Catégorie : Conseil

  • La bibliothèque in situ n°31

    Date : 8 avril 2017
    Heure : entre 14h et 21h

     

     

     Le chant des terres

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    En ce printanier samedi, l’exposition Le chant des terres qui s’ouvrait concomitamment à la Documenta de CASSEL délocalisée en Grèce en ce 8 avril, a reçu une soixante de visiteurs venus rencontrer les artistes présents. Dans Libération du même jour, Paul B. Preciado l’un des commissaires de la Documenta écrivait : « S’obstiner à croire que le printemps n’est pas une saison pour l’austérité et que le soleil brille pour tous. Ou peut-être, se plier aux nouvelles conditions du changement climatique et accepter, comme le disait Jean-François Lyotard, que même le soleil vieillit. » Ce propos, bien qu’écrit dans un autre contexte résonne avec la thématique de l’exposition visible à Bourogne jusqu’au 10 juin 2017.

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    La bibliothèque in situ a profité de la présence des artistes pour les rencontrer et  échanger quelques mots avec eux. Tour de table…

    Black Sound

    Nous débutons par un entretien avec Cléa Coudsi et Eric Herbin qui présentent Black Sound, une installation composée de 24 morceaux de charbons qui tournent à la vitesse de 33 tours/minutes et sur lesquels une aiguille vient piquer la matière laissant entendre un son spécifique. « Black sound est une installation qui expose une usure « en direct », cette usure des choses qui est la condition nécessaire pour que leur bruit soit restitué. Restitution de la propriété sonore de la matière dont le prix est la disparition de cette dernière, figurée paradoxalement par l’exposition-conservation de résidus de l’activité humaine » : c’est ainsi que Dominique Païni décrit cette pièce. Nous proposons à Cléa et Eric, une lecture d’un fragment de Léviathan (1929) de Julien Green.

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    Au milieu du chantier, se dressaient trois tas de charbon, de taille égale, séparés les uns des autres, malgré les éboulements qui brisaient la pointe de leurs sommets et tentaient de rapprocher leurs bases en les élargissant. Tous trois renvoyaient avec force la lumière qui les inondait ; une muraille de plâtre n’eût pas paru plus blanche que le versant qu’ils exposaient à la lune, mais alors que le plâtre est terne, les facettes diamantées du minerai brillaient comme une eau qui s’agite et chatoie. Cette espèce de ruissellement immobile donnait aux masses de houille et d’anthracite un caractère étrange; elles semblaient palpiter ainsi que des êtres à qui l’astre magique accordait pour quelques heures une vie mystérieuse et terrifiante. L’une d’elles portait au flanc une longue déchirure horizontale qui formait un sillon où la lumière ne parvenait pas, et cette ligne noire faisait songer à un rire silencieux dans une face de métal. Derrière elles, leurs ombres se rejoignaient presque, creusant des abîmes triangulaires d’où elles paraissaient être montées jusqu’à la surface du sol comme d’un enfer. La manière fortuites dont elles étaient posées, telles trois personnes qui s’assemblent pour délibérer, les revêtait d’une grandeur sinistre.

     

    The Limitations of Logic and the Absence of Absolute Certainty

    Nous poursuivons ensuite par un court entretien en anglais avec Alistair McClymont, venu de Londres avec sa pièce The Limitations of Logic and the Absence of Absolute Certainty, une tornade artificielle. Alistair nous décrit sa pièce et précise que le public peut traverser son installation. Nous en profitons pour lui demander de nous citer un artiste ont il apprécie le travail : Chris Burden. De même, sa tornade évoque d’autres sculptures de Eliasson, Kapor ou Kempinas.

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    Interlude : Une étudiante en art dans les coulisses de l’exposition : le témoignage de Chloé

    Nous poursuivons l’entretien par un court échange avec Chloé Barthod, étudiante aux Beaux arts de Rennes, venue en stage pour participer au montage d’exposition : elle donne ses impressions et nous confie quelques mots sur le fonds documentaire qu’elle a découvert pendant les quelques moments de « respiration » laissés durant le montage de l’exposition.

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    Sillage

    C’est ensuite Cécile Beau qui décrit Sillage, une pièce de 2012 qu’elle signe avec Nicolas Montgermont : elle nous recommande au détour de la conversation une lecture qui l’a beaucoup marquée : « Hors du temps : L’expérience du 16 juillet 1962 au fond du gouffre de Scarasson par celui qui l’a vécue » de Michel Siffre. Un récit (1963) devenu un mythe qui est presque introuvable aujourd’hui, à part en médiathèque ou d’occasion. Une édition au titre proche : Expériences hors du temps ; L’aventure des spéléonautes, Arthaud, 1972 est disponible à la BU de Sciences à Dijon. Nos collègues de la BM de Belfort possèdent l’édition de « Grottes, gouffres et abîmes », parue en 1981 chez Hachette.

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    XO/OX

    C’est ensuite Jean-David Mehri et Gabriel JeanJean qui s’entretiennent ensemble : tous deux encore étudiants à la HEAR à Strasbourg (Conservatoire et Art) reviennent sur les coulisses de cette œuvre et discutent de leurs influences plus ou moins souterraines à leur création commune : XO/OX (2016) : Gödel, Bach ou Escher

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    Tous deux passionnés de l’articulation art&science, ils évoquent le collectif VIR (dont G. Jeanjean est l’un des membres) qui s’intéresse aux rapports entre art et programmation.

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    Fragmentation

    10 mai 2017,

    Nous avons rencontré Stéphane de Gérando dans sa salle au Conservatoire à rayonnement départemental Henri Dutilleux. Une conversation de 30 minutes (en 2 parties 2x 15 min) autour de Fragmentation, son installation proposée dans l’exposition Le chant des terres.

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    Coulisses de la création, réflexion sur le temps musical, la dimension chaotique de sa recherche sont quelques uns des sujets abordés dans cet entretien très fluide enregistré avec en arrière fond, l’écoute des éléments sonores de cette installation qui fait partie du Labyrinthe du temps (cycle 8), un projet mené depuis plus de 10 ans.

