Catégorie : Lecture

  • La bibliothèque en vadrouille n° 137

    Lieu : Mandeure (Doubs), rue des rossignols
    Date : le 19 juin 2019
    Heure : entre 19h45 et 20h15

    CYCLEHOPE : Tour d’Europe permaculturel

    Rencontre avec Vincent et Clarence, émissaires de la Biosphère

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    C’est en lisant L’Est Républicain de la veille, que nous avions pris connaissance de ce projet itinérant baptisé « Tour d’Europe permaculturel des émissaires de la Biosphère » : Clarence et Vincent, deux jeunes hommes que La Bibliothèque en vadrouille a souhaité rencontrer. C’est donc dans le jardin de la maison d’Isabelle et Jacques, sise dans le Pays de Montbéliard, que cet entretien au long cours a été réalisé, au son des chants d’oiseau, des rumeurs champêtres avoisinantes et même d’une mouche zigzaguant sur le micro de notre enregistreur…

    L’entretien s’est déroulé en 6 étapes qui ont rythmé une conversation fluide, raisonnée et parfois débordante de spontanéité et de maturité mêlées chez deux acolytes lucides, conscients, peut-être de bienveillants lanceurs d’alertes, pieds nus sur la terre sacrées

    Légende : Carte du voyage CYCLE HOPE et Dessin de nos deux cyclistes-ambassadeurs de la permaculture : Robin Guinin.

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    Présentations

    Comment vous-êtes vous rencontrés ? Qui êtes-vous ?

    Les deux amis se sont connus durant leurs études (éco-construction et ingénierie de l’environnement), ils nous disent chacun quelques mots…

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    La conversation s’est poursuivie par quatre questions composées de « prélèvements bibliographiques-lectures », prétexte à développer le mot soumis à leur réflexion : Chaîne, Convivialité, Chien et Biosphère. Ces mots choisis spécialement et intuitivement pour tenter de cerner nos interlocuteurs…

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    CHAINE

    Moi, glacé, je me représente tout le monde, l’apprenti, le marchand, et les hommes et les femmes à l’infini d’Antibes, du Texas et du Pakistan, et l’esprit plus ou moins inanimé présent dans le nickel des guidons et l’acier des pédaliers, tout le monde et l’esprit du monde en train de savoir, moi exclu, comment ça se tend, une chaîne de bicyclette.

    (Jacques Audiberti – 1899-1965- Cent jours, p. 42 : 1950)

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    CONVIVIALITÉ

    « J’entends par convivialité l’inverse de la production industrielle. Chacun d’entre nous se définit par relation à autrui et au milieu, et par la structure profonde des outils qu’il utilise (…) La relation industrielle est réflexe conditionné, réponse stéréotypée de l’individu aux messages émis par un autre usager, qu’il ne connaîtra jamais, ou par un milieu artificiel, qu’il ne comprendra jamais. La relation  conviviale, toujours neuve, est le fait de personnes qui participent à la création de la vie sociale (…) La convivialité est la liberté individuelle réalisée dans la relation de production au sein d’une société dotée d’outils efficaces »

    (Ivan Illich (1926-2002) La Convivialité, 1973)

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    0CHIEN

    « Je dis sérieusement que je suis chien. J’agis sans passer par l’abstraction. L’intelligence est une fausse route. Un animal normal c’est beaucoup plus pragmatique. Un chien se brûle, il interprète ensuite l’acte comme expérience. Faire une expérience, c’est d’abord agir, puis interpréter l’acte comme une expérience… Je suis un animal normal. »

    Yona Friedman (né en 1923) in Entretiens avec Sylvie Boulanger entre 2006 et 2013 in livret BLVD Garibaldi : Variations sur YF, dvd)

     

     

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    BIOSPHERE

    « Dans un monde évolutif, on ne surmonte les difficultés que par dépassement. C’est à un effort considérable de recherche, d’investissement et d’innovation – à la fois technologique, économique, et sociale – que doit être donnée la priorité : « La clé, déclare l’un des auteurs du rapport du PNUE, c’est l’innovation. » Il nous faut inventer de nouvelles techniques, de nouveaux modes de production, de consommation, d’utilisation de l’espace, réapprendre à utiliser les écosystèmes pour stabiliser les sols, absorber les eaux et prévenir les catastrophes naturelles ; réhabiliter les économies de proximité, assurer le droit des peuples à satisfaire par eux-mêmes leurs besoins fondamentaux. Le caractère directement mondial des problèmes qui menacent les fonctions régulatrices de la biosphère appelle la création d’institutions exprimant directement l’intérêt de l’humanité tout entière : gouvernance mondiale à ne pas confondre avec l’arbitrage entre intérêts nationaux au sein d’organismes tels que le G8 ou le G20.En un mot, réinventer le monde dans un temps limité. « There is no alternative… » »

    René Passet (né en 1926) : La bioéconomie de la dernière chance.

