• La bibliothèque in situ n°47

    DATES : les 6 et 10 juin 2019
    LIEU : Fimu, Le Manège
    HEURES : Entre : 14h30 et 19h30

     

    A l’occasion du Fimu, l’EMG a invité CLOUD, une installation sonore de Christina Kubisch, une artiste sonore et plasticienne allemande, née en 1948.

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    Christina Kubisch (née en 1948), qui explore depuis les années 1970 le potentiel sonore des champs électromagnétiques générés par notre environnement urbain et technologique.
    Cloud (« work in progress » depuis 2011), propose l’écoute d’ondes imperceptibles à l’oreille nue et questionnant le rapport entre le visible et l’audible.

    Écoutez le son de Cloud :

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    L’origine du projet provient d’une collaboration entre le Bon Accueil, l’université de Rennes (Anne Zeitz) et le musée des Beaux Arts.

    A l’occasion du montage de la pièce pour le Fimu, La Bibliothèque in Situ a donc profité de la venue de Damien Simon, le directeur du Bon Accueil, seule association artistique française entièrement dédiée aux arts sonores, installée à Rennes, pour s’entretenir avec lui : Il nous rappelle d’abord le contexte de ce projet itinérant (Rennes, Caen, Belfort et Nantes), puis nous situe Christina dans l’Histoire de l’art et enfin nous confie un coup de cœur pour un artiste sonore dont il nous invite à découvrir le travail… Alexandre Joly.

    Confrontation formelle : une œuvre dialogue avec une autre :

    D’une génération à l’autre : Christina Kubisch, née en 1948  et Maya Dunietz, née en 1981…

    Thicket  de l’artiste Maya Dunietz

     

    Avec l’installation Thicket, un nuage composé de milliers d’écouteurs, Maya Dunietz repousse les limites du son. Les ondes sont traitées comme un médium plastique que les spectateurs sont invités à traverser.

    Conversation avec Damien Simon :

    Entretien : 1/2

    Entretien : 2/2

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    Un danseur expérimente Cloud :

    Le hasard des flux de visiteurs a conduit Eric Lamoureux , chorégraphe & danseur, a découvrir l’installation en ce lundi de Pentecôte pluvieux : il fallait être courageux pour arpenter les rues de la Vieille ville … Eric était de ceux-là… Réaction au micro de La Bibliothèque in situ : Cloud, un dispositif particulièrement inspirant pour un danseur…

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    Légende : à gauche : RELATIONS ENTRE ARTS PLASTIQUES ET MUSIQUE : Schéma de René Block publié dans le catalogue « Écouter par les yeux : Objets et environnements sonores« , du 18 juin au 24 aout 1980 – Musée d’art moderne de la ville de Paris dans lequel le nom de C. Kubisch apparaît dans la catégorie PERFORMANCE.

    Texte, photographies et entretien : F.Vélasquez
    Remerciements : Damien Simon & Eric Lamoureux.

  • La bibliothèque en vadrouille n° 136

    Date : 17 avril 2019
    Lieu : Médiathèque de Frahier, Haute-Saône
    Heure : 19h, au son du clocher…

     

     

    Rencontre avec … Gilles Bachelet

     

    Gilles Bachelet était l’invité des médiathèques de la Communauté de communes Rahin et Chérimont (Rencontre publique, le 17/04 et rencontre avec des élèves, le 18/04). C’est vers 18h30, que nous sommes arrivés à la médiathèque, l’auteur de « Il n’y a pas d’autruches dans les contes de fées » était en train de dédicacer ses albums (proposés à la vente par la librairie –nomade- la marmite à mots). Nous avons donc pu préparer notre entretien balisé en six étapes … une conversation qui a débuté au son du clocher sonnant 19 heures.

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    Première partie de l’entretien : écoutez…

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    #1 Présentation

    Gilles Bachelet : étudiant, illustrateur pour la presse, enseignant, êtes-vous un homme « tout- terrain » ?

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    #2 Géologie / Dessin

    Les Pyrénées où vous avez passé une partie de votre petite enfance, une influence dans la perception des contrastes (géologiques & paysagers) ?

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    #3 Quand XOX et OXO rencontrent Crunch & Scrash (Gianni Rodari)…

    « Il y a trois soucoupes. Les tourelles s’ouvrent et trois Martiens sortent la tête. Ils sont d’un beau vert tendre printanier avec des antennes sur le front, exactement comme les gens se les imaginent. Mais ce n’est pas vrai qu’ils sont tout petits : en réalité, ils mesurent environ trois mètres cinquante. Ils portent des tuniques jaunes, ornées de broderies folkloriques assez semblables à celles qui étaient en usage en Calabre au siècle dernier. Bizarreries du Cosmos. L’un des Martiens, en émergeant, heurte de la tête le couvercle de la tourelle. Aussitôt il s’en dégage un petit nuage portant l’inscription : Crunch ! « (Crunch ! Scrash ! ou les martiens arrivent in Nouvelles à la machine : Messidor / Temps actuels, 1985).

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    #4 Un souvenir des Arts Déco de Paris ?

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    Rencontre avec un enseignant remarquable : Alain Le Foll (1935-1985)

    Étudiant dans la célèbre école de la rue d’Ulm dans les années 70, il se souvient d’un cours très technique intitulé « Matières & Textures » donné par Alain Le Foll, qu’il retrouva plus tard et qui un jour, lui confia en voyant un de ses dessins : « ça, c’est toi ! » Bachelet s’était trouvé et avait acquis un style personnel, hors des influences et des illustrateurs « tutélaires » observés lors des années d’apprentissage. Cette école est aussi l’occasion pour Gilles Bachelet de croiser des artistes venus y donner des conférences, comme Gina Pane (1939-1990). A la même époque, c’est du côté du théâtre, que Gilles entrevoit un rapport physique à la mise en scène, via notamment le travail de Bob Wilson (Le Regard du sourd – 1971 , Einstein on the Beach* – 1976).