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    L’entretien se clôt par la lecture d’un fragment de Bachelard : «  Il y a donc, au-dessus du temps vécu, le temps pensé. Ce temps pensé est plus aérien, plus libre, plus facilement rompu et repris. C’est dans ce temps mathématisé que sont les inventions de L’Être. C’est dans ce temps qu’un fait devient un facteur. On qualifie mal ce temps en disant qu’il est abstrait, car c’est dans ce temps que la pensée agit et prépare les concrétisations de l’Être. »

    in La dialectique de la durée (1936)

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    Citation relevée dans l’ouvrage « Produire le temps« , coordonné par Hugues Vinet et publié en 2014 aux éditions Hermann (Disponible à la médiathèque Cote AMS VIN)

    Stéphane feuillette ensuite le programme de Manifeste, le prochain festival de l’IRCAM qui débute le 1er juin et tombe sur une page consacrée au compositeur Gérard Grisey, un musicien dont il a été l’un de ses étudiants au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris et autour duquel nous avions déjà consacré un billet, réalisé avec l’un de ses amis d’enfance : la bibliothèque en vadrouille n° 48.

    • L’œuvre contemporaine à l’épreuve du concept, préface de Paul Méfano, postface de Jean-Yves Bosseur, Paris, L’Harmattan avec le soutien du CNRS, 2012, 227 p.
    • Dialogues imaginaires. Une expérience de la création contemporaine et de la recherche, Paris, Inactuelles, 2010, 300 p. Ouvrage accompagné d’un disque monographique, en collaboration avec Radio-France, MFA, 3icar – icarEnsemble, Inactuelles, 2010. Version anglaise Julien Elis.
    • Le labyrinthe du temps (ouvrage d’art, images de synthèse et textes de Stéphane de Gérando), Paris, 3icar /icarEditions, 2013, 78 p.

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    Bibliographie à venir, en plus de celle disponible dans le guide d’exposition, d’autres références bientôt…

    Un film (podcast) de Silvi Simon avec d’autres entretiens avec les artistes.

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    Textes, entretiens : Fabien Vélasquez
    Photographies : Samuel Carnovali et Fabien Vélasquez pour l’installation Fragmentation
    Remerciements à tous les artistes qui ont pris un moment pour converser avec nous.

  • La bibliothèque en vadrouille n° 107

     

    Lieu : Grenoble (Isère), une des Trois Tours de l’Ile Verte
    Date : 22 février 2017
    Heure : entre 14h et 17h

     

     

    Causerie avec Andrée Appercelle

    La bibliothèque en vadrouille a pu rencontrer Andrée Appercelle, poétesse et organisatrice d’événements liés à la poésie en région grenobloise depuis les années 68.

    C’est une jeune fille de 91 ans qui nous a reçus en toute simplicité : vagabondage à travers une vie entière dédiée à la poésie. Avec elle, c’est une véritable traversée du siècle qui s’opère : Aragon, Seghers, Giono, l’année 1968 et l’invitation de Miguel Angel Asturias, ses amis peintres, le dialogue avec une illustratrice pour la réalisation d’un ouvrage sur les Inuits, son expérience à la radio : une vie multiple et sans cesse curieuse et donc autant de balises que ce billet propose de résumer via un parcours sonore et visuel (vues de son appartement-atelier).

    Les éléments biographiques repris en partie ici, proviennent d’un travail entrepris par Pierre Vieuguet, ancien directeur des Bibliothèques de St Martin d’Hères, cofondateur en 1985 de la Maison de la Poésie Rhône Alpes qu’il dirige de 1985 à 2011. Depuis, vice-président et responsable de ses éditions. Qu’il soit remercié pour ce travail défricheur.

    Pour structurer l’entretien, plusieurs lectures (extraits) rythment la conversation : en voici la liste :

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    Balise 1 : l’enfance et les débuts d’une conscience politique et poétique intimement mêlées

    Andrée Appercelle est née à Grenoble, rue Nicolas-Chorier, le 14 décembre 1925. Son grand-père maternel, Elie Boissier, l’a fortement marquée. Son père, Adolphe Fugier, employé de banque, est pour elle un ami. Sa mère, Alice, est brodeuse à domicile. Fragile dès l’âge de 5 ans , elle va peu à l’école. Fille unique, elle est solitaire et lit beaucoup.

    Elle garde souvenir du Front populaire, des bagarres dans la rue, de la solidarité. Son père l’emmène dans les manifestations. La guerre, la répression des jeunes résistants du Vercors par les Allemands, les faux papiers. Elle quitte tôt le lycée et entre en préfecture de l’Isère début 1946. Elle s’inscrit à l’association des jeunes du Rayon qui lui donne envie de vivre.

    En 1948, elle part pour Paris comme sténo-dactylo. Elle vit dans une chambre de bonne. Elle étouffe et pense à la nature, aux marches en montagne. Elle écrit beaucoup. Elle rencontre, en 1949, Gérard Appercelle puis se marie avec lui en 1951 à Paris, dans le 9e arrondissement. D’égal à égal, il l’accompagnera plus de soixante ans dans sa vie de poète et sa liberté.

    Balise 2 : Louis Aragon et les autres auteurs libertaires

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    Balise 3 : Eslsa Triolet et la question de la traduction

    En 1967, elle réalise à la radio Le risque de traduire, avec la complicité de Georges Kassai, traducteur du hongrois, de l’espagnol en français et chargé de cours dans les années 1990 à l’Université Paris VII.
    Retour sur une activité particulièrement difficile, l’on pense à cette réplique du film Paterson  dite par un poète japonais interprété par Masatoshi Nagase :  « Traduire la poésie, c’est comme prendre une douche dans son imperméable. »

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    Balise 4 : Pierre Seghers, éditeur pionnier ou la poésie dans les veines

    L’éditeur Pierre Seghers publie ses deux premiers recueils Fraîcheur et Senteurs de mousse en 1953 et 1954. Elle rencontre le graveur et éditeur Marc Pessin avec qui elle réalisera nombre de ses projets. Andrée à ce stade de l’entretien définie sa poésie : davantage extérieure (à l’écoute des autres et du monde) qu’introspective.

    Lecture…

    Écoutez un extrait de Fraicheur lu par Pierre Vieuguet et le commentaire d’Andrée Appercelle sur le contexte de création du poème.

    Balise 5 : Jean Giono et les Jardins de curés

    Lecture d’un texte tiré d’un récit publié après la mort de Giono, Faust au village, fragment pessimiste qui fait écho au début de l’entretien, où Andrée pacifiste convaincue semblait sceptique sur le devenir de l’humanité : humeur passagère ou regain de lucidité ?

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    Balise : 1968, les poèmes-objets de la Semaine Internationale de Poésie et M. Angel Asturias à Grenoble.

