La bibliothèque in situ en a profité pour rencontrer les musiciens de ces diverses formations et leur demander quelques conseils & découvertes !
ASPEC-T (It)
Napolitains de souche et loquaces interlocuteurs, ce sont d’abord SEC_ et Mario, qui se prêtent au jeu après avoir présenté leur duo ASPEC-T, chacun nous livre son coup de cœur : Mario cite un compositeur italien, Agostino Di Scipio, auteur de « Pensare le technologie del suono e della musica» (un ouvrage non encore traduit en français) mais qu’il considère comme une lecture fondamentale pour tout musicien s’intéressant à la musique et au numérique. Quant à SEC_, il recommande l’écoute de Rudolf Eber : en particulier l’album « Runzelstirn & Gurgelstøck ».
Alliage d’un australien vivant au Royaume-Uni et d’un britannique vivant aux USA, leur association brise les frontières sonores et détonne tout azimut : objets sonores, improvisation, musique concrète et poésie sonore s’entremêlent dans un joyeux bazar faussement déstructuré…
Ensuite, nous posons donc la même question à Grahm et Mark, qui lors de leur set étaient accompagnés de Aine O’Dwyer, chacun s’essaye en prescripteur d’un soir… Après Aine qui conseille un roman, c’est Gram qui cite Paul Brett’s et son groupe qui œuvra dans les années 70. De son côté Mark, lui évoque Henry Cow. (6 références à la médiathèque).
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Textes, entretiens (en anglais not fluent) : Fabien Vélasquez
Date : 16 février 2017 Lieu : Espace multimédia gantner / Fabrika Heure : entre 15 et 22 h
Fabrika Voxa 2017
Nouvelle édition de Fabrika Voxa, avec plusieurs propositions célébrant la voix dans toutes ses dimensions : sonore, verbale, électronique, corporelle, …
Entretien avec Agnes Nedregard :
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Comme chaque année, l’Espace multimédia gantner accueillait plusieurs poètes pour une soirée dédiée à la poésie et à l’art action. La bibliothèque in situ a pu rencontrer Agnes Nedregard, une poétesse norvégienne installée à Paris depuis 2015 dont l’œuvre se nourrit des écrits d’Henri Lefebvre et Georges Bataille*. Ainsi, la récente parution (ed. Dimanche Rouge, 2015) Agnes Nedregard, performance works : The big toe est une référence directe au texte éponyme (Le gros orteil) paru dans la revue Documents(Numéro 6, novembre 1929) : « La vie humaine comporte en fait la rage de voir qu’il s’agit d’un mouvement de va-et-vient de l’ordure à l’idéal et de l’idéal à l’ordure, rage qu’il est facile de passer sur un organe aussi bas qu’un pied. »
Particulièrement sensible à l’édition, elle nous montre un manifeste édité avec le collectif Alt Gar Bra.
*: cf. Exposition Dépenses, visible du 8/10/2016 au 27/02/2017 à Béthune, à La banque, centre de production et de diffusion en arts visuels et Art Press 2 n°42 : « Valeur d’usages de G.Bataille ».
Agnès a pris quelques minutes pour nous expliquer son rôle au sein du collectif Alt Går Bra, co fondé en 2015 et nous donnons à entendre un extrait de sa lecture ici :
La performeuse grecque a proposé une performance participative, où elle incite le public à réfléchir sur le sens du mot démocratie au travers d’un vote-débat réalisé durant son action.
Anat Pick est une poétesse performeuse israélienne qui a saisi le public par ses jeux vocaux dadaïstes sonores. La dimension physique totale engagée dans son phrasé impressionne et marque l’attention de l’auditoire.
Nous rencontrons ensuite André Eric Létourneau artiste-enseignant du Canada, qui a donné un workshop avec les étudiants de l’ISBA. Son travail qui échappe à toute classification hâtive oscille dans plusieurs domaines : art radiophonique, enseignement, poésie expérimentale, critique …
Par ailleurs, nous profitons de sa présence pour lui demander de commenter deux réalisations d’un de ses collègues de Hexagram (Institut de recherche/création en arts et technologies médiatiques), Mario Côté qui avait transmis deux éditions, aujourd’hui conservées à la médiathèque.
André Eric participe également occasionnellement à la revue Inter art actuel.
Le collectif Action Building (composé d’étudiants de l’ISBA) a proposé plusieurs interventions, notamment une participation avec Eric Letourneau, munis de téléphones portables.
