Auteur/autrice : fabien

  • La bibliothèque en vadrouille n° 58

    Date : 4 décembre 2015
    Lieu : cinéma Pathé, Festival EntreVues, Belfort.
    Heure : entre 12h30 et 13h15
    Durée : 23 min 58 sec (en deux parties)

    Les conseils de Franssou Prenant

    Invitée dans le cadre de la projection de son dernier film Bienvenue à Madagascar, la bibliothèque en vadrouille a eu la chance de pouvoir dialoguer avec Franssou Prenant, « un des foyers secrets de la cinématographie d’auteur en France » d’après Nicole Brenez.
    Rencontre avec une cinéaste résolument attachée à l’art cinématographique et à la vie tout simplement. Oeuvrière/ouvrière des images, elle est multiple, à la fois réalisatrice, scénariste, monteuse, actrice, opératrice, muse…

    Son film figure deux fois au Palmarès du Festival :

    Prix d’Aide à la distribution Ciné +

    Prix Eurocks One+One

    Une vingtaine de minutes en zigzags autour de ses lectures et de quelques uns de ses films.
    Un entretien qui complète celui que nous avions eu par courriel en amont de la projection de son film, paru dans le blog du festival EntreVues.

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    Pour débuter l’entretien, nous lui soumettons ce bref propos :
    « Franssou Prenant est une cinéaste qui prend des notes en permanence, des notes écrites, des notes filmées en super 8, qui envoie des lettres et des cartes postales. Un jour, un sujet s’impose à elle et elle s’engage dans sa fabrication comme si elle engageait une partie de tennis avec le spectateur, en montant toujours au filet. Quand on monte au filet, on rate des balles, mais le geste est toujours impressionnant. » in autourdu1ermai.fr

    Un de ses amis dit aussi qu’elle « monte aux barricades ». Cette expression nous conduit inévitablement à évoquer Mourir à Trente ans, le film réalisé par Romain Goupil en 1982, pour lequel Franssou fut monteuse avec Romain.

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    La suite de l’entretien est l’occasion d’évoquer plusieurs de ses lectures : Rachid Mimouni, René Schérer et Fourier, Spinoza et Constantin Cavafy (dont elle a mis en image le poème « Reviens souvent et prends-moi, sensation bien-aimée »)

    A propos de l’auteur algérien Mimouni découvert dans les années 2000 à Alger, elle a presque tout lu, elle se souvient en particulier d’un ouvrage au titre étonnement prémonitoire au regard des tragiques attentats sur la planète perpétrés au nom d’une religion : De la barbarie en général et de l’intégrisme en particulier, (éd. Le Pré aux clercs, 1992). A lire, le compte rendu-recension intitulé « Les Voltaire d’Alger » de Gilles Anquetil paru dans le Nouvel Observateur du 4 au 10 juin 1992, n° 1439 : p. 133 et 134.

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    « Le monde est tout entier dans chacun de ces points de vue, et n’existe nulle part ailleurs que dans leur entrecroisement. Il y est, selon le mot-concept choisi par Deleuze, plié. Tous coexistent, sont « compossibles » dans le langage de Leibniz qui s’impose ici. Le plan de l’utopie est celui de ces compossibilités, qui sont toutefois de principe seulement, sans avoir trouvé le mécanisme de leur accord. » in : Utopies nomades : René Schérer, les presses du réel, 2009.

    Franssou a signé en 2007, Le Jeu de l´Oie du Professeur Poilibus, un film de 2h30 dans lequel René Schérer est très présent. Proche du penseur depuis l’age de 14 ans, Franssou suit cet homme dans son quotidien : « Voilà donc que la philosophie n’est plus un langage d’initiés et se développe au delà des écrits, des chaires et des séminaires, accessible à tous, elle peut être pratiquée par et avec, les enfants, les femmes, les noirs, les paysans, les vieillards, les oies, et même les adultes. Découvrir (la variété), Résister (aux pouvoirs et aux infamies).»

    Avant de clore la discussion, Franssou nous dit quelques mots du film Pastorale d’Iosseliani qu’elle s’apprêtait à revoir en salle, dans le cadre de la Fabbrica.

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    A noter : à partir du 18 décembre, la Cinémathèque Française à Paris, consacre une rétrospective joliment intitulée « Franssou Prenant, reviens souvent » dont voici le programme : site de la cinémathèque.

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    Bibliographie : dans les collections départementales :

    • Daney et le tennis

    – amateur de tennis (L’) : critiques [parues dans  »Libération »] 1980-1990 [texte imprimé] / Daney, Serge; Lindon, Mathieu, Préfacier, etc.. – Paris : P.O.L., 1994. – 271 p.: couv. ill.; 21 cm.

    Disponible à l’Espace multimédia gantner

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    • Goupil :

    – Mourir à trente [30] ans [document projeté ou vidéo] / Goupil, Romain, Monteur. – MK2, cop. 1982. – 1 DVD vidéo (2 h 23 min.): 4/3, coul. (PAL), son. (Dolby digital).
    Disponible à la médiathèque départementale : en prêt en ce moment à la médiathèque d’ EGUENIGUE (90).