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    Escales en Suisse

    Partis d’Aix-en Provence, depuis la mi-mars 2019, Vincent et Clarence se souviennent déjà de quelques rencontres fondatrices…

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    Fribourg, Suisse, où les locaux croisés leur souhaitent que la suite de leur périple se déroule bien… L’étape avant d’arriver à Mulhouse, les conduit dans la petite ville de Ins (Anet) dans la Canton de Berne, où ils constatent que les habitants ont un rapport avec la nature différent : comprendre la nature et l’écouter. « L’homme-machine (Descartes) doit puiser en lui-même pour trouver nature et silence, propices à la compréhension intuitive de soi et des autres », précise Clarence. Il nous revient alors en mémoire, le petit livre d’Olivier Bleys : Les Friches Heureuses (CRL Franche Comté, 2004) : « Mais c’est ailleurs : à Courtelevant, en Franche-Comté, une région verte où le rapport du culte à l’inculte, donc du bitume au pré, reste dans la norme ancienne. Utiles ou esthétiques, les champs d’ici ont toujours part à la campagne. Quand les routes se dévident, quand les murs s’enkystent, quand un ricochet d’ampoules vient blesser l’ombre d’une forêt, ils ne s’y fondent pas : ils s’y superposent. L’élément dominant les exclut. » (p. 23). Avant que nos deux cyclistes reprennent la route (90 Kilomètres) en direction de Besançon le lendemain, nous évoquons avec eux le Jura (qu’ils avaient déjà traversé) en recopiant les mots de Stéphane Meyer, cueilleur de plantes sauvages qui résonnent là encore: «  Les plantes sauvages sont consommées depuis la nuit des temps par les paysans. Mais pendant trois générations, elles ont été oubliées. Il n’y a pas eu de transmission et la gastronomie française s’est construite sans elles, alors qu’elles peuvent être d’un grand intérêt pour leurs arômes, mais aussi pour leurs qualités nutritionnelles. Prenez l’ortie par exemple, elle est très riche en protéines, en minéraux et en oligoéléments. » (in Le retour du Druide : Reportage paru dans L’Est Magazine : 16 juin 2019).

     

    « Pas de date de retour, nous ne sommes pas attendus… »

    Un voyage qui va les conduire cet été en Bretagne, puis à Paris en octobre, la Belgique en hiver, la Scandinavie au Printemps 2020… et après d’autres pays traversés les yeux grands ouverts et les mains, à l’affût de toutes les perceptions et expériences pratiques, collectives : Sobrement Solidaires

    Les suivre : leur facebook.

    Légende : Tracteur croisé aux abords de Mandeure et une image d’un des vélos utilisés au bord d’une rivière.

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    Texte, photographies et entretien : Fabien Vélasquez

    Remerciements : Clarence Baranger et Vincent Maury, ainsi qu’Isabelle et Jacques pour leur accueil, la salade de riz et les grillades…


    Légende : la GoPro qui dépasse du guidon d’un des vélos, petite caméra qui permet de réaliser des films et captations au gré des rencontres… ici dans un Habitat groupé en Sud Dauphiné.

  • La bibliothèque en vadrouille n° 136

    Date : 17 avril 2019
    Lieu : Médiathèque de Frahier, Haute-Saône
    Heure : 19h, au son du clocher…

     

     

    Rencontre avec … Gilles Bachelet

     

    Gilles Bachelet était l’invité des médiathèques de la Communauté de communes Rahin et Chérimont (Rencontre publique, le 17/04 et rencontre avec des élèves, le 18/04). C’est vers 18h30, que nous sommes arrivés à la médiathèque, l’auteur de « Il n’y a pas d’autruches dans les contes de fées » était en train de dédicacer ses albums (proposés à la vente par la librairie –nomade- la marmite à mots). Nous avons donc pu préparer notre entretien balisé en six étapes … une conversation qui a débuté au son du clocher sonnant 19 heures.

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    Première partie de l’entretien : écoutez…

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    #1 Présentation

    Gilles Bachelet : étudiant, illustrateur pour la presse, enseignant, êtes-vous un homme « tout- terrain » ?

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    #2 Géologie / Dessin

    Les Pyrénées où vous avez passé une partie de votre petite enfance, une influence dans la perception des contrastes (géologiques & paysagers) ?

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    #3 Quand XOX et OXO rencontrent Crunch & Scrash (Gianni Rodari)…

    « Il y a trois soucoupes. Les tourelles s’ouvrent et trois Martiens sortent la tête. Ils sont d’un beau vert tendre printanier avec des antennes sur le front, exactement comme les gens se les imaginent. Mais ce n’est pas vrai qu’ils sont tout petits : en réalité, ils mesurent environ trois mètres cinquante. Ils portent des tuniques jaunes, ornées de broderies folkloriques assez semblables à celles qui étaient en usage en Calabre au siècle dernier. Bizarreries du Cosmos. L’un des Martiens, en émergeant, heurte de la tête le couvercle de la tourelle. Aussitôt il s’en dégage un petit nuage portant l’inscription : Crunch ! « (Crunch ! Scrash ! ou les martiens arrivent in Nouvelles à la machine : Messidor / Temps actuels, 1985).

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    #4 Un souvenir des Arts Déco de Paris ?