Cette soirée fut également l’occasion de présenter officiellement et publiquement un projet européen dans lequel l’espace multimédia est partie prenante avec deux autres pays : l’Irlande et la Lettonie : EUCIDA.
La bibliothèque en vadrouille a pu assister à une présentation du singulier projet de Dorothée Thébert et de Filipo Filliger, intitulé L’absence de gouvernail.
Ce dispositif à mi chemin entre installation, théâtre-action et poésie visuelle convoque la mémoire de la pensée de Robert Filliou. Cet artiste français pour qui l’art est « vif, vivant, vivace » (Gerwulf), a forgé tout au long de sa vie concepts & expressions (La Cédille qui sourit, l’Eternal Network, La Fête Permanente, L’Anniversaire de l’art,…) véhiculant les idées de relation, de création permanente en écho au quotidien de tout un chacun. « Tout est art, en permanence. Nourris de cette filliousophie, Dorothée Thébert et Filippo Filliger écrivent un corpus de textes foisonnants qui dessinent la trame de L’Absence de gouvernail.
Sous leurs impulsions, vous devenez les acteurs de cette expérience unique qui redonne au mot «communauté» sa valeur fondamentale. Une échappée roborative à la reconquête de la liberté intérieure et du potentiel créateur de l’action collective. » (in texte de présentation du projet sur le site Internet du TPR).
Le résultat de cette expérience est détonnant (étonnant), comme le souligne subtilement Katia Berger dans son article « Théâtre navigation à vue » (La Tribune de Genève, 22 mai 2015), « Jamais un coup de théâtre n’abolira le hasard ». Cet adage mallarméen quelque peu détourné, correspond bien à l’état d’esprit de ce projet qui pousse le spectateur à ne pas l’être. Au fil des diverses étapes qui s’enchainent dans un protocole intuitif, il occupe tour à tour, plusieurs fonctions qui le responsabilise et l’implique : acteur, cuisinier, peintre d’assiette, écoutant, lecteur,… Ici, le divertissement est pensant, il agit via le filtre de l’humour et du jeu, composante essentielle chez Filliou : si l’on joue, on s’amuse, donc on ne s’ennuie pas et ainsi la vie devient intéressante, dynamique, chaotique, soumise au hasard des rencontres.
La bibliothèque en vadrouille a tendu son micro pour récolter deux moments sur le vif une lecture nourrie des divers écrits (events) inspirés de Filliou et de ses contemporains (G. Brecht, J. Beuys) , et l’explication du Principe d’équivalence via le filtre du café. Écoutez ici :
En fin de « protocole », quelques minutes avant le début du repas collectif (des pâtes à la tomate, agrémentées des divers aliments choisis par le public tout au long de la cuisson de la sauce : ananas, artichauts, épices,…), nous avons pu échanger avec Dorothée et Filipo et trinquer avec les participants réunis autour d’une grande table installée dans la galerie.
Ce projet est soutenu par le Théâtre Populaire Romand de la Chaux-de-Fonds. Une seconde activation de L’absence de gouvernail est prévue le samedi 18 février à Porrentruy. Il a donné lieu à une édition très originale, à organiser soi-même publiée aux éditions Miami Books, publication dont un exemplaire a désormais rejoint la médiathèque. Un fonds spécialisé qui recense tout de même 46 occurrences sur Robert Filliou. Les découvrir ici.
Texte, entretien et photographies : Fabien Vélasquez Remerciements : Philippe et l’équipe des Halles, Dorothée et Filipo, Anne et Violaine (TPR, La Chaux-de-Fonds), Pierre Soignon (Le Granit) et tous les participants anonymes à ce projet.
Date : 20 janvier 2017 Lieu : Lycée Condorcet, Belfort Heure : entre 17 :30 et 18 :30
Le Frac, Raphaël Zarka et les élèves du Lycée Condorcet
Les élèves de l’option art du lycée Condorcet avec la complicité et l’aide de Maude Marchal, chargée de diffusion au Frac Franche-Comté et coordinatrice du Satellite* ont pu s’initier à la médiation artistique en accueillant trois œuvres de Raphaël Zarka.
Installées dans un espace insolite du lycée, ces œuvres font partie d’une exposition intitulée Curiosité urbaine, visible dans l’enceinte de l’établissement jusqu’au 6 mars.
La bibliothèque en vadrouille présente durant le vernissage a recueilli quelques échos sonores de ce projet pédagogique vivifiant qui a permis aux élèves, aux enseignants et à l’équipe administrative du lycée de s’investir collectivement.
