• La bibliothèque en vadrouille n°87

    Date : 13 octobre 2016
    Lieu : Kunsthalle de Mulhouse
    Heure : entre 20 :00 et 20:10

     

    Rencontre avec David Jisse

     

    A l’occasion des événements proposés dans la programmation de l’exposition OOL – Sound Fictions (visible jusqu’au 13 novembre 2016) à la Kunsthalle de Mulhouse, nous avons rencontré David Jisse à l’issue de sa lecture-performance en hommage à Luc Ferrari.

    0

    0

    Nous lui avons demandé comment s’était forgé son compagnonnage avec Luc Ferrari, rencontré dans les années 70. Sa lecture est un hommage à cette longue amitié qu’il cultive par delà le décès du compositeur, en 2005.

    Il commente le dispositif utilisé pour cette lecture et notamment les fragments choisis dans les écrits de Luc Ferrari, de petites fiches colorées où le texte imprimé est collé et annoté au crayon à papier, qui ont parfois l’allure des partitions. David Jisse a longtemps participé à Euphonia et Le Rythme et la Raison, deux programmes diffusés sur France Culture, il a ensuite tenu une chronique (electrain de nuit) sur France Musiques jusqu’en 2014. Il contribue aujourd’hui avec d’autres, à l’aventure de Futurs composés, réseau national de la création musicale.

    0

    Cette soirée présentée par Anne-Laure Chamboissier, co-commissaire de l’exposition s’est poursuivie par un entretien radiophonique sur le vif, réalisé par de jeunes journalistes de radio MNE et des questions de l’assistance. Nous avons pu lui demander dans le bruit de fond du rangement et démontage de la table installée pour sa lecture, quel était le morceau qu’il recommanderait pour découvrir Luc Ferrari. Il s’agit de Presque rien. Découvrez de la documentation sur cette pièce sur le site de l‘INA (1977).

    L’exposition laisse bien entendu une large place au son, propose aussi un espace documentation conçu avec une partie du fonds documentaire de l’Espace multimédia gantner.

    0

     

    Bibliographie :

    Le livret-journal de l’exposition est disponible en téléchargement ici.

    23 documents de ou autour de Luc Ferrari, disponibles à la médiathèque

    Quelques titres :

    • DVD :

    Presque Rien avec Luc Ferrari  / Caux, Jacqueline, Auteur; Olivier, Pascal, Auteur; Caron, Elise, Auteur; eRikm, Auteur. – Ivrea [Italie] : Elicia, 2003.

    Les grandes répétitions / Patris, Gérard, Monteur; Ferrari, Luc, Monteur. – K.Films, cop. 2000. – 2 DVD vidéo (4 h 16 min.): 16/9, coul. (PAL), son. (Dolby digital).

    Chronopolis / Kamler, Piotr, Monteur; Ferrari, Luc, Compositeur. – Les Productions du Cirque, 1988. – 1 DVD vidéo (52 min.): coul

    • Lettres

    -Tacet, 4. Sonorités de l’utopie [texte imprimé] / Saladin, Matthieu  , Directeur de publication, rédacteur en chef; Cardew, Cornelius; Ballard, James Graham; Bonnet, François-Jacques; Meursault, Pali; Flynt, Henry; Ferrari, Luc; Broccolichi, Pascal, Auteur. – Mulhouse : Editions météo, 2015. – 1 vol. (555 p.): ill., mus.; 23 cm. Notamment : Luc Ferrari, Correspondance avec Pierre Schaeffer (3 lettres)-
    ISBN 978-2-84066-777-3

    • Et bien sûr, de nombreux CD.

    « Quand on pose une note sur un bout de papier, on n’a aucune notion de la réalité. Il y a une telle distance entre le moment où on pose sa note et le moment où on l’entend six mois ou un an après qu’on perd la notion du concret. Et ce qu’il y a de formidable avec le concret, qui est le phénomène de la musique concrète, c’est que le moment où on pose sa note, on l’entend, et le moment où on pousse le bouton, ça sort des haut-parleurs, ça c’est fantastique. C’est une chose qui n’est jamais arrivée, jamais ! Jamais dans le domaine musical et dans le domaine de la création sonore, un phénomène pareil est arrivé avant nous. On était les premiers à faire ça. On pousse un bouton et le son arrive. Imagine Mozart ! » Luc Ferrari.

    Texte, photographies et entretien : Fabien Vélasquez

    Remerciements : L’équipe de la Kunsthalle et David Jisse.

  • La bibliothèque en vadrouille n° 86

    Date : 11 octobre 2016
    Lieu : Salle d’honneur de l’hôtel de ville de Belfort
    Heure : entre 19:45 et 20:00

     

    Les conseils d’Antoine Prost

    Invité par IDEE à donner une conférence sur l’histoire du temps libre, Antoine Prost a bien voulu prendre quelques minutes après sa communication pour répondre à quelques questions de La Bibliothèque en vadrouille.

    0

    Installé près du portrait du général Lecourbe, celui qui en naquit en 1933 dans « le même pays » où étudia ce général, a débuté son exposé en citant F. Buisson : « ceux qui possèdent sans travailler et ceux qui travaillent sans posséder » et a immédiatement  rappelé que l’histoire du temps libre et des loisirs était la conséquence de l’évolution de l’organisation sociale du temps. Adoptant un plan chronologique, il a dressé, statistiques à l’appui, les différentes étapes vers l’accélération de la prise en compte du temps libre dans la vie des individus entre 1900 et aujourd’hui (de belle époque à nos jours).