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    Rencontre avec un enseignant remarquable : Alain Le Foll (1935-1985)

    Étudiant dans la célèbre école de la rue d’Ulm dans les années 70, il se souvient d’un cours très technique intitulé « Matières & Textures » donné par Alain Le Foll, qu’il retrouva plus tard et qui un jour, lui confia en voyant un de ses dessins : « ça, c’est toi ! » Bachelet s’était trouvé et avait acquis un style personnel, hors des influences et des illustrateurs « tutélaires » observés lors des années d’apprentissage. Cette école est aussi l’occasion pour Gilles Bachelet de croiser des artistes venus y donner des conférences, comme Gina Pane (1939-1990). A la même époque, c’est du côté du théâtre, que Gilles entrevoit un rapport physique à la mise en scène, via notamment le travail de Bob Wilson (Le Regard du sourd – 1971 , Einstein on the Beach* – 1976).

    C’est aussi par la fréquentation des expositions et des revues qu’il se forge un œil : Opus International et Planète sont des titres dans lesquels sont réunis des dessinateurs chers à Bachelet, tels Jean Gourmelin (1920-2011), Roland Topor (1938-1997), …

    *: écoutez Suzanne Ciani évoquer P. Glass in La Bibliothèque in situ n°46.

    Légende : Gilles Bachelet et ses dédicaces illustrées séchant au soleil…

     

    Seconde partie de l’entretien : écoutez…

     

    #5 L’enseignement et quelques maisons d’édition appréciées

    Enseignant l’illustration de 2001 à 2018, à l’école supérieure d’art & de communication de Cambrai, il a pu trouver avec ce travail salarié, une stabilité, ce qui lui a permis de « relancer » son travail personnel en tant qu’illustrateur. Côtoyant des étudiants, il a apprécié cette activité de passeur. Très au fait de l’histoire et de l’actualité des images, il connaît les éditions vosgiennes du Pourquoi pas ? rencontrées lors d’un salon du livre jeunesse à Épinal Zinc Grenadine. En curieux, il cite quelques maisons d’édition jeunesse qu’il affectionne : La maison est en carton, Sarbacane, Mémo et Les fourmis rouges.

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    #6 Les naturalistes, une influence ?

    Gilles nous confie que catalogues et encyclopédies furent des sources inépuisables d’inspiration et de rêverie foisonnantes. Coulisses du Singe à Buffon (2002)…

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    #7 Contexte de l’invitation

    Bref échange avec Laure Convers de la bibliothèque de Champagney, qui nous explique les circonstances de cette invitation : goût et envie de faire connaître un illustrateur dont la médiathèque apprécie le travail. Habituée à l’accueil des Petites Fugues, la médiathèque a redoublé d’initiatives pour faire découvrir le travail de Gilles (Panneaux informatifs, projections vidéo durant la rencontre avec le public,…).

    Légende : Laure Convers en conversation avec Gilles Bachelet, en pleine dédicace.

     

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    Bibliographie :

    Découvrez un entretien de l’auteur avec Jean-Michel Bohrer (L’autre Rive) paru dans Citrouille (N°82, Avril 2019) : p 43 à 45.

    13 occurrences dans les fonds départementaux : consulter ici .

    Texte, Photographies et entretien : Fabien Vélasquez
    Remerciements : Laure Convers et ses collègues des médiathèques de la Communauté de communes Rahin et Chérimont, Gilles Bachelet, Les libraires, Caroline & Caroline et la famille Forgerit (pour les photographies des dessins séchant au soleil).

     

  • La bibliothèque en vadrouille n° 135

    Date : Mardi 9 avril 2019
    Lieu : IDEE, Université Populaire
    Heure : 22h

    NB : Les illustrations ne correspondent pas aux intertitres, il s’agit de photographies saisies durant la conférence de Jan Baetens.

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    Rencontre avec Jan Baetens

    A l’occasion du second Mois de la Photo organisé par la Ville de Belfort, IDEE et l’école d’art de Belfort ont décidé d’inviter conjointement Jan Baetens, professeur à l’université de Leuven, critique littéraire et « poète du dimanche ». Il a fait paraître en 1994 (réédition 2010) : Pour le roman-photo (aux éditions Les impressions nouvelles). A la fin de sa communication très vivante et passionnée, La bibliothèque en vadrouille s’est entretenue avec lui. Un échange de près de 20 minutes avec un interlocuteur truculent, prolixe et généreux dans la transmission de son sujet.

     

    Sa communication a débuté par la projection d’un court extrait de Cinéma paradisio / Tornatore (1988) dans lequel on aperçoit un extrait de Catene (1949), mise en abîme qui permet à Baetens de situer les débuts du roman-photo en Italie, avec Bolero Catene (1947), première tentative identifiée dans la littérature sur la question. Jan recommande le visionnement de « L’amorosa menzogna » : d’Antonioni (1949 : Court métrage/Documentaire ? 10 min).

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    Conversation en 5 étapes

    Première partie de l’entretien : Écoutez

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    #1 Présentation

    Jan, qui êtes-vous ?

    #2 Marie-Françoise Plissart

    Avec Jan, nous évoquons ensuite le travail de la plasticienne belge et notamment de « Droit de regards », son roman-photo paru en 1985 aux éditions de Minuit, puis aux Impressions Nouvelles, en 2010.

     

    #3 Trouvaille : Un numéro de Racket (Février 1968)

    En connaisseur de ces éditions rares, il les resitue dans leur contexte et explique qu’il s’agit de publications inspirées de Fantômas.