Entretien avec Louison, Timothée (élèves) et Hervé Roelants (enseignant) :
Les élèves confient leurs impressions suite à cette expérience « in situ ».
Entretien avec Maude Marchal (Frac) :
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Maude revient sur la genèse de cette expérience, elle explique en quoi consiste la médiation d’une œuvre. Avec elle, nous évoquons aussi la documentation, qui est une ressource précieuse pour les élèves. Topographie anecdotée du skateboard (2008) qui est sûrement un clin d’œil à Topographie anecdotée du hasard (Spoerri & Filliou, 1961) nous fait songer à La Dernière vague : surf, skateboard & custom cultures in contemporary art, un catalogue paru en 2013 aux éditions 19/80.
Texte, photographies et entretiens : Fabien Vélasquez
Remerciements : Les élèves, les enseignants et Maude Marchal (Frac Franche-Comté)
*: Le satellite est un dispositif itinérant (bus-être mobile) qui permet d’apporter des œuvres dans la région et de mener des actions hors de Besançon.
Invité par l’école d’art dans le cadre de sa thématique champ social, enseignant aux Arts Décoratifs de Paris, Paul Sztulman est venu s’exprimer dans le fief ou presque des groupes Medvedkine.
C’est grâce à la revue L’image-Le monde (numéro 3) éditée par Léo Scheer parue à l’automne 2002 qu’il découvre le sujet dont il est venu parler : 15 ans après, sa première appréhension du cinéma militant réalisé par des ouvriers à Besançon et Sochaux dans les années 70, il a fournit un travail considérable pour reconsidérer cet objet d’étude au regard de la notion d’illuminations profanes, chère à W. Benjamin.
Sa communication a débuté par un propos liminaire sur le phénomène de l’établissement en usine destiné à le définir en citant deux ouvrages clés sur la question : L’établide Robert Linhart et L’excès-L’usinede Leslie Kaplan.
Une version radiophonique de L’établi, lue par Sami Frey a été diffusée en cinq opus à partir du 26 décembre 2016 sur France inter : partie 1, 2, 3, 4 et 5.
Explication du phénomène de l’établissement :
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Fragment de L’établi, lecture (premier extrait) et poursuite de son introduction :
Où le ruban d’une autoroute se met à enregistrer les pensées… Un clap dans une voiture. Du cinéma ? Un piège à émotion, un instrument de classe ? Une caméra… Un instrument à ne pas mettre entre toutes les mains. Pas dans celles qui se joignent en signe de soumission, mais dans celles qui grattent la terre, se battent pour un soleil rouge que la pellicule peut dévoiler… Le cinéma, une histoire de sensibilité qui se fait outil pour une « classe de lutte »… Un film dont le texte se fait musique, une juxtaposition de dialogues et de mots qui se font écho d’une poésie au quotidien, de celle qui cherche le « defolcoat » perdu d’une enfance rouge… Un film à voir et à entendre.
En fin de conférence, La bibliothèque en vadrouille a tendu son micro à Paul Sztulman pour qu’il nous dise quelques mots sur Chris Marker, initiateur de cette aventure des groupes Medvedkine : il recommande de découvrir absolument le film manifeste : « Le tombeau d’Alexandre » (1992) et souligne que l’un de ses films préférés est L’ambassade, réalisé en 1973.
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Nous présentons en fin de billet, une bibliographie sur le sujet et citons quelques ouvrages disponibles à la médiathèque.