    0

    0

    Nous avons souhaité débuter l’entretien en lui demandant d’évoquer la figure de Jean Zay puisqu’il a préfacé Souvenirs et solitude paru aux éditions Belin en 2010, ouvrage qu’il a bien voulu dédicacer en inscrivant le texte suivant : «  Aux lecteurs : ce livre admirable d’un ministre qui aurait pu être écrivain ». Pour lui, Zay était un ministre jeune et moderne qui a profondément marqué la France de 1936 en adoptant des réformes décisives. Nous lui demandons ensuite de revenir sur la date de 1962 et la parution d’un texte important dans le sujet traité : Vers une civilisation du loisir ? de Joffre Dumazedier. Un ouvrage repris en partie dans une version intitulée L’univers des loisirs en 1990 (ouvrage disponible à la médiathèque-site de Belfort : cote 790.1 U-USU.

    0

    Enfin Antoine Prost commente le mot travail et son glissement progressif vers son acception salariale qui lui ôte une part de sa valeur symbolique et noble (labeur). Il cite une étude de linguistique parue en 1985 qui accomplit un important travail d’analyse de motions issues de corpus syndicalistes et politiques. Enfin nous lui demandons de nous citer un pédagogue, que l’on pourrait relire sans hésiter : c’est Jules Ferry et les discours de députés et sénateurs de 1880.

    0

    0

    L’assistance a pu profiter d’une riche table de livres proposée par La marmite à mots avec plusieurs ouvrages de Mr Prost. Si Mr Prost est surtout connu pour ses travaux sur l’histoire de l’éducation, ceux-ci n’ont pas toujours été bien reçus par le corps enseignant (lire à cet égard ce billet de Médiapart paru en mai 2016) confronté à une réalité bien éloignée de la théorie et la pensée sur ce domaine, parfois trop abstraite. Le débat a le mérite d’exister et illustre le fait que réfléchir et transformer une institution n’est pas chose aisée . Quoi qu’il en soit, on ne peut que saluer l’érudition et la curiosité toujours à l’œuvre exercée par un intellectuel pour qui l’éducation et l‘histoire sociale sont des matières vivantes. Antoine Prost a ce soir su partager son enthousiasme et sa passion méticuleuse. Sa conclusion pointait le constat  suivant : le loisir est de plus en plus éclaté et de moins en moins collectif, on observe des phénomènes de désynchronisation à l’intérieur des ménages.

    0

    Bibliographie : ouvrages d’Antoine Prost

    4 documents disponibles à la médiathèque départementale

    16 documents disponibles à la BM

    Texte, photographies et entretien : Fabien Vélasquez
    Remerciements : Antoine Prost et IDEE.

  • La bibliothèque en vadrouille n° 85

    Lieu : Lausanne, Palais de Rumine
    Date : 1er octobre 2016
    Heure : entre 11 :00 et 14 :00

    0

    Les conseils des invités de la 4ème édition de Tirage Limité

    La 4ème édition de Tirage limité, Rencontres romandes du livre d’artiste se tenait au Palais de Rumine. Avec le Québec invité d’honneur, la journée était placée sous la bannière éclatante de « Vive le Québec Livre ! » Les artistes invités de Suisse romande et France voisine, ont eux aussi apporté leur idées foisonnantes et un savoir faire minutieux, parfois très innovant.
    Une déambulation haute en couleur, curieuse et riche en découvertes. Quatre stations que voici :

    #1 Entretien avec Silvio Corsini

    0

    Légende : Un stand dans le Palais de Rumine et la table ronde Territoire du livre, du 30/09 présentée par Silvio Corsini

    0

    0

    Silvio Corsini, conservateur des livres précieux de la Bibliothèque Cantonale et Universitaire de Lausanne et président de l’association Tirage limité nous a accordés quelques minutes au cours desquelles, il a tracé un rapide historique de cette manifestation triennale. Pour lui, il n’est pas concevable de mettre des livres en vitrine, préférant la forme ouverte et dynamique de l’événement, il qualifie Tirage limité de « one shot » effervescent, où les livres sont accessibles et manipulables par le public durant une journée gratuite. Pour lui, le livre d’artiste, de peintre ou plus contemporain échappe totalement du marché de l’art, il est souvent réalisé entre amis et conserve ainsi une fraicheur et une vitalité, que l’on perçoit aisément en déambulant dans les divers stands installés dans les couloirs du Palais de Rumine.
    Silvio Corsini poursuit la discussion, en évoquant un métier important dans la découverte et la diffusion des livres d’artistes auprès des institutions : celui de colporteur, en citant l’exemple de Robert Subtil, installé aujourd’hui dans le Trièves.
    L’entretien se termine par l’évocation d’un livre dont la BCUL conserve un exemplaire unique : le dernier ouvrage d’Aimé Maeght réalisé au début des années 80 avec le peintre hongrois François Fiedler, il s’agit de L’Évangile selon saint Matthieu. L’impression de l’ouvrage n’ayant pu aboutir en raison du décès d’Aimé Maeght en 1981. Lire à ce sujet l’article que Silvio Corsini a rédigé en 1996 dans le tome 39 de la Revue de la Société Suisse des Bibliophiles, accessible en ligne ou en pdf.

    0

    #2 Entretien avec Alain Wenker (Encre & plomb)

    0

    0

    Nous rencontrons ensuite Alain Wenker, un passionné, membre de l’association Encre & plomb, basée à Chavannes-près-Renens, venu avec d’autres bénévoles, réaliser des démonstrations de composition manuelle sur la célèbre presse Johannisberg du XIX° siècle.
    Alain revient sur la naissance de cette association dans les années 80 et évoque sa formation à la fin des années 60, à Paris, à l’École Estienne. Durant ses études, il a eu l’occasion de voir le Psautier dit de Saint Louis. Il évolua ensuite en tant que directeur technique adjoint des Imprimeries Réunies de Lausanne qui ont fonctionné sous cette dénomination de 1982 à 2015. Durant ses années dans cette entreprise, il a eu la chance de participer à l’aventure Skira, le premier éditeur à avoir introduit la couleur dans les reproductions de livres d’art : riche période d’innovation et d’expérimentation dans l’édition dont il se souvient avec bonhomie.

