Mois : avril 2019

  • La bibliothèque en vadrouille n° 136

    Date : 17 avril 2019
    Lieu : Médiathèque de Frahier, Haute-Saône
    Heure : 19h, au son du clocher…

     

     

    Rencontre avec … Gilles Bachelet

     

    Gilles Bachelet était l’invité des médiathèques de la Communauté de communes Rahin et Chérimont (Rencontre publique, le 17/04 et rencontre avec des élèves, le 18/04). C’est vers 18h30, que nous sommes arrivés à la médiathèque, l’auteur de « Il n’y a pas d’autruches dans les contes de fées » était en train de dédicacer ses albums (proposés à la vente par la librairie –nomade- la marmite à mots). Nous avons donc pu préparer notre entretien balisé en six étapes … une conversation qui a débuté au son du clocher sonnant 19 heures.

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    Première partie de l’entretien : écoutez…

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    #1 Présentation

    Gilles Bachelet : étudiant, illustrateur pour la presse, enseignant, êtes-vous un homme « tout- terrain » ?

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    #2 Géologie / Dessin

    Les Pyrénées où vous avez passé une partie de votre petite enfance, une influence dans la perception des contrastes (géologiques & paysagers) ?

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    #3 Quand XOX et OXO rencontrent Crunch & Scrash (Gianni Rodari)…

    « Il y a trois soucoupes. Les tourelles s’ouvrent et trois Martiens sortent la tête. Ils sont d’un beau vert tendre printanier avec des antennes sur le front, exactement comme les gens se les imaginent. Mais ce n’est pas vrai qu’ils sont tout petits : en réalité, ils mesurent environ trois mètres cinquante. Ils portent des tuniques jaunes, ornées de broderies folkloriques assez semblables à celles qui étaient en usage en Calabre au siècle dernier. Bizarreries du Cosmos. L’un des Martiens, en émergeant, heurte de la tête le couvercle de la tourelle. Aussitôt il s’en dégage un petit nuage portant l’inscription : Crunch ! « (Crunch ! Scrash ! ou les martiens arrivent in Nouvelles à la machine : Messidor / Temps actuels, 1985).

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    #4 Un souvenir des Arts Déco de Paris ?

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    Rencontre avec un enseignant remarquable : Alain Le Foll (1935-1985)

    Étudiant dans la célèbre école de la rue d’Ulm dans les années 70, il se souvient d’un cours très technique intitulé « Matières & Textures » donné par Alain Le Foll, qu’il retrouva plus tard et qui un jour, lui confia en voyant un de ses dessins : « ça, c’est toi ! » Bachelet s’était trouvé et avait acquis un style personnel, hors des influences et des illustrateurs « tutélaires » observés lors des années d’apprentissage. Cette école est aussi l’occasion pour Gilles Bachelet de croiser des artistes venus y donner des conférences, comme Gina Pane (1939-1990). A la même époque, c’est du côté du théâtre, que Gilles entrevoit un rapport physique à la mise en scène, via notamment le travail de Bob Wilson (Le Regard du sourd – 1971 , Einstein on the Beach* – 1976).

    C’est aussi par la fréquentation des expositions et des revues qu’il se forge un œil : Opus International et Planète sont des titres dans lesquels sont réunis des dessinateurs chers à Bachelet, tels Jean Gourmelin (1920-2011), Roland Topor (1938-1997), …

    *: écoutez Suzanne Ciani évoquer P. Glass in La Bibliothèque in situ n°46.

    Légende : Gilles Bachelet et ses dédicaces illustrées séchant au soleil…

     

    Seconde partie de l’entretien : écoutez…

     

    #5 L’enseignement et quelques maisons d’édition appréciées

    Enseignant l’illustration de 2001 à 2018, à l’école supérieure d’art & de communication de Cambrai, il a pu trouver avec ce travail salarié, une stabilité, ce qui lui a permis de « relancer » son travail personnel en tant qu’illustrateur. Côtoyant des étudiants, il a apprécié cette activité de passeur. Très au fait de l’histoire et de l’actualité des images, il connaît les éditions vosgiennes du Pourquoi pas ? rencontrées lors d’un salon du livre jeunesse à Épinal Zinc Grenadine. En curieux, il cite quelques maisons d’édition jeunesse qu’il affectionne : La maison est en carton, Sarbacane, Mémo et Les fourmis rouges.