Dans la salle étaient présents, plusieurs personnes contemporaines de cette épopée : Jean Cadet, Christian Corouge,…
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Bibliographie : non exhaustive, disponible à la médiathèque
Also known as Chris Marker [texte imprimé] / Lambert, Arnaud, Auteur. – [Cherbourg] : Point du jour (le), DL 2008. – 1 vol. (292 p.): ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul.; 22 cm. – (champ photographique (Le)) . Bibliogr. p. 287-292. Webliogr. p. 292. Bibliogr. des oeuvres de C. Marker p. 278-285. Filmogr. des oeuvres de C. Marker p. 271-278 . – ISBN 978-2-912132-45-1
A propos du CD-ROM »Immemory’‘ de Chris Marker [texte imprimé] / Roth, Laurent; Bellour, Raymond, Auteur. – [Bruxelles] : Y. Gevaert ; Paris : Centre Georges Pompidou, 1997. – 157 p.: ill. en noir et en coul.; 20 cm. ISBN 978-2-930128-07-8 : 95 F
De la DST à Fresnes ou Trente et un mois de prison [texte imprimé] / Marker, Chris, Photographe. – Fresnes : Ecomusée, 1990. – 85 p.: ill., couv. ill.; 25 cm. – (Histoire et témoignages) .Filmogr. p. 83-84 . – ISBN 978-2-903379-19-3
Date : 15 janvier 2016 Lieu : MJC Sochaux Heure : entre 11h et 16h30
Les 24 h de la réalisation
Légende : un concours placé sous la vigilance la Mona Lisa à proximité du Fer ensemble
Depuis trois éditions la MJC de Sochaux participe au concours national des 24h de réalisation dont le but est de créer en équipe un film court (3 à 10 minutes), en passant par l’écriture, la réalisation et le montage sur un thème donné. Ce rendez-vous est également un moyen pour les jeunes de s’exprimer et de mettre en avant leur expression artistique, et de leur faire découvrir l’envers du décor cinématographique tout en les sensibilisant au Septième Art grâce à un exercice pratique. 8 équipes ont concouru pour gagner leur « ticket » pour Paris, les 24,25 et 26 février où aura lieu la finale nationale : c’est l’équipe de L’un est l’autre qui a remporté le précieux sésame en proposant un film à l’ambiance contemplative porté par une musique envoutante.
La bibliothèque en vadrouille a pu assister à ce concours de manière privilégiée en étant parmi le jury de cette 3ème édition en compagnie de deux confrères (Noémie et Mathilde).
Quelques échos sonores recueillis au fil de la journée…
Ambiance sonore vers 11:00, après 24h de travail intense, l’atmosphère est à la décompression…
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Entretien avec Claire Vapillon, directrice de la MJC et coordonatrice au niveau national des 24 h de réalisation :
Entretien avec le groupe réalisateur de «L’un est l’autre » après la prise de parole de Younes, l’un des 6 membres de l’équipe gagnante :
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Le groupe témoigne du caractère très prenant et épuisant de cette expérience. Les jeunes cinéastes sont admirateurs du cinéma des Sœurs Wachowski, en particulier Cloud Atlas.
Légende : Le fer ensemble, qui jouxte la MJC, ne doit-il pas être écrit « Faire ensemble » et devenir ainsi la maxime des 24h de réalisation ?
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Bibliographie :
La médiathèque de l’espace multimédia « exhume » à l’occasion de ce billet ce document paru en 1979 : L’audiovisuel à l’atelier des enfants(Les chemin de l’image) avec un texte de Danièle Giraudy (responsable de L’atelier des enfants, expérience menée au Centre Pompidou de mars 1977 à novembre 1979 aujourd’hui en poste au MUCEM, avec parmi les animateurs de l’atelier : Dominique Abensour, ancienne directrice du Quartier de Quimper, fermé depuis le 31/08/2016).
Les Chemins de l’image : l’audiovisuel à l’Atelier des enfants ; [exposition itinérante] [texte imprimé] / Centre national d’art et de culture Georges Pompidou. Atelier des enfants, Collaborateur. – Paris : Centre Georges Pompidou, 1979. – 63 p.: ill., couv. ill.; 30 cm.
Bibliogr. p. 61 . – ISBN 978-2-85850-037-6
Cote : AIM MEI
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Texte, photographies et entretiens : Fabien Vélasquez
Remerciements : MJC, Pôle image : Claire, Muriel, Bernard et Sacha, Jury : Noémie, Mathilde, et bien entendu tous les participants et en particulier : Léa, Younès, Florent, Hugo, Rémy, et Thomas.
Date : Dimanche 8 janvier 2017 Lieu : Espace multimédia gantner, Bourogne et Tour 46, Belfort Heure : entre 13 :00 et 15 :00 et pour les lectures, vers 16h30
En ce second dimanche de janvier, l’Espace multimédia gantner proposait un focus sur l’œuvre étonnante de Jean-Marie Massou en projetant d’abord avec la collaboration de Cinéma d’aujourd’hui, Le plein pays, film d’Antoine Boutet , puis en invitant le public à une rencontre avec les divers initiateurs du premier vinyle de Massou : Sodorome (Julien Bancilhon, Olivier Brisson et Matthieu Morin).
En parallèle à cet événement, on peut noter l’intense présence d’Enzo Schott, un des jeunes artistes bruts 2.0 de l’exposition, venu en famille et avec Mariana Alban de Luna, chargé de la vie culturelle de l’association La Main à l’oreille. Enthousiaste et bondissant, Enzo a apprécié son passage à l’Espace multimédia gantner, où il a pu feuilleter dans la médiathèque, l’ouvrage « Blockpedia », véritable encyclopédie pratique pour tout amateur de Minecraft.