    0

    #3 Simon Bossé et Mille putois

    0

    0

    Nous rencontrons ensuite Simon Bossé, le fondateur des éditions Mille putois au Québec. Simon nous dit quelques mots sur le projet DISTROBOTO, « un réseau de machines distributrices de cigarettes qui vendent maintenant de l’art (plutôt que des cigarettes). On y retrouve de petits livres, des bandes dessinées, des mini-CD-Rs (musique ou film), des objets d’art et beaucoup d’autres surprises. Le projet est à but non lucratif. Chaque œuvre est vendue 2,00$ et tous les profits sont remis à l’artiste (1,75$ pour chaque vente). » Une de ces machines est installée en France, à la fanzinothèque de Poitiers. Simon a apporté avec lui plusieurs exemplaires de l’Atlas sérigraphique montréalais, une publication monumentale regroupant le travail de 19 affichistes canadiens, tous et toutes réunis dans cet ouvrage relié où les affiches sérigraphies aux couleurs psychédéliques semblent sortir de la page, tellement leur éclat est vif et lumineux !
    Lors d’un précédent passage en Suisse, en 1993, Simon décida de rendre visite à Christian Humbert-Droz, le fondateur des Editions Drozophile … une rencontre fondamentale pour le jeune apprenti sérigraphe.

     

    0

    #4 Danielle Blouin et Le Livre délinquant

    img_3070

    0

    0

    Nous rencontrons ensuite Danièle Blouin, artiste, historienne de l’art passionnée par l’édition. En 2001, elle a publié aux éditions Fides, une étude de référence : « Le livre délinquant : Les livres d’artistes comme expériences limites ». Danielle cite deux ouvrages qu’elle considère comme clé dans l’histoire de l’édition au Canada : 1931, avec le Metropolitan Museum : un poème de Robert Choquette illustré par Edwin H. Holgate et 1953, avec Images apprivoisées de Roland Giguère publié aux fameuses éditions ERTA. Danielle a tenu à inviter des artistes emblématiques de la vitalité de la scène québécoise : d’où la présence d’artistes comme Pascaline Knight, Isabelle Ayotte, Guylaine Couture, Jacques Fournier ou Simon Bossé.  Nous profitons de ce temps d’échange très fluide avec Danielle pour lui demander le nom d’un-e artiste québecoise  explorant le champ du numérique : elle cite spontanément Judith Poirier (Découvrez par exemple, le projet La chose imprimée initié en 2010) – dont les questionnements ne sont pas éloignés de ceux traités dans une récente exposition présentée au Mudac de Lausanne (de mars à août 2016) : Qu’en lira-t-on ?.

    0

    #5 Quelques éditeurs découverts

    0

    Notre déambulation nous a conduit à nous arrêter sur quelques stands, comme celui des éditions A l’Envers, très fières d’avoir remporté le prix de la fondation Engelberts avec l’ouvrage très simple d’Olivier Lovey, Puissance Foudre. Juste avant de remettre le prix (le 30 octobre, lors de la pré-ouverture de la manifestation) aux éditeurs, l’auteur étant absent, Monsieur Engelberts a tenu à dédier cette cérémonie à son père qui fort de son amitié avec Georges Braque depuis 1957 put contribuer à la réalisation du célèbre Lettera amorosa, que le peintre réalisa en 1963 avec René Char.
    Un second prix, remis par la BCUL a été attribué à Monica Lombardi, qui avait déjà obtenu cette distinction lors de la seconde édition de Tirage Limité en 2010. Son travail tout comme celui de dix autres artistes, a pu être présenté dans l’espace baptisé UNICA ! mis en scène et commissarié par Zivo.

    Nous avons pu échanger un moment avec Izet Sheshivari, fondateur des éditions Boabooks, basées à Genève, dont le catalogue exigeant fait la part belle aux artistes conceptuels : Carrión, Hiller, Mosset ou Watier.

    Parmi, les invités étaient présentes les éditions jurassiennes Du Goudron et des plumes auxquelles la bibliothèque en vadrouille avait déjà consacré un billet à l’occasion de leur exposition à l’artothèque de Montbéliard en septembre 2015 : le réécouter ici.

    #6 Pour aller plus loin, sur le même sujet…

    Légende : Rues de Lausanne, une boite électrique aux couleurs de Dubuffet indiquant le chemin de la Collection de l’Art Brut et une boite à livres près d’une cabine téléphonique

    A noter également, à signaler, à flécher : trois autres billets sur des sujets liés à l’édition à tirage limité et à l’édition de livres d’artistes :

    Une étagère thématique en ligne (étagère virtuelle) recense les livres d’artistes et livres objet de l’Espace multimédia gantner, à consulter sur le catalogue en ligne de la médiathèque.

    0
    Texte, photographie et entretien : Fabien Vélasquez
    Relecture : Josiane Bataillard
    Remerciements à toutes les personnes rencontrées et à tous les artistes présents, amis ou inconnus avant cette journée.

  • La bibliothèque en vadrouille / in situ n°84

    Date : 18 septembre 2016
    Lieu : Belfort, Place d’Armes, dans un café
    Heure : entre 19 :00 et 19 :30

    Entretien avec Gilles Lepore et Stéphane Montavon

    0

    Reprise de la bibliothèque en vadrouille avec un entretien réalisé avec Gilles Lepore et Stéphane Montavon, deux des initiateurs du projet L’Appeau, une histoire du bruit – ambitieuse création transmédia comportant 4 volets, d’abord sonores uniquement et même quadriphoniques, puis dans un deuxième temps audio-visuels.

    Nous les avons rencontrés à la fin des deux jours de monstration du volet # 3 Trahir la place, présenté à l’occasion des Journées du Patrimoine à la Tour des Bourgeois dans la Citadelle Vauban de Belfort. L’occasion de revenir en 20 minutes sur les coulisses de ce projet.

