Auteur/autrice : fabien

  • La bibliothèque en vadrouille n° 113

    Lieu : Besançon, Le Sénacle
    Date : 16 septembre 2017
    Heure : entre 14h30 et 15h30

    La bibliothèque en vadrouille n° 113

    Valérie Mréjen
    Intérieur : dehors, dedans, entre*

    * : Titre du catalogue publié par l’IMEC à l’occasion de l’exposition éponyme visible à l’Abbaye d’Ardenne du 25 juin au 22 octobre 2017.

    A l’occasion de la seconde édition de Livres dans la Boucle, nous avons pu assister à une lecture –entretien avec Valérie Mréjen.

    La rencontre a débuté par une lecture à deux voix : l’auteure et la comédienne franco-suisse Irène Jacob (qui a effectué le choix des extraits lus, fragments issus de Troisième personne, le dernier ouvrage de V. Mréjen publié chez P.O.L). Un entretien a suivi avec un modérateur autour de ce livre paru en janvier 2017. La bibliothèque en vadrouille donne à entendre environ 10 minutes de la lecture et deux moments de la discussion captés durant l’entretien.

    Lecture, V. Mréjen et Irène Jacob : (extrait)

    Extrait de l’entretien :0

    Écoutez, un magnifique éclat de rire, spontané et vif de Valérie Mréjen lorsque son contradicteur lui demande d’évoquer une scène à propos de voilage, et tringles décrits dans son appartement.

    En fin de « séance », le film Leur histoire (2014) a été projeté, celui-ci est visible en ligne sur le site internet de l’artiste.

    Légende : cartes postales utilisées dans Leur histoire.

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    Synopsis :

    Un homme et une femme dînent dans un restaurant. Leurs propos sont ponctués d’images de paysages, de villes, de routes de montagnes, de places vides, toutes tirées de cartes postales. Les phrases qu’ils s’échangent forment peut-être l’ensemble chaotique de l’histoire déjà longue qu’ils vivent ensemble. Peut-être l’un et l’autre projettent-ils ce que deviendrait entre eux une possible histoire d’amour. Peut-être chacune de ces hypothèses est-elle vraie en même temps.

    Un entretien avec l’artiste prolongera ce succinct compte-rendu.

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    Bibliographie :0

    Les fonds départementaux conservent à ce jour, 4 documents de Valérie Mréjen : deux livres et deux dvd.

    • Dispute et autres embrouilles (Une) [texte imprimé] / Mréjen, Valérie, Auteur. – Paris : PetitPOL, 2004. – 83 p.: ill.; 13 x 18 cm.ISBN 978-2-7510-0057-7 / à Belfort
    • Eau sauvage [texte imprimé] / Mréjen, Valérie, Auteur. – Paris : Ed. Allia, 2004. – 92 p.: couv. ill. en coul.; 17 cm. – ISBN 978-2-84485-136-9 / à Bourogne
    • Double Change n° 1 : Archive filmée de poésie (2004-2005) [document projeté ou vidéo] / Pasqualini, T. Dominique, Éditeur scientifique; Auteur; Mréjen, Valérie,. – Dijon : Les presses du réel, 2009. – 9 DVD vidéo. / à Bourogne
    • Valvert [document projeté ou vidéo] / Mréjen, Valérie, réal. – DLL, cop. 2008 / à Delle

    Nos collègues de la bibliothèque Municipale à Belfort ont également 4 documents dans leurs collections : dont un seul en commun (Eau sauvage).

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    Texte, photographies et bibliographie : F. Vélasquez

    Remerciements : Valérie Mréjen

     

  • La bibliothèque en vadrouille n°112

    Date : Le 5 août 2017
    Lieu : Bordeaux, 43, rue des douves
    Heure : entre 15 et 16h30

     

    Books on the move : Rencontre avec Agnès Benoit et Stéphanie Pichon

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    C’est dans un local qui abritait jadis une ancienne usine à soufflets à bois, que Christophe Dabitch (6 références dans les collections départementales), La compagnie La tierce, Anne Leroy, Maxime Couturier (inventeur d’un objet d’un nouveau genre, le Portum), Sébastien Gazeau et Book on the move se côtoient et interagissent dans un cadre de vie/de travail aménagé par l’architecte aujourd’hui propriétaire du bâtiment. Ce dernier souhaitait que la dimension « productive » et « créatrice » du lieu soit maintenue, c’est dans cette optique, que 7 personnes se partagent le bail, chacun œuvrant dans une activité pouvant bénéficier potentiellement aux autres.

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    En cet après-midi de débout août, nous rencontrons donc Agnès et Stéphanie qui animent aujourd’hui en tandem une étonnante librairie itinérante dédiée à la danse et à la performance. Début de l’entretien : Agnès rappelle d’abord l’historique de cette aventure qui débuta à Berlin en 2008, avant que ce projet (micro-entreprise devenue une association) ne déménage à Bordeaux en octobre 2013. Puis, évocation des diverses configurations dans lesquelles la librairie intervient : tables de livres à la fin des spectacles de danse dans Bordeaux Métropole, Festival Camping au CND, à Pantin, festivals internationaux de danse en Allemagne,…

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    Comme à notre habitude, nous profitons de ce foisonnant temps de discussion avec ces deux « expertes » pour leur demander un conseil de lecture à chacune. Stéphanie nous présente la revue « GENERATION : recherches sur la danse », initiative de Marion Fournier, jeune chercheuse à l’université de Metz. Ayant trouvé la veille de notre rendez-vous, aux Emmaüs Darwin, un tiers-lieu, situé sur la rive droite de la Garonne, le livre de Michel Lancelot : Le jeune lion dort avec ses dents : génies et faussaires de la contre-culture (1974) dans lequel nous avions constaté que la bibliographie ne semblait pas aborder la danse… Agnès la complète avec pertinence, en citant l’ouvrage collectif pour lequel, elle a traduit des écrits de Simone Forti aux éditions Contredanse en Belgique, en 2000. A noter, qu’en lien avec cette publication déjà ancienne, se tient jusqu’au 17 septembre 2017 au Carré d’art de Nîmes, une exposition intitulée « A different way to move », où la figure de Simone Forti côtoie d’autres pionniers du minimalisme et de la postmodern dance (C. André, T. Brown, L. Childs, Y. Rainer,…) Catalogue bientôt disponible à la médiathèque de l’EMG.

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    Bibliographie :

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    Nouvelles de danse n° 44-45 : Simone Forti, Manuel en mouvement

    Simone Forti, Patricia Kuypers, Laurence Louppe, Agnès Benoit-Nader

    Éditions Contredanse, Oct 2000 – EAN : 9782930146171

    Du studio de Merce Cunnigham à aujourd’hui, le parcours et les enseignements de la danseuse et chorégraphes américaine qui continue de transmettre, d’écrire et de performer à travers le monde. Numéro consacré à Simone Forti, figure majeure de la danse post-moderne américaine. Comprend notamment la première traduction de son ouvrage Manuel en mouvement, qui retrace, d’un point de vue personnel, l’évolution de ses influences et de son œuvre, et se complète de deux textes abordant son travail plus récent.

    Texte, Entretien, photographies : Fabien Vélasquez

    Remerciements : Agnès Benoit, Stéphanie Pichon et Monique Chiron

  • La bibliothèque en vadrouille n°111

    Date : 28 juin 2017
    Lieu : Maison Pour Tous de Danjoutin (90)
    Heure : entre 19h et 22h

     

    La bibliothèque en vadrouille a suivi deux soirées du Fermes d’Avenir Tour (FAT), une initiative originale née en 2013, visant à déployer l’agroécologie sur les territoires. Un premier Tour de France itinérant est organisé depuis le 15 juin jusqu’au 17 septembre 2017. Un périple pour promouvoir la permaculture avec divers outils : ateliers, visites d’exploitation, cuisine locale, débats et projections de films. Rencontre avec divers acteurs de cette étape terrifortaine accueillie à Danjoutin, une municipalité engagée dans le mouvement des villes en transition.