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    #6 Les naturalistes, une influence ?

    Gilles nous confie que catalogues et encyclopédies furent des sources inépuisables d’inspiration et de rêverie foisonnantes. Coulisses du Singe à Buffon (2002)…

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    #7 Contexte de l’invitation

    Bref échange avec Laure Convers de la bibliothèque de Champagney, qui nous explique les circonstances de cette invitation : goût et envie de faire connaître un illustrateur dont la médiathèque apprécie le travail. Habituée à l’accueil des Petites Fugues, la médiathèque a redoublé d’initiatives pour faire découvrir le travail de Gilles (Panneaux informatifs, projections vidéo durant la rencontre avec le public,…).

    Légende : Laure Convers en conversation avec Gilles Bachelet, en pleine dédicace.

     

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    Bibliographie :

    Découvrez un entretien de l’auteur avec Jean-Michel Bohrer (L’autre Rive) paru dans Citrouille (N°82, Avril 2019) : p 43 à 45.

    13 occurrences dans les fonds départementaux : consulter ici .

    Texte, Photographies et entretien : Fabien Vélasquez
    Remerciements : Laure Convers et ses collègues des médiathèques de la Communauté de communes Rahin et Chérimont, Gilles Bachelet, Les libraires, Caroline & Caroline et la famille Forgerit (pour les photographies des dessins séchant au soleil).

     

  • La bibliothèque en vadrouille n° 135

    Date : Mardi 9 avril 2019
    Lieu : IDEE, Université Populaire
    Heure : 22h

    NB : Les illustrations ne correspondent pas aux intertitres, il s’agit de photographies saisies durant la conférence de Jan Baetens.

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    Rencontre avec Jan Baetens

    A l’occasion du second Mois de la Photo organisé par la Ville de Belfort, IDEE et l’école d’art de Belfort ont décidé d’inviter conjointement Jan Baetens, professeur à l’université de Leuven, critique littéraire et « poète du dimanche ». Il a fait paraître en 1994 (réédition 2010) : Pour le roman-photo (aux éditions Les impressions nouvelles). A la fin de sa communication très vivante et passionnée, La bibliothèque en vadrouille s’est entretenue avec lui. Un échange de près de 20 minutes avec un interlocuteur truculent, prolixe et généreux dans la transmission de son sujet.

     

    Sa communication a débuté par la projection d’un court extrait de Cinéma paradisio / Tornatore (1988) dans lequel on aperçoit un extrait de Catene (1949), mise en abîme qui permet à Baetens de situer les débuts du roman-photo en Italie, avec Bolero Catene (1947), première tentative identifiée dans la littérature sur la question. Jan recommande le visionnement de « L’amorosa menzogna » : d’Antonioni (1949 : Court métrage/Documentaire ? 10 min).

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    Conversation en 5 étapes

    Première partie de l’entretien : Écoutez

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    #1 Présentation

    Jan, qui êtes-vous ?

    #2 Marie-Françoise Plissart

    Avec Jan, nous évoquons ensuite le travail de la plasticienne belge et notamment de « Droit de regards », son roman-photo paru en 1985 aux éditions de Minuit, puis aux Impressions Nouvelles, en 2010.

     

    #3 Trouvaille : Un numéro de Racket (Février 1968)

    En connaisseur de ces éditions rares, il les resitue dans leur contexte et explique qu’il s’agit de publications inspirées de Fantômas.

     

    Seconde partie de l’entretien : Écoutez
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    #4 Les Impressions Nouvelles

     

    Jan est l’un des fondateurs des Impressions Nouvelles, une maison d’édition ouverte en 1985 et qui poursuit depuis plus de 30 ans, un travail rigoureux (près de 350 titres à leur catalogue).
    Genèse …. la revue Conséquences.

     

    #5 Kenneth Goldsmith

     

    En compagnie de Jan, nous évoquons cette figure de l’underground : artiste-éditeur-perfomeur. Il lui consacre un chapitre dans son ouvrage « A voix haute : poésie et lecture publique ».