Enzo découvre le volet bourignais de l’exposition Brut Now
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La bibliothèque in situ a pu tendre son micro à Enzo, qui réagit à ses vidéos présentées à l’étage de l’Espace multimédia gantner
Nous avons pu également nous entretenir avec Mariana Alba de Luna qui nous explique le rôle de l’association La main à l’oreille et nous confie quelques mots sur Fernand Deligny, un éducateur qui a beaucoup œuvré avec des enfants autistes dans les années 60 après avoir travaillé à la clinique de La Borde. Résonance géographique à cette évocation, la tenue concomitante de l’exposition La liberté sans nom chez nos voisins du Crac Altkirch qui convoque la figure de Deligny comme point de départ pour se demander où sont les Lignes d’erre artistiques ?
Nous nous entretenons ensuite un moment avec Matthieu Morin qui a contribué au vinyle Sodorome de Massou en réalisant de très beaux portraits noir et blanc dans le lieu de vie de Massou. Il nous parle d’un projet éditorial en cours attendu pour 2018 qui mixera bd, photographies et carnet de voyages, retraçant sa quête d’architectures « brutes » aux États-Unis. A paraître chez Fremok.
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Jean Oury : Lecture brute de deux de ses textes
En fin de journée, après une visite commentée de l’exposition à la Tour 46, six lecteurs volontaires se sont retrouvés pour une expérience inédite de lecture collective de deux textes de Jean Oury parus dans les Cahiers de l’art brut : Auguste Forestier et Aimable Jayet.
Écoutez 3 lecteurs du premier texte sur Auguste Forestier :
Olivier et Jessica :
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Hocine :
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Bibliographie : disponibles à la médiathèque
-OURY :
Il, donc : conversations avec Pierre Babin et Jean-Pierre Lebrun [texte imprimé] / Oury, Jean, Auteur; Babin, Pierre, Auteur; Lebrun, Jean-Pierre, Auteur. – Paris : Union Générale d’Editions, 1978. – 184 p.: couv. ill.; 18 cm. – (:10-18 :+Dix-dix-huit+; 1222) . ISBN 978-2-264-00864-0
Essai sur la création esthétique [texte imprimé] / Oury, Jean, Auteur. – Paris : Hermann, impr. 2008. – 1 vol. (171 p.): ill., couv. ill. en coul.; 21 cm. – (Collection Hermann psychanalyse) . La couv. porte en plus : »l’imaginaire esthétique comme facteur d’intégration biopsychologique » Réunit les articles parus dans les »Cahiers de l’art brut », 1964-1965 et dans la »Revue bizarre », 1949, et la thèse de doctorat de J. Oury Index . – ISBN 978-2-7056-6750-4
Chimères, 84. Chimères. [texte imprimé] / Oury, Jean, Auteur; Apprill, Olivier, Directeur de publication, rédacteur en chef; Polack, Jean-Claude, Directeur de publication, rédacteur en chef; Guattari, Emmanuelle, Auteur; Philibert, Nicolas, Auteur. – Toulouse : Erès, 2015. – 1 vol. (261 p.): illustrations en noir et blanc; 21 x 15 cm. ISBN 978-2-7492-4179
Moindre des choses (La) [document projeté ou vidéo] / Philibert, Nicolas, Monteur; Oury, Jean, Personne interviewée. – Éditions Montparnasse, 2002. – 1 DVD: coul.; 1h42. Compléments : »l’invisible » entretien avec Jean Oury, directeur de la clinique de La Borde
-DELIGNY :
arachnéen et autres textes (L’) [texte imprimé] / Deligny, Fernand, Auteur; Ogilvie, Bertrand, Postfacier, auteur du colophon, etc.. – [Paris] : Arachnéen (l’), impr. 2008. – 1 vol. (253 p.): ill., couv. ill.; 22 cm. Notice réd. d’après la couv. . – ISBN 978-2-952930-21-5
Œuvres [texte imprimé] / Deligny, Fernand, Auteur; Alvarez de Toledo, Sandra, Editeur scientifique. – Paris : Arachnéen (l’), DL 2007. – 1 vol. (1845 p.): ill., jaquette ill.; 23 cm. En appendice, chronologie Bibliogr. p. 1835-1841 . – ISBN 978-2-952930-20-8
cinéma de Fernand Deligny (Le) [document projeté ou vidéo] / Deligny, Fernand; Oury, Jean; Comolli, Jean-Louis; Maldiney, Henri, Personne interviewée. – [Paris] : Ed. Montparnasse éd., distrib., [DL 2008]. – 3 DVD vidéo monofaces simple couche zone 2: 4/3, n. et b. et coul. (PAL), son.. – (Le geste cinématographique).