     

    Seconde partie de l’entretien : Écoutez
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    #4 Les Impressions Nouvelles

     

    Jan est l’un des fondateurs des Impressions Nouvelles, une maison d’édition ouverte en 1985 et qui poursuit depuis plus de 30 ans, un travail rigoureux (près de 350 titres à leur catalogue).
    Genèse …. la revue Conséquences.

     

    #5 Kenneth Goldsmith

     

    En compagnie de Jan, nous évoquons cette figure de l’underground : artiste-éditeur-perfomeur. Il lui consacre un chapitre dans son ouvrage « A voix haute : poésie et lecture publique ».

    Écoutez Kenneth in La suite dans les idées : 2 juin 2018.

    Micro-Biblio : Disponibles à la médiathèque :

    -The Anti-Museum : An anthology [texte imprimé] / Copeland, Mathieu, Directeur de la recherche; Lovay, Balthazar, Directeur de la recherche; Buren, Daniel, Personne interviewée; Barry, Robert, Auteur; Lefevre, Jean-Claude, Auteur; Cattelan, Maurizio, Auteur; Flynt, Henry, Personne interviewée; Villeglé, Jacques, Personne interviewée; Maciunas, George, Auteur; Giroud, Michel, Auteur; Bullot, Erik, Auteur; Apollinaire, Guillaume, Auteur; Goldsmith, Kenneth, Auteur; Jakobsen, Jakob, Auteur; Ribemont-Dessaignes, Georges, Auteur; Vautier, Ben, Auteur; Hollein, Hans, Auteur. – Köln : Buchhandlung Walther König ; Fribourg : Fri-Art, 2017. – 794 p.: ill. en noir; 24 x 18 cm. Graphisme : Schaffter Sahli . – ISBN 978-3-96098-003-2

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    THEORIE [texte imprimé] / Goldsmith, Kenneth, Auteur. – Paris : Jean Boîte éditions, 2015. – 500 P.; 21 X 30 CM. Edition dirigée par Mathieu Cénac et David Desrimais avec la complicité de Pierre-Édouard Couton et Olivia de Smedt. Édition réalisée sous la forme d’une ramette de papier contenant les 500 pages . – ISBN 978-2-36568-009-7

    Bibliographie :

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    Texte, Entretien et Photographies : Fabien Vélasquez
    Remerciements : IDEE, École d’art de Belfort et Jan Baetens

  • La bibliothèque en vadrouille n° 134

    Lieu : EAC (les halles), Porrentruy
    Date : Dimanche 31 mars 2019
    Heure : entre 15 et 16h

     

    Rencontre avec Stefan Banz

    Entretien : 9’48

    A l’occasion du finissage de We have been in truth, l’exposition de Stefan Banz aux Halles, à Porrentruy, nous avons pu nous entretenir avec Stefan Banz, artiste-éditeur. Il a bien voulu pour La bibliothèque en vadrouille nous conter la genèse de KMD – Kunsthalle Marcel Duchamp, dénommé « le plus petit musée du monde« , cofondé il y a 10 ans avec Caroline Bachmann. Le 21 février à l’Espace Renfer, il avait donné une stimulante conférence-enquête, dans laquelle il révélait comment en travaillant sur Marcel Duchamp, il avait pu attester que la chute d’eau du Forestay près de Chexbres sur les bords du Lac Léman, était celle qui avait inspiré Duchamp pour sa célèbre pièce « Étant donnés : 1) la chute d’eau 2) le gaz d’éclairage … » ( 1946-1966).

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    Légende : Durant la conférence de Stefan à l’Espace Renfer, le 21/02/2019.

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    Un petit livre fort bien réalisé, publié par les éditions art&fictions en mai 2017 : « La chute d’eau, le lac et le plus petit musée du monde. Conversation avec Caroline Bachmann et Stefan Banz » de Françoise Jaunin, permettra à celles et ceux qui n’ont pu assister à la conférence d’en avoir un synthétique résumé.

    Légende : Lecteurs devant la table des éditions de la KMD.

     

    Nous évoquons ensuite avec Stefan et en quelques mots, l’aventure de la Kunsthalle de Lucerne fondée avec trois amis (dont Bruno Müller-Meyer, présent lors du finissage, en Ajoie).

     

    Bibliographie :

    et très nombreux autres documents (24 occurrences auteur, 29 sujets et 111 en recherche plein texte dans le catalogue) autour de Duchamp dans le fonds documentaire et ce podcast vidéo de Michel Giroud et Eric Bernaud, produit par l’EMG en 2009.

    Légende : Verre de l’amitié dans la cour des Halles, une édition de la KMD et une vue générale de l’exposition.

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    Textes, Photographies et entretien : Fabien Vélasquez
    Remerciements : S. Banz, P. Queloz et l’équipe de la Bibliothèque Cantonale du Jura / Espace Renfer.

  • La bibliothèque in situ n°45

    Date : 5 février 2019
    Heure : entre 16h35 et 16h45

    Borborygme : Cie Sterno Circo Occipito

     

    La bibliothèque in situ a pu échanger quelques instants après la séance scolaire donnée devant les Petites et Moyennes Sections de Maternelle de l’école de Bourogne. Entretien croisé avec Léa (régie) et Coline (cirque, jeu).

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    Cette compagnie installée à Toulouse, en tournée depuis plusieurs semaines (Kingersheim, Bourogne puis Chalon-en –Champagne, Auterive, Rodez, …) fait donc une halte deux jours durant, dans le Territoire de Belfort, après le Haut-Rhin et avant la Marne.