    C’est en Indre-et-Loire que l’association Fermes d’avenir a vu le jour créée par Maxime de Rostolan qui s’exprime en ces termes dans une tribune parue dans Libération en octobre 2015 : « Depuis plusieurs années, nous réalisons que l’agriculture est au carrefour des grands enjeux de société : l’environnement, la santé, l’emploi. L’approche conventionnelle, qui repose sur une mécanisation croissante et des recours massifs à la chimie, toute verte soit-elle, a des impacts réels sur chacun de ces piliers nécessaires à notre équilibre. Les algues vertes, la pollution des nappes phréatiques ou les perturbateurs endocriniens ne sont que quelques indicateurs parmi d’autres, mais le plus préoccupant, à l’heure où l’emploi est le souci majeur des Français, est que cette agriculture nécessite sans cesse moins de bras grâce à des tracteurs puissants et des fermes de plus en plus automatisées. »

    Ce propos résume bien l’une des préoccupations de cette association : montrer que « le vrai besoin, collectif, humain, ce n’est pas de faire de l’argent, mais bien de satisfaire l’essentiel en assurant à boire, à manger, un toit, des moyens de transport, des liens sociaux de qualité à l’ensemble des humains sans distinction. La permaculture repose sur plusieurs principes, dont les 3 principaux représentent l’éthique, le socle : prendre soin de la terre, prendre soin des humains, partager équitablement les ressources. »

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    Le FAT 2017, c’est un
    Festival Absolument Trippant,
    Formidable Aventure Terrienne sur les routes de la
    France Agricole des Terroirs, à la rencontre des
    Fermiers Acteurs de la Transition.
    Folie Agroécologique Totale,
    Falorisant les Alternatives Transposables pour
    Franchement, Activons-nous Tous, y a une
    Folle Ambiance sur le Terrain,
    C’est le Fermes d’Avenir Tour !!!

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    Rencontre avec Martine Pauluzzi et Emmanuel Formet, élus à Danjoutin

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    Conversation pendant que s’effectuent les réglages du film projeté le soir. Pour ces deux élus convaincus, il s’agit de poursuivre des réalisations entreprises depuis un an et demi intègrées pleinement dans le projet communal (Jardins partagés,…). Dès mars 2017, le programme de cette étape s’est progressivement élaboré : choix des activités (mandalas, massages) et des visites des exploitations pour les enfants et les adultes. Des interventions toutes bénévoles. Martine précise que cet accueil d’une étape du FAT, « renforce la conviction d’aller dans le bon sens : beaucoup de personnes veulent faire des choses mais ne savent pas forcément comment s’y prendre, ce « forum » de 3 jours donne quelques réponses et permet aux gens de se rencontrer ». Ainsi, ce fut le cas dès la fin de la projection du film Grandir Heureux, où une maman apostropha l’assistance pour connaître quels étaient les parents soucieux de réfléchir à une autre forme d’école et prêts à s’engager pour en discuter ensemble.
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    La commune a également décidé d’installer des boites à livres dans la commune, une initiative qu’on ne peut que saluer. Martine recommande de visionner le film Demain (Disponible en deux exemplaires à la médiathèque départementale, à Delle et Belfort) et Emmanuel nous invite à lire ou relire Indignez-vous de Stéphane Hessel (Disponible également en un exemplaire à la MDTB).

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    Permakids : Jardiner est un jeu d’enfant

    Rencontre avec Stéphanie et Iris, deux jeunes femmes très impliquées dans l’antenne belfortaine de cette jeune association qui de manière ludique, souhaite initier les plus jeunes aux vertus du jardinage. Un site Internet, une brochure pédagogique (très vivante et graphique de 15 pages) et des ateliers en situation constituent une panoplie concrète d’outils que l’association colporte avec elle au gré des invitations.
    Iris nous invite à écouter la conférence de Pierre Rabhi, donnée en 2011 et à visionner aussi les film Demain et « Solutions locales pour un désordre global » (de Coline Serreau).

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    FAT : trois des organisateurs s’expriment : Chloé, Raphaël et Romain

     

     

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    Après la projection de L’éveil à la permaculture réalisé par Adrien Belley (venu à Danjoutin rencontrer les participants de cette étape de la ferme d’avenir), nous discutons avec trois jeunes organisateurs pétillants, fervents défenseurs des valeurs déployées par ce projet itinérant. Ludique et pédagogique, le film d’Adrien Belley pointe plusieurs enjeux liés à la permaculture (projet de vie, projet global, écologique et agricole).

    Issus de contextes professionnels variés, plusieurs témoins apparaissent à l’écran : agronomes, formateur, ancien étudiant en sciences politiques, etc.… autant de profils diversifiés qui montrent que la permaculture conquiert de nouvelles couches de la population. Quelques personnes interviewées dans le film : Hugo Carton, François Léger, Pascal Depienne, Jessy & Andy  Darlington, J-P Beau-Douëzy, E. Escoffier,…

    Le nom du fondateur de la permaculture est bien entendu cité : Bill Molisson (1928-2016).

    Écoutez le réalisateur présenter le film :

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    Parmi l’un des conseils de notre trio du moment, le nom de Masanobu Fukuoka (1913-2008) apparaît via Romain qui cite l’ouvrage « La révolution d’un seul brin de paille : une introduction à l’agriculture sauvage« , comme une lecture fondamentale l’ayant orienté vers une prise de conscience active. Écoutez un fragment d’un texte de Fukuoka lu lors d’un précédent billet, en mai 2016 paru aux éditions des temps donnés : ici.

    Enfin, parmi les échanges qui ont suivi la projection, Monsieur le Maire de Danjoutin a tenu à rappeler avec pertinence que « Le macroscope : Vers une vision globale », l’ouvrage de Joël de Rosnay paru en 1975, posait des questions que l’on retrouve dans le film d’Adrien Belley.

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    Légende : Le four à pain et la librairie nomade : quand nourritures terrestre et spirituelles font bon ménage…

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    Bibliographie : Tous les ouvrages ci-dessous sont disponibles à la médiathèque départementale :

     

    Entretiens, textes : Fabien Vélasquez

    Photographies : Permakids et Martine Pauluzzi

    Remerciements : à toutes les personnes rencontrées.

     

     

  • La bibliothèque en vadrouille n° 110

    Date : 11 juin 2017
    Lieu : Marché de la poésie, Paris
    Heure : entre midi et 16h

     

    Le Marché de la poésie fêtait ses 35 ans. A cette occasion, La bibliothèque en vadrouille a pour son 110 ème billet, arpenté les travées du marché en s’arrêtant sur quatre stands : déambulations vagabondes entre Paris, Libourne et Nolay… De la capitale à l’Aquitaine en passant pas la Bourgogne, plusieurs découvertes foisonnantes. Rencontre avec quatre éditeurs, deux hommes et deux femmes : Pascale Desmazières, Didier Vergnaud, François Grosso et Claire Paulhan.

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    #Halte 1 : Xerographes éditions

    La cloche de l’église Saint-Sulpice sonne midi, c’est en compagnie de Pascale que nous découvrons les titres de cette petite maison installée depuis 2006 à la Goutte d’or. Pascale commente Jardiniers du bitume, petit livre édité en 2011, « exploration en Île-de-France subjective, non exhaustive faite de récits, portraits, images, impressions, et graines de passion, afin de croiser les regards sur une réalité sociale touffue et sur la place du végétal dans les politiques de la ville ». Nous nous arrêtons aussi sur la collection « Intempéries » dédiée à la poésie et à l’oralité ; ainsi que « Slam en poche », une petite collection consacrée à la découverte d’un quartier via le filtre de la poésie orale, urbaine. Pascale nous dit quelques mots de la revue des Xéros (15 numéros parus entre 2003 et 2017).