Texte, entretiens et photographies : Fabien Vélasquez
Remerciements : Samuel Carnovali pour les photos de la rencontre Massou et toutes les personnes présentes : invités et public.
La bibliothèque de l’ISBA a proposé un workshop très dynamique pour fêter le centenaire de Dada : pendant un jour et demi, une dizaine d’étudiants de 2ème année Art a pu être initié par Michel Giroud, poète, peintre oral, éditeur, fin connaisseur des avant-gardes. En amont de ces deux journées, la bibliothèque de l’école avait fait le déplacement à Bourogne le 1er décembre pour emprunter quelques documents complémentaires dans les collections de l’Espace multimédia gantner.
La bibliothèque en vadrouille a pu assister à la journée du 8 décembre, préparatoire au cabaret dada donné le soir en public au sous-sol de l’école d’art dans un espace dédié où un choix de documents « dada » (manifestes, photographies et fac-similés) avait été installés.
crédit photo, 3ème vignette à droite : C.Gérardin-ISBA
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L’occasion pour nous de relier les divers participants à ce workshop haut en couleurs animé par la fougue de Michel Giroud, éternel enthousiaste et véritable « passeur » des avant-gardes historiques. Nous avons donc rencontré successivement quatre étudiants (Aziza, Marceline, Clément et Mathieu), Valentine Verhaeghe, Laurent Devèze (lors du discours mot officiel), Sophie (bibliothèque de l’école) et bien entendu Michel Giroud.
crédit photo : C.Gérardin-ISBA (sauf la troisième).
Discours et mot d’introduction par Laurent Devèze, directeur de l’ISBA et Michel Giroud :
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Plusieurs voix qui s’entremêlent pour donner un prolongement à cette expérience collective vécue et partagée par plusieurs individus. Nécessité de la transmission « vive, vivante, vivace » comme le dirait Michel Giroud. Ce billet contient la bibliographie commune réalisée par les deux centres de documentation ainsi que les liens vers les neuf (9) podcasts réalisés entre 2008 et 2011 dans la série Avant-gardes et Transmédia par Michel Giroud et Eric Bernaud : Tzara, Schwitters, Picabia, Ball, Satie, Arp, Hausmann, Man Ray et Duchamp. Ce billet est aussi le 100ème de la série en vadrouille du présent blog, quoi de plus évident pour fêter le centenaire de dada (1916-2016) !
Aperçu d’une séance préparatoire en matinée : concert du LMO : Labor Mondial Orchestra, écoute d’un fragment de l’improvisation :
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Réaction de Michel Giroud :
Vers 22h00, c’est dans l’automobile qui l’a conduit à son hôtel, avec Rire et Chansons en fond sonore que l’on entend depuis le poste de radio, que Michel Giroud revient, au calme, sur ce cabaret dada éphémère qui vient de s’achever…
Michel Giroud a consacré plusieurs ouvrages à dada et à ses divers acteurs : Dès les années 1980 aux éditions Jean-Michel Place, il publie Dada Zürich – Paris, 1916-1922 de Tzara.
Un site d’archives numérisées (fac-similés) hébergé par l’Université de l’Iowa (USA) : The International Dada Archive est une ressource précieuse et incontournable.
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Textes, photographies et entretiens : Fabien Vélasquez
Remerciements : ISBA : Laurent Devèze, Séverine Vuillemin et Sophie Paymal, Julien Cadoret, Valentine Verhaeghe, Michel Collet, les étudiants, Clément Gérardin pour les photos créditées C.Gérardin-ISBA et bien entendu Michel Giroud pour ce workshop absolument totalement total (ATT).
Date : 22 novembre 2016 Lieu : par téléphone , Paris-> Belfort Heure : de 9h à 9h20
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Pour faire écho à la manifestation organisée par l’Accolad jusqu’au mois de Décembre, « Des cartes : écrire les frontières du réel et de l’imaginaire »
Avec lui, nous avons souhaité profiter de sa grande connaissance de la culture médiévale, pour discuter de ce document étonnant qui comporte des diagrammes déconcertants où se mêlent cartes et corps, symboles astraux et religieux. Exhumés peu à peu au cours du siècle passé, ces manuscrits suscitent encore de nombreuses interrogations. Sous la forme d’une enquête, Dialectique du monstre explore les différentes facettes d’une œuvre complexe et fascinante.