    C’est aussi par la fréquentation des expositions et des revues qu’il se forge un œil : Opus International et Planète sont des titres dans lesquels sont réunis des dessinateurs chers à Bachelet, tels Jean Gourmelin (1920-2011), Roland Topor (1938-1997), …

    *: écoutez Suzanne Ciani évoquer P. Glass in La Bibliothèque in situ n°46.

    Légende : Gilles Bachelet et ses dédicaces illustrées séchant au soleil…

     

    Seconde partie de l’entretien : écoutez…

     

    #5 L’enseignement et quelques maisons d’édition appréciées

    Enseignant l’illustration de 2001 à 2018, à l’école supérieure d’art & de communication de Cambrai, il a pu trouver avec ce travail salarié, une stabilité, ce qui lui a permis de « relancer » son travail personnel en tant qu’illustrateur. Côtoyant des étudiants, il a apprécié cette activité de passeur. Très au fait de l’histoire et de l’actualité des images, il connaît les éditions vosgiennes du Pourquoi pas ? rencontrées lors d’un salon du livre jeunesse à Épinal Zinc Grenadine. En curieux, il cite quelques maisons d’édition jeunesse qu’il affectionne : La maison est en carton, Sarbacane, Mémo et Les fourmis rouges.

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    #6 Les naturalistes, une influence ?

    Gilles nous confie que catalogues et encyclopédies furent des sources inépuisables d’inspiration et de rêverie foisonnantes. Coulisses du Singe à Buffon (2002)…

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    #7 Contexte de l’invitation

    Bref échange avec Laure Convers de la bibliothèque de Champagney, qui nous explique les circonstances de cette invitation : goût et envie de faire connaître un illustrateur dont la médiathèque apprécie le travail. Habituée à l’accueil des Petites Fugues, la médiathèque a redoublé d’initiatives pour faire découvrir le travail de Gilles (Panneaux informatifs, projections vidéo durant la rencontre avec le public,…).

    Légende : Laure Convers en conversation avec Gilles Bachelet, en pleine dédicace.

     

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    Bibliographie :

    Découvrez un entretien de l’auteur avec Jean-Michel Bohrer (L’autre Rive) paru dans Citrouille (N°82, Avril 2019) : p 43 à 45.

    13 occurrences dans les fonds départementaux : consulter ici .

    Texte, Photographies et entretien : Fabien Vélasquez
    Remerciements : Laure Convers et ses collègues des médiathèques de la Communauté de communes Rahin et Chérimont, Gilles Bachelet, Les libraires, Caroline & Caroline et la famille Forgerit (pour les photographies des dessins séchant au soleil).

     

  • La bibliothèque en vadrouille n° 135

    Date : Mardi 9 avril 2019
    Lieu : IDEE, Université Populaire
    Heure : 22h

    NB : Les illustrations ne correspondent pas aux intertitres, il s’agit de photographies saisies durant la conférence de Jan Baetens.

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    Rencontre avec Jan Baetens

    A l’occasion du second Mois de la Photo organisé par la Ville de Belfort, IDEE et l’école d’art de Belfort ont décidé d’inviter conjointement Jan Baetens, professeur à l’université de Leuven, critique littéraire et « poète du dimanche ». Il a fait paraître en 1994 (réédition 2010) : Pour le roman-photo (aux éditions Les impressions nouvelles). A la fin de sa communication très vivante et passionnée, La bibliothèque en vadrouille s’est entretenue avec lui. Un échange de près de 20 minutes avec un interlocuteur truculent, prolixe et généreux dans la transmission de son sujet.

     

    Sa communication a débuté par la projection d’un court extrait de Cinéma paradisio / Tornatore (1988) dans lequel on aperçoit un extrait de Catene (1949), mise en abîme qui permet à Baetens de situer les débuts du roman-photo en Italie, avec Bolero Catene (1947), première tentative identifiée dans la littérature sur la question. Jan recommande le visionnement de « L’amorosa menzogna » : d’Antonioni (1949 : Court métrage/Documentaire ? 10 min).

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    Conversation en 5 étapes

    Première partie de l’entretien : Écoutez

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    #1 Présentation

    Jan, qui êtes-vous ?

    #2 Marie-Françoise Plissart

    Avec Jan, nous évoquons ensuite le travail de la plasticienne belge et notamment de « Droit de regards », son roman-photo paru en 1985 aux éditions de Minuit, puis aux Impressions Nouvelles, en 2010.

     

    #3 Trouvaille : Un numéro de Racket (Février 1968)

    En connaisseur de ces éditions rares, il les resitue dans leur contexte et explique qu’il s’agit de publications inspirées de Fantômas.

     

    Seconde partie de l’entretien : Écoutez
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    #4 Les Impressions Nouvelles

     

    Jan est l’un des fondateurs des Impressions Nouvelles, une maison d’édition ouverte en 1985 et qui poursuit depuis plus de 30 ans, un travail rigoureux (près de 350 titres à leur catalogue).
    Genèse …. la revue Conséquences.

     

    #5 Kenneth Goldsmith

     

    En compagnie de Jan, nous évoquons cette figure de l’underground : artiste-éditeur-perfomeur. Il lui consacre un chapitre dans son ouvrage « A voix haute : poésie et lecture publique ».

    Écoutez Kenneth in La suite dans les idées : 2 juin 2018.