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    #Halte 2 : Le chemin de fer

    La deuxième halte nous conduit sur le stand d’éditions voisines : les éditions nivernaise Le chemin de fer. Rencontre avec François Grosso.

    Cette maison d’édition (4 occurrences dans les collections départementales) fait le pari de concevoir des livres illustrés : à la fois des textes classiques et contemporains. François s’attarde sur une des auteurs du catalogue : Béatrix Beck (1914-2008). Une auteure, un peu oubliée, disparue il y a bientôt 10 ans dont le chemin de fer publie 9 ouvrages. Autre titre que nous découvrons sur le marché : « Figures : 36 portraits de La Comédie humaine, vus par 36 artistes », publié en 2008.

    Une carte promotionnelle sur le stand contient ce slogan accrocheur : «  Offrez des livres parce que les chocolats c’est périssable et les fleurs ça fait grossir. »

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    #Halte 3 : Le bleu du ciel

    La troisième halte nous amène sur le stand des éditions Le Bleu du ciel (4 références dans les collections départementales) : Didier Vergnaud nous resitue le contexte de création de sa maison d’édition fondée à l’âge de 27 ans. Il décrit ensuite tout le travail effectué pour la promotion de la poésie via le support de l’affiche. Un médium qu’il véhicule via des expositions empruntables et une édition ( L’affiche de poésie, 1990 > 2010 ) permettant de faire connaître les poètes et la poésie contemporaine dans les médiathèques et centres culturels. Petit focus ensuite sur la collection sonore, plusieurs cd d’enregistrements de lectures publiques (Novarina, Prigent, Martel, Palmier,…). Durant l’entretien, Barbara Olszewska, artiste-vidéaste, sociologue de formation saisit quelques instants filmiques pour la revue en ligne Je vidéo.

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    Séquence sonore additionnelle : Didier Vergnaud nous raconte comment Bernard Heidsieck a conçu l’affiche qui sert aujourd’hui en quelque sorte de totem à sa maison d’édition, une affiche reproduite dans l’ouvrage grand format : « Djerassi », paru en mai 2009. Didier Vergnaud est aussi auteur depuis 1985. cf. ses interventions et éditions répertoriées sur le site du CIPM.

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    #Halte 4 : Claire Paulhan

    Dernière halte sonore sur le marché en compagnie de Claire Paulhan, la petite fille de Jean Paulhan qui depuis 1996 œuvre avec la maison éponyme à son nom civil. Passionnée du récit autobiographique (antérieurement directrice de collection chez Ramsay et Verdier), Claire au micro de La bibliothèque en vadrouille, s’arrête sur trois auteures présentes dans son catalogue : Catherine Pozzi, Mireille Havet et Hélène Hoppenot. Elle dit en de brefs mots toute son admiration pour ses femmes pionnières et rebelles qu’elle publie dans de soigneuses éditions dotées d’appareil critiques. L’entretien se termine en évoquant : les Rencontres littéraires de Port Cros dont la troisième édition se tiendra du 5 au 8 octobre 2017. Un territoire, où dans les années 30, exista une intense vie intellectuelle.

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    # Halte 5 : instant photographique

    Sur le stand du Daily Bul & c° (déjà découvert en mars à Livre Paris 2017), deux monstres sacrés se sont rencontrés : Jean-Pierre Verheggen (16 occurrences) et Antonio Segui. Le comédien Jacques Bonnaffé (12 occurrences) présent, a lu un extrait du Passé mélangé (Segui/Balthazar).

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    Pour aller plus loin : La bibliothèque en vadrouille n° 78 : le marché de la poésie 2016 (Archive)

    Textes, photographies et entretiens : Fabien Vélasquez

    Remerciements : aux 4 éditeurs/trices rencontrés.

  • La bibliothèque in situ n°32

    Dates : 18 et 19 mai 2017

    Résidence débutée le 15 mai.

     

    Dans les coulisses  d’Engrenages avec le collectif Or Normes…

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    Depuis le 15 mai, le collectif Or Normes investit l’Espace multimédia gantner, qui accueille une équipe constituée d’une auteure, une illustratrice, une artiste transmédia et une chercheuse en littérature numérique. En parallèle de cette résidence menée à Bourogne, une équipe technique (développeurs, codeurs) évolue à Poitiers à l’espace Mendes France. Deux des outils utilisés pour permettre une écriture élargie (vidéo projetée et directement incorporée dans la « moulinette » technique) sont un fichier Excel et une page éditée avec le logiciel Trello (utilisé pour le scénario pour faire des blocs de textes) ou Whaller (outil de gestion de projet/stockage des contenus médias et réseau social permettant la mise en place d’un travail en équipe et ce de façon connectée).

    Une rencontre a été organisée avec plusieurs bibliothécaires du département pour présenter cette résidence qui vise à explorer une œuvre littéraire dite 3.0, créée par un outil d’écriture collaboratif.
    Deux autres temps d’échanges ont été prévus : une discussion avec une dizaine d’élèves du collège de Seloncourt (Doubs) et une autre avec le public de l’Espace Mendès France à Poitiers, le vendredi.

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    Nous donnons à entendre des bribes (échos) de la présentation qui a eu lieu avec les bibliothécaires.

    Écoutez :

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    La bibliothèque in situ a souhaité prolonger l’appréhension de la manière dont s’est déroulée cette résidence en rencontrant les quatre participantes au volet « franc-comtois » de la résidence : Christelle Derre, Anne Luthaud, Mélanie Grellier et Manon Picard. Artiste transmédia, auteure, illustratrice et doctorante en littérature numérique, toutes les quatre ont bien voulu prendre un moment pour confier quelques impressions au micro de notre blog. Entretiens.

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    Entretien avec Christelle :

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    Nous rencontrons d’abord Christelle (le 18/05), un entretien qui permet de présenter en quelques mots le collectif Or Normes qu’elle a cofondé avec Martin Rossi. Christelle revient sur l’adaptation de La grande môme (page facebook du projet et la bande annonce vidéo) de Jérôme Leroy (disponible à la médiathèque R LER G).

    Ce projet a pu être soutenu par la médiathèque Pierre-Moinot de Niort. Un récit qui a vu ses personnages s’émanciper sur la toile, pour le plus grand bonheur de l’auteur. Nous avons souhaité clore cet entretien en soumettant à Christelle un court fragment « Du théâtral au théâtre » paru dans : « Postface : Un journal critique de l’avant-garde » de Dick Higgins (les presses du réel, 2006) : «  Un théâtre est un lieu conçu pour accueillir des événements. Si rien ne se passe réellement, alors le théâtre n’est pas utilisé dans le but qu’on lui assigne. » …

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    Entretien avec Anne Luthaud :

     

    Second entretien avec Anne Luthaud. Une auteure que nous retrouvons avec joie à Bourogne après une première résidence en 2004 (réalisée avec le CRL Franche-Comté).

    Anne était particulièrement curieuse à l’idée d’expérimenter ce nouveau crayon intermédia et de confronter son écriture au regard d’autres interlocuteurs. Elle a pu constater les possibilités offertes par la mise en réseau d’un texte et apprécier la faculté qu’il a, de se déployer sur la toile. Habituée des univers marins, la porosité entre réel et fiction s’opère ainsi via l’imbrication dans le récit conçu à Bourogne, d’un témoignage issu du site Sosmediterranee. Anne relève encore l’effet d’infini, possible dans un récit hypermédiatique.