    Toutes ses rencontres et sa correspondance alimenteront ses nombreux Murs de Poésie à Grenoble, en particulier pour l’inauguration de la Maison de la culture de Grenoble en 1968 où elle expose des peintres et poètes de vingt-trois pays  dont le guatémaltèque Miguel Angel Asturias qui va recevoir bientôt le Prix Nobel. Plusieurs textes des poètes choisis s’opposent à la guerre américaine au Vietnam et vont faire événement. On ne compte plus ses invitations de poètes avec l’Union des écrivains qu’elle préside à la suite de Gabriel Cousin, dans les bibliothèques et salles associatives sur Grenoble ou Saint-Martin-d’Hères. Elle présentera Pierre et Colette Seghers, Andrée Chédid, Rabah Belamri, Tahar Ben Jelloun, Driss Chraïbi, le romancier argentin Oswaldo Soriano, Marie-Claire Bancquart et tant d’autres.

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    Balise 7 : Ses amis peintres et artistes

    En 1955, le peintre et poète brésilien Vincent Monteiro, éditeur de la Presse à bras, l’invite à ses Murs aux poèmes à La Coupole. Elle y rencontrera Tristan Tzara, Eugène Guillevic, Jean L’Anselme, Georges-Emmanuel Clancier, Robert Sabatier, Jean Follain, Edmond Humeau... Elle écrit et publie quatre recueils de poésie à La Tour de Feu.

    Cette année là, elle revient s’installer à Grenoble avec Gérard qui a trouvé un travail.

    Influencé par Vincent Monteiro, elle  y démarre le premier Mur de poésie, réunissant poètes et plasticiens. De 1953 à aujourd’hui, ses publications et livres d’artistes sont innombrables. Les peintres ont toujours accompagné ses éditions : Henri Cueco, Ernest Pignon Ernest, Marc Pessin, Mariette, Anne Slacik

    Balise 8 : L’ouvrage réalisé avec Ginette Trépanier

    Poésie Inuit, les passages du Grand Nord (le Nunavik) a été réalisé en collaboration Andrée Appercelle.

    Après l’évocation de cet ouvrage, Andrée Appercelle réagit à ce propos de Kandinsky et se souvient des maisons visitées en Union Soviétique…

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    Balise : La radio : sa rencontre avec Paul Gilson et les lectures réalisées pour Radio FR3-Grenoble (avec Chris Déis et Ghaouti Faraoun).

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    Ses émissions à l’ORTF, sur France-Culture, ses interviews de Jean Sénac, de Georges-Emmanuel Clancier, entre autres, ses lectures sur Radio FR3-Grenoble, alimenteront son intense travail de poète et d’animatrice de la vie poétique à Grenoble et en région. Sur les photographies reproduites, des bandes d’une émission réalisée avec Michel Seuphor : écoutez un entretien autour d’une exposition Seuphor, visitée à Grenoble, en novembre 2016.

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    Balise 10 : Le regard d’une éditrice : Dominique Iacovella (La rumeur libre)

    Au salon du livre 2017, Livre Paris, nous avons pu nous entretenir avec Dominique Iacovella qui prépare avec Andrée Appercelle, une anthologie de ses poèmes qui devrait paraître d’ici l’été. Retour sur la fabrication d’un tel ouvrage et quelques informations sur le pari éditorial de cet éditeur ligérien qui a également lancé une revue qui fait part belle aux jeunes poètes (la pépinière) : Rumeurs (déjà 2 numéros sortis, le troisième en préparation).

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    Une importante bibliographie établie par Pierre Vieuguet est à consulter ici.

    Légende : Aperçu des éditions d’Andrée Appercelle.

    Textes, entretien et photographies : Fabien Vélasquez
    Remerciements : Andrée Appercelle, Dominique Iacovella, Pierre Vieuguet et la Maison de la Poésie Rhône-Alpes.

  • La bibliothèque en vadrouille n°106

    Date : 31 mars 2017
    Lieu : Galerie du théâtre Granit
    Heure : vers 19h

     

    Les conseils de Marc-Antoine Mathieu

     

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    A l’occasion du vernissage de Dédales, l’exposition visible jusqu’au 9 mai 2017, Marc-Antoine Mathieu a pris quelques instants pour converser avec La bibliothèque en vadrouille. Situé au dessus du Joyeux désordre de la table à dessin de l’auteur de BD, une vitrine installée dans un recoin de la galerie face à la Savoureuse, il commente à la volée quelques unes des références qu’il a mises dans cet aperçu décentralisé de son atelier : s’y succèdent des objets, crayons, coupures de presse, ouvrages… Petit inventaire à la Pérec (qui figure parmi ses ouvrages de chevet)  de ses sources d’influences : Borges, Buzzati, Kafka, Mark Lombardi, Robillard,…

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    Au cours de cette conversation, nous découvrons un ouvrage imaginaire L’art de la dédicace rédigé par un dénommé Fédérico Chedanlot, magnifique trait d’esprit sonore qui fait écho au projet du Championnat du monde de ricochets de Belfort, présenté à Belfort en 2013.

    Il faut préciser que cette exposition s’inscrit dans un projet global intitulé FKRZICTIONS, de la metteuse en scène Pauline Ringeade qui a décider de faire dialoguer deux univers : celui de Marc-Antoine et celui de l’auteur russe né à Kiev, Sigismund Krzyzanowski. Nous avons donc pensé qu’il serait judicieux de donner à entendre les mots de l’auteur né en 1887 à Marc-Antoine; un fragment de Estampillé Moscou a donc été lu à deux voix…

    Marc-Antoine Mathieu  nous a également confié qu’il avait été particulièrement impliqué dans la construction de la médiathèque La bulle à Mézé-Millon, pôle ressource régional pour la bande dessinée depuis 2003, installé au cœur du Parc naturel régional Loire-Anjou-Touraine.

    Légende : un inédit La carte de France dessinée par M-A M sur une nappe lors du repas, une visiteuse dans l’installation de réalité virtuelle avec casque 3D, et l’espace lecture.

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    En plus des 18 références mentionnées dans le dépliant de 4 pages édité à l’occasion de l’exposition, il convient d’en ajouter une : une couverture réalisée pour un ouvrage de Bernard Kenneth : Extraits des archives du district, publié aux éditions Le Tripode en 2014.