    Écoutez Kenneth in La suite dans les idées : 2 juin 2018.

    Micro-Biblio : Disponibles à la médiathèque :

    -The Anti-Museum : An anthology [texte imprimé] / Copeland, Mathieu, Directeur de la recherche; Lovay, Balthazar, Directeur de la recherche; Buren, Daniel, Personne interviewée; Barry, Robert, Auteur; Lefevre, Jean-Claude, Auteur; Cattelan, Maurizio, Auteur; Flynt, Henry, Personne interviewée; Villeglé, Jacques, Personne interviewée; Maciunas, George, Auteur; Giroud, Michel, Auteur; Bullot, Erik, Auteur; Apollinaire, Guillaume, Auteur; Goldsmith, Kenneth, Auteur; Jakobsen, Jakob, Auteur; Ribemont-Dessaignes, Georges, Auteur; Vautier, Ben, Auteur; Hollein, Hans, Auteur. – Köln : Buchhandlung Walther König ; Fribourg : Fri-Art, 2017. – 794 p.: ill. en noir; 24 x 18 cm. Graphisme : Schaffter Sahli . – ISBN 978-3-96098-003-2

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    THEORIE [texte imprimé] / Goldsmith, Kenneth, Auteur. – Paris : Jean Boîte éditions, 2015. – 500 P.; 21 X 30 CM. Edition dirigée par Mathieu Cénac et David Desrimais avec la complicité de Pierre-Édouard Couton et Olivia de Smedt. Édition réalisée sous la forme d’une ramette de papier contenant les 500 pages . – ISBN 978-2-36568-009-7

    Bibliographie :

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    Texte, Entretien et Photographies : Fabien Vélasquez
    Remerciements : IDEE, École d’art de Belfort et Jan Baetens

  • La bibliothèque in situ n° 46

    Date : le 31 mars 2019
    Lieu : Bourogne, Festival SONIC PROTEST
    Heure : entre 19:00 et 19:15

     

    Entretien avec Suzanne CIANI

     

    Pendant qu’elle rangeait ses câbles et son synthétiseur, La bibliothèque in situ a souhaité converser avec Suzanne Ciani, pianiste & compositrice de musique électronique. Un court entretien au cours duquel nous abordons trois points clés : un disque favori, son lien avec Philipp Glass et son rôle de passeuse (transmetteuse) aux jeunes générations. Elle avait donné auparavant, un concert devant une assistance nombreuse et attentive.

    C’est via le livre paru en 2002 aux éditions Dilecta, que s’engage la conversation autour de Philipp Glass :

    Einstein on the Beach [texte imprimé] / Wilson, Robert, Artiste; Glass, Philip, Compositeur. – Paris : Editions Dilecta, 2012. – 160 p.: ill. en noir; 28,5 x 20 cm. ISBN 979-10-90490-04-8

    Disponible à la médiathèque. Cote : AMS WIL

    Légende : Set de S. Ciani et portrait de Suzanne avec le livre Einstein on the Beach

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    Première partie de l’entretien audio (en anglais) :

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    – Ravie de vous rencontrer ! Bonjour Fabien !

    Première question :

    – Je dois dire que musicalement, je viens plutôt d’une culture classique, et mon disque préféré, c’était les Variations Goldberg par Glenn Gould. Je trouve que sa manière de jouer avait quelque chose de très numérique, si on peut dire : son rythme était tellement précis, il jouait presque comme une machine. Et j’adorais sa manière de ne pas essayer d’embellir son jeu ou d’y ajouter du sentiment ; il laissait simplement la musique advenir. Et je crois que dans mon approche de la musique électronique, il y a ça aussi : la musique électronique permet d’avoir ce rythme très rigoureux, et j’aime cette précision. J’aime laisser la musique advenir à travers la machine.

