La bibliothèque en vadrouille n°32


Lieu : CCN VIA DANSE (Belfort)

Date : 20 avril 2015

Heure : entre 22 et 22:15

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Les conseils de Etienne Cuppens et Sarah Crépin
(cie La BaZooKa) et d’une spectatrice amatrice de danse, Cécile

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Un reportage de Jean-Michel Ogier mis en ligne le 13 novembre 2014 sur culturebox.

Rencontre avec Etienne Cuppens et Sarah Crépin, quelques minutes après la répétition publique d’une étape de travail de leur création Stravinsky Motel 

Un homme, une femme, un piano, deux pianistes et un œil quelque part…
Stravinsky Motel pose la question du couple, de sa capacité à être ensemble, à cohabiter, à se partager l’espace et le tempo, la possibilité de s’alimenter pour se réinventer.De l’intrigue sur « Petrouchka » au « Sacre du printemps » martelé par les pas des « danses sportives », les corps des protagonistes évoluent avec fièvre et joie vers une direction commune. Une oscillation entre le raisonnable et le délirant, le détournement et le tour de magie.
Les deux musiques pour ballet d’Igor Stravinsky, Petrouchka et le Sacre du Printemps, dans les versions originales du compositeur pour piano « quatre mains », sont jouées en direct et confrontées à la musique, aux sons et aux dialogues de deux monuments du cinéma américain: Psychose et la Nuit du Chasseur.

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Stravinsky-Motel

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La BaZooKa est née en 2002 de l’association d’Étienne Cuppens et Sarah Crépin. Ensemble, ils conçoivent des spectacles à caractère chorégraphique avec des obsessions récurrentes comme l’identité, la mémoire et la fiction. Dans une esthétique influencée par le graphisme et le rock, leurs pièces ont souvent recours à des dispositifs optiques qui redistribuent la place du spectateur. Ils commencent par inventer un personnage fantasmagorique, La BaZooKa, icône disco bancale dont on suit les aventures au cours des sept premières créations comme une suite d’épisodes signés à quatre mains.

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Après des études de danse classique et contemporaine au conservatoire de Grenoble et d’une année au CNDC d’Angers, Sarah Crépin  a été l’interprète de François Raffinot, Joanne Leighton, Myriam Naisy, Xavier Lot, Anja Hempel, Fabrice Lambert, Razerka Ben-Sadia-Lavant et Hervé Robbe…

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Étienne Cuppens est créateur sonore pour le spectacle vivant, il a réalisé différents univers pour le spectacle vivant et le cinéma. Il a collaboré avec François Raffinot, Pierre Doussaint, Isabelle Duboulloz, Aude Vermeil, Hervé Robbe, Thierry Langlois, Emmanuelle Vo-Dinh, Yvan Duruz et Arnaud Troali

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Trois conseils de lecture et une citation

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  • Cécile, assidue du CCN nous glisse un conseil de lecture inspiré de ce 19h qu’elle vient de découvrir : Le toucher de la hanche de Jacques Gamblin.
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  • Nous rencontrons ensuite Etienne Cuppens nous livre quelques clés sur l’univers sonore de cette création, et se souvient d’une chanson des Rolling Stones qui a déclenché en lui adolescent une prise de conscience de ce moment où la musique peut soudainement devenir « autre chose ».
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Il réagit ensuite au récent décès de Günter Grass, Le tambour, un livre fantastique, avec une seconde partie peu visible dans la version filmée extrêmement troublante sur la musique, la folie de l’engagement, une fresque fabuleuse, à lire ou relire absolument.

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  • C’est ensuite au tour de Sarah Crépin de se prêter au jeu de la discussion : Elle explique comment l’archive nourrit sa pratique et nous recommande ensuite la lecture de Michel Houellebecq, La carte et le territoire, « très touchée par ce livre qui met en scène les cartes Michelin.» Elle ajoute être sensible à cet objet.
    Lire à ce sujet, l’entretien paru dans le numéro 78 -Juillet/août 2015 de Mouvement (pages 56 à 63) entre Michel Houellebecq et Marc Lathuillière qui conversent avec Michel Poivert..

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  • Au moment de quitter le ccn, Nicolas Chaigneau (le second danseur sur la création avec Sarah) observe l’architecture et trouve l’édifice de l’avenue de l’Espérance à l’image de sa fondatrice, «  doux et exigent  » Deux beaux adjectifs que ce danseur formule en se souvenant d’un stage effectué avec Odile Duboc, il y a quelques années et qui découvrait le lieu pour la première fois.

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Texte et entretiens : Fabien Vélasquez
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Voir aussi l’article la bibliothèque en vadrouille n°33 qui aborde une matière proche : le bal