    0

    Interview à écouter en 2 séquences : 2x 10 min :

     

    La forme ovoïdale de la Tour des bourgeois se prêtait bien à cette installation qui tente de faire ressentir à l’auditeur une forme d’écoute panique. Conçu comme un véritable opéra (d’où la présence d’un libretto de 25 pages où sont traduites les paroles entendues), Trahir la place plonge l’auditeur dans un magma vocal, à l’image de l’effervescente nuit du 9 mars 2011 durant laquelle la Place Tahrir fut le théâtre d’une agitation paroxystique, annonçant la combustion de Révolution égyptienne en cours depuis le 25 janvier. Avec Gilles et Stéphane, La bibliothèque en vadrouille a souhaité comprendre pourquoi et comment ils en sont venus à mêler le saxophone d’Antoine Chessex à des paysages sonores cairotes où foisonnent les voix humaines, celles notamment de citoyen(ne)s et d’activistes issus d’ONG témoignant en direct de leur combat, de leur défaite ce soir-là, et de leurs espoirs.

    0

    0

    L’Appeau, une histoire du bruit 2015-2016

    d’après le drame satyrique de Sophocle Les Limiers

    – prototype : https://vimeo.com/81848904

    « Alors dites, cette soudaine stridence, là… D’où qu’ça vient ? – Bruit ou voix… ? »

    C’est l’histoire de l’invention de l’écoute, pas de celle de la musique, que nous racontait jadis drolatiquement Sophocle dans son drame satyrique Les Limiers.
    Et c’est à ré-énacter ce drame, renommé L’Appeau, dans notre bel aujourd’hui, et à une réflexion autour de cet objet insaisissable qu’est la voix, et de son Autre, le bruit, que se dédient Montavon/Chessex/MML, en 2 moments :

    – Le trio propose une série de 4 pièces sonores docu-fictionnelles en son multi-canal, composées de voix invitées et d’enregistrements de terrain, diffusées dans l’espace public ou en black-box

    – Il ajoute ensuite des bandes-image à ses bandes-son et réalise 4 essais audio-visuels quadriphoniques

    0

    # 1 LES ÉPNEUMÉS, 40′ : sur la possession par l’esprit

    première black-box : Festival Screamscape, Fri-Art/Kunsthalle, Fribourg, 5.6.2015

    # 2 NOUS SOMMES GRATUITS, 30′ : sur l’exil

    avec la voix d’Augustin Rebetez (JU) et une tape de Dimensione (BS)

    première in situ : Les Digitales, Porrentruy, 22.08.2015

    # 3 TRAHIR LA PLACE, 46′ : sur la révolution

    première in situ : SAS, Jardin du Château, Delémont, 17.10.2015

    diffusion black-box : Flatterschafft, Bâle, 24.10.2015

    version installative : Citadelle, Journées du patrimoine, Belfort F, Territoire de Belfort, 17-18.9.2016

    # 4 L’INVISIBLE, 40′ : sur la voix

    avec Aleksander Gabrys (contrebasse, BS), Artur et Sebastian Smolyn (trombone, BS), Pyt (voix, BE), Emmanuel Lascoux (voix, F)

    première black box : Flatterschafft, Bâle, 19.11.2016

    0

    Prochains événements :

    La quatrième pièce sonore sera vernie à la Flatterschafft à Bâle, le 19.11.2016.

    A chacune de ces pièces sonores correspond un film : la première des films # 2 NOUS SOMMES GRATUITS et # 3 TRAHIR LA PLACE aura lieu à la Galerie du Sauvage à Porrentruy le 17.12.2016.

    Remerciements : Stéphane et Gilles

    Texte, entretien : Fabien Vélasquez

    Photographies : Gilles Lepore.

  • La bibliothèque en vadrouille n° 83

    Date : 22 août 2016
    Lieu : Lussas (Ardèche), États Généraux du Film Documentaire
    Heure : matinée, depuis 10:00

    IMG_2514Légende : Une rue de Lussas désertée ou presque
    durant la projection de 14:00

    Les conseils de Babette Mangolte

    La bibliothèque en vadrouille a fait un très rapide passage à Lussas pour assister à une séance du cycle Fragment d’une œuvre consacré à Babette Mangolte. Initiée par Federico Rossin, cette séance inaugurale (sur 3 au total) était construite autour de 3 films : What Maisie Knew (60′), (NOW) or Maintenant entre parenthèses (10′) et The Cold Eye (My Darling, Be Careful) (90′).
    Federico a qualifié l’œuvre de Babette de « complexe, nuancée et libre ». Babette Mangolte est connue pour ses films sur la danse (sa complicité avec Yvonne Rainer ou Trisha Brown) et bien entendu pour son travail avec Chantal Akerman.

    Nous avons pu recueillir une courte réaction de Babette à proximité de la librairie du festival, tenue par le libraire marseillais ho (Histoire de l’œil), qui commente ses achats. Nous en avons profité pour lui demander également de décrire l’agencement de la bibliothèque d’Alan qui fait l’objet de plusieurs gros plans dans Le regard froid / The cold eye (1980). Elle nous confie que cette bibliothèque fut en partie celle d’une amie qui travaillait pour le studio Cunningham, cette dernière lui avait mis à disposition son appartement de New York durant un séjour en Floride, Babette a simplement changé l’ordre de certains livres et a tourné les séquences nécessaires à son film après avoir fait répéter les acteurs.

    Un film “narratif” centré sur de jeunes artistes vivant à New York vers 1979. Le film parle d’un certain stade dans l’évolution d’une jeune artiste, qui aborde le monde réel selon sa propre notion idéaliste de ce que l’art est censé accomplir. (B.M., 1980) Un témoignage précieux sur une époque qui n’est absolument pas daté, qui devrait être montré dans toutes les écoles d’art aujourd’hui.