    Marc-Antoine Mathieu a également contribué à un projet initié par le musée du Louvre qui vise à donner une carte blanche à un auteur pour imaginer un récit ayant pour décor le célèbre musée bâti sous Louis XV et co-publié avec les éditions Futuropolis : il commente en plus de sa réalisation (Les sous-sols du Révolu) deux autres propositions, celle de Nicolas de Crécy et David Prudhomme.

     

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    Bibliographie :

    11 occurrences dans le catalogue départemental.

    14 dans le catalogue de la BM de Belfort

    Un espace lecture installé dans l’exposition et des ouvrages à se procurer à la librairie l’Olybrius.

    Textes, entretien : Fabien Vélasquez
    Photographies : Pierre Soignon et Fabien Vélasquez
    Remerciements : à toute l’équipe du Granit, aux visiteurs et à Aurélie pour le buffet de vernissage ainsi que le diner.

  • La bibliothèque in situ n° 30

    Date : 22 mars 2017
    Heure :
    de 10:00 à 23:00

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    CROSSFADE : les étudiants de la HEAR investissent l’Espace multimédia gantner

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    Le 22 mars dernier, l’Espace multimédia gantner accueillait plusieurs étudiants de la HEAR de Mulhouse (3è année ART) pour une soirée destinée à explorer « le son étendu et le cinéma étendu » (Yvan Etienne). La bibliothèque in situ a profité de cette journée pour rencontrer certains des étudiants présents et leur demander leur ressenti sur cet atelier décentralisé : comment montrer son travail hors de l’école d’art dans le contexte d’une soirée éphémère ? Autant de questions débattues entre étudiants et avec quatre de leurs enseignants. Tout en préparant leur pièce sonore, installation ou vidéo, les étudiants ont pu sillonner dans la médiathèque : fureter, explorer et s’imprégner d’une atmosphère propice à la réflexion…

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    Pédagogie vivante

    Nous rencontrons d’abord Luigi et Yvan, deux des quatre coordinateurs enseignants de cette expérience « hors les murs ». Chacun exprime les attendus pédagogiques et les enjeux de cette soirée, durant laquelle les étudiants bénéficient des espaces d’exposition de cette ancienne ferme rénovée en 1998.

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    Entretien avec Gaspard et Neckar :

    Nous rencontrons ensuite Gaspard et Neckar, qui décrivent chacun à leur tour, la pièce qu’ils vont présenter. Gaspard diffusera un diaporama construit avec des images récupérées de la toile (collage marqué par le folklore digital ?) qui tournera en boucle. Cet univers fragmenté et fracassé s’accompagne d’un concert live, en confrontation directe avec le public.

    Neckar quant à lui propose un concert-performance-video influencé par l’arch-noise, où l’image d’un dinosaure projetée et sa voix amplifiée (micro et mégaphone) s’entremêleront dans un joyeux et tonique chaos. Neckar confie qu’il a pu trouver quelques références pour l’essai qui accompagne son diplôme.

    Extrait de sa performance :

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    Entretien avec Emmanuel, Jacques et Medhi :

    Nous rencontrons ensuite Emmanuel, Jacques et Medhi,  trois étudiants qui ont décidé de s’associer pour une proposition alliant son et projection et rendant hommage aux célèbres light shows psychédéliques. Tous les trois décrivent collectivement leur rôle dans cette installation multiple. Nous échangeons avec eux et leur suggérons de découvrir deux ouvrages du fonds documentaires : Les chercheurs de sons de Gérard Nicollet et Crium Delirium : the psykedeklik road book de Lionel Magal.

    Extrait de leur performance :

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    Entretien avec Sho Hyung :

    Nous rencontrons ensuite Sho Hyung qui a proposé un film d’animation mettant en scène trois chaises figurées via de petites « silhouettes de bois-écran » sur lesquelles le film est projeté, à quelques centimètres du sol. Intéressée par l’observation du quotidien, Sho Hyung a installé son dispositif dans un recoin de l’espace.

    Entretien avec Juliette :

    C’est ensuite Juliette que nous rencontrons. Comme ses camarades, elle décrit son installation (vidéo et masques accrochés au mur), témoignage personnel nourri de son histoire familiale. Elle réagit sur la bibliothèque qu’elle espère pouvoir appréhender pour les recherches liées à l’écriture de son mémoire : elle s’intéresse au silence.

    Entretien avec Fred :

    Fred clôt ce « tour de table » non exhaustif, car nous n’avons pas pu discuter avec tous les étudiants présents. Pour lui, ce sont les notions de modules, de géométrie et de formes qui le passionnent : il décrit sa pièce présentée sur le pont de grange de l’Espace. Pressentant que son travail n’est pas sans lien avec  la combinatoire et la question du protocole, Fred ira visiter l’exposition GAOB (Groupe Art et Ordinateur de Belfort), visible jusqu’au 22 mai 2017 à la Tour 46, à Belfort : une démarche de pionniers dont le travail avait été déjà présenté à Bourogne en 2010, dans une exposition collective : « Demandez le programme ! »: en témoigne ce film réalisé à l’époque avec Maude Ligier, commissaire de l’exposition.

    L’Espace multimédia après la désormais rituelle soirée Fabrika Voxa co-organisée depuis plusieurs années avec Montagne Froide et l’ISBA, ouvrait donc une nouvelle formule de collaboration avec une école d’art, en l’occurrence avec la HEAR, gageons que d’autres soirées suivront !

    Extrait sonore d’une des vidéo diffusée (vignette du milieu, dans la Black box) :

    Textes, entretiens et photographies : Fabien Vélasquez

    Remerciements : à tous les étudiants rencontrés et aux autres, ainsi qu’à Luigi, Yvan, Florian et Gilles ; Vincent, Théo, et Kevin pour l’installation technique de la soirée (régie).

     

  • La bibliothèque en vadrouille n° 105

    Lieu : Paris, Porte de Versailles Livre Paris, salon du livre
    Date : 25 mars 2017
    Heures : de 10h40 à 18h40

     

    Zigzags  et rencontres dans les travées fourmillantes du salon

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    Halte 1 : François Angelier évoque Eric Losfeld

     

    Première halte vers 12h, à proximité du stand de Radio France, François Angelier vient de terminer d’enregistrer dans les conditions du direct son émission Mauvais genre, nous bondissons vers le plateau et l’apostrophons, très disponible et disert, il évoque Eric Losfeld (10 occurrences dans le catalogue en ligne), cet individu iconoclaste, passionné, et authentique aventurier de l’édition : en témoigne le titre de son autobiographie rééditée récemment chez Tristram : « Endetté comme une mule ou la passion d’éditer« .