    « Objet de l’association : favoriser, développer et promouvoir les arts du cirque et tous les autres moyens susceptibles de concourir à la réalisation de son objet social» La lecture de cet extrait des statuts de l’association, donne une indication sur la dimension sociologique que la compagnie souhaite aborder via des propositions pluridisciplinaires : en témoigne le sous-titre du spectacle «  corde lisse, danse, vidéo ». Coline en présentant la démarche de la compagnie, cite le GdRa* et José Montalvo comme étant des propositions l’ayant marquée.

    « Ce projet de création est le premier spectacle dont je suis à l’initiative.
    L’envie de cette création est née en 2013, après la naissance de ma fille, avec la volonté féroce d’élargir tant mes influences que ma pratique artistique.
    C’est ainsi que le solo m’est apparu comme une évidence, me permettant une approche plus « fusionnelle » avec le public. » (Coline Garcia)

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    La discussion se poursuit par l’énumération d’une liste subjective, maladroitement griffonnée durant le spectacle -(Liste non exhaustive d’impressions & images entraperçues):

    Dents

    Tresse

    « J’ai des oreilles »

    Ombres

    Salopette bleue

    Collant

    Sous-vêtements

    « Elle grossit »

    Mime

    Gargouillis

    Mouette projetée

    Pomme

    Squelette

    Corps

    Tissus

    Organes

    Cœur

    1,2, 3 soleils

    « Dans mon corps, je sens qu’il y a de la tempête »

    Danse des Grimaces

    Neige

    « Bulles qui éclatent »

    « Il sourit »

    Les dix minutes s’achèvent par le partage de conseil de lectures et de ressources diverses : Coline convoque l’ouvrage de Katy Couperie, Dictionnaire fou du corps (Magnier, 2012) et l’ouvrage de Michel Odoul, Dismoi où tu as mal, je te dirai pourquoi (Albin Michel, 2003 & 2018).

    Nous évoquons avec Léa et Coline, le film de Jonas Mekas Notes on the circus (1966), plongée réaliste dans l’univers du cirque Barnum : qui évoque à Coline, le spectacle éponyme de Ivan Mosjoukine.

    Le spectacle s’achève par la célèbre et pétaradante chanson de Gaston OuvrardJe n’suis pas bien portant, dite dans des voix enfantines.

    Des échos, des voix enfantines justement rencontrées quelques minutes après la séance tout public du lendemain (06/02/2019) : Ombeline et Gabin nous disent quelques mots…

    Ombeline :

    Gabin :

    Légende : Avec le billet d’entrée du spectacle, Gabin a réalisé un fort joli bateau en pliage, qui glisse sur le programme du Festival Atlantide, reçu par la Poste, depuis Nantes…

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    *  : GdRA (depuis 2007) réunit un Anthropologue formé aux sciences humaines à l’EHESS, Christophe Rulhes insufflant ces disciplines dans les enquêtes qui nourrissent les écritures du collectif . Le GdRA admire ainsi la Personne, les communautés, l’ordinaire et l’expérience quotidienne qu’il insère dans ses histoires. Pour un théâtre pluriel et sans limites ou frontières, adressé à tout un chacun, se voulant ludique, sociologique, réflexif, ouvert dans ses processus et ses actions diverses.

    Bibliographie :

    Textes, entretien : Fabien Vélasquez
    Photographies : Samuel Carnovali
    Remerciements : Léa & Coline et les autres membres de la compagnie Sterno Circo Occipito

  • La bibliothèque en vadrouille n° 131

    Lieu : Belfort, Donation Jardot
    Date : 21 novembre 2018
    Heure : entre 19h40 et  19h50

    Rencontre avec … Corinne Barbant,
    responsable de la bibliothèque D. Bozo au LaM.

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    «  A mon vieil ami / le Bouddha dépenaillé / Lucide constructeur de songes / Sage architecte des Livres / avec la fierté d’avoir édifié avec lui ce petit monument sur le sable. » Le Calligraphe (1950) dédicacé par Limbour à Beaudin.

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    ***

    La bibliothèque en vadrouille a pu rencontrer Corinne Barbant la responsable de la Bibliothèque D. Bozo au LaM de Villeneuve d’Ascq.

    Entretien :

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    Légende : A toute épreuveCramer, 1958 (Éluard / Miro) et Dialogues, Tériade, 1951 (Samosate/ Laurens)

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    Invitée à présenter les livres d’art de la Donation Jardot, légués au LaM en 2003, en écho à l’exposition « A toute épreuve » (17 novembre 2018 au 18 février 2019), elle a donné une conférence très vivante qui a offert un panorama de cette collection qui comporte plus de 2000 de livres dont 20 sont présentés dans l’exposition (sur une centaine illustrés par Miro, Picasso, Matisse). Nous avons pu nous entretenir avec elle environ 10 minutes, au cours desquelles ont été évoqués plusieurs sujets : bref historique de la bibliothèque du LaM et des divers fonds successifs (Bozo, art brut et Jardot) intégrés depuis 1983, présentation d’exemples de valorisation des collections documentaires.