    • Mimouni :

    – Honneur de la tribu (L’) : roman [texte imprimé] / Mimouni, Rachid. – Paris : R. Laffont, 1989. – 215 p.; 21 cm.
    Disponible à la médiathèque départementale

    • Schérer

    – Utopies nomades [texte imprimé] / Schérer, René, Auteur. – Dijon : Presses du réel (les), impr. 2009. – 1 vol. (216 p.); 17 cm. – (Relectures).
    Disponible à l’Espace multimédia gantner

    • Cinéma d’avant-garde :

    – Cinémas d’avant-garde [texte imprimé] / Brenez, Nicole, Auteur. – Paris : Cahiers du Cinéma ; Sceren-Cndp, DL 2006. – 1 vol. (95 p.): ill., couv. ill. en coul.; 19 cm. – (petits cahiers (Les))
    Disponible à l’Espace multimédia gantner

    – Cinéma, politique : trois tables rondes [texte imprimé] / Godard, Jean-Luc, Autre; Brenez, Nicole, Editeur scientifique; Arnoldy, Edouard, Editeur scientifique; Straub, Jean-Marie; Ossang, Frédéric-Jacques; Carasco, Raymonde; Vidor, King; Fuller, Samuel; Rocha, Glauber; Clémenti, Pierre; Grandrieux, Philippe; Hanoun, Marcel; Fatmi, Mounir. – Bruxelles : Labor, cop. 2005. – 1 vol. (117 p.); 24 cm. – (Images).
    Disponible à l’Espace multimédia gantner

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    Remerciements chaleureux à Franssou, ainsi qu’à Marie Holweck (rédactrice en chef du Journal d’Entrevues)
    Photographies : Vincent Courtois – EntreVues, Festival International du Film de Belfort
    Texte et entretien : Fabien Vélasquez

     

  • La bibliothèque en vadrouille n° 57

    Lieu : Abords du Cinéma Pathé, Festival Entrevues
    Date : 1er décembre 2015
    Heure entre 19 :45 et 19 :52

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    Les conseils de Véronique Hubert

    C’est avec un grand plaisir que nous avons retrouvé Véronique Hubert, une artiste habituée du Festival Entrevues. Elle est l’auteure de FAGM, l’une des 54 œuvres de la collection d’œuvres d’art numériques initiée en 2004 à l’espace multimédia gantner.

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    Nous avons souhaité évoqué avec Véronique le projet Une page débuté en février 2015 qui consiste à faire lire à des personnes qu’elle a déjà invitées dans l’une de ses soirées, une page à haute voix.

    Lecture réalisée chez la personne, souvent non loin de sa bibliothèque…

    A ce jour 5 livraisons : N°1, N°2, N°3 et N°4 : Paul Armand Gette, Pascal Lièvre, Ghislain Mollet-Viéville, Béatrice Cussol et Tsuneko Taniuchi.

    A quelques heures, du début de son set, il nous a paru intéressant de demander à Véronique quel serait le texte qu’elle aimerait lire : elle cite sans hésiter Griselis Réal (1929-2005), une prostituée et romancière dont elle apprécie beaucoup l’écriture.

    La médiathèque de Delle possède dans ses collections, un de ses ouvrages : Le noir est une couleur (éditions Verticales, 2005).

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    C’est à partir de minuit, le public plus nombreux à la Poudrière que la fée emplie d’une énergie tourbillonnante a mené le bal : images rythmées collectées depuis de nombreuses années et sons pop se succédant pour le plus grand bonheur de danseurs sur une piste éclairée par le reflet des vidéos . Parmi les projections, on a aperçu quelques fragments d’Alibi (2011), une vidéo réalisée en partie à Belfort lors d’une résidence jumelée avec les Musées de Belfort, le centre chorégraphique et l’espace multimédia.

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    Texte, photographies et entretien : Fabien Vélasquez

  • La bibliothèque en vadrouille n° 56

    Date : 25 novembre 2015
    Lieu : Librairie La Marmite à mots, Belfort
    Heure : entre 21 :00 et 21 : 05

    Les conseils de Carole Fives
    Les petites fugues dans le Territoire de Belfort # 3/3

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    Carole Fives est née dans le Pas-de-Calais et vit aujourd’hui à Lyon, où elle partage son temps entre les arts plastiques et la littérature.
    Caroline, libraire à la marmite à mots a débuté en présentant Carole comme étant une personne ayant beaucoup de cordes à son arc. La discussion s’est poursuivie de manière très spontanée, entrecoupée de quelques lectures.

    Durant le verre de l’amitié et les dédicaces, nous avons souhaité discuter écriture et art avec Carole, puisque celle-ci enseignait il y a peu de temps encore  à l’école d’art de Tourcoing.