    Nous lui lisons un extrait des écrits sur le cinéma d’Audiberti : « Il me semble qu’autrefois le cinéma, davantage, était mobile. (…) Les spectateurs avaient subi le cinéma-choc. Une furieuse démangeaison de gestes géométriquement héroïques peuplait leurs membres. » (1943 – in p. 227 : Le Mur du fond, éd. Les cahiers du cinéma, 1996). Une œuvre littéraire 3.0 peut-elle être aussi virale que le décrivait l’auteur de Les Médecins ne sont pas des plombiers ?

    Anne Luthaud dont plusieurs récits sont traversés par un fil rouge maritime a donc écrit durant la semaine, un nouveau récit inspiré par cet élément naturel, cette citation découverte le 23 mai sur la façade de l’Auditorium de Dijon semble lui être adressée, « Rien ne vaut la peine d’être vécu, qui n’est d’abord une œuvre d’imagination ou alors la mer ne serait que de l’eau salée. » – Romain Gary, Les cerfs-volants, 1980.

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    « Au moment où on lui raconte une histoire, Alice est précipitée dans un trou d’eau. Elle se retrouve nageant au large d’une île merveilleuse. Elle glisse dans la mer avec délice, un remous, elle boit la tasse… et se trouve projetée dans… une embarcation pleine de migrants ? Un voilier ? Un porte container ? Elle y rencontre un homme qui répète son nom deux fois, Alice-alice, il l’embrasse et la voilà toute petite… au milieu du sac d’un des migrants ? figurine encastrée dans la proue du voilier ? dans l’assiette d’un marin philippin qui pleure sa famille, une larme coule dans l’assiette, touche Alice, elle est maintenant dans un nuage au-dessus de la mer, calme plat. Elle veut retrouver l’homme qui lui a donné le baiser, elle le cherche, elle invoque les oiseaux qui passent en leur posant des questions, elle voit très loin au-dessous d’elle un cachalot blanc poursuivi par un vieux marin avec une jambe de bois, elle se bouche les oreilles pour ne pas entendre le chant des sirènes qui l’exaspère…
    Elle retrouvera finalement l’homme au baiser mais sera-t-il à la bonne taille ? »
    synopsis – Anne Luthaud

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    Entretien avec Mélanie Grellier :

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    Mel. / Mélanie a participé avec un grand plaisir à cette résidence, en tant que stagiaire du collectif Or Normes, qu’elle accompagne depuis plusieurs mois. Elle a pu au cours de la semaine réagir au texte élaboré par Anne Luthaud en proposant des illustrations (crayon à papier, croquis parfois retravaillés à l’ordinateur), tout en profitant de la présence de Christelle et de Manon (scénarisation & éditorialisation), brisant ainsi le traditionnel couple « auteur-illustrateur ». Mélanie cite deux illustrateur/trice qu’elle apprécie particulièrement : Sachin Teng et Adèle Labo.

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    Entretien avec Manon Picard :

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    Nous terminons l’entretien en compagnie de Manon Picard, une doctorante en littérature, compagne de route du collectif Or Normes depuis plusieurs projets. Avec elle, nous discutons de plusieurs notions forgées autour de ce projet et notamment le néologisme de notifiction (ou la notification comme incubatrice de récits). Au cours de ses études, Manon a eu l’occasion de se rendre au Canada pour travailler au ALN/NT2 : Chaire de recherche sur les arts et la littérature numériques – Laboratoire de recherche sur les œuvres hypermédiatiques. La discussion se poursuit en évoquant plusieurs personnalités actives sur le sujet sur les réseaux : Anaïs Guilet et son blog Le cyborg littéraire et Serge Bouchardon, l’un de ses enseignants à l’université de Compiègne. [L’un des contributeurs du n° 33 de la revue Passage d’encre (2008) dédié à la poésie numérique, disponible à la médiathèque : Cote APP PAS]. Ou bien encore Anne Savelli, rencontrée à Fougerolles à l’écomusée du Pays de la cerise en 2015 cf. La bibliothèque en vadrouille n°17. Enfin, avec Manon, nous évoquons les hasards conjoncturels, comme la diffusion le 17 mai (durant leur résidence), d’un épisode radiophonique des Nouvelles vagues dédiées à la lecture, intitulé  : « Ces nouveaux logiciels qui lisent ».

    Remerciements à Christelle, Anne, Mélanie, Manon, Martin, ainsi qu’aux collègues du réseau de bibliothèques venu-e-s assister à la présentation.
    Texte, photographies : Fabien Vélasquez.

    Avec le soutien de La Commission intercantonale de Littérature (CiLi) des cantons de Berne et du Jura.

  • La bibliothèque en vadrouille n° 109

    Lieu : Forum du livre, Saint-Louis (Haut-Rhin)
    Date : Dimanche 15 mai 2017
    Heures : entre 11h et 17h

     

    La bibliothèque en vadrouille a arpenté le Forum du Livre de Saint Louis avec plusieurs arrêts sur divers stands : Reykjavik, les éditions Tranboréal, Média Pop édition (l’éditeur, trois de ses auteurs et Abibou, un jeune étudiant sénégalais passionné de littérature), Gilles Baum et Bernard Menez…

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    # 1 Eiríkur Örn Nor?dahl

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    La première halte nous conduit sur le stand de la ville de Reykjavik, invitée de cette 34ème édition du forum : un auteur est en train de converser pour un blog qui le filme : il s’agit de Eiríkur Örn Nor?dahl , un auteur prometteur, (né en 1978) qui a reçu en 2012 , le Icelandic Literary Prize, catégorie fiction et poésie, ainsi que le Book Merchants Prize pour son roman Illska.

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    # 2 Compagnons de route, une collection de Transboréal.

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    Nous faisons ensuite un arrêt sur le stand des éditions Transboréal accueillis par son fondateur Émeric Fisset. Nous lui demandons de nous présenter la collection Compagnons de route, des biographies « écrites par des auteurs pour lesquels la personnalité présentée et son parcours de vie ont été source de fascination et d’inspiration, envisagent des artistes, écrivains, hommes politiques, religieux ou scientifiques sous l’angle du voyage et des valeurs que leurs voyages ont révélées ».

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    # 3 Médiapop Editions

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    Notre troisième halte sera plus longue : sur le stand des éditions mulhousiennes Mediapop fondée par Philippe Schweyer (Polystyrène, Novo,…). L’éditeur que nous connaissons bien (depuis les années 2001/2002), a décidé en 2011 de se lancer dans l’édition. Son catalogue fête cette année ses 50 titres, une réussite pour un éditeur passionné qui a émergé avec l’édition d’ouvrages réalisés avec Bernard Plossu. L’éditeur nous invite à rencontrer trois de ses auteurs présents sur son stand : Eric Chabauty (textes), Pierre Freyburger (textes) et Luc Georges (photographe), tous trois parties prenantes d’un singulier projet donnant naissance à la collection « Migrations : Les portes de l’Europe » : une entreprise de terrain visant à observer la politique de l’Union européenne en matière migratoire à travers un voyage dans plusieurs territoires. Le premier opus intitulé « Sept jours à Calais » (septembre 2015) s’ouvre par ses mots de Fatou Diome (5 occurrences dans les collections départementales), incandescent propos liminaire qui donne la tonalité de leur démarche profondément humaniste : « Notre liberté restera insatisfaite tant qu’elle sera interdite à nos semblables ! Personne ne peut apprécier un festin au milieu des affamés, or le manque de liberté est la pire des faims. »

    Double entretien : d’abord s’exprime le tandem des auteurs des textes : Eric et Pierre puis revenu de déjeuner, c’est ensuite Luc qui complète l’entretien via le filtre visuel et sa contribution à l’ouvrage. Un second opus est paru au printemps 2017 : La dérive du continent.