    Seconde partie de l’entretien audio (en anglais) :

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    Deuxième question :

    – J’adore Philip Glass ; pour moi, il a vraiment cette espèce de conscience électronique. Il n’utilise pas les synthétiseurs et les instruments électroniques comme moi. Il demande à des êtres humains de jouer comme des machines. Il y a vraiment une influence de la machine… Enfin, il y avait ça à l’époque Baroque aussi, où les choses étaient très mécanistes, allez savoir pourquoi. En tout cas, Philip Glass trouve l’émotion, bizarrement, dans une musique absolument non-émotionnelle. Il utilise des motifs mélodiques, mais sans avoir une approche classique de la mélodie, et pourtant, dans le tissu de tous ces contrepoints qu’il met en œuvre, l’émotion ressort. Et je trouve que sa musique, associée à des éléments visuels, comme des films ou de l’opéra, est bien plus puissante. Ça amène une autre dimension à sa musique.

    Troisième question :

    Il me tient particulièrement à cœur aujourd’hui de faire le passage de témoin entre le passé, quand les systèmes analogiques modulaires sont apparus  – car j’ai travaillé avec Don Buchla, j’ai joué du Buchla… Et Don Buchla est mort, il y a deux ans ; et je veux communiquer cela aux jeunes générations qui s’intéressent à la musique électronique modulaire et qui jouent avec des modules eurorack par exemple, j’aimerais qu’ils puissent revenir à la source et voir ce que cet inventeur de génie a fait, pour que plus tard, ça compte pour eux. Un jour, quand cette jeune fille aura ses instruments et qu’elle les jouera, elle aura une conscience bien plus subtile de ce qu’on peut en faire.

    NDLR : Cette jeune fille est une étudiante de l’ISBA qui a pu jouer sur le synthétiseur de Suzanne.

    Revue de Presse

     

    Texte, entretien et Photographies : Fabien Vélasquez

    Traduction de l’entretien : Marie Verry

     

  • La bibliothèque en vadrouille n° 134

    Lieu : EAC (les halles), Porrentruy
    Date : Dimanche 31 mars 2019
    Heure : entre 15 et 16h

     

    Rencontre avec Stefan Banz

    Entretien : 9’48

    A l’occasion du finissage de We have been in truth, l’exposition de Stefan Banz aux Halles, à Porrentruy, nous avons pu nous entretenir avec Stefan Banz, artiste-éditeur. Il a bien voulu pour La bibliothèque en vadrouille nous conter la genèse de KMD – Kunsthalle Marcel Duchamp, dénommé « le plus petit musée du monde« , cofondé il y a 10 ans avec Caroline Bachmann. Le 21 février à l’Espace Renfer, il avait donné une stimulante conférence-enquête, dans laquelle il révélait comment en travaillant sur Marcel Duchamp, il avait pu attester que la chute d’eau du Forestay près de Chexbres sur les bords du Lac Léman, était celle qui avait inspiré Duchamp pour sa célèbre pièce « Étant donnés : 1) la chute d’eau 2) le gaz d’éclairage … » ( 1946-1966).

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    Légende : Durant la conférence de Stefan à l’Espace Renfer, le 21/02/2019.

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    Un petit livre fort bien réalisé, publié par les éditions art&fictions en mai 2017 : « La chute d’eau, le lac et le plus petit musée du monde. Conversation avec Caroline Bachmann et Stefan Banz » de Françoise Jaunin, permettra à celles et ceux qui n’ont pu assister à la conférence d’en avoir un synthétique résumé.

    Légende : Lecteurs devant la table des éditions de la KMD.

     

    Nous évoquons ensuite avec Stefan et en quelques mots, l’aventure de la Kunsthalle de Lucerne fondée avec trois amis (dont Bruno Müller-Meyer, présent lors du finissage, en Ajoie).

     

    Bibliographie :

    et très nombreux autres documents (24 occurrences auteur, 29 sujets et 111 en recherche plein texte dans le catalogue) autour de Duchamp dans le fonds documentaire et ce podcast vidéo de Michel Giroud et Eric Bernaud, produit par l’EMG en 2009.

    Légende : Verre de l’amitié dans la cour des Halles, une édition de la KMD et une vue générale de l’exposition.

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    Textes, Photographies et entretien : Fabien Vélasquez
    Remerciements : S. Banz, P. Queloz et l’équipe de la Bibliothèque Cantonale du Jura / Espace Renfer.