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    Légende : Le chant des morts, Tériade, 1948 (Reverdy / Picasso)

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    Cet entretien est aussi l’occasion de convoquer l’ouvrage de Pierre Assouline : L’Homme de l’art (Folio n°2018, 1989) et d’en lire un fragment à haute voix : « Au cours d’une visite au musée Camondo, rue de Monceau dans le 17e arrondissement, Maurice Jardot s’aperçoit qu’un immeuble moderne est en construction, à deux pas du parc, sur l’emplacement d’un ancien hôtel Rothschild. Il se renseigne. On peut acheter sur plan et le rez-de-chaussée, très bien agencé, vaste, bien éclairé par des fenêtres donnant sur des jardins, conviendrait tout à fait. Kahnweiller accepte non sans avoir auparavant écarté une autre proposition rue de l’Abbaye. Elle était rédhibitoire pour deux raisons : il ne veut pas ouvrir une galerie sur la rive gauche et de plus se refuse à ce qu’elle ait une vitrine sur la rue. « Je veux qu’on se déplace pour venir chez moi, je ne veux pas qu’on entre en passant devant », dit-il à Maurice Jardot. » (p. 578)

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    Légende : à droite, 3ème vignette : Revolving doors, 1972 (Man Ray , Turin, Luciano Anselmino)

    Tout en écoutant cette courte lecture, Corinne réfléchit à un ouvrage dont elle nous dit deux mots : Graphzine, une exposition organisée en 2014 avec la BU de Lille. Un choix qui illustre la vitalité de la microédition, un secteur éditorial qui n’est pas sans lien avec le sujet des livres d’art et des livres d’artistes.

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    0LégendeSur le pas (A. du Bouchet / Tal Coat), Maeght, 1959

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    NB : la bibliothèque du LAM a été totalement pensée dès la construction du bâtiment et correspond à une volonté du couple Masurel, à l’initiative du musée en 1979, imaginé par l’architecte Roland Simounet en 1983.

    Bibliographie : Un journal de l’exposition (A5 relié : 25 pages couleur) est disponible à l’entrée de la Donation

    Remerciements : Corinne Barbant, Marc Verdure et toute l’équipe des Musées de Belfort.

    Texte, photographies et entretien : Fabien Vélasquez

  • La bibliothèque en vadrouille N °130

    Date : 13/11/2018
    Lieu : Belfort, EAB
    Heure : entre 18h et 21h

     

    Mois du DOC : Christophe LOIZILLON

    Légende : Présentation de la séance, Jean-Marie Boizeau (à gauche) dit le mot de bienvenue.

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    Dans le cadre du Mois du Doc, l’EAB invitait Christophe Loizillon pour une projection de trois de ses films. La séance a débuté par CORPUS CORPUS, une courte pause a permis au réalisateur de répondre à quelques questions du public.

    Échange avec le public :
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    La projection de quelques extraits de Homo Animala suivi avec quelques séquences commentées sur le fil par Christophe Loizillon. La séance s’est achevée par la diffusion d’Homo Végétal, un film qui faisait écho au nouveau projet pédagogique de l’école Jardins Suspendus.

    La bibliothèque en vadrouille s’est installée à la fin de la projection dans la bibliothèque de l’école, pour s’entretenir avec Loizillon et revenir en quelques mots sur son travail et ses activités (Les Films du Rats entre autres). Un échange très spontané au cours duquel, sont évoqués deux ouvrages : Une question de taille d’Olivier Rey et celui de Ernst Friedrich Schumacher (Small Is Beautiful – une société à la mesure de l’homme, paru en 1973). Deux références qui font écho à l’outil de travail imaginé par Christophe et son associé, Santiago Amigorena.

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    Entretien :
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    Légende : Extraits de Homo animal (1 et 2) & Homo vegetal (3).

    « Faire des films quoi qu’il arrive », avec l’aide de la télévision (France 2) ou sans, tel est le credo des Films du rat, qui œuvrent à une échelle artisanale, aux antipodes du cinéma industriel. Détournant contraintes & logique du marché, le réalisateur laisse libre court à son imagination (mention « Film imaginé par » au générique de chacun de ses film) et construit des films dont les scénarii sont extrêmement écrits et détaillés. Dans cet entretien, il explique clairement ayant étudié l’économie, comment il a su trouver un modèle économique adapté au type de films produits. Sincère et passionnée, sa prise de parole devant les étudiants a témoigné d’un regard à la fois lucide, drôle et impliqué sur le statut et le rôle de l’auteur. Son recours systématique au plan-séquence en témoigne.

    Christophe Loizillon a réalisé également plusieurs portraits d’artistes : Opalka, Morellet ou Varini.

    Les films du rat ont coproduit le film éditeur de Paul Otchakovsky-Laurens (sorti en 2017, quelques mois avant le décès accidentel de son réalisateur).

    Entretien, texte & photographies : Fabien Vélasquez
    Remerciements : C. Loizillon, EAB (Barbara Puthomme et Jean-Marie Boizeau)

  • La bibliothèque in situ n°44

    Dates : 5 septembre et 12 octobre 2018
    Lieu : EMG, Bourogne

     

    Masquerade : Entretien avec Félicien Goguey 

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    Légende : Félicien expliquant comment fonctionne Masquerade

    Début septembre Félicien Goguey est venu quelques jours pour finaliser quelques réglages techniques* sur sa pièce Masquerade, récemment acquise par l’Espace multimédia Gantner. Ce billet contient deux séquences sonores. La première est constituée d’un échange informel avec Félicien et une partie de l’équipe de l’EMG, au cours duquel il rappelle le contexte de réalisation de cette installation qui fut initialement présentée, en 2015, pour son diplôme à la HEAD au sein du Master Media Design.