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    Entretien avec Pierre et Eric :

    Entretien avec Luc :

    Entretien avec Philippe Schweyer :

    Nous rencontrons ensuite Philippe Schweyer en personne qui commente à la volée, trois de ses parutions : Je peux écrire mon histoire, un récit autobiographique qui peut être considéré comme un prélude à la collection Migrations : Les portes de l’Europe dans la mesure, où il conte le parcours de Abdulmalik Faizi, jeune réfugié de Kaboul à Mulhouse. Puis viennent, quelques mots sur deux ouvrages de photographies : Before Instagram de Philippe Anset et Mes années Combi de Françoise Saur.

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    Entretien avec Abibou Diouf :

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    Toujours à proximité du stand de Médiapop, nous faisons la connaissance d’Abibou Diouf que Philippe Schweyer nous présente comme le fils spirituel de Fatou Diome. Abibou est un jeune homme de 22 ans, étudiant à Mulhouse depuis trois et fou de lecture. Il nous confie ses premiers émois littéraires et nous recommande notamment la lecture de Mariama Bâ, Cheikh Hamidou Kâne, deux auteurs sénégalais et Djibril Tamsir Niane, un auteur guinéen.

    # 4 Gilles Baum et La Nature te le rendra 

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    L’avant dernière halte nous conduit sur le stand de Gilles Baum, un auteur qui a débuté par l’étude des mathématiques. Petit focus avec lui sur la collection La Nature te le rendra aux éditions Golf Stream (Saint-Herblain, Loire Atlantique). Nous commentons aussi Le grand incendie, un album paru en 2016. Gilles nous dit également quelques mots des éditions Kilowatt (6 occurrences dans les collections départementales), fondées par Stéphane Barroux, maison où va paraître son prochain ouvrage Mon pull panda.

     

    # 5 Bernard Menez, entretien insolite et en zigzag

    Dernière halte de cette 34ème édition du Forum du livre, où nous apercevons le comédien Bernard Menez, venu dédicacer son dernier livre

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    Entretien surréaliste où se mêlent, Jacques Rozier (nous l’interrogeons sur Maine Océan, film vu en 2016 à Entrevues où il joue un inoubliable contrôleur de train), Brigitte Bardot (anecdote d’une visiteuse du salon), Cabu (qui dessina le faire part de son mariage) et Wolinski…

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    Autres découvertes dans l’espace édition d’art :

    Revue Nawak.

    Éditée par l’association montpelliéraine Idéokilogramme et a été créée en 2013 par Frédérick Darcy, Thérèse Bonnétat, deux auteurs de l’association, Didier Billon qui en est le président, et Matthieu Aubert, le directeur artistique. Chaque numéro est conçu de manière unique avec, réunis au fil des six numéros, onze photographes, graveurs, illustrateurs, et 22 auteurs. Frédérik Darcy a travaillé avec Armand Gatti, il nous a offert Possibilité de la symétrie virtuelle se cherchant à travers les mathématiques selon les groupes de la dernière nuit d’Évariste Galois, un ouvrage paru en 2012 aux éditions L’Entretemps.

     

    Légende : Une maxime d’Arlette Laguiller et un schéma d’une conférence de Rudolf Steiner sur le stand des éditions Triades.

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    Autres salons visités récemment et/ou dans le même département :

    • La bibliothèque en vadrouille au Salon du Livre de Colmar 2016 : La BEV n° 97
    • La bibliothèque en vadrouille à Livre Paris 2017 : La BEV n° 105

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    Textes, photographies et entretiens : Fabien Vélasquez
    Remerciements : à toutes les personnes rencontrées.

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  • La bibliothèque in situ n°31

    Date : 8 avril 2017
    Heure : entre 14h et 21h

     

     

     Le chant des terres

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    En ce printanier samedi, l’exposition Le chant des terres qui s’ouvrait concomitamment à la Documenta de CASSEL délocalisée en Grèce en ce 8 avril, a reçu une soixante de visiteurs venus rencontrer les artistes présents. Dans Libération du même jour, Paul B. Preciado l’un des commissaires de la Documenta écrivait : « S’obstiner à croire que le printemps n’est pas une saison pour l’austérité et que le soleil brille pour tous. Ou peut-être, se plier aux nouvelles conditions du changement climatique et accepter, comme le disait Jean-François Lyotard, que même le soleil vieillit. » Ce propos, bien qu’écrit dans un autre contexte résonne avec la thématique de l’exposition visible à Bourogne jusqu’au 10 juin 2017.

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    La bibliothèque in situ a profité de la présence des artistes pour les rencontrer et  échanger quelques mots avec eux. Tour de table…

    Black Sound

    Nous débutons par un entretien avec Cléa Coudsi et Eric Herbin qui présentent Black Sound, une installation composée de 24 morceaux de charbons qui tournent à la vitesse de 33 tours/minutes et sur lesquels une aiguille vient piquer la matière laissant entendre un son spécifique. « Black sound est une installation qui expose une usure « en direct », cette usure des choses qui est la condition nécessaire pour que leur bruit soit restitué. Restitution de la propriété sonore de la matière dont le prix est la disparition de cette dernière, figurée paradoxalement par l’exposition-conservation de résidus de l’activité humaine » : c’est ainsi que Dominique Païni décrit cette pièce. Nous proposons à Cléa et Eric, une lecture d’un fragment de Léviathan (1929) de Julien Green.

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    Au milieu du chantier, se dressaient trois tas de charbon, de taille égale, séparés les uns des autres, malgré les éboulements qui brisaient la pointe de leurs sommets et tentaient de rapprocher leurs bases en les élargissant. Tous trois renvoyaient avec force la lumière qui les inondait ; une muraille de plâtre n’eût pas paru plus blanche que le versant qu’ils exposaient à la lune, mais alors que le plâtre est terne, les facettes diamantées du minerai brillaient comme une eau qui s’agite et chatoie. Cette espèce de ruissellement immobile donnait aux masses de houille et d’anthracite un caractère étrange; elles semblaient palpiter ainsi que des êtres à qui l’astre magique accordait pour quelques heures une vie mystérieuse et terrifiante. L’une d’elles portait au flanc une longue déchirure horizontale qui formait un sillon où la lumière ne parvenait pas, et cette ligne noire faisait songer à un rire silencieux dans une face de métal. Derrière elles, leurs ombres se rejoignaient presque, creusant des abîmes triangulaires d’où elles paraissaient être montées jusqu’à la surface du sol comme d’un enfer. La manière fortuites dont elles étaient posées, telles trois personnes qui s’assemblent pour délibérer, les revêtait d’une grandeur sinistre.

     

    The Limitations of Logic and the Absence of Absolute Certainty

    Nous poursuivons ensuite par un court entretien en anglais avec Alistair McClymont, venu de Londres avec sa pièce The Limitations of Logic and the Absence of Absolute Certainty, une tornade artificielle. Alistair nous décrit sa pièce et précise que le public peut traverser son installation. Nous en profitons pour lui demander de nous citer un artiste ont il apprécie le travail : Chris Burden. De même, sa tornade évoque d’autres sculptures de Eliasson, Kapor ou Kempinas.

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    Interlude : Une étudiante en art dans les coulisses de l’exposition : le témoignage de Chloé

    Nous poursuivons l’entretien par un court échange avec Chloé Barthod, étudiante aux Beaux arts de Rennes, venue en stage pour participer au montage d’exposition : elle donne ses impressions et nous confie quelques mots sur le fonds documentaire qu’elle a découvert pendant les quelques moments de « respiration » laissés durant le montage de l’exposition.