Nous avons structuré l’entretien autour de plusieurs axes que voici :
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Écoutez la première partie de l’entretien :
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Pouvez-vous présenter le groupe d’anthropologie scolastique que vous animez à l’EHESS ? Donne-t-il déjà une forme de bain épistémologique dans lequel se situe le travail réalisé aux éditions Zones sensibles paru en octobre 2015 autour de la figure de Opicinus de Canistris ?
Italo Calvino visiteur de l’exposition Cartes et figures de la terreau Centre Pompidou en 1980 qualifiait un dessin de Opicino de « cas extraordinaire d’art brut et de folie cartographique », comment expliquez-vous qu’il ait fallu votre ouvrage pour engendrer la redécouverte et l’approfondissement de cette personnalité étonnante du XIII ème siècle ? et de la même manière que son travail aient d’abord suscité l’intérêt des artistes et des psychiatres avant celui des historiens et cartographes ?
Considérez-vous l’édition chez Zones sensibles, un éditeur moins spécialisée que des éditions universitaires ait contribué à ce que l’on « parle » du livre dans des sphères plus larges que le seul cadre de la recherche en Histoire ? Est-ce un exemple réussi d’élargissement d’un lectorat ? Comment avez-vous rencontré Alexandre Laumonier avec lequel vous co-signez l’ouvrage ?
Votre ouvrage est placé sous l’explicite patronage d’Aby Warburg, pouvez vous nous en dire quelques mots ?
A lieu jusqu’en décembre une manifestation en Franche-Comté qui s’intitule « Patrimoines écrits : Des cartes : écrire les frontières du réel et de l’imaginaire », qui aurait pu intégrer une présentation de « Dialectique du monstre » dans sa programmation ; auriez-vous un autre texte à nous recommander qui pourrait illustrer cette problématique ? Connu ou moins connu ?
Vous avez fondé en 2003 une micro-revue» électronique Oliviana, existe-elle toujours ? la toile est un outil fabuleux pour les historiens (d’échange avec les spécialistes et historiens amateurs) était-ce dans cet état d’esprit contexte que la revue a été crée à une époque où l’Internet devenait plus « massif » (haut débit, etc.)
Rêveur de cartes [texte imprimé] / Jarrie, Martin, Auteur. – Paris : Gallimard-Jeunesse Giboulées, 2012. – 1 vol. (75 p.): illustrations en couleur; 34 x 28 cm. ISBN 978-2-07-062161-3 : 20.00 EUR.
Mappamundi, art et cartographie [texte imprimé] /, impr. 2013. – 1 vol. (190 p.): nombreuses ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul.; 24 cm. Commissariat d’exposition : Guillaume MonsaingeonExposition tenue dans le cadre du projet »Ulysses » développé à l’occasion de Marseille Provence 2013 [exposition, Toulon, Hôtel des arts, Centre d’art du Conseil général du Var, 16 mars-12 mai 2013] Exposition présentée en 2011 à Lisbonne par la Fondation Berardo . – ISBN 978-2-86364-276-4
Vues d’en haut : [exposition, Metz, Centre Pompidou-Metz, Grande Nef et Galerie 1, 18 mai-7 octobre 2013] [texte imprimé] / Lampe, Angela, Commissaire d’exposition; Centre Pompidou-Metz, Auteur; Seban, Alain; Le Bon, Laurent; Rousseau, Pascal; Hiller von Gaertringen, Hans Georg; Didi-Huberman, Georges; Castro, Teresa; Peltier, Philippe; Garcia, Tristan; Tiberghien, Gilles A.. – Metz : Centre Pompidou-Metz, impr. 2013. – 1 vol. (429 p.): ill. en noir et en coul., couv. ill.; 28 cm. Bibliogr. p. 408-411. Index . – ISBN 978-2-359-83025-5 :
Chris Kenny : Au milieu de nulle part [texte imprimé] / Kenny, Chris, Artiste; Monsaingeon, Guillaume, Auteur. – Conseil Général de l’Isère, 2016. – 32 p.: ill. en coul.; 23 x 20 cm. Publié à l’occasion de l’exposition éponyme au Musée Hébert de la Tronche visible du 16 septembre 2016 au 15 mars 2017.- ISBN 978-2-355-67116-6
Remerciements : Sylvain Piron et Alexandre Laumonier
Cette nouvelle carte blanche à la cinémathèque française donnée l’occasion de cette 31ème édition du festival Entrevues s’inscrivait dans le cycle Cinéma & histoire : Ceci est mon corps. Après avoir présenté son rôle à la cinémathèque française, Samantha Leroy a bien voulu dire quelques mots des films proposés pour cette carte blanche composée avec frénésie et stimulation.