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    Halte 2 : Hakim Benchekroun au Pavillon du Maroc

    Nous rencontrons ensuite Hakim Benchekroun, un architecte et plasticien qui a conçu le pavillon du Maroc, invité d’honneur de cette édition. Hakim commente cette architecture monumentale qui s’inspire de la calligraphie et qui offre au visiteur la possibilité de manière ludique, de découvrir la littérature contemporaine marocaine dans sa diversité (en langue arabe, berbère et française). Chaque passant peut constituer son palimpseste et le faire relier en arpentant à l’intérieur du pavillon (1753 cases : 800 contenus différents). Il prépare par ailleurs un travail photographique intitulé « Lost in Morocco » : une investigation du territoire à la recherche d’architectures coloniales oubliées. Hakim en profite à la fin de ce bref entretien pour nous suggérer de découvrir deux ouvrages en particulier : « Leur Maroc » (éditions Malika) et « Life before thinking : sur les pas du peintre Ahmed Yacoubi » de Latifa Serghini.

    Légende : Abdellah Taïa interviewé à la sortie du Pavillon et l’ouvrage Florilège de la littérature orale marocaine.

    • A noter : L’exposition « Splendeurs de l’écriture au Maroc, Manuscrits rares et inédits » est à découvrir à l’institut du monde arabe jusqu’au 6 avril à Paris.
    • Et la Nuit spéciale de France culture durant le Salon.
    • Écoutez l’entretien avec réalisé Abdellatif Laâbi durant la Marché de la poésie 2016 (Halte 4) in la bibliothèque en vadrouille n° 78.

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    Halte 3 : Le Nouvel Attila

    Halte ensuite sur le stand des éditions Le Nouvel Attila qui effectuent un authentique travail de défricheurs et de mise à disposition de textes singuliers. Benoit Virot (le grand timonier) nous présente d’abord la toute première collection dédiée à la littérature jeunesse consacrée à l’univers de Theodor Seuss Geisel (1904-1991) dont l’œuvre n’avait encore jamais été traduite en français. Il existe plusieurs dvd (transposition de son univers graphique en film d’animation) dont 2 disponibles à la médiathèque (à Delle et Belfort).

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    Il décrit ensuite quelques titres du label Othello, qui s’attache à mettre en valeur des textes plus expérimentaux : ainsi La Topographie anecdotée du hasard de Spoerri (cf. exposition en parallèle aux Abattoirs de Toulouse) et La peinture à Dora, un livre de F. Le Lionnais écrit en déportation qui « décrit chaque jour, pendant la durée de l’appel, qui peut durer quatre heures, un tableau différent du musée du Louvre, qu’il détaille avec un luxe de précisions extraordinaire, couleur par couleur, détail pictural par détail pictural… ». Enfin, il nous présente Le Dictionnaire Khazar du serbe Milorad Pavi?.

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    Halte 4 : Daily-Bul & C°

    Longue halte ensuite sur le stand Wallonie / Belgique en compagnie d’Yves De Bruyn, directeur du Centre Daily-Bul & C°, (expositions et archives) qui nous accueille et nous décrit à la volée (formidable !) quelques un des titres présents sur le stand. C’est d’abord l’association espace livres & création qu’il nous présente via son annuaire 2017 (55 pages). Yves poursuit en rappelant les fondements du Daily Bul revue cofondée par Pol Bury (9 occurrences) et André Balthazar (2 occurrences). Il nous dit ensuite quelques mots sur des éditeurs voisins comme La lettre volée (Quelque chose a bougé : la double épreuve de la photographie) ou bien encore Les impressions nouvelles (A voix Haute).

    Entretien (1ère partie) :

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    Yves évoque aussi Topor, proche de cette galaxie d’artistes belges mordants, absurdes et drôles dont une exposition qui permet de le redécouvrir (disparu il y a déjà 20 ans) vient d’ouvrir à la Bnf. Yves nous a remis une brochure-catalogue de 43 pages richement illustrée des éditions Daily-Bul ainsi que 4 nouvelles éditées (2016) par la Fédération Wallonie Bruxelles, de Alain Munos, Jean-Luc Cornette, Véronique Janzyk et Giuseppe Santoliquido.

    Entretien (seconde partie) :

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    Halte 5 : Bookwitty, Librairie alternative de poche

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    La dernière halte sonore sur le salon concerne une plateforme en ligne dénommée «  BOOKWITTY : libraire alternatif de poche qui vient de lancer sa version francophone. C’est Maxence Collette, qui nous propose une démonstration sur le stand, en compagnie d’un auteur visiblement intéressé par ce nouvel outil. L’un des atouts de ce site concerne l’absence de frais d’expédition, lorsque l’internaute passe par ce canal pour commander un ouvrage. Un document d’information distribué durant le salon (8 pages couleur) présente cette offre nouvelle en matière de recommandation d’ouvrages.

    Légende : La culture,  chemin de sagesse (Titre du livre situé à droite du garde du corps de Madame La Ministre de la culture), anthropologie, folklore, divertissement ou gastrosophie (délicieux chocolat bio offert sur un stand des lettres africaines) ?

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    Quelques autres échos et trouvailles durant le Salon

     

    • Nous avons échangé quelques mots avec Pierre Hild, qui vient de faire paraître Pascal Comelade (16 occurrences), une galaxie instrumentale aux éditions Le Mot et le Reste.

     

    • Nous croisons ensuite sur le stand des éditions L’attente (Bordeaux), Anne Savelli que nous avions rencontrée en 2015 (in La bibliothèque en vadrouille n° 17) venue présenter son dernier ouvrage Décor Daguerre.

     

     

    • Nous découvrons aussi l’éditeur angevin Les artisans voyageurs, spécialisés dans les livres de voyage et de périples à vélo.

     

    • Sur le même espace (éditeurs des Pays de la Loire), nous nous arrêtons sur le stand des éditions 303 pour y découvrir leur dernier hors série consacré à la BD (paru en novembre 2016, 266 pages) sous la direction de François-Jean Goudeau.
    • Au stand, Rhône-Alpes-Auvergne, nous échangeons quelques mots avec Dominique Braillon- Iacovella des éditions La rumeur libre (Sainte Colombe sur Gand, Loire), entreprenante maison qui prépare une anthologie Andrée Appercelle à paraître. Nous avons choisi de placer cet entretien (audio) dans le billet consacré à Andrée Appercelle (entretien réalisé le 21 février 2017, La bibliothèque en vadrouille n° 107, balise 10).

