La bibliothèque en vadrouille n°30


Festival de la Revue à Lyon

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Lieu : Ecole des Beaux arts de Lyon

Date : 5 juin 2015

Heure : entre 14h et 23h

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Court et intense passage à Lyon pour la seconde journée du festival de la revue initiée par l’association « Livraisons – des revues en Rhône-Alpes ».

La librairie du festival était installée entre l’amphithéâtre et à proximité de la cantine des étudiants était assurée par Fabrice Sivignon (le col porteur/Le plaisir du texte).

De nombreux ouvrages à la vente furent présentés sur quatre tables-vitrine.

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Plusieurs rencontres au fil de cette journée dense, véritable zigzag.

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  • La fosse aux ours

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Pierre-Jean Balzan, le fondateur des éditions La fosse aux ours évoque en quelques mots l’ouvrage coédité en 2009 avec les éditions à plus d’un titre, François Maspero et les paysages humains, autour du parcours éditorial de (L’occasion pour lui d’évoquer ce grand éditeur disparu en avril 2015).

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Fosseauxours

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Il nous recommande de lire Mario Rigoni Stern, qui est la grande fierté du catalogue, un auteur qui fut le témoin du XX siècle en danger, alter égo italien des Genevoix et Jünger.

Pierre-Jean nous fait part également d’un autre coup de cœur : l’ouvrage d’Eduardo Barrios, L’enfant qui devint fou d’amour, paru en 1915 et édité en 1998 durant les débuts de la maison.

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De Rigoni Stern : Ouvrages disponibles à Delle (pour les 3) et Belfort (pour les 2 premiers) :

La Dernière partie de cartes [Texte imprimé] / Mario Rigoni Stern. – La Fosse aux ours, 2003
Hommes, bois, abeilles [Texte imprimé] / Mario Rigoni Stern ; Monique Baccelli. – La Fosse aux ours, 2001
Le Poète secret / Mario Rigoni Stern. – La Fosse aux ours, 2005

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Profitant de la participation d’Alexis Dedieu à la table ronde intitulée « La revue, un médium singulier », nous avons rencontré ce jeune éditeur, qui a pu nous dire quelques mots de la revue numérique qu’il co-anime avec Mariana Lerner.

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Alexis cite Tango, la revue de Jean-Louis Ducournau, à la périodicité élastique : 4 numéros parus entre octobre 1983 et le printemps 2012

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  • Anne Alvaro et le Roman des revues

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Après la carte blanche donnée à la revue TACET (Dir. rédaction. Matthieu Saladin) et à la performance-conférence de Nicolas Debade, nous avons pu échanger quelques mots avec la comédienne Anne Alvaro.

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Elle a très aimablement acceptée l’invitation lancée par son ami Philippe Morier-Genoud à lire des fragments du Roman des revues de Mathieu Bénézet.

Entrecoupée par quelques rafales de vent au moment de l’entretien, réalisé dans la cour de l’école d’art, sa voix reconnaissable entre toutes nous charme à nouveau.

Elle explique d’abord en quelques mots comment le choix des extraits lus s’est effectué, puis réagit de manière très spontanée à la conférence à laquelle elle vient d’assister et enfin elle nous incite à découvrir la revue Grumeaux (Disponible cote AEE GRU) ainsi que Louise Erdrich dont elle affectionne particulièrement Ce qui a dévoré nos cœurs, paru en France en 2007 et édité en édition de poche, en 2010.

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  • François-Marie Deyrolles

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L’atelier contemporain

Croisé quelques minutes avant le début de la table ronde autour de la revue TXT, François-Marie Deyrolles nous livre en quelques mots l’esprit de L’Atelier contemporain, cette revue qu’il anime qui fait dialoguer peintres et écrivains. Nous lui demandons d’évoquer l’un des auteurs de son catalogue : Bruno Krebs, qui vient de faire paraître « L’île blanche ».