    Micro-Biblio : Disponibles à la médiathèque :

    -The Anti-Museum : An anthology [texte imprimé] / Copeland, Mathieu, Directeur de la recherche; Lovay, Balthazar, Directeur de la recherche; Buren, Daniel, Personne interviewée; Barry, Robert, Auteur; Lefevre, Jean-Claude, Auteur; Cattelan, Maurizio, Auteur; Flynt, Henry, Personne interviewée; Villeglé, Jacques, Personne interviewée; Maciunas, George, Auteur; Giroud, Michel, Auteur; Bullot, Erik, Auteur; Apollinaire, Guillaume, Auteur; Goldsmith, Kenneth, Auteur; Jakobsen, Jakob, Auteur; Ribemont-Dessaignes, Georges, Auteur; Vautier, Ben, Auteur; Hollein, Hans, Auteur. – Köln : Buchhandlung Walther König ; Fribourg : Fri-Art, 2017. – 794 p.: ill. en noir; 24 x 18 cm. Graphisme : Schaffter Sahli . – ISBN 978-3-96098-003-2

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    THEORIE [texte imprimé] / Goldsmith, Kenneth, Auteur. – Paris : Jean Boîte éditions, 2015. – 500 P.; 21 X 30 CM. Edition dirigée par Mathieu Cénac et David Desrimais avec la complicité de Pierre-Édouard Couton et Olivia de Smedt. Édition réalisée sous la forme d’une ramette de papier contenant les 500 pages . – ISBN 978-2-36568-009-7

    Bibliographie :

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    Texte, Entretien et Photographies : Fabien Vélasquez
    Remerciements : IDEE, École d’art de Belfort et Jan Baetens

  • La bibliothèque in situ n° 46

    Date : le 31 mars 2019
    Lieu : Bourogne, Festival SONIC PROTEST
    Heure : entre 19:00 et 19:15

     

    Entretien avec Suzanne CIANI

     

    Pendant qu’elle rangeait ses câbles et son synthétiseur, La bibliothèque in situ a souhaité converser avec Suzanne Ciani, pianiste & compositrice de musique électronique. Un court entretien au cours duquel nous abordons trois points clés : un disque favori, son lien avec Philipp Glass et son rôle de passeuse (transmetteuse) aux jeunes générations. Elle avait donné auparavant, un concert devant une assistance nombreuse et attentive.

    C’est via le livre paru en 2002 aux éditions Dilecta, que s’engage la conversation autour de Philipp Glass :

    Einstein on the Beach [texte imprimé] / Wilson, Robert, Artiste; Glass, Philip, Compositeur. – Paris : Editions Dilecta, 2012. – 160 p.: ill. en noir; 28,5 x 20 cm. ISBN 979-10-90490-04-8

    Disponible à la médiathèque. Cote : AMS WIL

    Légende : Set de S. Ciani et portrait de Suzanne avec le livre Einstein on the Beach

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    Première partie de l’entretien audio (en anglais) :

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    – Ravie de vous rencontrer ! Bonjour Fabien !

    Première question :

    – Je dois dire que musicalement, je viens plutôt d’une culture classique, et mon disque préféré, c’était les Variations Goldberg par Glenn Gould. Je trouve que sa manière de jouer avait quelque chose de très numérique, si on peut dire : son rythme était tellement précis, il jouait presque comme une machine. Et j’adorais sa manière de ne pas essayer d’embellir son jeu ou d’y ajouter du sentiment ; il laissait simplement la musique advenir. Et je crois que dans mon approche de la musique électronique, il y a ça aussi : la musique électronique permet d’avoir ce rythme très rigoureux, et j’aime cette précision. J’aime laisser la musique advenir à travers la machine.

    Seconde partie de l’entretien audio (en anglais) :

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    Deuxième question :

    – J’adore Philip Glass ; pour moi, il a vraiment cette espèce de conscience électronique. Il n’utilise pas les synthétiseurs et les instruments électroniques comme moi. Il demande à des êtres humains de jouer comme des machines. Il y a vraiment une influence de la machine… Enfin, il y avait ça à l’époque Baroque aussi, où les choses étaient très mécanistes, allez savoir pourquoi. En tout cas, Philip Glass trouve l’émotion, bizarrement, dans une musique absolument non-émotionnelle. Il utilise des motifs mélodiques, mais sans avoir une approche classique de la mélodie, et pourtant, dans le tissu de tous ces contrepoints qu’il met en œuvre, l’émotion ressort. Et je trouve que sa musique, associée à des éléments visuels, comme des films ou de l’opéra, est bien plus puissante. Ça amène une autre dimension à sa musique.

    Troisième question :

    Il me tient particulièrement à cœur aujourd’hui de faire le passage de témoin entre le passé, quand les systèmes analogiques modulaires sont apparus  – car j’ai travaillé avec Don Buchla, j’ai joué du Buchla… Et Don Buchla est mort, il y a deux ans ; et je veux communiquer cela aux jeunes générations qui s’intéressent à la musique électronique modulaire et qui jouent avec des modules eurorack par exemple, j’aimerais qu’ils puissent revenir à la source et voir ce que cet inventeur de génie a fait, pour que plus tard, ça compte pour eux. Un jour, quand cette jeune fille aura ses instruments et qu’elle les jouera, elle aura une conscience bien plus subtile de ce qu’on peut en faire.

    NDLR : Cette jeune fille est une étudiante de l’ISBA qui a pu jouer sur le synthétiseur de Suzanne.