    Légende : Ateliers de réalisation de couvertures d’ouvrages célèbres par les illustrateurs hollandais (Wasco, Charlotte Dumortier,…)

    Légende : La librairie polonaise de Paris présentait de la documentation fournie par l’institut du livre polonais et des éditions remarquables comme l’ouvrage de Marta Ignerska  et Anna Czerwinska-Rydel, ça va jouer!, traduit en français en avril 2016 aux éditions Format.

    Textes, photographies (sauf celle sur le stand de radio France) et entretiens : Fabien Vélasquez.

    Remerciements : Toutes les personnes rencontrées, auteurs, éditeurs, passants, (…)

     

  • La bibliothèque in situ n°29

    Date : Dimanche 12 mars 2017
    Heure : entre 17:00 et 19:00

     

    Les conseils des invités de SONIC PROTEST

     

    Dans le cadre du festival Sonic Protest, l’Espace multimédia gantner accueillait en ce 12 mars, deux concerts : Graham Lambkin & Mark Harwood et ASPEC-T (composé de SEC_ et Mario Gabola).

    Malgré ce dimanche pré-printanier (doux soleil), une trentaine de curieux se sont retrouvés pour ces deux concerts.

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    La bibliothèque in situ en a profité pour rencontrer les musiciens de ces diverses formations et leur demander quelques conseils & découvertes !

    ASPEC-T (It)

    Napolitains de souche et loquaces interlocuteurs, ce sont d’abord SEC_ et Mario, qui se prêtent au jeu après avoir présenté leur duo ASPEC-T, chacun nous livre son coup de cœur : Mario cite un compositeur italien, Agostino Di Scipio, auteur de « Pensare le technologie del suono e della musica » (un ouvrage non encore traduit en français) mais qu’il considère comme une lecture fondamentale pour tout musicien s’intéressant à la musique et au numérique. Quant à SEC_, il recommande l’écoute de Rudolf Eber : en particulier l’album « Runzelstirn & Gurgelstøck ».

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     Graham Lambkin & Mark Harwood (GB/USA)

    Alliage d’un australien vivant au Royaume-Uni et d’un britannique vivant aux USA, leur association brise les frontières sonores et détonne tout azimut : objets sonores, improvisation, musique concrète et poésie sonore s’entremêlent dans un joyeux bazar faussement déstructuré…

    Écoutez 3 extraits de leur performance :

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    Ensuite, nous posons donc la même question à Grahm et Mark, qui lors de leur set étaient accompagnés de Aine O’Dwyer, chacun s’essaye en prescripteur d’un soir… Après Aine qui conseille un roman, c’est Gram qui cite Paul Brett’s et son groupe qui œuvra dans les années 70. De son côté Mark, lui évoque Henry Cow. (6 références à la médiathèque).

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    Textes, entretiens (en anglais not fluent) : Fabien Vélasquez

    Photographies : Samuel Carnovali

     

  • La bibliothèque in situ n° 28

    Date : 16 février 2017
    Lieu : Espace multimédia gantner / Fabrika
    Heure : entre 15 et 22 h

    Fabrika Voxa 2017

    Nouvelle édition de Fabrika Voxa, avec plusieurs propositions célébrant la voix dans toutes ses dimensions : sonore, verbale, électronique, corporelle, …

     

    Entretien avec Agnes Nedregard :

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    Comme chaque année, l’Espace multimédia gantner accueillait plusieurs poètes pour une soirée dédiée à la poésie et à l’art action. La bibliothèque in situ a pu rencontrer Agnes Nedregard, une poétesse norvégienne installée à Paris depuis 2015 dont l’œuvre se nourrit des écrits d’Henri Lefebvre et Georges Bataille*. Ainsi, la récente parution (ed. Dimanche Rouge, 2015) Agnes Nedregard, performance works : The big toe est une référence directe au texte éponyme (Le gros orteil) paru dans la revue Documents (Numéro 6, novembre 1929) : « La vie humaine comporte en fait la rage de voir qu’il s’agit d’un mouvement de va-et-vient de l’ordure à l’idéal et de l’idéal à l’ordure, rage qu’il est facile de passer sur un organe aussi bas qu’un pied. »
    Particulièrement sensible à l’édition, elle nous montre un manifeste édité avec le collectif Alt Gar Bra.

    *: cf. Exposition Dépenses, visible du 8/10/2016 au 27/02/2017 à Béthune, à La banque, centre de production et de diffusion en arts visuels et Art Press 242 : « Valeur d’usages de G.Bataille ».

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    Agnès a pris quelques minutes pour nous expliquer son rôle au sein du collectif Alt Går Bra, co fondé en 2015 et nous donnons à entendre un extrait de sa lecture ici :

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    Quelques photos de sa performance, une lecture :

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    Eva Giannakopoulu

    La performeuse grecque a proposé une performance participative, où elle incite le public à réfléchir sur le sens du mot démocratie au travers d’un vote-débat réalisé durant son action.

    Extrait de la performance :

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    Anat Pick

    Anat Pick est une poétesse performeuse israélienne qui a saisi le public par ses jeux vocaux dadaïstes sonores. La dimension physique totale engagée dans son phrasé impressionne et marque l’attention de l’auditoire.

    Extrait d’une de ses pièces vocales :

    Corsin Vogel a ensuite présenté une pièce sonore issue de son répertoire.

    Entretien avec André Eric Létourneau:

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    Nous rencontrons ensuite André Eric Létourneau artiste-enseignant du Canada, qui a donné un workshop avec les étudiants de l’ISBA. Son travail qui échappe à toute classification hâtive oscille dans plusieurs domaines : art radiophonique, enseignement, poésie expérimentale, critique …

    Par ailleurs, nous profitons de sa présence pour lui demander de commenter deux réalisations d’un de ses collègues de Hexagram (Institut de recherche/création en arts et technologies médiatiques), Mario Côté qui avait transmis deux éditions, aujourd’hui conservées à la médiathèque.

    André Eric participe également occasionnellement à la revue Inter art actuel.

    Le collectif Action Building (composé d’étudiants de l’ISBA) a proposé plusieurs interventions, notamment une participation avec Eric Letourneau, munis de téléphones portables.

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    Extrait de la pièce à écouter ici :

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    Cette soirée fut également l’occasion de présenter officiellement et publiquement un projet européen dans lequel l’espace multimédia est partie prenante avec deux autres pays : l’Irlande et la Lettonie : EUCIDA.