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    Sillage

    C’est ensuite Cécile Beau qui décrit Sillage, une pièce de 2012 qu’elle signe avec Nicolas Montgermont : elle nous recommande au détour de la conversation une lecture qui l’a beaucoup marquée : « Hors du temps : L’expérience du 16 juillet 1962 au fond du gouffre de Scarasson par celui qui l’a vécue » de Michel Siffre. Un récit (1963) devenu un mythe qui est presque introuvable aujourd’hui, à part en médiathèque ou d’occasion. Une édition au titre proche : Expériences hors du temps ; L’aventure des spéléonautes, Arthaud, 1972 est disponible à la BU de Sciences à Dijon. Nos collègues de la BM de Belfort possèdent l’édition de « Grottes, gouffres et abîmes », parue en 1981 chez Hachette.

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    XO/OX

    C’est ensuite Jean-David Mehri et Gabriel JeanJean qui s’entretiennent ensemble : tous deux encore étudiants à la HEAR à Strasbourg (Conservatoire et Art) reviennent sur les coulisses de cette œuvre et discutent de leurs influences plus ou moins souterraines à leur création commune : XO/OX (2016) : Gödel, Bach ou Escher

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    Tous deux passionnés de l’articulation art&science, ils évoquent le collectif VIR (dont G. Jeanjean est l’un des membres) qui s’intéresse aux rapports entre art et programmation.

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    Fragmentation

    10 mai 2017,

    Nous avons rencontré Stéphane de Gérando dans sa salle au Conservatoire à rayonnement départemental Henri Dutilleux. Une conversation de 30 minutes (en 2 parties 2x 15 min) autour de Fragmentation, son installation proposée dans l’exposition Le chant des terres.

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    Coulisses de la création, réflexion sur le temps musical, la dimension chaotique de sa recherche sont quelques uns des sujets abordés dans cet entretien très fluide enregistré avec en arrière fond, l’écoute des éléments sonores de cette installation qui fait partie du Labyrinthe du temps (cycle 8), un projet mené depuis plus de 10 ans.

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    L’entretien se clôt par la lecture d’un fragment de Bachelard : «  Il y a donc, au-dessus du temps vécu, le temps pensé. Ce temps pensé est plus aérien, plus libre, plus facilement rompu et repris. C’est dans ce temps mathématisé que sont les inventions de L’Être. C’est dans ce temps qu’un fait devient un facteur. On qualifie mal ce temps en disant qu’il est abstrait, car c’est dans ce temps que la pensée agit et prépare les concrétisations de l’Être. »

    in La dialectique de la durée (1936)

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    Citation relevée dans l’ouvrage « Produire le temps« , coordonné par Hugues Vinet et publié en 2014 aux éditions Hermann (Disponible à la médiathèque Cote AMS VIN)

    Stéphane feuillette ensuite le programme de Manifeste, le prochain festival de l’IRCAM qui débute le 1er juin et tombe sur une page consacrée au compositeur Gérard Grisey, un musicien dont il a été l’un de ses étudiants au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris et autour duquel nous avions déjà consacré un billet, réalisé avec l’un de ses amis d’enfance : la bibliothèque en vadrouille n° 48.

    • L’œuvre contemporaine à l’épreuve du concept, préface de Paul Méfano, postface de Jean-Yves Bosseur, Paris, L’Harmattan avec le soutien du CNRS, 2012, 227 p.
    • Dialogues imaginaires. Une expérience de la création contemporaine et de la recherche, Paris, Inactuelles, 2010, 300 p. Ouvrage accompagné d’un disque monographique, en collaboration avec Radio-France, MFA, 3icar – icarEnsemble, Inactuelles, 2010. Version anglaise Julien Elis.
    • Le labyrinthe du temps (ouvrage d’art, images de synthèse et textes de Stéphane de Gérando), Paris, 3icar /icarEditions, 2013, 78 p.

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    Bibliographie à venir, en plus de celle disponible dans le guide d’exposition, d’autres références bientôt…

    Un film (podcast) de Silvi Simon avec d’autres entretiens avec les artistes.

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    Textes, entretiens : Fabien Vélasquez
    Photographies : Samuel Carnovali et Fabien Vélasquez pour l’installation Fragmentation
    Remerciements à tous les artistes qui ont pris un moment pour converser avec nous.

  • La bibliothèque en vadrouille n°108

    Date : Samedi 8 avril 2017
    Lieu, La Marelle, médiathèque de Danjoutin
    Heure : entre 9 :30 et 12 :00

     

    Les petits champions terrifortains de la lecture

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    Danjoutin recevait en cette matinée de début avril une quarantaine de personnes pour la Finale départementale des Petits Champion de la lecture, concours organisé par les écoles, bibliothécaires ou médiateurs du livre. Dans le Territoire de Belfort, 3 communes ont participé à l’édition 2017 : Vescemont (école), Grandvillars (bibliothèque) et Danjoutin (école). Chaque commune avait donc désigné son candidat après un premier tour organisé localement : Robin, Léane et Myriam se sont donc retrouvés pour lire un extrait en public et à haute voix. Leurs lectures ont été attentivement suivies par l’auditoire et notamment par le jury composé de 5 personnes (Délégués Départementaux de l’Education Nationale, enseignante, conseillère pédagogique et médiathécaire) et chargé de les départager.

    A l’initiative de ce concours localement, Lionel Dromard, professeur des écoles au groupe scolaire Anne Frank à Danjoutin, avait souhaité pour détendre les trois jeunes candidats que d’autres moments de lecture soient proposés dans la matinée : ainsi deux groupes d’élèves ont lu des extraits de Tom Sawyer et d’un second ouvrage de Jean-Philippe Arrou-Vignod, Le professeur a disparu. Le maire de Danjoutin s’est associé à cette matinée en lisant lui aussi un extrait de Ma Vallée de Claude Ponti.

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    La bibliothèque en vadrouille a pu recueillir quelques échos de cette matinée où la lecture à haute voix était à l’honneur.

    Écoutez les trois lectures des candidats :

     

    • Léane : Ysée, le pas de la Dame blanche. (Bayard Jeunesse, 2012) : *
    • Robin : Mathilda de Roald Dahl (Gallimard Jeunesse, 2013) : **

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    Nous vous proposons aussi l’écoute des deux lectures collectives faites par les élèves de CM2 de l’école Anne Franck.

    • Extrait de Tom Sawyer :

     

    • Extrait de « Le professeur a disparu » :

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    La bibliothèque en vadrouille a souhaité approfondir son observation de ce concours des Petits champions de la lecture en s’entretenant avec les divers acteurs de cette matinée riche en émotions. Ainsi, ce sont tour à tour : Robin, Léane, Myriam, Céline Keller (enseignante de collège et membre du jury), Françoise et Jean-Claude (jury), Eve (bibliothécaire), Monsieur Feurtey (maire de Danjoutin) et Lionel Dromad (enseignant et initiateur du concours) qui s’expriment et donnent leur point de vue sur cette expérience unique vécue collectivement.

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    Les réactions des trois participants, les trois jeunes lecteurs

    • Léane
    • Robin
    • Myriam (gagnante)

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    Entretien avec Céline Keller

    Enseignante de français dans le collège voisin, Céline anime un blog qu’elle utilise : Des livres en mots.
    D’abord alimenté par des collégiens, ce blog a accueilli récemment des billets rédigés par des élèves de la classe de Mr Dromard.

    Entretien avec Françoise et Jean-Claude

    Tous deux grands lecteurs et membres du jury, ont été touchés par la qualité des lectures entendues, témoignant toutes d’un véritable investissement personnel de chacun des jeunes lecteurs.