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    Nous lui demandons dans la prolongation d’une journée d’études tenue à Cergy les 16, 17 et 18 novembre dernier (où plusieurs auteurs sont intervenus : François Bon, Jérôme Mauche ou Carla Demierre entre autres) de nous donner son point de vue sur les entrelacements entre art et littérature. Elle incite à ce que l’étude des auteurs contemporains soit davantage prise en compte par l’Université à l’image de ce que l’on observe dans le monde anglo-saxon avec le creative writing (l’écriture créative) qu’elle aime expérimenter lors de workshops ou ateliers d’écriture, en utilisant des auteurs tels Charles Pennequin, Valérie Mrejen ou Marie Darrieussecq.

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    Nous lui suggérons ensuite de découvrir deux ouvrages qui ont aussi pour cadre une école d’art, lieu cher à l’auteure de Modèle vivant ou C’est dimanche et je n’y suis pour rien, il s’agit de Good Vibrations de Brice Matthieussent et de Faire dépression d’Yves Tenret.

    C’est ensuite à Carole de nous livrer ses coups de cœurs : elle invite à relire tout Nathalie Sarraute, en particulier Tu ne t’aimes pas (1989) et apprécie la peinture de Marc Desgrandchamps.

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    Bibliographie : disponibles à la médiathèque départementale :

    • C’est dimanche et je n’y suis pour rien : roman [texte imprimé] / Fives, Carole, Auteur. – [Paris] : Gallimard, DL 2014. – 1 vol. (151 p.); 19 cm. – (L’arbalète) . – Paris : Ecole des loisirs, 2014. – 1 vol. (32 p.): illustrations en couleur; 22 x 31 cm. – (Pastel) .
    • Modèle vivant [texte imprimé] / Fives, Carole, Auteur. – Paris : Ecole des loisirs (l’), 2014. – 1 vol. (94 p.); 19 x 13 cm. – (Médium)
    • Honte de tout [texte imprimé] / Fives, Carole, Auteur. – Paris : T. Magnier, 2013. – 1 vol. (150 p.); 16 x 14 cm. – (Nouvelles) .
    • Est-ce que la maîtresse dort à l’école ? [texte imprimé] / Fives, Carole, Auteur; Le Touzé,
    • Dans les jupes de maman [texte imprimé] / Fives, Carole, Auteur; Monfreid, Dorothée de, Illustrateur. – Paris : Ed. Sarbacane, 2012. – 1 vol. (40 p.): illustrations en noir et en couleur; 28 x 19 cm Anne-Isabelle, Illustrateur.

    Texte et entretien : Fabien Vélasquez
    Remerciements : Carole Fives, Caroline pour la modération du débat, Cécile pour les photographies, Denis pour la lecture spontanée, David du CRL et les 4 autres personnes présentes.

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  • La bibliothèque en vadrouille n° 55

    Lieu : Auxelles-Haut
    Date : 20 novembre 2015
    Heure : entre 21 :30 et 21 :40

    Les conseils de Fabrice Humbert
    Les petites fugues dans le Territoire de Belfort # 2/3

    Dans le cadre des petites fugues, la médiathèque d’Auxelles-Haut recevait Fabrice Humbert pour un moment de discussion autour de ses 6 ouvrages parus à ce jour.
    François Fendeleur qui animé cette causerie (terme cher à Colette ou Bachelard) a souligné qu’il suffisait de présenter Fabrice en rappelant simplement qu’il enseigne la littérature au Lycée franco-allemand de Buc, dans les Yvelines. Pour connaître d’autres détails de sa vie, le lecteur pourra lire Autoportraits en noir et blanc et Biographie d’un inconnu. Lire un extrait ici.

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    Fabrice Humbert s’est ensuite prêté très gentiment à l’exercice de l’entretien après une séance de dédicace très prisée : nous lui avons demandé de s’exprimer sur l’importance de l’éducation. Il insiste sur le rôle de l’école qui doit aider tous les élèves à grandir et en particulier en banlieue. A ce titre, un ouvrage peut être intéressant à citer, en lien avec ce sujet : « Homère et Shakespeare en banlieue ».

    Publié en 2009, ce livre témoigne d’une expérience menée en banlieue par Augustin d’ Humière, professeur et initiateur d’un réseau de solidarité avec les lycéens.
    Fabrice Humbert commente ensuite la notion d’utopie au regard de son dernier ouvrage Éden utopie, publié chez Gallimard, en 2015.

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    A noter : Fabrice Humbert signe L’enfant poisson (p. X du Libération « Demain la terre », spécial CLIMAT DES ECRIVAINS supplément à l’édition du 26 novembre 2015. Texte dans lequel on peut lire : « Une ville entière. Une ville happée par les eaux, comme les villes du Déluge, comme les villes disparues de la mythologie. »

    La soirée s’est poursuivie autour d’un verre et de quelques mignardises préparées par l’auberge Le coin de la Stole.