    Revue de Presse

     

    Texte, entretien et Photographies : Fabien Vélasquez

    Traduction de l’entretien : Marie Verry

     

  • La bibliothèque en vadrouille n° 134

    Lieu : EAC (les halles), Porrentruy
    Date : Dimanche 31 mars 2019
    Heure : entre 15 et 16h

     

    Rencontre avec Stefan Banz

    Entretien : 9’48

    A l’occasion du finissage de We have been in truth, l’exposition de Stefan Banz aux Halles, à Porrentruy, nous avons pu nous entretenir avec Stefan Banz, artiste-éditeur. Il a bien voulu pour La bibliothèque en vadrouille nous conter la genèse de KMD – Kunsthalle Marcel Duchamp, dénommé « le plus petit musée du monde« , cofondé il y a 10 ans avec Caroline Bachmann. Le 21 février à l’Espace Renfer, il avait donné une stimulante conférence-enquête, dans laquelle il révélait comment en travaillant sur Marcel Duchamp, il avait pu attester que la chute d’eau du Forestay près de Chexbres sur les bords du Lac Léman, était celle qui avait inspiré Duchamp pour sa célèbre pièce « Étant donnés : 1) la chute d’eau 2) le gaz d’éclairage … » ( 1946-1966).

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    Légende : Durant la conférence de Stefan à l’Espace Renfer, le 21/02/2019.

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    Un petit livre fort bien réalisé, publié par les éditions art&fictions en mai 2017 : « La chute d’eau, le lac et le plus petit musée du monde. Conversation avec Caroline Bachmann et Stefan Banz » de Françoise Jaunin, permettra à celles et ceux qui n’ont pu assister à la conférence d’en avoir un synthétique résumé.

    Légende : Lecteurs devant la table des éditions de la KMD.

     

    Nous évoquons ensuite avec Stefan et en quelques mots, l’aventure de la Kunsthalle de Lucerne fondée avec trois amis (dont Bruno Müller-Meyer, présent lors du finissage, en Ajoie).

     

    Bibliographie :

    et très nombreux autres documents (24 occurrences auteur, 29 sujets et 111 en recherche plein texte dans le catalogue) autour de Duchamp dans le fonds documentaire et ce podcast vidéo de Michel Giroud et Eric Bernaud, produit par l’EMG en 2009.

    Légende : Verre de l’amitié dans la cour des Halles, une édition de la KMD et une vue générale de l’exposition.

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    Textes, Photographies et entretien : Fabien Vélasquez
    Remerciements : S. Banz, P. Queloz et l’équipe de la Bibliothèque Cantonale du Jura / Espace Renfer.

  • La bibliothèque in situ n°45

    Date : 5 février 2019
    Heure : entre 16h35 et 16h45

    Borborygme : Cie Sterno Circo Occipito

     

    La bibliothèque in situ a pu échanger quelques instants après la séance scolaire donnée devant les Petites et Moyennes Sections de Maternelle de l’école de Bourogne. Entretien croisé avec Léa (régie) et Coline (cirque, jeu).

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    Cette compagnie installée à Toulouse, en tournée depuis plusieurs semaines (Kingersheim, Bourogne puis Chalon-en –Champagne, Auterive, Rodez, …) fait donc une halte deux jours durant, dans le Territoire de Belfort, après le Haut-Rhin et avant la Marne.

    « Objet de l’association : favoriser, développer et promouvoir les arts du cirque et tous les autres moyens susceptibles de concourir à la réalisation de son objet social» La lecture de cet extrait des statuts de l’association, donne une indication sur la dimension sociologique que la compagnie souhaite aborder via des propositions pluridisciplinaires : en témoigne le sous-titre du spectacle «  corde lisse, danse, vidéo ». Coline en présentant la démarche de la compagnie, cite le GdRa* et José Montalvo comme étant des propositions l’ayant marquée.

    « Ce projet de création est le premier spectacle dont je suis à l’initiative.
    L’envie de cette création est née en 2013, après la naissance de ma fille, avec la volonté féroce d’élargir tant mes influences que ma pratique artistique.
    C’est ainsi que le solo m’est apparu comme une évidence, me permettant une approche plus « fusionnelle » avec le public. » (Coline Garcia)

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    La discussion se poursuit par l’énumération d’une liste subjective, maladroitement griffonnée durant le spectacle -(Liste non exhaustive d’impressions & images entraperçues):

    Dents

    Tresse

    « J’ai des oreilles »

    Ombres

    Salopette bleue

    Collant

    Sous-vêtements

    « Elle grossit »

    Mime

    Gargouillis

    Mouette projetée

    Pomme

    Squelette

    Corps

    Tissus

    Organes

    Cœur

    1,2, 3 soleils

    « Dans mon corps, je sens qu’il y a de la tempête »

    Danse des Grimaces

    Neige

    « Bulles qui éclatent »

    « Il sourit »

    Les dix minutes s’achèvent par le partage de conseil de lectures et de ressources diverses : Coline convoque l’ouvrage de Katy Couperie, Dictionnaire fou du corps (Magnier, 2012) et l’ouvrage de Michel Odoul, Dismoi où tu as mal, je te dirai pourquoi (Albin Michel, 2003 & 2018).

    Nous évoquons avec Léa et Coline, le film de Jonas Mekas Notes on the circus (1966), plongée réaliste dans l’univers du cirque Barnum : qui évoque à Coline, le spectacle éponyme de Ivan Mosjoukine.

    Le spectacle s’achève par la célèbre et pétaradante chanson de Gaston OuvrardJe n’suis pas bien portant, dite dans des voix enfantines.

    Des échos, des voix enfantines justement rencontrées quelques minutes après la séance tout public du lendemain (06/02/2019) : Ombeline et Gabin nous disent quelques mots…

    Ombeline :

    Gabin :

    Légende : Avec le billet d’entrée du spectacle, Gabin a réalisé un fort joli bateau en pliage, qui glisse sur le programme du Festival Atlantide, reçu par la Poste, depuis Nantes…

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    *  : GdRA (depuis 2007) réunit un Anthropologue formé aux sciences humaines à l’EHESS, Christophe Rulhes insufflant ces disciplines dans les enquêtes qui nourrissent les écritures du collectif . Le GdRA admire ainsi la Personne, les communautés, l’ordinaire et l’expérience quotidienne qu’il insère dans ses histoires. Pour un théâtre pluriel et sans limites ou frontières, adressé à tout un chacun, se voulant ludique, sociologique, réflexif, ouvert dans ses processus et ses actions diverses.