    Texte, entretiens et photographies : Fabien Vélasquez

    Remerciements : Montagne Froide, Isba, Agnès Nedregard, André Eric Letrouneau, Anat Pick et tous les autres invités de cette édition de Fabrika Voxa.

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  • La bibliothèque en vadrouille n° 104

    Date : 11 février 2017
    Lieu : Les Halles, Espace d’art Contemporain (Porrentruy, Suisse)
    Heure : entre 19h et 22h

    L’absence de gouvernail ou Robert Filliou et la pirogue en liberté

     

    La bibliothèque en vadrouille a pu assister à une présentation du singulier projet de Dorothée Thébert et de Filipo Filliger, intitulé L’absence de gouvernail.

    Ce dispositif à mi chemin entre installation, théâtre-action et poésie visuelle convoque la mémoire de la pensée de Robert Filliou. Cet artiste français pour qui l’art est « vif, vivant, vivace » (Gerwulf), a forgé tout au long de sa vie concepts & expressions (La Cédille qui sourit, l’Eternal Network, La Fête Permanente, L’Anniversaire de l’art,…) véhiculant les idées de relation, de création permanente en écho au quotidien de tout un chacun. « Tout est art, en permanence. Nourris de cette filliousophie, Dorothée Thébert et Filippo Filliger écrivent un corpus de textes foisonnants qui dessinent la trame de L’Absence de gouvernail.
    Sous leurs impulsions, vous devenez les acteurs de cette expérience unique qui redonne au mot «communauté» sa valeur fondamentale. Une échappée roborative à la reconquête de la liberté intérieure et du potentiel créateur de l’action collective. » (in texte de présentation du projet sur le site Internet du TPR).

    Le résultat de cette expérience est détonnant (étonnant), comme le souligne subtilement Katia Berger dans son article « Théâtre navigation à vue » (La Tribune de Genève, 22 mai 2015), « Jamais un coup de théâtre n’abolira le hasard ». Cet adage mallarméen quelque peu détourné, correspond bien à l’état d’esprit de ce projet qui pousse le spectateur à ne pas l’être. Au fil des diverses étapes qui s’enchainent dans un protocole intuitif, il occupe tour à tour, plusieurs fonctions qui le responsabilise et l’implique : acteur, cuisinier, peintre d’assiette, écoutant, lecteur,… Ici, le divertissement est pensant, il agit via le filtre de l’humour et du jeu, composante essentielle chez Filliou : si l’on joue, on s’amuse, donc on ne s’ennuie pas et ainsi la vie devient intéressante, dynamique, chaotique, soumise au hasard des rencontres.

    Lecture (en anglais) d’Idiot-ci et idiot-là  par un participant :

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    La bibliothèque en vadrouille a tendu son micro pour récolter deux moments sur le vif  une lecture nourrie des divers écrits (events) inspirés de Filliou et de ses contemporains (G. Brecht, J. Beuys) , et l’explication du Principe d’équivalence via le filtre du café. Écoutez ici :

    Lecture :

    Explication du Principe d’équivalence : « Bien fait = Mal Fait = Pas fait »

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    En fin de « protocole », quelques minutes avant le début du repas collectif (des pâtes à la tomate, agrémentées des divers aliments choisis par le public tout au long de la cuisson de la sauce : ananas, artichauts, épices,…), nous avons pu échanger avec Dorothée et Filipo et trinquer avec les participants réunis autour d’une grande table installée dans la galerie.

    Écoutez l’entretien :

    Ce projet est soutenu par le Théâtre Populaire Romand de la Chaux-de-Fonds. Une seconde activation de L’absence de gouvernail est prévue le samedi 18 février à Porrentruy. Il a donné lieu à une édition très originale, à organiser soi-même publiée aux éditions Miami Books, publication dont un exemplaire a désormais rejoint la médiathèque. Un fonds spécialisé qui recense tout de même 46 occurrences sur Robert Filliou. Les découvrir ici.

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    Texte, entretien et photographies : Fabien Vélasquez
    Remerciements : Philippe et l’équipe des Halles, Dorothée et Filipo, Anne et Violaine (TPR, La Chaux-de-Fonds), Pierre Soignon (Le Granit) et tous les participants anonymes à ce projet.

  • La bibliothèque en vadrouille n° 103

    Date : 20 janvier 2017
    Lieu : Lycée Condorcet, Belfort
    Heure : entre 17 :30 et 18 :30

     

    Le Frac, Raphaël Zarka et les élèves du Lycée Condorcet

     

    Les élèves de l’option art du lycée Condorcet avec la complicité et l’aide de Maude Marchal, chargée de diffusion au Frac Franche-Comté et coordinatrice du Satellite* ont pu s’initier à la médiation artistique en accueillant trois œuvres de Raphaël Zarka.

    Installées dans un espace insolite du lycée, ces œuvres font partie d’une exposition intitulée Curiosité urbaine, visible dans l’enceinte de l’établissement jusqu’au 6 mars.

    La bibliothèque en vadrouille présente durant le vernissage a recueilli quelques échos sonores de ce projet pédagogique vivifiant qui a permis aux élèves, aux enseignants et à l’équipe administrative du lycée de s’investir collectivement.

     

    Entretien avec Louison, Timothée (élèves) et Hervé Roelants (enseignant) :

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    Les élèves confient leurs impressions suite à cette expérience « in situ ».

     

    Entretien avec Maude Marchal (Frac) :

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    Maude revient sur la genèse de cette expérience,  elle explique en quoi consiste la médiation d’une œuvre. Avec elle, nous évoquons aussi la documentation, qui est une ressource précieuse pour les élèves. Topographie anecdotée du skateboard (2008) qui est sûrement un clin d’œil à Topographie anecdotée du hasard (Spoerri & Filliou, 1961) nous fait songer à La Dernière vague : surf, skateboard & custom cultures in contemporary art, un catalogue paru en 2013 aux éditions 19/80.