    Légende : La librairie ho installée au cœur du village de Lussas.

    Legrice

    Coup de projecteur sur l’ouvrage Malcom Le Grice : Le temps des images (2015) coédité par les presses du réel et l’Espace multimédia gantner, présent dans la sélection du libraire dans la section « Cinéma exposé« .

    Écoutez :

    0

    0

    Ses lectures & conseils :

    Babette a été éduquée dans la littérature française et anglo-saxonne. En 1975, elle entreprend un long périple en bus, elle glisse dans ses bagages deux livres : « Orgueil et Préjugés » (1813) de Jane Austen et un livre d’Henry James.

    0

    Pour Babette Mangolte, « l’énergie et l’effet de groupe caractérisaient les années 70/80 ». Lors du débat qui a suivi la projection de chacun des films, une festivalière lui demande de préciser son rapport au travail d’Yvonne Rainer. Babette indique qu’à l’époque, elle avait pu bénéficier d’une caméra prêtée par Rauschenberg à Yvonne Rainer, réduisant ainsi ses frais à l’achat des films et au leur développement.

    Écoutez sa réponse :

    0

    Quelques fragments de dialogues du film The cold eye relevés pendant la projection :

    « L’insatisfaction si tard dans la vie fait peur »
    « La vision périphérique est (…) nécessaire / ça finit où la façade dans une personne ? »

    IMG_2482

    Un fragment sonore du film via l’interprétariat réalisé durant la séance :

    0

    0

    0Bibliographie (Disponible à la médiathèque)

    IMG_2516

    0

    Ce billet nous a donné l’occasion de faire une « recherche associée » comme la nomme un moteur de recherche bien connu, recherche automatisée couplée à l’usage de la mémoire (cerveau), recherche qui a conduit à extraire des collections, trois documents :

    • Une femme qui… : écrits, entretiens, essais critiques [texte imprimé] / Rainer, Yvonne, Auteur; Quéloz, Catherine, Editeur scientifique. – Dijon : Les presses du réel ; Zurich : JRP/Ringier, cop. 2008. – 1 vol. (275 p.); 21 cm. – (Positions; 6).
      Bibliogr. p. 255-267 . – ISBN 978-2-84066-262-4.
    • Alternative Histories : New York art spaces : 1960 to 2010 [texte imprimé] / Ingberman, Jeanette, Artiste; Cannon, Steve, Artiste; Chatham, Rhys, Artiste. – Exit Art ; MIT Press, [s.d.]. – 404 p.: ill. en coul.; 25 cm.Edited by Lauren Rosati and Mary Anne Staniszewki . – ISBN 978-0-262-01796-1
    • Trisha Brown : Early works 1966-1979 [DVD]. – artpix, 2004. – 2 DVD vidéo
      Babette Mangolte a réalisé plusieurs films dans ce dvd qui constitue à ce jour sa seule édition.

    0

    A noter : une thèse en préparation depuis 2013, intitulée « Chantal Akerman, Babette Mangolte el Jackie Raynal à New York » est entreprise par Barbara Matas Moris, chercheuse à l’École doctorale Arts & médias de l’Université Paris 3.

    Texte, photographies et entretien : Fabien Vélasquez
    Remerciements : Ardèche Images, La Maison du Doc, Marion (presse), Babette Mangolte.

     

  • La bibliothèque en vadrouille n° 82

    Lieu : Porrentruy, Espace Auguste Viatte
    Date : 21 juin 2016
    Heure : entre 21 et 22 heures
    hommagesoscar

     

    La fondation Oscar et Janine Wiggli organise une série de manifestations en hommage au sculpteur jurassien disparu le 26 janvier 2016.

    Nous avons pu assister à la soirée organisée à la Bibliothèque cantonale, où plusieurs séquences se sont succédé : discours officiels, lectures & électronique, conférence de Jochen Hesse et lecture musicale acoustique (guitare). Nous avons pu lors du verre de l’amitié proposé aux Halles, échanger quelques mots avec Alexandre Voisard (8 documents dans les collections départementales) qui réagit à la lecture de deux inédits d’Oscar Wiggi : deux textes (La locomotive et les rêves), fragments qu’il a lus avec beaucoup de simplicité et de bonhommie.

    0

    IMG_0596Légende : Josiane Bataillard et Alexandre Voisard

    Plus tôt dans la soirée, nous avions pu assister à une lecture de Seladom et Pierre-Yves Dubois illustrée par un montage sonore issu du corpus musical de Wiggli, réalisé par Robert Torche, un jeune performer et musicien électronique qui œuvre pour la transdisciplinarité : un exemple ici.

    0

    La bibliothèque cantonale avait préparé une vitrine thématique avec les ouvrages de et sur Wiggli. Un diaporama d’ Olivier Noaillon (photos de l’atelier de Muriaux) était proposé en 3 D avec lunettes appropriées.

    La bibliothèque cantonale offrait le très beau catalogue édité en 2007, à l’occasion de l’exposition de Berne ainsi que le fascicule (23 pages) réalisé en 2010 à l’occasion de la remise du Prix des Arts, des Lettres et des Sciences de la République et Canton du Jura à l’artiste.

    0

    La médiathèque de l’Espace multimédia gantner possède également le dvd du film de Claude Stadelmann : « Oscar Wiggli, sculpteur et compositeur », découvert à l’occasion d’une projection dans le cadre du Mois du Documentaire, en 2013.

    Texte, entretien et photographies : Fabien Vélasquez
    Remerciements : Bibliothèque Cantonale du Jura : Géraldine Rérat, bibliothécaire et son équipe, Alexandre Voisard et Janine Wiggli, muse éternelle d’Oscar, vigie de l’œuvre et continuatrice de la fondation.