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Ateliercontemporain

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Hors micro, François-Marie nous demande de quelle médiathèque venons-nous, heureuse coïncidence : il fut directeur du CRL de Franche Comté de 1998 à 2002, une période durant laquelle, il organisa une grande exposition Novarina, à Besançon, à Belfort et … à Bourogne, à l’Espace multimédia gantner (du 16 septembre-15 octobre 2000).

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  • Revue Talweg

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Nous avons pu échanger quelques mots avec 2 des 3 initiatrices de cette revue que les organisateurs ont découverte à l’URDLA, Centre international estampe & livre, installé à Villeurbanne. Elles sont toutes les 3 diplômées de l’école supérieure d’art de l’image d’Epinal puis des arts déco de Strasbourg (aujourd’hui HEARS). Rencontre avec de jeunes artistes récemment revuistes qui ont osé se lancer dans une aventure éditoriale…

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Talweg

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Extrait de leur note liminaire :

« Pétrole Éditions opte pour le livre, choisit la bibliothèque comme territoire de l’art. Inscrite dans le champ de la création contemporaine, la structure édite des multiples dont la forme et le contenu sont intimement liés, des livres dits « d’artiste ». Considérer le livre en tant qu’objet total, et créer ainsi un parallèle entre support et image au service du sens véhiculé. Le livre déploie un temps et un espace propres dans lesquels le lecteur se projette mentalement et physiquement, dégagé de toute immédiateté d’appréhension. Il devient un espace à habiter, à faire vivre, un parcours oscillatoire du détail vers l’ensemble. »

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  • Christian Prigent et la bibliothèque

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Christian Prigent réagit à l’évocation d’un texte inédit qui figure dans l’ouvrage édité en 2009 Argol : « Christian Prigent, quatre temps » dans lequel, il dessine sa vision de la bibliothèque (Note prévue pour l’ouvrage de la photographe Murie Pic : Les désordres de la bibliothèque Photomontages suivi de La bibliotheca obscura de W.H.F. Talbot aux éditions Filigranes, en 2010)

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Il nous dit ensuite quelques mots des débuts de TXT, la revue fondée en 1969 avec Jean-Luc Steinmetz.

Enfin, c’est la lecture de Lignes qui le stimule aujourd’hui, la revue fondée par Michel Surya qui a fait paraître son 47ème numéro en mai 2015.

A 20 :00, au cours d’une passionnante « table ronde-entretien-performance » animée par Philippe Roux, fondateur de la revue De(s)générations, l’auditoire a pu assister après une présentation de l’itinéraire Prigent à une lecture de l’auteur accompagné par Vanda Benes.

De nombreuses archives de la revue ont été projetées dans l’auditorium.

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  • Revue De(s)générations

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En toute fin de soirée, tard dans la nuit, nous avons pu nous entretenir avec Philippe Roux, qui avait animé quelques heures plus tôt la table ronde avec Christian Prigent de manière très personnelle faisant la part belle à ses souvenirs de lecteur autodidacte et passionné, il nous dit quelques mots de la revue dont il est le rédacteur en chef.

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Desgeneration

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Samedi matin, 6 juin

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Sur le chemin de la gare : exposition à ciel ouvert dans le quartier Part-Dieu. Sur le parvis de la gare, nous découvrons une exposition-chantier autour de la reconfiguration du quartier après la destruction programmée de l’immeuble B10, où pour l’instant est installée une bâche sur laquelle est imprimé « un monumental cliché – 45 mètres de large et de 25 mètres de haut-imaginé par Philippe Ramette (qui) renverse littéralement le paysage urbain et dégage l’horizon devant la gare de la Part-Dieu. » (Dominique Poiret in Libération des 28 et 29 mars 2015 p 28/29)

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C’est ensuite le moment de prendre le train TER pour regagner Belfort : petite litanie des villes traversées, voix de la contrôleuse SNCF

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Ce jeune homme lit-il « Perfidia », le dernier roman de James Ellroy sur son portable ?

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Remerciements Chaleureux :

Catherine Goffaux, Gwilherm Perthuis, Paul Ruellan, Fabrice Sivignon et tous les bénévoles du festival.

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Texte, photographies et entretiens : Fabien Vélasquez