     

    Bibliographie : « De / avec / autour » de Raphael Zarka : disponible à la médiathèque

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    • EPPUR SI MUOVE : ART ET TECHNIQUE, UN ESPACE PARTAGE [texte imprimé] / Corcy, Marie-Sophie; Musée national des techniques, Auteur; Falguières, Patricia; Winkin, Yves; Gallois, Christophe; Alva Noto, Artiste; Wood, John, Artiste; Harrison, Paul, Artiste; Dekyndt, Edith, Artiste; Van Hove, Eric, Artiste; Nuur, Navid, Artiste; Sautour, Stéphane, Artiste; Fink, Christoph, Artiste. – Luxembourg : Mudam, 2015. – 255 p.: ill. en coul.; 29 cm. Publié à l’occasion de l’exposition au MUDAM – Luxembourg du 09/07/2015 au 17/01/2016 . – ISBN 978-2-919923-54-0.

     

    • Marcel Duchamp, à bruit secret [enregistrement sonore musical] / Garrigou-Lagrange, Mathieu, ; Marcadé, Bernard, Personne interviewée; Décimo, Marc, Personne interviewée; Blistène, Bernard, Personne interviewée; Zapperi, Giovanna, Personne interviewée; Zarka, Raphaël, Personne interviewée. – Paris : France Culture, 2013. – 1 compact disque.Première diffusion radophonique le 23 novembre 2013. Par Barbara Turquier. Réalisation de Nathalie Battus .
    • artpress2 : Que lisent les artistes? [texte imprimé]. – [2009.]. – 97 p.: ill. en coul; 28 cm

     

    • Zones urbaines partagées [texte imprimé] / Sellin, Hervé; Salling, Morten; Seine-Saint-Denis. Conseil général, Editeur scientifique; Arlix, éric; Joly, Eric; Marboeuf, Olivier; Lanavère, Marianne; Darné, Olivier, Artiste; Vialard, Christian, Artiste; Joy, Jérôme, Artiste. – Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) : Synesthésie, 2008. – 1 vol. (80 p.): illustrations en couleur; 23 x 17 cm.
      ISBN 978-2-952299-43-5

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    Texte, photographies et entretiens : Fabien Vélasquez

    Remerciements : Les élèves, les enseignants et Maude Marchal (Frac Franche-Comté)

    *: Le satellite est un dispositif itinérant (bus-être mobile) qui permet d’apporter des œuvres dans la région et de mener des actions hors de Besançon.

  • La bibliothèque en vadrouille n°102

    Lieu : école d’art de Belfort
    Date : 17 janvier 2017
    Lieu : entre 18 :00 et 19 :30

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    Les groupes Medvedkine : le regard de Paul Sztulman

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    Invité par l’école d’art dans le cadre de sa thématique champ social, enseignant aux Arts Décoratifs de Paris, Paul Sztulman est venu s’exprimer dans le fief ou presque des groupes Medvedkine.

    C’est grâce à la revue L’image-Le monde (numéro 3) éditée par Léo Scheer parue à l’automne 2002 qu’il découvre le sujet dont il est venu parler : 15 ans après, sa première appréhension du cinéma militant réalisé par des ouvriers à Besançon et Sochaux dans les années 70, il a fournit un travail considérable pour reconsidérer cet objet d’étude au regard de la notion d’illuminations profanes, chère à W. Benjamin.

    Sa communication a débuté par un propos liminaire sur le phénomène de l’établissement en usine destiné à le définir en citant deux ouvrages clés sur la question : L’établi de Robert Linhart et L’excès-L’usine de Leslie Kaplan.

    Une version radiophonique de L’établi, lue par Sami Frey a été diffusée en cinq opus à partir du  26 décembre 2016 sur France inter : partie 1, 2, 3, 4 et 5.

    Explication du phénomène de l’établissement :

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    Fragment de L’établi, lecture (premier extrait) et poursuite de son introduction :

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    Fragment de L’établi, lecture  second  extrait)

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    Il a choisi ensuite de se focaliser sur un film pour l’analyser en détail :  il s’agit de Lettre à mon ami Pol Cèbe , réalisé par Michel Desrois en 1971 :

    Visionnez le film ici.

    Où le ruban d’une autoroute se met à enregistrer les pensées… Un clap dans une voiture. Du cinéma ? Un piège à émotion, un instrument de classe ? Une caméra… Un instrument à ne pas mettre entre toutes les mains. Pas dans celles qui se joignent en signe de soumission, mais dans celles qui grattent la terre, se battent pour un soleil rouge que la pellicule peut dévoiler… Le cinéma, une histoire de sensibilité qui se fait outil pour une « classe de lutte »… Un film dont le texte se fait musique, une juxtaposition de dialogues et de mots qui se font écho d’une poésie au quotidien, de celle qui cherche le « defolcoat » perdu d’une enfance rouge… Un film à voir et à entendre.

    Écoutez un fragment de la voix off du film :

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    Écoutez le début de son commentaire :

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    En fin de conférence, La bibliothèque en vadrouille a tendu son micro à Paul Sztulman pour qu’il nous dise quelques mots sur Chris Marker, initiateur de cette aventure des groupes Medvedkine : il recommande de découvrir absolument le film manifeste : « Le tombeau d’Alexandre » (1992) et souligne que l’un de ses films préférés est L’ambassade, réalisé en 1973.

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    Nous présentons en fin de billet, une bibliographie sur le sujet et citons quelques ouvrages disponibles à la médiathèque.

    Dans la salle étaient présents, plusieurs personnes contemporaines de cette épopée : Jean Cadet, Christian Corouge,…

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    Bibliographie : non exhaustive, disponible à la médiathèque

    • Also known as Chris Marker [texte imprimé] / Lambert, Arnaud, Auteur. – [Cherbourg] : Point du jour (le), DL 2008. – 1 vol. (292 p.): ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul.; 22 cm. – (champ photographique (Le)) . Bibliogr. p. 287-292. Webliogr. p. 292. Bibliogr. des oeuvres de C. Marker p. 278-285. Filmogr. des oeuvres de C. Marker p. 271-278 . – ISBN 978-2-912132-45-1
    • A propos du CD-ROM  »Immemory’‘ de Chris Marker [texte imprimé] / Roth, Laurent; Bellour, Raymond, Auteur. – [Bruxelles] : Y. Gevaert ; Paris : Centre Georges Pompidou, 1997. – 157 p.: ill. en noir et en coul.; 20 cm. ISBN 978-2-930128-07-8 : 95 F
    • De la DST à Fresnes ou Trente et un mois de prison [texte imprimé] / Marker, Chris, Photographe. – Fresnes : Ecomusée, 1990. – 85 p.: ill., couv. ill.; 25 cm. – (Histoire et témoignages) .Filmogr. p. 83-84 . – ISBN 978-2-903379-19-3