Auteur/autrice : fabien

  • La bibliothèque en vadrouille n° 43

    Lieu : Altkirch, Crac Alsace
    Date : 18 juin 2015
    Heure : entre 21 et 21h10
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    Le conseil de Filipa Oliveira, directrice du Forum Eugénio de Almeida au Portugal
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    A l’occasion du vernissage de l’exposition « Bonne chance pour vos tentatives naturelles, combinées, attractives et véridiques en deux expositions » le 18 juin dernier, nous avions pris un moment pour nous extraire de la foule afin de discuter avec Filipa Oliveiracommissaire avec Elfi Turpin de cette exposition.
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    Disponible et spontanée, Filipa nous dit quelques mots sur l’artiste Marinella Senatore dont nous avons eu grand plaisir à découvrir le film (25 minutes) sur l’école de la danse narrative, une forme artistique itinérante qu’elle a fondée.
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    Marinella Senatore (née en 1977 à Cava dei Tirreni, Italie, vit et travaille à Londres et Berlin), qui se définit comme une « artiste visuelle », expérimente diverses formes d’expression comme la performance, le théâtre, la danse et le chant. Sa pratique se caractérise par la participation du public, dans une expérimentation avec la puissance créatrice de la « foule » qui engage un dialogue entre l’histoire, la culture et les structures sociales.
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    Un ouvrage bilingue (anglais/italien) intitulé Building Communities, paru à l’occasion d’une exposition en Italie en 2013/2014 retrace la genèse de cette singulière école.
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    L’exposition visible quelques jours encore, jusqu’au dimanche 20 septembre a souhaité associer « des artistes qui inscrivent leurs pratiques dans une logique de coopération et d’échange avec des champs sociaux, géographiques, ou économiques hétérogènes, tentant à l’échelle d’un centre d’art d’interroger les modalités, les conditions et autres enjeux de la production artistique ».
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    Extrait du texte introductif reproduit dans l’édition bilingue, réalisée dans un format (30×38 cm) :
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    Si le titre de cette exposition s’inspire de Charles Fourier et de quelques aspects de sa théorie des attractions passionnées, c’est que, pour reprendre ses termes, nous avons papillonné, lui empruntant librement des mots qui pourraient nous être utiles. Par exemple, dans la langue fouriériste, le mot véridique renvoie au commerce « véridique et social » des phalanstériens qui s’oppose au commerce mensonger des civilisés. Le commerce véridique repose sur un système coopératif qui supprime tout intermédiaire spéculatif entre la production et la distribution des denrées et des biens manufacturés. Mais ce n’est pas tout, ni le sujet. Car nous entendons ici le terme commerce dans son acception sémantique la plus large : à savoir le « commerce comme échange » pouvant désigner la mise en circulation de propos, de connaissances ou d’idées établissant une communication réciproque et produisant ainsi des relations humaines qui nous plongent dans le plaisir du rapport à l’autre.

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    Bibliographie

    Plusieurs ouvrages autour/ET de Charles Fourier dans la médiathèque :

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    De Fourier  (6) :

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    • Fourier, Charles. Théorie des quatre mouvements et des destinées générales ; suivi de Le nouveau monde amoureux. [Dijon] : Presses du réel (les), 1998. 685 p. (écart absolu (L’))
    • Fourier, Charles. nouveau monde industriel et sociétaire ou Invention du procédé d’industrie attrayante et naturelle distribuée en séries passionnées (Le). Dijon : Presses du réel, 2001. 522 p. (écart absolu (L’))
    • Fourier, Charles. Théorie de l’unité universelle, 1. Théorie de l’unité universelle. Dijon : Presses du réel, 2001. 655 p. (écart absolu (L’))
    • Fourier, Charles. Théorie de l’unité universelle, 2. Théorie de l’unité universelle. Dijon : Presses du réel, 2001. 862 p. (écart absolu (L’))
    • Fourier, Charles, Malecot, André. Du libre arbitre. Bordeaux : éd. des Saints Calus, 2003. 142 p.-[1] p. en dépl. (Bibliotheca fritillaria)
    • Fourier, Charles. opéra et la cuisine (L’). [Paris] : Gallimard, impr. 2006. 1 vol. (82 p.) (cabinet des lettrés (Le))

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    Autour de Fourier  (15) :