    *: L’art numérique nécessite une attention particulière dans sa maintenance et sa conservation.

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    Aujourd’hui doctorant à l’EPFL et assistant d’enseignement du Master Media Design à la HEAD, il poursuit sa réflexion sur la protection des données et la transparence des réseaux

    Inspiré par la LOI n° 2015-912 du 24 juillet 2015 relative au renseignement , cette pièce porte un regard critique sur les outils de surveillance : « A travers ses workshops, Félicien Goguey pointe du doigt les excès liés à des outils de surveillance tels que les boîtes noires – des serveurs qui analysent le trafic en recherchant des comportements suspects – ou les IMSI-catchers, ces dispositifs de la taille d’une valise qui se font passer pour des antennes relais et permettent d’intercepter, sur près de deux kilomètres, non seulement des conversations mais également des données contenues dans les smartphones. Le jeune homme conserve cette même visée pédagogique dans ses installations, où il utilise des moyens similaires à ceux des gouvernements pour interpeller le spectateur. C’est d’ailleurs en se penchant sur un texte de loi français lié à la surveillance qu’est né son travail Masquerade, (…)Ce projet nous était présenté comme une mesure antiterroriste. En l’analysant, je me suis rendu compte qu’il ne portait pas uniquement sur des menaces d’attentats mais visait aussi la protection de données économiques ou scientifiques.  » (William Türler: – in Le designer engagé contre la surveillance de masse : La tribune de Genève , 19/09/2017).

    Légende : Masquerade : réglages et reflets…

    Lors de son jury de mémoire soutenu aussi en 2015, il a eu l’occasion d’échanger avec Salina Savic ou Etienne Mineur, tous deux intéressés à divers registres par les problématiques soulevées par le jeune artiste. A noter que Daniel Pinkas, qui fut longtemps enseignant à la HEAD et tuteur de Félicien, est l’auteur de l’ouvrage « La matérialité de l’esprit  : Un examen critique des théories contemporaines de l’esprit » (La Découverte, 1995 : 416 pages), qu’il est pertinent de rapporter en écho à ce billet.

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    Dans la seconde séquence sonore enregistrée la veille du vernissage de l’exposition « Sortir du désenchantement du numérique » (où Masquerade est exposée), Félicien a pris quelques minutes pour nous livrer quelques références bibliographiques, qui lui furent utiles lors de l’écriture de son mémoire et qui ont guidé sa réflexion. Il cite notamment « Obfuscation : A User’s Guide for Privacy and Protest » de Finn Brunton et Helen Nissenbaum, paru en 2015 au MIT ou encore le petit livre vert Public Domain, édité chez Merian Verlag en 2015, l’un des trois titres d’une collection au design très soigné. Sa pièce est donc à découvrir jusqu’au 19 janvier 2019, à l’EMG.

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    Plus  d’informations ici.

    Remerciements : Félicien Goguey
    Texte, entretien et photographies : Fabien Vélasquez

  • La bibliothèque in situ N°43

    Date : 12 octobre 2018
    Heure : de 18h à 18h30

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     Entretien avec Jean-Marc Fiess et le livre pop-up

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    Légende : J-M Fiess et ses livres : expo minute

    La bibliothèque in situ a profité de la présence de Jean-Marc Fiess en marge d’une formation POP UP pour le rencontrer. Quelques minutes avant de reprendre son train pour Paris, il a fait escale à Bourogne après avoir passé la journée à la médiathèque d’Argiésans, où il a animé la seconde partie de la formation POP UP (déroulée sur deux journées). Un échange d’environ 15 minutes au cours duquel il se présente, ainsi que certains de ses livres. Il commente également, la formation qui vient d’avoir lieu et décrit l’enthousiasme que les bibliothécaires ont eu à expérimenter le pliage durant cette journée pratique. Nous en profitons pour lui demander en tant qu’ « expert », s’il peut nous recommander des auteurs de livres pop-up qu’il apprécie particulièrement. Il cite Lothar Meggendorfer (1847-1925), un illustrateur allemand de renom, auteur du « Grand théâtre des automates » (trad. Française, 1997). Le second nom qui lui vient à l’esprit est Jan Pie?kowski, un illustrateur polonais, né en 1936 toujours en activité (5 occurrences dans les collections départementales) et auteur du célèbre La Maison hantée *(indémodable en ces temps d’Halloween!).
    * : disponible (traduit en 1993, réédité en 2013) chez Nathan.

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    La conversation se poursuit par l’évocation de l’exposition (Magie et surprise des livres animés d’hier et d’aujourd’hui) tenue en 2012 au musée de l’imprimerie de Lyon et par la lecture d’un extrait de la préface (Fernando Arrabal) au Traité de cocotologie (1910) de Miguel de Unamuno. Jean-Marc rectifie pop up n’est pas origami !