Ce film approche de très jeunes femmes algériennes qui s’interrogent sur leur féminité et sur leur indépendance. La liberté de ton et les espoirs d’une génération sont condensés dans ce récit de 22 minutes durant lequel le réalisateur a saisi des jeunes femmes en train de penser (circulation de la parole, écoute et invectives spontanées). Algériennes, trente ans après, réalisé en 1998, retrouve certaines de ces jeunes femmes et poursuit avec elles la discussion…
Ce film est présent dans l’un des 4 DVD du coffret* Rouch, disponible à la médiathèque départementale : cote 789.43 ROU.
* : Jean Rouch [document projeté ou vidéo] / Rouch, Jean, Metteur en scène, réalisateur; Leboutte, Patrick, Directeur artistique; Roudil, Marc-Antoine, Directeur artistique; Riolon, Luc, Metteur en scène, réalisateur; Surugue, Bernard, Metteur en scène, réalisateur; Boutang, Pierre-André, Intervieweur. – Éditions Montparnasse, cop. 2005. – 4 DVD vidéo (10 h )
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Albertine, les souvenirs parfumés de Marie Rose
de Jacques Kebadian et du Collectif Eugène Varlin
(France, 1972, coul., sonore, 25 min, copie neuve 35 mm)
Ce film sûrement le plus original formellement de la programmation, « raconte l’histoire d’une adolescente en rébellion contre l’école, la famille rance, la religion et met en scène des jeunes filles et jeunes garçons de 14 à 18 ans qui revendiquent leur droit à une sexualité sans entraves et le droit à l’avortement pour les mineures ». Nous avons eu le grand plaisir de retrouver à l’image Franssou Prenant, qui joue le rôle d’Albertine. Fransou fut l’une des invitée de la 30ème édition du festival Entrevues, nous avions pu nous entretenir avec elle : écoutez l’entretien ici.
Audacieux, impertinent et finalement libre, c’est un film manifeste qu’il faut avoir vu, nous ne pouvons que vous inciter à le faire. Jacques Kébadian a réalisé plus de 20 films et continue notamment un important travail autour de la mémoire arménienne (plusieurs films et fondateur du festival du cinéma arménien au Studio 43 à Paris.
Ciné-tract d’Agnès Varda, là encore ce film très court (7 min) illustre toute la pétillance et la vivacité de la réalisatrice de Murs, murs (1981).
1975 : Année de la Femme. Antenne 2 demande à sept femmes cinéastes de répondre en sept minutes à la question « Qu’est ce qu’une femme ? ». Agnès Varda commet Réponse de femmes (Notre corps, notre sexe). Des femmes avec leur tête de femme parlent de sexe, de désir, de publicité et d’enfants (en avoir ou pas). Une femme enceinte et nue, dansant et riant à pleine gorge, a suscité des reproches écrits des téléspectateurs.
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Bibliographie : non exhaustive
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Les putes voilées n’iront jamais au paradis ! [texte imprimé] / Djavann, Chahdortt, Auteur. – Paris : Grasset, 2016. – 1 vol. (204 p.); 23 x 14 cm. – (Roman). ISBN 978-2-246-85697-9
Elles@centrepompidou : pionnières, feu à volonté, corps slogan, eccentric abstraction, une chambre à soi, le mot à l’œuvre, immatérielles, elles@design, architecture et féminisme ? ; artistes femmes dans la collection du Musée national d’art moderne-Centre de création industrielle ; accrochage présenté au Centre Pompidou, Paris, à partir du 27 mai 2009 [texte imprimé] / Morineau, Camille, Auteur; Centre national d’art et de culture Georges Pompidou, Auteur; Bajac, Quentin, Auteur. – [Paris] : Centre Pompidou, impr. 2009. – 1 vol. (60 p.): ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul.; 27 cm. Bibliogr. p. 54 . – ISBN 978-2-84426-394-0
Tous ces documents sont disponibles à la médiathèque de l’Espace multimédia gantner sauf, le roman de Chahdortt Djavann, disponible à la médiathèque départementale à Belfort.
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Textes et entretien : Fabien Vélasquez
Photographies : DR
Remerciements : Samantha Leroy