    Bibliographie :

    Textes, entretien : Fabien Vélasquez
    Photographies : Samuel Carnovali
    Remerciements : Léa & Coline et les autres membres de la compagnie Sterno Circo Occipito

  • La bibliothèque en vadrouille n° 133

    Lieu : Liège, Belgique
    Dates : 1 et 2 décembre 2018
    Heures : en continu ou presque de 10h à 17h…

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    Furetons Fourmillons aux Fugueurs du Livre! FFF!

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    Billet dédié à Eric Duyckaerts (1953-2019)

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    De passage en Belgique début décembre, La Bibliothèque en vadrouille a pu passer deux jours au cœur des Fugueurs du Livre, un salon du livre des PETITS éditeurs au grand CURTIUS. Dans la ville natale de Simenon (1903-1989), nous avons découvert également une incroyable & foisonnante librairie … Boulevard de la Constitution 3 : A l’enseigne du commissaire Maigret!

    Rencontre avec divers éditeurs et agitateurs de la scène artistique et littéraire liégeoise. Ce salon dont la 6e édition se tenait en ce début décembre, est une émanation des activités du comptoir asbl, une librairie très active installée au 20 rue Neuvice.

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    Étape # 1 : une certaine gaité

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    Rencontre avec Greg, un membre des éditions d’une certaine gaité, qui évoque la revue C4 et notamment le numéro en cours consacré au Cirque Divers, une mythique institution culturelle de la ville qui 22 ans durant (de 1977 à 1999) expérimenta toutes les audaces artistiques et marqua profondément plusieurs générations de liégeois. Plusieurs témoins rencontrés durant ce week end, évoqueront ce joyeux cirque emblématique : André Stas, Guy Jungblut (Yellow Now) et Benjamin Monti, entre autres.

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    Étape # 2 : DÉRIVATIONS

    Rencontre avec l’un des participants à la revue semestrielle DÉRIVATIONS (2005) qui nous explique la ligne éditoriale de cette édition soignée et bien ancrée dans son territoire.

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    Étape # 3 : Rencontre avec Hugues Robaye (MAYAK)

    Légende : Halte sur le stand de la revue Mayak

    MaYaK (phare) est une revue-livre annuelle (culture (vivifiante !), solitude (fertile…), société (possible ?)) dont un des objectifs est de relier différentes formes de savoir : arts, sciences, sciences humaines, artisanat, travail de la terre, travail social…Décloisonner et demander à des chercheurs issus de ces domaines variés de s’exprimer sur une thématique de société. Un échange spontané et chaleureux avec Hugues qui nous a offert pour la bibliothèque, les deux numéros intitulés Traditions Modernités (parus en 2008). Le numéro 2 contient « La terre du Caire« , un texte de Christoph Bruneel …. Rendez-vous à l’étape 8!

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    Étape # 4 : Échange avec Thierry Horguelin (auteur et membre de Espace Livres & Création)

    La conversation avec Thierry a débuté grâce à la vision d’un livre de la compagne de Pierre Garnier sur son stand édité aux éditions L’herbe qui tremble en 2011. Un éditeur où Thierry est aussi directeur de la collection D’autre part. Évocation du livre de La poésie concrète : soixante ans après : Francis Edeline, édité en 2016, à l’occasion d’une exposition à La Maison du Livre, à Saint-Gilles, en Belgique.

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    Étape # 5 : Jean-Michel Bragard :

    Légende : Jean-Michel discutant avec Alain Poncet (La Clé à molette) et la couverture du Temps mêlés.

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    Rencontre du hasard, en quittant Greg (Halte 1), nous avions lu par hasard, un poème reproduit dans le numéro C4 … signé Jean-Michel Bragard. Nous le retrouvons plus tard, sur le stand Espace Livres & Création et débutons un échange tout azimuts : rendez-vous pris pour une conversation, plus au calme, au café qui permettra d’évoquer plusieurs facettes de celui dont la carte de visite mentionne trois activités insolites: « Géologue de salon, Poète de Terrain et Flûtiste à 16h ». Évocation de son Alphabestiaire (Daily Bul, 1998) ou bien encore La première machine à lire les « Cent mille milliards de poèmes »: un véritable jackpot littéraire! » / conçue avec Robert Kayser (photogr. de Jean-Michel Sarlet et Martine Bovy) parue in N ° spécial de : « Temps mêlés. Documents Queneau », ISSN 0775-9444, 61-64, 1994.

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    Étape # 6 : Sérieusement Formidable : André Stas, une bière et un entretien fleuve….

    Légende : André, généreux conteur et trois de ses ouvrages publiés aux éditions Cactus inébranlable

    Entretien vidéo en ligne.

    « Glen Baxter et Peter Greenaway furent invités à Liège, tous deux à leurs tous débuts ».

    Générosité et partage tels furent les ingrédients indispensables à la longévité du Cirque divers. Écrivain & pataphysicien, l’œuvre d’André s’exprime sur des supports variés (collage, écritures). Au cirque Divers, 300 manifestations furent organisées en moyenne chaque année. Des artistes et des vagabonds se côtoyaient : (Y fût organisé un séminaire comment devenir un clochard), Fruits de saison, constitua une originale programmation pour des personnes n’ayant jamais été montrées auparavant : Patrick Corillon y exposa par exemple ses premiers travaux. Près de 18 minutes de conversation à bâtons rompus avec une Grenaille(s) errante(s)!