    Entretien avec Eve

    Eve réagit sur la participation de la médiathèque à cette matinée durant laquelle la lecture était à l’honneur.

    Entretien avec le Monsieur le Maire

    Monsieur le Maire rappelle que la M.A.R.E.L.L.E (Maison d’Accueil et de Ressources pour l’Éveil, le Livre et le Loisir Éducatif) est au cœur du projet municipal. Cet acronyme qui n’aurait pas déplu à Cortázar n’est pas un hasard, il est aussi pragmatique. Il invite les habitants à développer des initiatives que l’équipe municipale peut aider à mettre en œuvre : en témoigne ce concours des Petits champions de la lecture initié par un professeur des écoles de la commune. La lecture est alors une occasion pour le maire d’illustrer la démarche dans laquelle souhaite s’engager sa commune en rejoignant le mouvement des villes en transition, c’est pour cette raison que la lecture de Ma Vallée de Claude Ponti s’avérait pertinente. A noter, une récente journée d’études organisée par le CRL Occitanie à Toulouse, le 28 février dernier, intitulée « Claude Ponti, l’œuvre sans fin » accueillait notamment dans l’une des tables rondes, Franck COUTANT, paysagiste scénographe, responsable de l’événementiel au Service des espaces verts et de l’environnement de Nantes, qui a pu témoigner de l’intervention de Ponti au Jardin des plantes, renommé temporairement pour un projet, le jardin Kadupo.

    Entretien avec Lionel Dromard

    Pour le professeur des écoles au groupe scolaire Anne Frank, beaucoup d’enfants aiment lire à haute voix. Cette initiative proposée par le Syndicat national de l’édition a été approuvée par les 12 élèves composant le conseil de vie de l’école. Le professeur insiste sur l’aspect pédagogique de cette expérience et sur son caractère véritablement participatif et constructif : les élèves ont tous préparé leur lecture en se faisant aider par leurs camarades, des auditeurs attentifs sachant délivrer des critiques constructives pour que la lecture à haute voix s’améliore, se peaufine avec exigence et application tout en conservant la dimension ludique de l’activité. Le « maitre d’école » insiste que cette matinée a été conçue comme un authentique « spectacle de lecture » où tous les participants se sont impliqués avec enthousiasme et générosité. Il souhaite que ce jeune concours (initié en 2016) puisse toucher davantage d’écoles dans le département. Avis au amateurs et curieux pour l’édition 2018 !

    Le concours n’est pas encore terminé : Myriam qui a remporté la finale départementale et dont la lecture a été filmée, va poursuivre l’aventure et pourra peut-être, si sa vidéo est sélectionnée, gagner la capitale et le cadre somptueux de la Comédie Française pour la Finale nationale en juin prochain : bonne chance Myriam ! A en croire la salve d’applaudissements qui a suivi l’annonce de son prénom par le Jury, gageons que nombreux seront ses camardes qui feront le déplacement pour l’encourager à Paris !

    Réécoutez l’annonce des résultats de la finale départementale :

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    Textes, entretiens et photographies : Fabien Vélasquez
    Remerciements : A toutes les personnes rencontrées, enfants et adultes,aux trois petits champions de la lecture, ainsi qu’à La marmite à mots, librairie jeunesse à Belfort où ont été achetés les ouvrages offerts par la commune de Danjoutin aux trois candidats.

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    Localisation et disponibilité des lectures des candidats dans les fonds documentaires départementaux :

    *:  Disponible en un exemplaire, à Belfort, en prêt en ce moment à Grandvillars.

    ** : Disponible à la médiathèque départementale en version imprimée (7 ex.) et audio (2 ex.)

    *** : Disponible en un exemplaire à Belfort.

    Plus de références, recherchez ici.

  • La bibliothèque en vadrouille n° 107

     

    Lieu : Grenoble (Isère), une des Trois Tours de l’Ile Verte
    Date : 22 février 2017
    Heure : entre 14h et 17h

     

     

    Causerie avec Andrée Appercelle

    La bibliothèque en vadrouille a pu rencontrer Andrée Appercelle, poétesse et organisatrice d’événements liés à la poésie en région grenobloise depuis les années 68.

    C’est une jeune fille de 91 ans qui nous a reçus en toute simplicité : vagabondage à travers une vie entière dédiée à la poésie. Avec elle, c’est une véritable traversée du siècle qui s’opère : Aragon, Seghers, Giono, l’année 1968 et l’invitation de Miguel Angel Asturias, ses amis peintres, le dialogue avec une illustratrice pour la réalisation d’un ouvrage sur les Inuits, son expérience à la radio : une vie multiple et sans cesse curieuse et donc autant de balises que ce billet propose de résumer via un parcours sonore et visuel (vues de son appartement-atelier).

    Les éléments biographiques repris en partie ici, proviennent d’un travail entrepris par Pierre Vieuguet, ancien directeur des Bibliothèques de St Martin d’Hères, cofondateur en 1985 de la Maison de la Poésie Rhône Alpes qu’il dirige de 1985 à 2011. Depuis, vice-président et responsable de ses éditions. Qu’il soit remercié pour ce travail défricheur.

    Pour structurer l’entretien, plusieurs lectures (extraits) rythment la conversation : en voici la liste :

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    Balise 1 : l’enfance et les débuts d’une conscience politique et poétique intimement mêlées

    Andrée Appercelle est née à Grenoble, rue Nicolas-Chorier, le 14 décembre 1925. Son grand-père maternel, Elie Boissier, l’a fortement marquée. Son père, Adolphe Fugier, employé de banque, est pour elle un ami. Sa mère, Alice, est brodeuse à domicile. Fragile dès l’âge de 5 ans , elle va peu à l’école. Fille unique, elle est solitaire et lit beaucoup.

    Elle garde souvenir du Front populaire, des bagarres dans la rue, de la solidarité. Son père l’emmène dans les manifestations. La guerre, la répression des jeunes résistants du Vercors par les Allemands, les faux papiers. Elle quitte tôt le lycée et entre en préfecture de l’Isère début 1946. Elle s’inscrit à l’association des jeunes du Rayon qui lui donne envie de vivre.

    En 1948, elle part pour Paris comme sténo-dactylo. Elle vit dans une chambre de bonne. Elle étouffe et pense à la nature, aux marches en montagne. Elle écrit beaucoup. Elle rencontre, en 1949, Gérard Appercelle puis se marie avec lui en 1951 à Paris, dans le 9e arrondissement. D’égal à égal, il l’accompagnera plus de soixante ans dans sa vie de poète et sa liberté.

    Balise 2 : Louis Aragon et les autres auteurs libertaires

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    Balise 3 : Eslsa Triolet et la question de la traduction

    En 1967, elle réalise à la radio Le risque de traduire, avec la complicité de Georges Kassai, traducteur du hongrois, de l’espagnol en français et chargé de cours dans les années 1990 à l’Université Paris VII.
    Retour sur une activité particulièrement difficile, l’on pense à cette réplique du film Paterson  dite par un poète japonais interprété par Masatoshi Nagase :  « Traduire la poésie, c’est comme prendre une douche dans son imperméable. »

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    Balise 4 : Pierre Seghers, éditeur pionnier ou la poésie dans les veines

    L’éditeur Pierre Seghers publie ses deux premiers recueils Fraîcheur et Senteurs de mousse en 1953 et 1954. Elle rencontre le graveur et éditeur Marc Pessin avec qui elle réalisera nombre de ses projets. Andrée à ce stade de l’entretien définie sa poésie : davantage extérieure (à l’écoute des autres et du monde) qu’introspective.

    Lecture…

    Écoutez un extrait de Fraicheur lu par Pierre Vieuguet et le commentaire d’Andrée Appercelle sur le contexte de création du poème.