    Bibliographie – Disponible à la médiathèque départementale :

    • Eden utopie : roman [texte imprimé] / Humbert, Fabrice, Auteur. – Paris : Gallimard, 2015. – 1 vol. (277 p.); 21 x 14 cm. – (Blanche) .
    • Avant la chute : roman [texte imprimé] / Humbert, Fabrice, Auteur. – Paris : Passage (le), 2012. – 1 vol. (276 p.); 21 x 14 cm. – (Littérature) .
    • fortune de Sila (La) : roman [texte imprimé] / Humbert, Fabrice, Auteur. – Paris : Passage (le), 2010. – 1 vol. (316 p.); 21 cm
    • origine de la violence (L’) : roman [texte imprimé] / Humbert, Fabrice, Auteur. – Paris : Passage (le), 2008. – 314 p.; 21 x 14 cm. – (Littérature) .Remerciements : François Fendeleur et Fabrice Humbert

     

  • La bibliothèque en vadrouille n°54

    Lieu : Essert (90850)
    Date : 17 novembre 2015
    Heure : entre 20:45 et 20:51

    Les petites fugues dans le Territoire de Belfort # 1/3

    Pour l’une des premières rencontres du festival Les Petites fugues, deux médiathèques (Essert et Foussemagne) ont reçu à Essert l’auteure lilloise, qui a inauguré la série de 5 rencontres publiques prévues dans le Territoire.

    La rencontre a été animée de manière originale par Catherine et Nathalie, les bibliothécaires qui ont préparé des fiches illustrées pour structurer la conversation autour du livre Dans son propre rôle ainsi qu’un choix de lectures proposées par Nicole, une des bénévoles – lectures devant aider l’auteure à débattre d’un thème contenu dans l’extrait lu.

    C’est à l’issue d’une séance de dédicaces, que nous avons pu prendre quelques minutes en compagnie de l’auteure (4 références dans le fonds départemental). Elle a très gentiment réagi à la lecture de deux extraits de « Holden, mon frère », récit plein d’humour qui constitue une ode à la bibliothèque considérée par l’auteure comme emblématique d’ « un lieu d’épanouissement, de découverte de soi et d’ouverture aux autres. »

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    Fanny nous dit quelques mots d’un futur roman à paraître en février 2016 aux (éditions) La Contre-Allée : Tombeau de Pamela Sauvage, un roman dont la mise en page joue un rôle déterminant.

    Extrait de la Quatrième de couverture :
    « Vestige de cet outil révolutionnaire que l’on appelait alors le livre, le Tombeau de Pamela Sauvage contient les portraits de 23 existences témoignant d’un temps révolu, le nôtre. Dans un monde futur que l’on devine plus ou moins proche, une voix philologue commente et observe ce que révèle de notre époque ces existences à peine ébauchées, sans possible narration et où l’extraordinaire n’a pas eu cours. Ces existences s’avèrent être liées selon l’effet du petit monde, hypothèse reprise par Stanley Milgram selon laquelle chacun de nous serait relié à n’importe quel autre individu par une courte chaîne de relations sociales. »

    Fanny nous incite à lire les nombreux ouvrages de son amie Nathalie Kuperman qui écrit à la fois pour la jeunesse et pour les adultes. Elle préconise particulièrement la lecture de J’ai renvoyé Marta (2007).

    Elle nous invite ensuite à découvrir un auteur américain Stewart O’Nan qui est également édité à l’Olivier et notamment Emily (Disponible à Belfort et Delle).
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    Elle poursuit en suggérant de jeter un œil très attentif, sur le travail d’une jeune auteure (1985) à suivre : Emmanuelle Richard qui a fait paraître en 2014, La légèreté et en 2010, Selon Faustin.

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    Enfin, c’est une lecture plus délicate et pesante qu’elle veut nous faire connaître à travers Petite Vie, un texte de son ami Patrick Varetz, édité chez POL (2015).

    Fanny Chiarello assurant la voix et la guitare dans le groupe de musique tOYySessiOn, (aujourd’hui dissous), nous lui avons demandé un son qui correspondrait à l’air du moment, un son de circonstance (peut-être lumineux en ces temps obscurs…) : « Si les américains ont souvent l’habitude dans des moments où l’on a besoin d’être accompagné dans la tristesse d’écouter l’Adagio pour cordes (1936) de Samuel Barber, je citerai un groupe de rock montréalais : A Silver Mt. Zion et leur morceau : Sisters! Brothers! Small Boats of Fire Are Falling from the Sky!« 

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    Texte et entretien : Fabien Vélasquez
    Photographies : médiathèque d’Essert
    Remerciements : Fanny Chiarello, Nathalie Majkowski (Essert) et Catherine Lanzini (Foussemagne) et le CRL.

  • La bibliothèque in situ n°17

    Date : 6 et 7 novembre 2015

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    Rencontre avec les artistes de l’exposition « Apparitions Révélations : une exploration de la lumière ».

    Comme à chaque fois depuis début janvier, la bibliothèque in situ a souhaité rencontrer les artistes présents durant le montage d’exposition pour discuter sources et ressources implicites ou cachées qui permettent de saisir de manière parallèle l’envers de la création : quand un livre ou un film constitue une influence décisive que ce billet s’attache à révéler…

    Petit tour de table sonore, en zigzag avec Julien Maire, Dan Gregor, Fabien Léaustic, Nicolas Chesnais et Silvi Simon.