    Entretien 1ère partie :

    Entretien 2ème partie :

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    Étape # 7 : Rencontre avec Didier (les Éts. Decoux)

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    Didier Decoux est licencié en philologie romane et aussi en arts plastiques, option dessin. Pendant une vingtaine d’années, il compose entre création plastique personnelle et sensibilisation à l’art dans le contexte socioculturel. En 2006, il fonde les Éts. Decoux, petite entreprise dédiée au livre d’artiste. Petit survol de quelques unes des éditions en présence dont une que la médiathèque avait déjà en partie…

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    Étape # 8: Conversation avec Christophe Bruneel, un poète et musicien co-animateur des éditons L’Âne qui butine avec Anne Letoré.

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    Discussion autour du double vinyle unique édité en 2007 autour de la figure de Schwitters. Un élégant et coloré double 33 T., qui présente des morceaux où les paramètres musicaux sont, pour la plupart, soumis à l’intuition. On pourrait qualifier les musiciens de défricheurs de sons poétiques, d’exécuteurs de musiques non définies, ou encore de traducteurs d’une matière sonore à exploiter. Un amalgame de turbulence et de tranquillité, de complexité et de simplicité… Vinyle disponible à la médiathèque.

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    Étape # 9: Yellow Now : Souvenirs souvenirs avec Guy Jungblut…

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    Réalisé à l’étage du Grand Curtius, cet entretien de 10 minutes avec le fondateur des éditions Yellow Now permet de retracer les grandes étapes d’une maison d’édition qui poursuit un travail de qualité depuis de nombreuses années, aidée par de nombreux directeurs de collections fidèles et prospectifs. Nous évoquons l’ouvrage « Les jardins du paradoxe : Regards sur le Cirque Divers à Liège », 2018 (448 pages) que l’on doit à Jean-Michel Botquin.

    Retrouvez également une courte vidéo sur le même sujet.

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    Étape # 10 : Entretien avec Benjamin Monti, l’un des organisateurs du salon

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    Auteur lui-même et l’une des chevilles ouvrière du comptoir, Benjamin prend quelques instants pour resituer les origines d’un salon qui célèbre déjà en cette fin d’année 2018, sa 6è édition. Nous évoquons avec lui, le cirque divers bien que né 15 ans avant sa fermeture, il en connaît moult détails et anecdotes savoureuses. Benjamin Monti a fait paraître en avril 2018 aux Angoumoisinses éditions M. Waknine, Histoires naturelles.

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    Bibliographie : Généralités et Artistes liégeois

    •  Libres échanges : une histoire des avant-gardes au pays de Liège de 1939 à 1980 [texte imprimé] / Renwart, Marc, Auteur; Edeline, Francis, Artiste; Pirenne, Maurice Henri, Artiste; Lindekens, René, Artiste; Certigny, Henry, Artiste. – Crisnée (Belgique) : Yellow now, 2001. – 1 vol. (195 p.): illustrations en noir et en couleur; 25 x 17 cm.
    • art en Belgique depuis 1975 (L’) [texte imprimé] / Bex, Florent; Busine, Laurent. – Bruxelles : Mercatorfonds; Europalia, 2001. – 438 p.: ill.; 33 cm. ISBN 978-90-6153-506-5
    • Aperçus de l’art belge après ’45 [texte imprimé] / Elias, Willem, Auteur. – Gent [Belgique] : Snoeck, DL 2008. – 1 vol. (280 p.): ill. en coul.; 25 cm. ISBN 978-90-5349-730-2
    • J. Lizène: Petit maître liégois de la seconde moitié du XXème siècle, artiste de la médiocrité = Little late mid-20th century Master, artist of the mediocre : 30/11/90-20/1/91 [texte imprimé] / Lizène, Jacques. – Atelier 340, 1990. – 319 p. ISBN 978-90-71386-15-2

    • Un art sans identité : Jacques Charlier ; [exposition « une rétrospective », Montpellier, la Panacée, du 14 octobre 2017 au 14 janvier 2018 ; « Peintures non identifiées », Montpellier, Galerie Aperto, du 14 octobre au 4 novembre 2017, et  » Peintures en tous genres », Paris, Galerie Lara Vincy, du 17 novembre au 30 décembre 2017 [texte imprimé] / Bourriaud, Nicolas, Auteur; Riout, Denys, Auteur; Botquin, Jean-Michel, Auteur; Gielen, Denis, Auteur; Bonati, Sergio, Auteur. – Montpellier : La Panacée ; Paris : Galerie Lara Vincy, DL 2017. – 1 vol. (192 p.): ill; 25 cm.. – ISBN 978-2-490-12300-1

    Tous ces ouvrages sont disponibles à la médiathèque.

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    Bonus

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    Échos tous azimuts : Durant ces deux jours à Liège, nous avons croisé deux éditeurs nancéiens : Hiatus et Malchiodi.

    Visite de l’exposition des éditions Actes Nord à la librairie, rue Neuvice…

    Légende : suggestion d’achat pour le Pôle thématique Arbres Bois & forêt d’Auxelles-Haut : Branching Out de McCloud Zicmuse

    Corinne Clarysse : polyvalente : Restauratrice, relieuse, bibliothécaire, archiviste… 4 activités (au minimum!) en une personne ! Une des animatrices du Vecteur, à Charleroi.

     

     

     

    Lecture improvisée, joute oratoire dans l’une des allées du Grand Curtius :

    Légende : lecteur, Frédéric, revue La moitié du fourbi et à sa gauche, Valentine, Papier Machine.

