy / Picasso)

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    Cet entretien est aussi l’occasion de convoquer l’ouvrage de Pierre Assouline : L’Homme de l’art (Folio n°2018, 1989) et d’en lire un fragment à haute voix : « Au cours d’une visite au musée Camondo, rue de Monceau dans le 17e arrondissement, Maurice Jardot s’aperçoit qu’un immeuble moderne est en construction, à deux pas du parc, sur l’emplacement d’un ancien hôtel Rothschild. Il se renseigne. On peut acheter sur plan et le rez-de-chaussée, très bien agencé, vaste, bien éclairé par des fenêtres donnant sur des jardins, conviendrait tout à fait. Kahnweiller accepte non sans avoir auparavant écarté une autre proposition rue de l’Abbaye. Elle était rédhibitoire pour deux raisons : il ne veut pas ouvrir une galerie sur la rive gauche et de plus se refuse à ce qu’elle ait une vitrine sur la rue. « Je veux qu’on se déplace pour venir chez moi, je ne veux pas qu’on entre en passant devant », dit-il à Maurice Jardot. » (p. 578)

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    Légende : à droite, 3ème vignette : Revolving doors, 1972 (Man Ray , Turin, Luciano Anselmino)

    Tout en écoutant cette courte lecture, Corinne réfléchit à un ouvrage dont elle nous dit deux mots : Graphzine, une exposition organisée en 2014 avec la BU de Lille. Un choix qui illustre la vitalité de la microédition, un secteur éditorial qui n’est pas sans lien avec le sujet des livres d’art et des livres d’artistes.

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    0LégendeSur le pas (A. du Bouchet / Tal Coat), Maeght, 1959

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    NB : la bibliothèque du LAM a été totalement pensée dès la construction du bâtiment et correspond à une volonté du couple Masurel, à l’initiative du musée en 1979, imaginé par l’architecte Roland Simounet en 1983.

    Bibliographie : Un journal de l’exposition (A5 relié : 25 pages couleur) est disponible à l’entrée de la Donation

    Remerciements : Corinne Barbant, Marc Verdure et toute l’équipe des Musées de Belfort.

    Texte, photographies et entretien : Fabien Vélasquez

  • La bibliothèque en vadrouille N °130

    Date : 13/11/2018
    Lieu : Belfort, EAB
    Heure : entre 18h et 21h

     

    Mois du DOC : Christophe LOIZILLON

    Légende : Présentation de la séance, Jean-Marie Boizeau (à gauche) dit le mot de bienvenue.

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    Dans le cadre du Mois du Doc, l’EAB invitait Christophe Loizillon pour une projection de trois de ses films. La séance a débuté par CORPUS CORPUS, une courte pause a permis au réalisateur de répondre à quelques questions du public.

    Échange avec le public :
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    La projection de quelques extraits de Homo Animala suivi avec quelques séquences commentées sur le fil par Christophe Loizillon. La séance s’est achevée par la diffusion d’Homo Végétal, un film qui faisait écho au nouveau projet pédagogique de l’école Jardins Suspendus.

    La bibliothèque en vadrouille s’est installée à la fin de la projection dans la bibliothèque de l’école, pour s’entretenir avec Loizillon et revenir en quelques mots sur son travail et ses activités (Les Films du Rats entre autres). Un échange très spontané au cours duquel, sont évoqués deux ouvrages : Une question de taille d’Olivier Rey et celui de Ernst Friedrich Schumacher (Small Is Beautiful – une société à la mesure de l’homme, paru en 1973). Deux références qui font écho à l’outil de travail imaginé par Christophe et son associé, Santiago Amigorena.

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    Entretien :
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    Légende : Extraits de Homo animal (1 et 2) & Homo vegetal (3).

    « Faire des films quoi qu’il arrive », avec l’aide de la télévision (France 2) ou sans, tel est le credo des Films du rat, qui œuvrent à une échelle artisanale, aux antipodes du cinéma industriel. Détournant contraintes & logique du marché, le réalisateur laisse libre court à son imagination (mention « Film imaginé par » au générique de chacun de ses film) et construit des films dont les scénarii sont extrêmement écrits et détaillés. Dans cet entretien, il explique clairement ayant étudié l’économie, comment il a su trouver un modèle économique adapté au type de films produits. Sincère et passionnée, sa prise de parole devant les étudiants a témoigné d’un regard à la fois lucide, drôle et impliqué sur le statut et le rôle de l’auteur. Son recours systématique au plan-séquence en témoigne.

    Christophe Loizillon a réalisé également plusieurs portraits d’artistes : Opalka, Morellet ou Varini.

    Les films du rat ont coproduit le film éditeur de Paul Otchakovsky-Laurens (sorti en 2017, quelques mois avant le décès accidentel de son réalisateur).

    Entretien, texte & photographies : Fabien Vélasquez
    Remerciements : C. Loizillon, EAB (Barbara Puthomme et Jean-Marie Boizeau)

  • La bibliothèque en vadrouille n°129

    Date : 8 novembre 2018
    Lieu : Danjoutin, collège Mozart
    Heure : entre 22h30 et 23h45

    Danielle Jaeggi : Dans le champ des étoiles

    Légende : Présentation de la séance et début du débat, une éclipse se produit… ?

     

    La 19è édition du Mois du Doc qui se déploie durant 16 séances dans tout le Département.
    Le 8 novembre, au collège Mozart, avait la projection de Dans le champ des étoiles, un film réalisé par Danièlle Jaeggi en 2000.