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    Julien a fait un passage rapide à l’espace multimédia ne pouvant pas rester pour le vernissage (retenu à Bruxelles pour une performance), nous avons pu néanmoins nous entretenir avec lui : il nous décrit Man a work encore en cours en montage à l’étage et dans le contexte sonore du moment… Descendu dans les travées de la médiathèque et tout près de la section cinéma, il balaie du regard les ouvrages et tombe sur un livre consacré à Etienne Jules Marey qui est bien entendu une source à citer en écho à son installation. Il poursuit en évoquant Deleuze et enfin un ouvrage qu’il apprécie beaucoup (mais non présent dans la médiathèque) et qui témoigne d’un exemple de la profondeur de champ en littérature : il s’agit de La vue de Raymond Roussel. La discussion se poursuit et s’achève dans rayon « Poésie plastique », où sont regroupés les documents – de ou sur – Raymond Roussel, notamment ce catalogue.

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    Julien Maire a fait ses études aux Beaux arts de Metz avant de beaucoup voyager. Étudiant, il a connu Richard Meier, qui fut l’un de ses enseignants (éditions voix) et dont un prochain billet de ce blog donnera l’occasion d’entendre la voix d’un éditeur passionné.

    • Dan Gregor

    Avec Dan Gregor (artiste tchèque qui rejoint en cette fin d’année 2015, la collection d’œuvres numérique du Département), nous avons pu échanger quelques mots sur un projet singulier qu’il a réalisé en 2013 au théâtre de Prague : la transposition multimédia d’un recueil de poésie expérimentale et visuelle de Vaclav Havel : Anticodes. (Recueil de typogrammes).

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    Ce projet est l’occasion d’évoquer ce recueil traduit en français en 1992 sous le titre L’anatomie du Gag (Éditions de l’Aube – Katia Krivanek) où l’on peut lire ces mots de Jan Grossman : « Je pense que c’est la meilleure des situations : car le rire et le frisson dans le dos, ainsi que le « jeu » lié à une signification profonde, sont les meilleures conditions d’un vrai dialogue qui ouvre l’homme à l’homme et l’homme au monde ». Voilà peut-être une formule qui peut s’applique à Netykavka dont la dimension ludique est évidente.
    Quant au conseil de Dan, il s’agit du film Amadeus (1984) de Miloš Forman, un réalisateur tchèque né en 1932 qui étudia dans la même université que V. Havel (1936-2011) à Pod?brady.

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    • Fabien Léaustic

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    Avec Fabien, nous visitons son installation « Larmes d’Ethyl » quelques minutes avant le vernissage, comme avec Julien Maire, nous redescendons ensuite dans la médiathèque pour discuter : Fabien nous dit quelques mots d’un ouvrage édité en 2008 consacré à Tarkovski qu’il a trouvé dans les collections … de rebond en rebond, il cite STALKER / observatoire nomade (dénomination éponyme d’un film du réalisateur russe), une formation pluridisciplinaire (art/architecture) fondée en 1993* à Rome par Francesco Careri qui se revendique davantage comme une attitude (laboratoire) qu’un groupe ou groupuscule d’artistes. (* et non pas les années 60/70 comme il est dit dans l’entretien).

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    Ensuite, nous souhaitons évoquer avec Fabien, deux artistes dont certains travaux expriment peut-être une parenté formelle avec son installation : Michael Vorfeld et son «Glühlampenmusik», un étonnant instrument qui s’attache à faire entendre le son de l’électricité avec lequel, nous avions pu nous entretenir le 4 octobre dernier : écoutez ici.
    Knud Viktor disparu en juin 2013 et dont le travail pionnier avait été présenté à l’Espace multimédia en 2006 avec La chambre d’images, une installation vidéo permettant au public de s’initier à son vocabulaire visuel fait de feu, de glace, de terre, de bulles de vin qui fermentent, de vagues. Avec ici, le vin comme élément liquide qui n’est pas sans évoquer le calvados présent dans de l’installation de Fabien.

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    Nicolas nous explique « Light-nanosecond ruler« , la règle mesurant la distance parcourue par la lumière en une nanoseconde. Il ajoute que ce travail véritable work in progress comme l’indique le cartel dans l’exposition va être complété par un site internet bientôt en ligne sur lequel l’internaute pourra éditer sa propre règle. Très influencé par la lecture et le film Le Guide du voyageur galactique de Douglas Adams, Nicolas nous invite à lire cette saga qualifiée par l’auteur lui-même de trilogie en cinq volumes : « absurde et intelligent » selon Nicolas qui a apprécié ce texte paru en 1979 et traduit en français en 1982 aux éditions Denoël dans la mythique collection Présence du futur, initiée en 1954.

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    Texte et entretiens : Fabien Vélasquez
    Photographies : Régis Antoine
    Remerciements aux artistes de l’exposition.

  • La bibliothèque en vadrouille n°53

    Lieu : Terrasse du café de la Citadelle
    Date : 10 octobre 2015
    Heure : entre 22 et 22 :10

    Entretien avec un(e) artiste du catalogue Retour sur l’abîme : L’art à l’épreuve du génocide – n° 4/5

    .Notice biographique : p. 24 du petit livret.