    Bonus sonore :

    Anecdote du richissime libanais au Salon de L’autre Livre à Paris …

    Une anecdote savoureuse contée par Jean-Louis Massot (Les Carnets du dessert de lune).

     

    Textes, entretiens & Photographies : Fabien Vélasquez

    Remerciements chaleureux :  à Claire et Alain Poncet (La clé à molette) avec lesquels nous avons gagné Liège en automobile traversant Haute-Saône, Vosges, Lorraine, Luxembourg et Belgique… et à toutes les personnes croisées durant ce week end belge.

    Légende : à Liège, les anges ne sont pas que des sculptures, ils fréquentent aussi les épiceries…

     

    Légende : Liège et son célèbre Carré (ici photographié en rectangle)…

     

    Légende : Spécialité liégeoise : Boulets frites (de chez Lequet) et une façade décorée (Capitale européenne de Noël, 2018).

     

    Légende : La frite aime maurice à la folie & « La solidarité c’est bon pour la santé », slogan d’En marche, publication liégeoise… dit Le Journal de la mutualité chrétienne !

  • La bibliothèque en vadrouille n°132

    Date : Dimanche 9 décembre 2018
    Heure : entre 16h et 17h
    Lieu : Galerie du sauvage, Porrentruy, Canton du Jura, Suisse

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    Rencontre avec Dexter Maurer : La Maison hantée

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    En ce week end de réouverture de la ligne de train « Belfort-> Delle-> Porrentruy-> Delémont-> Bienne », il était logique de prendre le train pour fêter dignement la renaissance de cette ligne internationale! La bibliothèque en vadrouille est donc partie à la rencontre de Dexter Maurer, un jeune illustrateur jurassien dont le travail est à découvrir jusqu’au 23 décembre 2018 à Porrentruy. C’est dans le vaste décor de la galerie du sauvage (qui se déploie sur quatre niveaux) que Dexter a installé de nombreux travaux réalisés ces trois dernières années. La variété des supports utilisés saute aux yeux (dessins, tapis, tissus, affiches, vêtements, …)

    Légende : Durant le vernissage de l’exposition, le 9 novembre 2018.

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    A 23 ans, il a déjà œuvré pour l’Université de Harvard ou Adobe, la société créatrice de Photoshop. Dexter Maurer vit à Delémont, mais c’est à l’EPAC à Saxon qu’il a étudié. Depuis quelques années il est revenu dans le Jura et travaille en tant qu’illustrateur freelance.

     

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    Visite guidée en sa compagnie en trois fragments de 12 minutes environ. Nous déambulons devant les divers panneaux thématiques déclinés et offerts au regard du visiteur : l’univers est coloré, vif et puise son inspiration dans les héros de la culture populaire (dessin animés et science fiction). Dexter qui a débuté très jeune le dessin dans un environnement familial propice (son père est professeur de Dessin : un point commun avec Picasso !), aime travailler avec les contraintes qu’il aborde toujours comme une manière de ne pas se répéter et d’explorer une voie nouvelle : « Le numérique m’a libéré de certaines contraintes. Grâce à l’ordinateur, je peux revenir en arrière très facilement. Cela m’a permis d’oser plus de choses et de développer mes idées sans avoir peur de devoir tout recommencer», confie-t-il à RFJ en février 2018.

    Entretien 1#3 :

    Entretien 2#3 :

    Entretien 3#3 :

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    L’ultime fragment sonore nous amène à évoquer l’installation qui donne son nom à l’exposition : La maison hantée. Cette installation évoque les contes d’Halloween et les ambiances fantastiques chères aux contes & nouvelles de Poe ou Gautier. Installée au dernier étage de la galerie (sous la toiture) qui le jour de notre visite était, fortement sollicitée par une pluie et un vent perceptibles à l’oreille du visiteur, cette scénographie « vivante » se révèle être un cadre sonore idéal pour ressentir l’effet produit par les travaux rassemblés de Dexter Maurer et d’Alice Maillard. Il s’agit en effet d’une collaboration avec une jeune couturière jurassienne, qui a réalisé plusieurs pièces textiles uniques. Dexter revient sur ce dialogue avec un autre art.

    Nous lui proposons ensuite un petit exercice : feuilleter l’ouvrage de Gabriel Pomerand, Le petit philosophe de poche (paru en 1962) et de choisir par hasard, une lettre et de la commenter.
    NB : L’ouvrage se présente sois la forme d’un recueil de citations-définitions consignées par l’artiste lettriste et classées par ordre alphabétique. Dexter tombe sur la lettre H

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    Légende : Vue de droite : hasard ou coïncidence , une œuvre de l’exposition voisine aux Halles : « Cantonale Berne Jura 2018/2019 » (vernissage le 9/12 à 17h), en forme de H.

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    Remerciements : Dexter Maurer, Alice Maillard et Géraud Siegenthaler (Galerie du Sauvage)

    Texte, photographies et entretiens : Fabien Vélasquez

  • La bibliothèque en vadrouille n° 131

    Lieu : Belfort, Donation Jardot
    Date : 21 novembre 2018
    Heure : entre 19h40 et  19h50

    Rencontre avec … Corinne Barbant,
    responsable de la bibliothèque D. Bozo au LaM.

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    «  A mon vieil ami / le Bouddha dépenaillé / Lucide constructeur de songes / Sage architecte des Livres / avec la fierté d’avoir édifié avec lui ce petit monument sur le sable. » Le Calligraphe (1950) dédicacé par Limbour à Beaudin.

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    La bibliothèque en vadrouille a pu rencontrer Corinne Barbant la responsable de la Bibliothèque D. Bozo au LaM de Villeneuve d’Ascq.