    Nous en venons à évoquer aussi la revue LIGEA (XXX° année, N° 153-156, janvier-juin 2017) dont le dossier intitulé « ART & ALPHABET : Abécédaire au fil des arts » contient un article sur le travail de notre invité, rédigé par Cécile Camart.

    Jean-Marc Fiess est présent 5 fois dans les collections départementales : consultez le catalogue.

    En juin dernier, La Bibliothèque en vadrouille dans son 124ème numéro, avait rencontré les créateurs d’un livre pop up unique, réalisé dans le cadre d’une résidence proposée par les Ateliers Médicis à Rougemont-Le-Château.

    Légende : Jean-Marc Fiess découvre Les Voyages Topo-graphiques de Jules Verne, un document multimédia du fonds documentaire de l’EMG et une résonance topographique : soleil couchant à la gare TGV : flicker naturel…

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    Texte, photographies et entretien : Fabien Vélasquez

    Remerciements : Jean-Marc Fiess, Isabelle Walter (coordinatrice du Plan de Formation des médiathécaires départementaux)

  • La bibliothèque en vadrouille n°128

    Date : Samedi 29 septembre 2018
    Heure : entre 10h30 et 12h30
    Lieu : Porrentruy, Canton du Jura, Suisse.

     

    Contes et Cie : AJAR, ARPENTEURS DE L’AJOIE (LA JOIE)

     

    Le Festival Contes et cie est transfrontalier. L’invitation d’auteurs romans réunis dans un collectif dénommé AJAR dans le Canton du Jura voisin, a attiré notre curiosité et nous a incité a passer la frontière pour expérimenter une forme in situ de création littéraire…

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    Légende : Début de la visite : gestes et échos se rencontrent…

    La bibliothèque en vadrouille a pu assister à une proposition originale, imaginée par la Bibliothèque cantonale du Jura et le collectif de jeunes auteurs romans AJAR. Durant une matinée, divers temps de lecture ont été proposés (trois séquences disséminées dans divers endroits de la ville) aux visiteurs-promeneurs qui souhaitaient découvrir ou redécouvrir la cité des Princes-Évêques. Nous avons participé à l’une des déambulations et avons fait escale, d’abord dans une venelle où une photographie de René Lièvre (exposition-parcours dans la ville) était installée et dont le cadrage résonnait avec l’architecture et la lecture…

    Légende : Du bleu du ciel à cette sombre venelle, une rose bleue s’extrait d’une façade…

    Légende : Les 3 mômes écoutent les 2 mômes de l’Ajar...

    Écoute de la première lecture :

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    Seconde étape à l’Hôtel Dieu, dans une petite cour, parfaitement adaptée à une lecture aux réminiscences multiples…

     

    Écoute de la seconde lecture (extrait) :

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    Dernière étape, dans une galerie aux pierres apparentes pour l’écoute d’un texte qui rend hommage à W. Renfer de manière pétillante et humoristique ou un portrait de l’auteur tentant de s’accomplir dans l’incertain (On pense aussi parfois à certains textes de Cyrille Martinez cf. Le poète insupportable).

    Écoute de la troisième lecture (extraits)

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    La visite était assurée par une des guides de l’association des guides de Porrentruy qui habilement, conduisait les auditeurs d’un point d’écoute à l’autre, tout en, en profitant pour révéler quelques informations contenues dans le circuit secret associant Patrimoine et Histoire de manière ludique.

    Légende : un film d’animation caché dans un recoin de l’Hôtel-Dieu, non loin de la seconde esplanade de lecture.

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    En fin de matinée, revenus dans l’espace Renfer pour partager un café ou un jus de pomme, nous retrouvons les 6 auteurs-lecteurs du jour, tous membres de l’AJAR pour un tour de table durant lequel, ils vont collectivement s’atteler à décrire ce qui fait la spécificité de leur démarche : collective ? Collaborative ? Écrire à plusieurs à l’ère des technologies est un exercice qui requiert une certaine méthodologie. Ils nous parlent de tout cela : Écriture, lecture à haute voix et filiation (ou non) de leur collectif par rapport à d’autres mouvements ou courants littéraires antérieurs.

    Légende : le groupe d’auteur-e-s et le cartel de présentation de leur collectif.

    Entretien improvisé avec les 6 lecteurs réunis :

     

     

    Légende : Le spectacle est dans la rue (Cassandre), il suffit d’ouvrir les yeux : Ben nous fait un clin d’œil et BatiGénie adoube cette déambulation via ce readymade  impromptu rencontré en chemin…

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    Entretiens avec les collègues de l’Espace Renfer :

    En complément, nous avons recueilli le témoignage de Géraldine Rérat-Oeuvray, la directrice de la Bibliothèque cantonale qui rappelle le contexte dans lequel ce projet s’est imaginé.

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    Julien Berberat, animateur-coordinateur des manifestations tenues à l’Espace Renfer réagit également :

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    Le collectif AJAR a publié plusieurs ouvrages dont Vivre près des tilleuls («par Esther Montandon») Ouvrage du collectif L’AJAR (Association de jeunes auteur-e-s romandes et romands) publié à l’été 2016 chez Flammarion.

    Légende : Table documentaire réalisée par la Bibliothèque Cantonale

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    Textes, photographies et entretiens : Fabien Vélasquez
    Remerciements : BCJ, et tous les auteurs du collectif AJAR.