  • La bibliothèque en vadrouille n° 81

    Date : 24 juin 2016
    Lieu : médiathèque de Delle
    Heure : Entre midi 12 et midi 21

    Le conseil de Xavière Broncard

    La médiathèque de Delle organise depuis le début de semaine plusieurs ateliers avec l’illustratrice Xavière Broncard, lauréate du Prix Chronos 2016 dans la catégorie Maternelle/CP pour Raconte encore grand-mère! , l’ouvrage qu’elle a signé avec Marido Viale. Depuis fin 2015, la médiathèque de Delle a mis en œuvre plusieurs temps forts pour valoriser les ouvrages concourant dans les diverses catégories. Dernière ligne droite… pour célébrer les résultats du Prix Chronos au niveau local, une journée festive et participative est organisée le 25 juin de midi à 18 :30.
    La bibliothèque en vadrouille a profité de la présence de Xavière pour lui poser quelques questions.

    Ce livre publié aux éditions Samir (Liban) lui a permis de se rendre au Salon du livre de Beyrouth et d’être invitée au festival « Nau Belles rencontres » à Le Pouliguen en Bretagne.

    0

    0

    Nous sommes curieux de savoir comment Xavière a participé à l’ouvrage Les cris des animaux en cinq langues, publié en 2015 aux éditions Circonflexe.

    Nous demandons aussi à Xavière si les abécédaires sont une forme d’ouvrages qu’elle affectionne. Depuis qu’elle a réalisé ABêêCdaire : Idiotismes animaliers et autres Bêêtises, elle est particulièrement sensible à cette forme : l’éditeur (Belize) a d’ailleurs publié 4 autres abécédaires « rigolo ».

    Xavière évoque ensuite Martine Bourre (69 références dans les collections départementales), une illustratrice qu’elle a eu la chance de rencontrer et qui lui a profondément donné envie de se « lancer » dans une nouvelle voie professionnelle.
    Pour cette ancienne diplômée des arts et techniques du bois et de l’ameublement, cette « connexion » avec la nature reste déterminante à son équilibre de vie : elle réside dans les Deux-Sèvres dans un cadre propice à la création.

    Pour clore l’entretien, Xavière nous glisse à l’oreille sa lecture du moment : il s’agit de « 7 » de Tristan Garcia (3 références dans les collections départementales), un livre qu’elle n’a pas encore terminé : « j’en suis au livre 4 » (…) mais qui l’enchante.

    A venir photographies de la journée du 25/06.

    Remerciements : Xavière Broncard et les collègues de la médiathèque de Delle.

    Photographies : DR.

  • La bibliothèque en vadrouille n° 80

    Lieu : Cité de l’architecture & du patrimoine, Paris
    Date : Samedi 11 juin 2016
    Heure : entre 11 h et midi

    Visite de l’exposition Yona Friedman, visible du 11 mai 2016 au 07 novembre 2016

    Nous avons pu déambuler dans l’exposition « Yona Friedman Architecture mobile = Architecture vivante » en compagnie de Michel Giroud. Parcours synthétique dans l’exposition en compagnie de l’éditeur, directeur de la collection l’écart absolu aux presses du réel qui commente à la volée ce que dévoile la scénographie très vivante conçue par Myriam Feuchot.

    Extrait du communiqué de presse de l’exposition : « Yona Friedman, né 1923 à Budapest, a étudié l’architecture en Hongrie et en Israël, où il a commencé sa carrière, jusqu’à son installation à Paris en 1957. Sa vision de l’architecture, de l’urbanisme, de l’art et de la société est totalement visionnaire et anticipe la plupart des mutations que le monde traverse actuellement. Entre utopie créative et réalité concrète, il prône en priorité l’autonomie, l’épanouissement de l’individu et la qualité des relations sociales. Ces valeurs humanistes se traduisent dans le champ de l’architecture par l’auto-planification, la mobilité, l’économie du projet et la réversibilité. »

    Marchant sur le tapis de signes extralinguistiques, compréhensibles par tous, Michel Giroud, commente quelques uns des concepts clés de Friedman : l’intuition, l’imagination, la ville irrégulière,…

    L’exposition est aussi l’occasion de découvrir les écrits de Friedman dont certains sont des tapuscrits : une littérature qui fourmille et qui au fil des années, s’est faite l’écho d’une pensée vivifiante, nécessaire, à interroger sans cesse. Les cartels et panneaux listent aussi quelques amitiés de l’architecte : les « utopiens » comme lui : Ragon, Prouvé, Rottier, Le Corbusier,…

    A la question de savoir comment qualifier l’activité de Friedman, celui-ci dit dans l’entretien vidéo visible dans l’exposition, avoir passé toute sa vie à ne pas devenir un spécialiste (même si toutes les études entreprises l’encourageaient en ce sens), préférant être « un individu transmédia », selon Michel Giroud « qui navigue dans au moins trente champs d’activités différents, pratiquant le zigzag (souplesse, flexibilité, ouverture au hasard,…). »

    Sons additionnels : en 3 temps

    • 15 utopies

    IMG_0162

    Commentaire d’un dessin : 15 Utopies, (2000) – intégré dans la section la ville relationnelle et l’influence de l’ouvrage Homo Ludens de Johan Huizinga.

    • Merzbau contemporain

    Le décor du boulevard Hausmann (…) est un merzbau contemporain, en ce sens pour Michel Giroud, il est évident que Friedman s’est nourri de Schwitters.