    Entretien :

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    Légende : A toute épreuveCramer, 1958 (Éluard / Miro) et Dialogues, Tériade, 1951 (Samosate/ Laurens)

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    Invitée à présenter les livres d’art de la Donation Jardot, légués au LaM en 2003, en écho à l’exposition « A toute épreuve » (17 novembre 2018 au 18 février 2019), elle a donné une conférence très vivante qui a offert un panorama de cette collection qui comporte plus de 2000 de livres dont 20 sont présentés dans l’exposition (sur une centaine illustrés par Miro, Picasso, Matisse). Nous avons pu nous entretenir avec elle environ 10 minutes, au cours desquelles ont été évoqués plusieurs sujets : bref historique de la bibliothèque du LaM et des divers fonds successifs (Bozo, art brut et Jardot) intégrés depuis 1983, présentation d’exemples de valorisation des collections documentaires.

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    Légende : Le chant des morts, Tériade, 1948 (Reverdy / Picasso)

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    Cet entretien est aussi l’occasion de convoquer l’ouvrage de Pierre Assouline : L’Homme de l’art (Folio n°2018, 1989) et d’en lire un fragment à haute voix : « Au cours d’une visite au musée Camondo, rue de Monceau dans le 17e arrondissement, Maurice Jardot s’aperçoit qu’un immeuble moderne est en construction, à deux pas du parc, sur l’emplacement d’un ancien hôtel Rothschild. Il se renseigne. On peut acheter sur plan et le rez-de-chaussée, très bien agencé, vaste, bien éclairé par des fenêtres donnant sur des jardins, conviendrait tout à fait. Kahnweiller accepte non sans avoir auparavant écarté une autre proposition rue de l’Abbaye. Elle était rédhibitoire pour deux raisons : il ne veut pas ouvrir une galerie sur la rive gauche et de plus se refuse à ce qu’elle ait une vitrine sur la rue. « Je veux qu’on se déplace pour venir chez moi, je ne veux pas qu’on entre en passant devant », dit-il à Maurice Jardot. » (p. 578)

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    Légende : à droite, 3ème vignette : Revolving doors, 1972 (Man Ray , Turin, Luciano Anselmino)

    Tout en écoutant cette courte lecture, Corinne réfléchit à un ouvrage dont elle nous dit deux mots : Graphzine, une exposition organisée en 2014 avec la BU de Lille. Un choix qui illustre la vitalité de la microédition, un secteur éditorial qui n’est pas sans lien avec le sujet des livres d’art et des livres d’artistes.

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    0LégendeSur le pas (A. du Bouchet / Tal Coat), Maeght, 1959

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    NB : la bibliothèque du LAM a été totalement pensée dès la construction du bâtiment et correspond à une volonté du couple Masurel, à l’initiative du musée en 1979, imaginé par l’architecte Roland Simounet en 1983.

    Bibliographie : Un journal de l’exposition (A5 relié : 25 pages couleur) est disponible à l’entrée de la Donation

    Remerciements : Corinne Barbant, Marc Verdure et toute l’équipe des Musées de Belfort.

    Texte, photographies et entretien : Fabien Vélasquez

  • La bibliothèque en vadrouille N °130

    Date : 13/11/2018
    Lieu : Belfort, EAB
    Heure : entre 18h et 21h

     

    Mois du DOC : Christophe LOIZILLON

    Légende : Présentation de la séance, Jean-Marie Boizeau (à gauche) dit le mot de bienvenue.

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    Dans le cadre du Mois du Doc, l’EAB invitait Christophe Loizillon pour une projection de trois de ses films. La séance a débuté par CORPUS CORPUS, une courte pause a permis au réalisateur de répondre à quelques questions du public.

    Échange avec le public :
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    La projection de quelques extraits de Homo Animala suivi avec quelques séquences commentées sur le fil par Christophe Loizillon. La séance s’est achevée par la diffusion d’Homo Végétal, un film qui faisait écho au nouveau projet pédagogique de l’école Jardins Suspendus.

    La bibliothèque en vadrouille s’est installée à la fin de la projection dans la bibliothèque de l’école, pour s’entretenir avec Loizillon et revenir en quelques mots sur son travail et ses activités (Les Films du Rats entre autres). Un échange très spontané au cours duquel, sont évoqués deux ouvrages : Une question de taille d’Olivier Rey et celui de Ernst Friedrich Schumacher (Small Is Beautiful – une société à la mesure de l’homme, paru en 1973). Deux références qui font écho à l’outil de travail imaginé par Christophe et son associé, Santiago Amigorena.

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    Entretien :
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    Légende : Extraits de Homo animal (1 et 2) & Homo vegetal (3).

    « Faire des films quoi qu’il arrive », avec l’aide de la télévision (France 2) ou sans, tel est le credo des Films du rat, qui œuvrent à une échelle artisanale, aux antipodes du cinéma industriel. Détournant contraintes & logique du marché, le réalisateur laisse libre court à son imagination (mention « Film imaginé par » au générique de chacun de ses film) et construit des films dont les scénarii sont extrêmement écrits et détaillés. Dans cet entretien, il explique clairement ayant étudié l’économie, comment il a su trouver un modèle économique adapté au type de films produits. Sincère et passionnée, sa prise de parole devant les étudiants a témoigné d’un regard à la fois lucide, drôle et impliqué sur le statut et le rôle de l’auteur. Son recours systématique au plan-séquence en témoigne.

    Christophe Loizillon a réalisé également plusieurs portraits d’artistes : Opalka, Morellet ou Varini.

    Les films du rat ont coproduit le film éditeur de Paul Otchakovsky-Laurens (sorti en 2017, quelques mois avant le décès accidentel de son réalisateur).

    Entretien, texte & photographies : Fabien Vélasquez
    Remerciements : C. Loizillon, EAB (Barbara Puthomme et Jean-Marie Boizeau)