    Balise 5 : Jean Giono et les Jardins de curés

    Lecture d’un texte tiré d’un récit publié après la mort de Giono, Faust au village, fragment pessimiste qui fait écho au début de l’entretien, où Andrée pacifiste convaincue semblait sceptique sur le devenir de l’humanité : humeur passagère ou regain de lucidité ?

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    Balise : 1968, les poèmes-objets de la Semaine Internationale de Poésie et M. Angel Asturias à Grenoble.

    Toutes ses rencontres et sa correspondance alimenteront ses nombreux Murs de Poésie à Grenoble, en particulier pour l’inauguration de la Maison de la culture de Grenoble en 1968 où elle expose des peintres et poètes de vingt-trois pays  dont le guatémaltèque Miguel Angel Asturias qui va recevoir bientôt le Prix Nobel. Plusieurs textes des poètes choisis s’opposent à la guerre américaine au Vietnam et vont faire événement. On ne compte plus ses invitations de poètes avec l’Union des écrivains qu’elle préside à la suite de Gabriel Cousin, dans les bibliothèques et salles associatives sur Grenoble ou Saint-Martin-d’Hères. Elle présentera Pierre et Colette Seghers, Andrée Chédid, Rabah Belamri, Tahar Ben Jelloun, Driss Chraïbi, le romancier argentin Oswaldo Soriano, Marie-Claire Bancquart et tant d’autres.

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    Balise 7 : Ses amis peintres et artistes

    En 1955, le peintre et poète brésilien Vincent Monteiro, éditeur de la Presse à bras, l’invite à ses Murs aux poèmes à La Coupole. Elle y rencontrera Tristan Tzara, Eugène Guillevic, Jean L’Anselme, Georges-Emmanuel Clancier, Robert Sabatier, Jean Follain, Edmond Humeau... Elle écrit et publie quatre recueils de poésie à La Tour de Feu.

    Cette année là, elle revient s’installer à Grenoble avec Gérard qui a trouvé un travail.

    Influencé par Vincent Monteiro, elle  y démarre le premier Mur de poésie, réunissant poètes et plasticiens. De 1953 à aujourd’hui, ses publications et livres d’artistes sont innombrables. Les peintres ont toujours accompagné ses éditions : Henri Cueco, Ernest Pignon Ernest, Marc Pessin, Mariette, Anne Slacik

    Balise 8 : L’ouvrage réalisé avec Ginette Trépanier

    Poésie Inuit, les passages du Grand Nord (le Nunavik) a été réalisé en collaboration Andrée Appercelle.

    Après l’évocation de cet ouvrage, Andrée Appercelle réagit à ce propos de Kandinsky et se souvient des maisons visitées en Union Soviétique…

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    Balise : La radio : sa rencontre avec Paul Gilson et les lectures réalisées pour Radio FR3-Grenoble (avec Chris Déis et Ghaouti Faraoun).

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    Ses émissions à l’ORTF, sur France-Culture, ses interviews de Jean Sénac, de Georges-Emmanuel Clancier, entre autres, ses lectures sur Radio FR3-Grenoble, alimenteront son intense travail de poète et d’animatrice de la vie poétique à Grenoble et en région. Sur les photographies reproduites, des bandes d’une émission réalisée avec Michel Seuphor : écoutez un entretien autour d’une exposition Seuphor, visitée à Grenoble, en novembre 2016.

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    Balise 10 : Le regard d’une éditrice : Dominique Iacovella (La rumeur libre)

    Au salon du livre 2017, Livre Paris, nous avons pu nous entretenir avec Dominique Iacovella qui prépare avec Andrée Appercelle, une anthologie de ses poèmes qui devrait paraître d’ici l’été. Retour sur la fabrication d’un tel ouvrage et quelques informations sur le pari éditorial de cet éditeur ligérien qui a également lancé une revue qui fait part belle aux jeunes poètes (la pépinière) : Rumeurs (déjà 2 numéros sortis, le troisième en préparation).

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    Une importante bibliographie établie par Pierre Vieuguet est à consulter ici.

    Légende : Aperçu des éditions d’Andrée Appercelle.

    Textes, entretien et photographies : Fabien Vélasquez
    Remerciements : Andrée Appercelle, Dominique Iacovella, Pierre Vieuguet et la Maison de la Poésie Rhône-Alpes.

  • La bibliothèque en vadrouille n°106

    Date : 31 mars 2017
    Lieu : Galerie du théâtre Granit
    Heure : vers 19h

     

    Les conseils de Marc-Antoine Mathieu

     

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    A l’occasion du vernissage de Dédales, l’exposition visible jusqu’au 9 mai 2017, Marc-Antoine Mathieu a pris quelques instants pour converser avec La bibliothèque en vadrouille. Situé au dessus du Joyeux désordre de la table à dessin de l’auteur de BD, une vitrine installée dans un recoin de la galerie face à la Savoureuse, il commente à la volée quelques unes des références qu’il a mises dans cet aperçu décentralisé de son atelier : s’y succèdent des objets, crayons, coupures de presse, ouvrages… Petit inventaire à la Pérec (qui figure parmi ses ouvrages de chevet)  de ses sources d’influences : Borges, Buzzati, Kafka, Mark Lombardi, Robillard,…

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    Au cours de cette conversation, nous découvrons un ouvrage imaginaire L’art de la dédicace rédigé par un dénommé Fédérico Chedanlot, magnifique trait d’esprit sonore qui fait écho au projet du Championnat du monde de ricochets de Belfort, présenté à Belfort en 2013.

    Il faut préciser que cette exposition s’inscrit dans un projet global intitulé FKRZICTIONS, de la metteuse en scène Pauline Ringeade qui a décider de faire dialoguer deux univers : celui de Marc-Antoine et celui de l’auteur russe né à Kiev, Sigismund Krzyzanowski. Nous avons donc pensé qu’il serait judicieux de donner à entendre les mots de l’auteur né en 1887 à Marc-Antoine; un fragment de Estampillé Moscou a donc été lu à deux voix…

    Marc-Antoine Mathieu  nous a également confié qu’il avait été particulièrement impliqué dans la construction de la médiathèque La bulle à Mézé-Millon, pôle ressource régional pour la bande dessinée depuis 2003, installé au cœur du Parc naturel régional Loire-Anjou-Touraine.

    Légende : un inédit La carte de France dessinée par M-A M sur une nappe lors du repas, une visiteuse dans l’installation de réalité virtuelle avec casque 3D, et l’espace lecture.

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    En plus des 18 références mentionnées dans le dépliant de 4 pages édité à l’occasion de l’exposition, il convient d’en ajouter une : une couverture réalisée pour un ouvrage de Bernard Kenneth : Extraits des archives du district, publié aux éditions Le Tripode en 2014.

    Marc-Antoine Mathieu a également contribué à un projet initié par le musée du Louvre qui vise à donner une carte blanche à un auteur pour imaginer un récit ayant pour décor le célèbre musée bâti sous Louis XV et co-publié avec les éditions Futuropolis : il commente en plus de sa réalisation (Les sous-sols du Révolu) deux autres propositions, celle de Nicolas de Crécy et David Prudhomme.

     

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    Bibliographie :

    11 occurrences dans le catalogue départemental.

    14 dans le catalogue de la BM de Belfort

    Un espace lecture installé dans l’exposition et des ouvrages à se procurer à la librairie l’Olybrius.

    Textes, entretien : Fabien Vélasquez
    Photographies : Pierre Soignon et Fabien Vélasquez
    Remerciements : à toute l’équipe du Granit, aux visiteurs et à Aurélie pour le buffet de vernissage ainsi que le diner.