    Rencontre avec Jean-Marc Cerino, artiste enseignant, revuiste

    cerino

    Légende : La gare d’Anhalter, Berlin, 1945 (détail), Peinture à l’huile sur verre et peinture à la bombe sous verre, 79.3 x 58.8 cm /

    Il est l’auteur de la peinture qui a donné son identité graphique à l’exposition (affiche, carton d’invitation et couverture du catalogue).
    Nous avons profité d’un moment de pause pendant le dîner de vernissage pour montrer à Jean-Marc Cerino, un document issu des collections. Il s’agit d’un cd-livre-objet dont voici la notice bibliographique :

    Que votre  »moi » soit le bienvenu[e] dans le monde [document multimédia] / Matta, Ramuntcho, Auteur; Carone, Serena, Auteur; Cerino, Jean-Marc, Auteur; Chalendard, Franck, Auteur. – Saint-Etienne : Printer, 1998 (cop.). – 2 brochures (non paginées) – 16 planches – 1 disque compact (1 h 05 min): ill. en coul., couv. ill. en coul : ill. en coul; 14 cm ; 14 cm.
    – ISBN 978-2-911698-03-3
    Résumé : Propose une rencontre avec la musique, la littérature et l’art contemporain. Evolutif, il privilégie l’émotion dès la naissance ; interactif, il accompagne l’enfant jusqu’à l’âge adulte.

    Nous lui avons d’abord lu le texte introduction de Ramuntcho Matta qui explicite le titre de cette édition en référence au tableau éponyme de Victor Brauner. Jean-Marc nous a rappelés dans quel contexte ce projet avait été mené : c’est à l’initiative de Rémi Guichard, le cofondateur de la revue Les Cahiers Intempestifs que ce dernier a souhaité contacter la mairie de Saint-Étienne pour savoir s’il était possible d’offrir ce coffret-jeu au nouveau nés de la commune.

    Objet touchant qu’il ne s’attendait pas à revoir 16 ans après, son empreinte idéologique n’est pas si éloignée de l’esprit émancipateur qui anime la revue De(s)générations dont il est l’un des artisans.

    Écoutez ce billet antérieur du blog, avec un entretien avec Philippe Roux, rencontré au Festival de la revue à Lyon en juin 2015, qui est un autre fervent artisan de cette revue.

     

     

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    Est venu ensuite le moment d’évoquer un conseil de lecture : Jean-Marc Cerino cite un livre paru en 1991, La comparution cosigné par Jean-Luc Nancy et Jean-Christophe Bailly (réédité en 2007). Quatrième couverture de l’éditeur Christian Bourgeois :
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    comparution
    « A sa parution, ce livre s’efforçait de répondre à la violence considérable de l’événement alors en cours de la chute du communisme. Devant l’échec avéré du « communisme réel », mais aussi face aux tentations de repli sur des entités restreintes (communautés, nations, ethnies, familles, etc.), comment maintenir la pensée ou l’hypothèse d’un commun, d’un partage non factices ? Ou comment, encore, maintenir sous le présent, la tension ou l’enjeu d’une relance du politique ? C’est l’événement même de l’existence, le fait d’être en commun, nommés ici « comparution » qui, pour les auteurs, hors de toute prophétie, permettaient de rouvrir la question. Dans l’actualité problématique de l’après du communisme, leur dialogue conserve ce pouvoir d’ouverture qu’on lui reconnut. »

    Cet ouvrage marque pour lui le début d’une rencontre intellectuelle qui lui a donné envie de connaître ces deux auteurs qui sont devenus par la suite des amis.

    Bibliographie : disponible à la médiathèque

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    • Dépositions I, Jean-Marc Cerino : [exposition, Annemasse, Villa du Parc, 28 mai-17 juillet 2004] [texte imprimé] / Cerino, Jean-Marc, Artiste; Villa du Parc, Auteur; Guerci, Corinne, Auteur; Arnaud, Pierre, Illustrateur. – Annemasse : Villa du Parc ; [Saint-Étienne] : J.-M. Cerino, impr. 2005. – 1 vol. (non paginé [78] p.): ill. en noir et en coul.; 16 x 24 cm.

    • Dépositions II, Jean-Marc Cerino : [exposition, Musée de Bourgoin-Jallieu, 21 avril-14 mai 2005] ; Lettre à un ami que je ne connais pas de Guillaume Le Blanc [texte imprimé] / Cerino, Jean-Marc, Auteur; Riboreau, Brigitte, Auteur; Musée de Bourgoin-Jallieu, Auteur; Cerino, Laurent, Illustrateur; Centre psychothérapique du Vion, Auteur. – [Bourgoin-Jallieu] : Musée de Bourgoin-Jallieu ; [Saint-Étienne] : J.-M. Cerino, impr. 2009. – 1 vol. (non paginé [86] p.): ill. en noir et en coul.; 16 x 24 cm.