    • Friedman et les gribouillis

     

     

    Bibliographie :  dedans/dehors : disponible à la médiathèque et en ligne*

    • Publication : Livret de l’exposition
      Yona Friedman. Architecture mobile = Architecture vivante, Cité de l’architecture & du patrimoine, 2016, 25 p. environ, gratuit
    • Friedman, Yona. L’architecture de survie : une philosophie de la pauvreté. Paris : Éditions de l’Éclat, DL 2016. 1 vol. (212 p.) (L’éclat-poche ; 14)
    • Wilson, Ariane. Théâtres en utopie. [S.l.] : Stratosphère, cop. 2014. 1 DVD vidéo (2h 36 min.)
    • Friedman, Yona. Drawings & models : 1945-2010. [Dijon] : Presses du réel (les), cop. 2010. 1 vol. (1039 p.)
    • Friedman, Yona. Utopies réalisables. [Nouv. éd., rev. et augm.]. Les Coiffards : Ed. de l’Eclat, 2000. 250 p.
    • art et l’ordinateur (L’). Paris : IBM, 1975. 36 p. (IBM Informatique ; 13)
    • BT *: avril 1990 n° 226 : Yona Friedman : comment habiter la terre ?

    IMG_0175

    La librairie Le Moniteur sise dans la cité de l’architecture a préparé une vitrine et une table de livres dédiés à Friedman, nous y avons découvert un ouvrage publié en 2007 à l’occasion d’une exposition à Bordeaux et à la galerie K. Mennour : « Camille Henrot-Yona Friedman, réception-transmission« .

    Texte, photographies et entretien : Fabien Vélasquez

    Remerciements : Cité de l’architecture et du patrimoine, Michel Giroud.

  • La bibliothèque en vadrouille n° 79

    Lieu : Galerie Visconti, Paris
    Date : Samedi 11 juin 2016
    Heure : entre 14 :00 et 15 :00

    Les conseils de Michel Lunardelli

    Dans le 6ème arrondissement, nous pénétrons dans la galerie Visconti qui accueille depuis le 10 juin une exposition jumelle d’une soixantaine de clichés de Michel Lunardelli et André Morain.
    L’exposition donne lieu à l’édition d’un catalogue paru aux éditions Marval : « Sans concurrence : photographies du milieu de l’art« .

    Très inspirante visite avec un homme qui a découvert la photographie « sur le tard », à partir de 2007, il devient alors photographe du milieu de l’art et souhaite remplir sa vie de photographies d’artistes.

    0

    0

    Nous déambulons en compagnie de Michel Lunardelli dans cette exposition à travers 3 clichés-clés, choisis subjectivement, que nous lui demandons de commenter succinctement.

    Zoom 1 : Un portrait de Benjamin Katz et André Morain

    Pour Michel Lunardelli, ce sont ces deux photographes qui ont fondamentalement déterminés sa curiosité et aiguisé son regard. Pour lui, deux ouvrages clés de ces deux photographes sont à placer dans une section « photographie » d’une bibliothèque : Souvenirs de Benjamin Katz (publié en 1996 chez Konemann, ouvrage de 320 pages, aujourd’hui épuisé) et Le milieu de l’art (1977) d’André Morain.

    Zoom 2 : Un portrait de John Giorno et Jérôme Rothenberg

    IMG_0257
    Cette photo a été prise dans un vernissage avec JJ Lebel, J. Blaine et B. Heidseick.
    « La circulation de personnalités qui se détachaient de la foule qui a permis de réaliser ce cliché, la photographie est une question de mise en relation des personnes et des individus. »

    Un fragment du texte de Gérard Durozoi publié dans le catalogue nous permet de nous déplacer vers une très belle photographie de Véra Molnar et François Morellet.

    Zoom 3 : Véra Molnar et François Morellet

     

     

    Cette dernière halte dans l’exposition permet d’évoquer deux immenses artistes représentants de l’art cinétique et ce portrait tellement vivant réalisé au moment de l’exposition Dynamo est aussi une forme d’hommage à l’auteur de « Comment taire mes commentaires », « sériel mais pas sérieux », disparu en mai 2016.

    0
    Textes, photographies et entretien : Fabien Vélasquez
    Remerciements : Michel Lunardelli, Galerie Visconti et Michel Giroud qui nous a conduit dans l’exposition et dont la voix résonne en arrière fond de l’entretien.

    IMG_0262

    Liens : nous vous proposons de relier ce billet à celui réalisé à l’automne 2015 avec J-C Bailly autour de Denis Roche : La bibliothèque en vadrouille n° 52 .

    Bibliographie : voir le rayon photographie cote APH et le catalogue en ligne.

  • La bibliothèque en vadrouille n° 78

    Lieu : Paris, Place st Supplice, Marché de la poésie, 34ème édition
    Date : 12 juin 2016
    Heure : entre midi et 18:00

    Petits détours dans les allées du marché de la poésie, malgré un temps incertain et couvert, l’édition s’est globalement tenue dans de bonnes conditions météorologiques qui ont favorisé les déplacements et les croisements heureux…

     IMG_0407Légende : Serge Pey lors de la table ronde sur la poésie mexicaine,
    invité d’honneur de cette 34ème édition
    .

     

    Halte 1 : N’a qu’un œil, éditeur bordelais, des livres différents et pas tout fait pareils

    Rencontre avec Carole venue de Bordeaux qui présente sa maison d’édition et en particulier « BLABLABLA # 3 : petit dictionnaire visuel et sonore de tout le monde« . Elle nous propose une lecture de la série des cartes postales- signalétiques de ville détournées donnant des noms célèbres (effet phonétique approchant, incongru et humoristique). Elle insiste sur le fait que le livre reste un moyen idéal favorisant les rencontres.

    0

    0

    0

    Halte 2 : Richard Martel, fondateur d’Inter, Québec

                    0DR                                                                                                       DR

    0

    Seconde halte sur le stand des éditions Inter Québec où nous rencontrons Richard Martel, le fondateur de ce lieu fondamental pour l’art action en Amérique du Nord. Petit tour d’horizon sur les activités déjà anciennes de cet espace inauguré en 1982. La revue inter est accessible en ligne (sauf les deux dernières années les plus récentes) depuis la plateforme virtuelle erudit. Nous avons pu acquérir le livre édité en 2015 en hommage au performer polonais Jan Swidzinski, invité en 2004 à l’Espace multimédia gantner à l’occasion de l’année de la Pologne en France.

