La bibliothèque in situ n° 20


Date : 3 mars 2016
Heure : entre 19:00 et 22 :30

Les conseils de Fabrika

Nouvelle édition réussie pour ce Fabrika à Bourogne, laboratoire sonore d’expérimentation en art, poésie & performance, initié par le collectif Montagne Froide / Cold Mountain.
Cette année, les artistes invités à donner un workshop /atelier à l’ISBA en amont de la soirée étaient le tandem Valerian Maly / Klara Schilliger.

.

Suite au Workshop avec Valerian Maly, le collectif Art-Action-Building de l’ISBA a réactivé des performances historiques (Pendulum music, Steve Reich -1968) et réalisé une pièce sonore inspirée d’une tradition folklorique helvète.

0
Écoutez un extrait sonore de la performance (avec Pierre Balandier, Claude, Marc Batifouye, Misha Sanders, Elie Scholler, Antigone Theodorou, Louise Vanardois, Lindsey Viegas, Jérémy Vigouroux) :?(BOLS)

Deux jeunes artistes du Collectif ont présentés une recherche en poésie numérique contemporaine (Ctrl ART V de Jérémy Vigouroux & Louise Vanardois – 2016), toutes les formes d’expérimentation ont été présentées au cours de la soirée qui a réunit une soixantaine de personnes intéressées.

Plusieurs artistes se sont succédé durant cette soirée, nous avons rencontré quatre d’entre eux : Pierre Balandier, Frédéric Acquaviva, Laura Vazquez et Marguerite Bobey.

.

  • Pierre Balandier : Diagramme heuristique de la technologie et autres schémas voisins

Pierre, étudiant en 5ème année à l’ISBA a terminé son mémoire de DNSEP et l’a présenté sous la forme d’un diagramme enroulé dans un tube avec le titre suivant : « Une tentative de définition heuristique d’un univers technologique à partir de Theodore Kaczynski via Internet et Wikipédia. »

Pierre nous présente sa carte et les enjeux de sa démarche qui va évoluer d’ici son oral de jury vers une dimension 2.0 qu’il nous explique :

L’occasion d’évoquer le travail fondamental de Suzanne Treister, via son Tarot réalisé entre 2009 et 2011 et exposé à de nombreuses reprises depuis à Bourogne (2013 et 2016) et Belfort (2015). Remercions au passage l’artiste anglaise qui vient de nous faire parvenir pour la médiathèque, son dernier ouvrage présentant un nouveau travail fourmillant : l’herbier des entreprises mondialisées.

 

  • Frédéric Acquaviva : Musique algorithmique

Nous rencontrons ensuite Frédéric Acquaviva, un artiste sonore qui avait déjà été invité à l’Espace multimédia une première fois à l’occasion d’une édition du festival Oh cet écho (2004) puis une seconde fois en tant que co-commissaire (avec Yvan Etienne) de l’exposition Henri Chopin (2005). Très spontanément Frédéric a pris quelques minutes pour discuter : un entretien passionnant, mêlant ironie et dérision, réalisé en face d’une série de  24  photographies tirées à 3 exemplaires qui constituent le pendant plastique de la performance-conférence qu’il vient de donner : Musique algorithmique (existe aussi sous la forme d’une plaquette éditée à 100 exemplaires). De Allais à Lemaître, plusieurs noms sont cités au cours de ces 10 minutes qui offrent la possibilité d’évoquer La plaque tournante, un lieu intermédia qu’il a fondé à Berlin, qui accueille de fréquentes manifestations de qualité : concerts, expositions, activités éditoriales…

.

 

  • Laura Vazquez, Portait de la poétesse en goleador du souffle

Nous rencontrons ensuite Laura Vazquez, une jeune poétesse marseillaise qui a donné une lecture en rythme qui a dérouté certains des auditeurs qui pensaient que cette lecture avait bénéficié d’un traitement électronique de la voix. Extrait de sa lecture :

Pas étonnant que la revue fondée par Laura avec Arno Calleja se nomme Muscle, dans la mesure où sa lecture a été placée sous le signe d’un miracle sportif : celui du but marqué par Diego Maradona contre l’Angleterre lors de coupe du monde 1986 au Mexique.
Laura nous a fait parvenir plusieurs numéros (arrivés le 11/03/2016) de la revue Muscle qui vont rejoindre la section Poésie plastique de la médiathèque. Avant de quitter, l’Espace multimédia, Laura a eu le temps de nous recommander la lecture d’un jeune auteur lillois Simon Allonneau, qui a notamment publié « La vie est trop vraie » édité au pédalo ivre (Lyon).

.

.

  • Marguerite Bobey : Rituel d’auto guérison et remèdes ancestraux

.
L’entretien avec Marguerite débute par la lecture d’un fragment de Le pain d’Elie Reclus, un ouvrage du frère du célèbre Elisée, qu’elle a trouvé à son arrivée dans la bibliothèque. Lecture synestésique avec la performance qu’elle est en train de concevoir dans sa tête, patiemment, silencieusement, entre for intérieur et observation du réel. Marguerite dans une sorte de transe intime-universelle, convoque tour à tour, le cocasse, l’insolite et le drame. Des états/énergies rythment ce rituel d’auto-guérison, nourri des expériences chamaniques qu’elle a connues au cours de divers voyages.

Textes, photographies et entretiens : Fabien Vélasquez
Remerciements : Cold mountain : Michel Collet et Valentine Verhaeghe, l’ISBA et tous les artistes invités.
Ainsi que le Journal Diversion pour la vidéo compte-rendu de la soirée.