    • Dépositions III, Jean-Marc Cerino : [exposition, Saint-Étienne, 28 rue de l’Éternité, 16 novembre 2006-14 janvier 2007] ; Le temps de la prison de Bernard Stiegler [texte imprimé] / Cerino, Jean-Marc, Auteur; Musée d’art moderne, Auteur; Henckens, Hélène, Auteur; Maison d’arrêt de la Talaudière, Auteur; Hervouët, Philippe, Illustrateur; Service pénitentiaire d’insertion et de probation. Antenne de Saint-Étienne, Auteur. – [Saint-Étienne] : J.-M. Cerino, impr. 2006. – 1 vol. (non paginé [94] p.): ill. en noir et en coul.; 16 x 24 cm.

    Temps exposés : Histoire et mémoire dans l’art récent [texte imprimé] / Pugnet, Natacha; Kirchstetter, Christelle; Bouquet, Stéphane; Duchâtelet, Caroline; Vasseux, Arnaud; Parfait, Françoise; Schulmann, Clara; Cerino, Jean-Marc; Morisset, Vanessa; Roeskens, Till; Poivert, Michel; Smith, Frank; Aubry, Michel; Besson, Christian; Montazami, Morad; Dokic, Jérôme; Dean, Tacita, Artiste. – Ecole des Beaux arts de Nîmes, 2015. – 124 p.: ill. en coul.; 30 cm.
    ISBN 978-2-914215-20-6 : 15 euros.

    L’usage du temps [texte imprimé] / Matta, Ramuntcho, Auteur; Ducat, Philippe, Collaborateur; Galerie Anne Barrault, Editeur scientifique. – Paris : Manuella éditions, DL 2014. – 1 vol. (173 p.): ill. en coul.; 23 cm.
    Publ. à l’occasion de l’exposition éponyme de R. Matta, Paris, Galerie Anne Barrault, 10 avril-17 mai 2014 . – ISBN 978-2-917217-55-9 : 25 EUR

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    Texte, Entretien : Fabien Vélasquez

    Photographies : DR et vues l’exemplaire de la médiathèque.

    Remerciement : Jean-Marc Cerino : pour l’entretien et l’envoi d’un lot de catalogues.

  • Retour vers la Lecture n° 1

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    Visuel d’ouverture : dos de papier peint trouvé dans la salle d’arts plastiques du collège de Montreux-Châteaux (90) le 2 novembre.

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    Ce billet inaugure une nouvelle rubrique du blog qui visera à proposer de courts textes lus à haute voix qui seront sélectionnés selon plusieurs critères : textes fondamentaux (classiques) de l’articulation « art & technique » ou actualité.

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    D’où le choix de ce texte de Théophile Gautier paru en 1852 dans Caprices et Zigzags republié 2010 dans un ouvrage intitulé « Zigzags en France » qui constitue une étonnante description d’un Paris où « il n’y aura plus de nuit (…) on y verra plus clair que dans le jour. »

    Lecture à haute voix et en plein air à quelques encablures de l’Espace multimédia gantner.

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    Légende : 4 points cardinaux à partir du lieu de la lecture réalisée le 5 novembre aux alentours de 13 heures.

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    Venez découvrir la sélection bibliographique réalisée pour l’exposition « Apparitions Révélations : une exploration de la lumière »

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  • La bibliothèque en vadrouille n° 52

    Date : 10 octobre 2015

    Lieu : Musées de Belfort, citadelle

    Heure : entre 19 et 19:05

     

    Entretien avec un(e) auteur du catalogue Retour sur l’abîme : L’art à l’épreuve du génocide – n° 3/5

    Le conseil de Jean-Christophe Bailly : Hommage à Denis Roche.

    Juste après les discours, nous avons pu nous entretenir un moment avec Jean-Christophe Bailly, auteur de « Qu’elle est petite la marge, la margelle du puits où pourtant l’on n’est pas tombé », un des textes du catalogue édité par mare & martin.

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    Nous avions déjà pu croiser J-C Bailly il y a bientôt 3 années, à l’occasion de sa conférence à l’école Jacot autour de son ouvrage Le dépaysement. Il avait très généreusement dédicacé son ouvrage en entourant le petit logotype de la collection Fiction & Cie fondée en 1974, par Denis Roche.

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    Nous avons donc souhaité revenir avec lui sur la disparition de Denis Roche (2 septembre 2015).
    J-C Bailly évoque celui que Bernard Comment le bruntrutain* qualifie d’ « artiste de l’édition, il avait le goût du nouveau, de l’inouï. Il était un homme de fulgurances. ».

    * : Natif (ou habitant) de Porrentruy, commune du Jura Suisse, située à 23 kilomètres de Bourogne.

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    Son témoignage débute après la lecture de ce propos de Denis Roche paru dans Libération :
    «Ce qui m’obsède dans la photo c’est le silence, et ce silence vient en partie du noir et blanc. Ce mot de silence ne vient pas naturellement à propos d’un tableau ou d’une photo couleur. Le noir et blanc correspond à l’idée première de la photo, cette folie d’arrêter le temps ne serait-ce qu’une fraction de seconde, et cette intention est profondément émettrice de silence. La photo émet du silence

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    Durant l’entretien, J-C Bailly fait allusion à sa double relation professionnelle avec Denis Roche : d’abord comme éditeur ayant participé à l’élaboration du Boitier de mélancolie (Hazan, 1999 et 2001) puis en tant qu’auteur lui proposant des textes (Seuil, Fiction & Cie, 2011).