    0
    0

    Halte 3 : Françoise Despalles et l’ouvrage de Louis Roquin

    0

    0

    Rencontre avec Françoise Despalles, avec laquelle nous feuilletons le dernier ouvrage de Louis Roquin, Le Son d’une ville / Der Klang einer Stadt : Berlin – un ouvrage où la dynamique son/art visuel fonctionne à merveille, lecture par Françoise d’un fragment puis commentaire de l’édition. La conversation glisse ensuite vers l’évocation de la poésie sonore et d’Henri Chopin, avec lequel, les éditions ont réalisé une série de trois poèmes affiche : Les folles folies des Follies, 1992.

    0

    Un catalogue publié recense toutes les éditions réalisées par Françoise avec Johannes Strugalla, l’autre cheville oeuvrière de cette maison d’édition fondée en 1982, à Mayence, puis Paris.
    0

    Françoise nous cite également le nom de Franz Mon (né en 1926), pionnier de la poésie concrète et sonore en Allemagne.

    0

    0

     

    0

    Halte 4 : Laâbi  et la revue Souffles

    0 DR

                       DR

    La quatrième halte est tournée vers le Maroc puisque nous rencontrons quelques instants
    Abdellatif Laâbi (né en 1942) qui a bien voulu nous dire quelques mots de la revue Souffles (1966-1972).

    Cette revue longtemps introuvable est aujourd’hui numérisée et donc accessible en ligne.
    0

    0

    La revue Souffles est née en 1966 au Maroc, de la rencontre de quelques poètes qui sentaient l’urgence d’une tribune et d’un renouveau poétiques. Mais, très vite, elle cristallisa autour d’elle toutes les énergies créatrices marocaines : peintres, cinéastes, hommes de théâtre, chercheurs, penseurs… Tout au long de son existence, elle s’est également ouverte aux cultures des autres pays du Maghreb et de ceux du Tiers Monde. Interdite en 1972, Souffles est restée longtemps introuvable. Trop peu de bibliothèques peuvent la proposer à leurs lecteurs ou aux chercheurs, que ce soit au Maghreb, en France ou ailleurs. Et pourtant cette revue est incontournable pour qui veut travailler sur la littérature maghrébine, sur les problèmes de la culture nationale et de la décolonisation culturelle. Autant de raisons qui ont amenés à mettre Souffles en ligne pour qu’elle soit à la portée des chercheurs et du public le plus large possible.

    Un beau moment radiophonique en compagnie de Laâbi (Le 22 avril 2016).

    0

    Halte 5 : Motus : humour et inventivité

    0

    0

    Après le Maroc, direction la Manche pour découvrir les éditions Motus présentées par Nelly de l’association éponyme. La médiathèque départementale possède 59 références de cet éditeur dans ses collections : il s’agit d’un éditeur jeunesse qui œuvre depuis 28 ans en proposant des livres ludiques, plein d’humour et bigrement originaux. Fondé en 1988 par François David, Motus édition propose un catalogue papier composé de 12 fascicules et d’un index.

    0

    Halte 6 : Les mille/1000 univers :  oulipien & typographe

    Dernier arrêt au stand de Mille univers, un éditeur-typographe venu de Bourges qui organise un festival dédié à l’Oulipo (du 11 au 15 juillet). Rencontre avec Frédéric qui nous présente en quelques mots cette maison d’édition qui affiche sur sa très élégante brochure une citation manifeste : « La vie est une vaste rigolade ». (Marguerite Duras). Nous feuilletons avec lui deux de leurs ouvrages : un pour adulte….

    0

    0

    Et un second qui est en fait un livre objet : réalisé par Ian Monk*, Twin towers est un « poème tour » qui relate le tragique attentat du 11 septembre 2001 dans un poème mis en espace sur les façades des Twin towers reproduites à l’échelle.

    0

    0

    * : 2 références dans les collections dont l’anthologie gare maritime – 2009 et sa traduction de Sophisme de Joël Hubaut (en 2013 – édition Frac Franche Comté).

    0
    0

    Halte 7 : Zigzags en tout genre

    En vrac, quelques trouvailles, via flyers, brochures et autres informations récoltées sur place  (5) :

    Ce collectif rémois explore le champ poétique via des entrecroisements entre arts visuels, philosophie et musique. Le numéro 26 (juin 16) de Dezopilant est consacré au cut-up. L’un des contributeurs et parrain du collectif est le philosophe vosgien François Laruelle [3 publications disponibles à la médiathèque] dont le texte manifeste : « Dictionnaire de la non-philosophie » (Kimé, 1998).

    • Tous azimuts, poésie et sciences

     

    La Maison de la poésie Rhône Alpes (Isère) a édité en 2013 dans le numéro 49 de sa revue Bacchanales, un dossier intitulé « Tous azimuts, poésie et sciences ».

    • collection de JEUX d’artistes

    Centre de créations pour l’Enfance de Tinqueux et sa collection de JEUX d’artistes

    • La grande oreille

    Le marché de la parole : dans le public qui serpente de stand à stand, nous rencontrons Martin de la Soudière, ethnologue que nous avions croisé en 2014 à Arbois à l’occasion des Dionysies, il nous parle « à la volée » de la revue La grande oreille, dédiée aux arts de la parole.

    • Rencontres au détour des stands et un peu plus loin près de la Seine, aux abords du Pont des Arts :

    Légende : Armand Gatti (92 ans) dédicaçant un livre à Jean-Luc Parant et la plaque à la mémoire de Vercors et des ouvriers du livre.

    Texte, photographies (sauf DR) et entretiens : Fabien Vélasquez