    Nous avons pu nous entretenir avec elle après la projection. Entretien en zigzag.

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    L’entretien débute par le rappel du contexte de création du documentaire qui bien que de commande, conserve une vraie fraicheur (18 ans après !) et un ton très personnel. Cité au générique, Quentin Bajac fut l’un des conseillers scientifiques du film.

    Ce film réalisé suite à une commande du musée d’Orsay en écho de l’exposition éponyme « Dans le champ des étoiles. Les photographes et le ciel, 1850-2000 » présentée du 16 juin au 24 septembre 2000 est une passionnante traversée dans les coulisses de découvertes scientifiques concernant la photographie et l’astronomie. Un 52 minutes qui opère une remarquable synthèse en associant de nombreuses reproductions d’œuvres à la parole passionnée d’experts (Jean-Pierre Luminet, Jean Clair, Patrick Fuentes, disparu en septembre 2018).

    La littérature est aussi au cœur du récit (V. Hugo, C. Flammarion, …).

    Par l’entremise de Jean Clair et Jean-Pierre Luminet, Le film révèle le nom d’Étienne Léopold Trouvelot qui fut un foisonnant peintre-astronome dont les toiles (plus de 7000 dessins & pastels recensés) au réalisme saisissant, ont parfois atteint des degrés de représentation plus précis que la photographie. L’Observatoire de Paris a numérisé et mis en ligne plusieurs de ses photographies d’étincelles électriques et d’éclairs et Chromolithographies du soleil.

    Née en Suisse, Danielle étudia le cinéma en France (à l’IDHEC), en 1968. Nous évoquons fort logiquement le film qu’elle a réalisé il y a 50 ans, avec Ody Roos : Pano ne passera pas.

    Autre évocation : celle du film de Gérard Courant réalisé en 1991 dans sa série Couples, où l’on découvre Danielle aux côté de son mari de l’époque, le cinéaste Jean-Paul Fargier. Un film muet qui se déploie en quatre minutes, au cours desquelles se lit leur complicité d’alors.

    Danielle nous explique aussi comment fut tourné un film intitulé « Sollers et Guégan ont deux mots à se dire », une joute oratoire entre deux écrivains, amis du couple. Louis Marcorelles dans un article du Monde, du 5 décembre 1980, signe une tribune qui relate ce que le spectateur voit à l’image.

    Clin d’œil à la thématique du film de Danielle, juste avant d’arriver, vers 20h15, nous avons trouvé dans une boîte aux livres située à côté de la médiathèque, Une femme comme moi de Malaparte dans la belle édition La petite ourse (Lausanne), écho à la ville de naissance de D.Jaeggi, dont nous recopions ce passage :

    « La montagne déchiquetée et rude, sillonnée de rides profondes, était plongée dans une lumière sidérale, froide et crue qui, à l’endroit où les rochers de lave font place aux forêts de genets et aux vignobles, devenait plus douce et se condensait en une ombre pâle, illuminée çà et là par la verte splendeur des vignes. » (p.17)

    En fin de conversation, Danielle nous recommande la découverte du travail de David Dufresne, un cinéaste qui a notamment produit deux réalisations multimédia : L’infiltré et Hanna, La Rouge. Elle apprécie le travail de ce pionner de l’interactivité au cinéma, qui fût l’un des initiateurs d’UPIAN célébré en 2010 (il y a 8 ans), lors du Mois du Doc où avait été présentée une réalisation à l’Espace multimédia Gantner (Prison Valley, l’un de leurs webdocs).

    Bonus… Entrevues, Souvenirs Souvenirs…

    Petit son additionnel, à quelques jours de l’ouverture d’Entrevues, Danielle se souvient avec émotion et bonheur, de son invitation comme jury, la même  année qu’Alain Cavalier, où elle découvrit aux côtés de Janine Bazin, des cinéastes comme Biette, Frot-Coutaz ou Guiguet. Elle avait pu présenter son film La fille de Prague avec un sac très lourd (1979).

    Bibliographie : Disponible à la médiathèque…

    • Clairs de lune : et autres textes [texte imprimé] / Flammarion, Camille, Auteur; Mahieu, Stéphane, Préfacier, etc.. – [Paris] : Ed. des Grands champs, impr. 2012. – 1 vol. (284 p.): ill., couv. ill.; 16 cm.ISBN 978-2-9540211-1-9
      Version numérisée Gallica.

     

    • De l’Oise à la Lune : Léon Fenet, photographies, 1883-1898 ; [exposition, Beauvais, Archives départementales de l’Oise, septembre 2012-mai 2013] [texte imprimé] / Ditte, Christelle, Secrétaire; Oise. Archives départementales, Auteur; Dubuc, Francis, Secrétaire; Malécot, Laetitia, Secrétaire; Ricard, Bruno, Directeur de publication, rédacteur en chef. – Lyon : Libel ; [Beauvais] : Archives départementales de l’Oise, DL 2012. – 1 vol. (127 p.): nombreuses ill. en noir et en coul., fac-sim., couv. ill.; 28 cm. Contient un flashcode.  Bibliogr. p. 126-127 . – ISBN 978-2-917659-25-0

     

    Texte, entretien et photographies : Fabien Vélasquez
    Remerciements : Danielle Jaeggi et Gilles Barthélémy.