    Nous indiquons également deux autres hommages : Jean Baetens (éditions Les impressions nouvelles) et Jean-Luc Monterosso (Maison Européenne de la Photographie).

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    A noter : une rétrospective débutera à Montpellier le 25 novembre prochain au Pavillon Populaire.

    Et si ce n’était pas la mélancolie – (Du 15 février au 19 mai 2013, Musée Géo-Charles, Échirolles, Isère) est une exposition antérieure et pertinente que nous citons ici.
    Exposition collective réalisée en collaboration avec la Galerie Le Réverbère, Lyon et autres partenaires. Pensée à partir du titre du livre de Denis Roche Le Boîtier de mélancolie, l’exposition collective « Et si ce n’était pas de la mélancolie » du musée Géo-Charles se présente comme un assemblage d’univers photographiques.

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    Bibliographie :

    • 21 ouvrages ou dvd/ de ou traduits par J-C Bailly dont un pour les enfants :

    Le temps fixé : petite conférence sur les images [texte imprimé] / Bailly, Jean-Christophe, Auteur. – Montrouge : Bayard, DL 2009. – 1 vol. (67 p.): ill. en noir et en coul.; 18 cm. – (Petites conférences) .
    ISBN 978-2-227-47857-2

    • Denis Roche :

    – Denis Roche : Photographies 1965-1989 : Espace photographique de Paris 24 octobre-3 décembre 1989 [texte imprimé] / Roche, Denis, Illustrateur; Roegiers, Patrick, . – Espace photo Paris, 1989. – Non paginé: ill.; 16 cm. Disponible à la médiathèque départementale : Cote : 779 ROC

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    Texte et entretien : Fabien Vélasquez
    Photographies : DR et scan de la dédicace de Jean-Christophe Bailly en incipit de Le dépaysement.

  • La bibliothèque en vadrouille n°51

    Lieu : Parvis du 19, Montbéliard
    Date : 10 octobre 2015
    Heure : entre 13 et 13 :05

    Entretien avec un(e) artiste de Retour sur l’abîme : L’art à l’épreuve du génocide – n° 2/5

    Les conseils de Michel Kichka

    (Notice bibliographique p. 48 du guide de l’exposition)

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    Invité par l’école d’art Jacot de Belfort à donner une conférence en amont de l’ouverture de l’exposition
    « Retour sur l’Abîme : l’art à l’épreuve du Génocide », le bédéiste Michel Kichka a bien voulu prendre quelques minutes pour nous recommander quelques conseils de lecture.

    Michel Kichka est très impliqué dans l’association Cartooning for Peace. La médiathèque possède un exemplaire de l’ouvrage « Dégage ! Tunisie, Egypte, Libye, Syrie : Le temps des révolutions » publié en 2011 par les éditions Fetjaine.

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    Sa conférence (vendredi 9 octobre) a constitué un moment passionnant au cours duquel, il a expliqué le contexte de création de son album Deuxième génération.

    Il a montré quelques dessins de jeunesse, ses influences parmi lesquelles :

    Il a abordé également un point particulièrement intéressant : sa méthode de travail : comment il prépare un dessin ou une planche et ses recherches d’archives à la fois personnelles et sur la toile.

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    C’est la lecture récente de Charlotte de David Foenkinos qui l’a ému. Charlotte Salomon dont quelques fac-similés sont visibles à Belfort. A noter également, une parution récente : le magnifique ouvrage (840 pages) édité chez Tripode : « Vie ? ou Théâtre ? » / Charlotte Salomon.
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    Michel cite ensuite le nom de deux jeunes illustrateurs israéliens : Asaf et Tomer Hanuka.
    Asaf Hanuka est un jeune illustrateur qui a suivi des cours à l’école Emile Cohl de Lyon et vient de faire paraître K.O à Tel AVIV aux éditions Steinkis.

    Son frère Tomer a publié Le Divin aux éditions Dargaud en janvier 2015.

    Ensemble, ils ont publié en 2008, Placebo Man, neuf histoires courtes extraites du fanzine BIPOLAR qui sont autant de nouvelles sombres fondées sur les rapports acides des hommes (identité, mémoire, destinée).

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    Nous avons pu lui demander également de nous dire quelques mots de l’école d’art dans laquelle il enseigne depuis 1982 : la Bezalel Academy of Arts & Design de Jérusalem, ouverte en 1906 (avant l’université : 1918). Fondée par Boris Schatz, cette école innovatrice et pionnière (synthèse des savoirs artisanaux perses et syriens et du Jungendstil) accueille aujourd’hui dans 8 départements plus de 2000 étudiants.

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    Texte, photographie et entretien : Fabien Vélasquez
    Remerciements : Michel Kichka et l’école d’art Jacot.