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    • Michel Butor. Aix-en-Provence : Arc (L’), 1969. 104 p. (arc (L’) ; 39)
    • Bruckner, Pascal. Paris : Seuil, 1975. 190 p. (Collections Microcosme. Ecrivains de toujours ; 98)
    • Desroche, Henri. société festive (La) : du fouriérisme écrit aux fouriérismes pratiqués. Paris : Editions du Seuil, 1975. 1 vol. (413 p.) (Collection Esprit. La Cité prochaine)
    • Deluy, Henri, Balpe, Jean-Pierre. action poétique : la cuisine. Paris : Action poétique, 1976. 200 p. (action poétique ; 65)
    • Debout-Oleszkiewicz, Simone. utopie de Charles Fourier (L’). [Dijon] : Presses du réel (les), 1998. 271 p. (écart absolu (L’))
    • Ucciani, Louis. Charles Fourier ou La peur de la raison. Paris : Kimé, 2000. 191 p. (Philosophie, épistémologie)
    • Tacussel, Patrick. imaginaire radical (L’) : les mondes possibles et l’esprit utopique selon Charles Fourier. [Dijon] : Presses du réel (les), impr. 2007. 1 vol. (303 p.) (écart absolu (L’))
    • Chosson, Nicole, Verdet, Martin, Trassaert, Annie. Charles Fourier : l’illusion réelle, par Simone Debout. Paris : De Terre neuve. 1 DVD (01 h 40 mn), 2008
    • Schérer, René. Utopies nomades. Dijon : Presses du réel (les), impr. 2009. 1 vol. (216 p.) (Relectures)
    • Guigon, Emmanuel. écart absolu, Charles Fourier (L’) : [exposition, Besançon, Musée des beaux-arts et d’archéologie, 29 janvier-26 avril 2010]. Dijon : Presses du réel (les), impr. 2010. 1 vol. (255 p.)
    • Perrier, Florent. Walter Benjamin : lecteur de Charles Fourier. Cléron : Revue de l’Association d’Etudes Fouriéristes, 2010. 159 p. (Cahiers Charles Fourier ; 21)

     

    • Familistère de Guise (Le) ; Un Palais social : Panorama illustré d’une utopie réalisée. 80 p., 2010

     

    • D’ailleurs, 2. D’ailleurs. : Utopies. Ornans (Doubs) : ERBA, 2010. 1 vol. (176 p.)
    • Macherey, Pierre. De l’utopie ! [Le Havre] : De l’incidence éd., DL 2011. 1 vol. (556 p.)
    • Collet, Michel, Mobile, album-international, 3. Mobile, album-international. Besançon : Montagne froide, 2014. 1 vol. (223 p.)

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    Agenda

    Projection du film La performance des saint-simoniens
    de Louise Hervé & Chloé Maillet

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    Le Dimanche 20 septembre à 16:30

    À l’occasion du finissage de l’exposition Bonne chance pour vos tentatives naturelles, combinées, attractives et véridiques en deux expositions, Louise Hervé et Chloé Maillet présentent la suite et fin du film La Performance des saint-simoniens dont le tournage s’est déroulé cet été à Aspach à l’issue d’une semaine de workshop au CRAC Alsace.

    Ce dernier chapitre de La Performance des saint-simoniens est réalisé en collaboration avec l’artiste Matteo Rubbi invité à recréer sa performance Sistema Solare – pour laquelle il a convié un groupe d’étudiants et de jeunes artistes issus de la HEAR (Haute Ecole des Arts du Rhin) à prendre la place des planètes du système solaire et à accorder leurs mouvements à ceux de la terre et des astres. Pour cette recréation particulière, Matteo Rubbi, Louise Hervé et Chloé Maillet ont travaillé à partir d’un contexte historique précis, celui des saint-simoniens qui avaient imaginé un dispositif comparable dans les années 1830 afin de mettre en relation le peuple et les étoiles. Ils ont élaboré ensemble un autre système solaire, utopique, loin dans le temps et dans l’espace, dans lequel les mouvements des planètes comme les relations entre les hommes seraient différents – travail qui a donné lieu à une performance collective qui s’intègre au film Spectacles sans objet. « Si Jean-Jacques Rousseau est hostile au théâtre, comme il l’écrit dans sa Lettre à d’Alembert, il ne refuse pas pour autant toute forme de spectacle en République. Mais il doit s’agir d’un spectacle sans objet, sans public, ou plutôt dans lequel les spectateurs sont acteurs eux-mêmes. En bref, une forme de performance participative », expliquent Louise Hervé et Chloé Maillet.
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    Texte, Photographies* et entretien : Fabien Vélasquez

    * : Les visuels illustrant le film de Marinella Senatore sont des photographies réalisées durant le vernissage.

  • La bibliothèque en vadrouille, Numéro Spécial

    Numéro spécial Voyages en automne sept, oct, nov, déc 2015
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    Accolad
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    La médiathèque de l’Espace multimédia gantner s’associe à cette nouvelle édition de cette manifestation coordonnée par l’Accolad en proposant durant les quatre mois de l’événement, la présentation de ressources documentaires en écho à la thématique de l’édition 2015.
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    « Repérons les langues de nos  textes anciens et modernes, l’inventivité des écrivains de Rabelais à Queneau… Relevons l’origine des langues avant Rousseau, des hiéroglyphes aux glossolalies. Jouons avec les langues imaginaires, elles-mêmes exploitées par le cinéma. La Langue, une aventure à l’introspection. Partir à la recherche d’une langue parfaite selon Umberto Eco, ou s’interroger sur l’origine des langues et de leur évolution. La Franche-Comté est un terrain propice de réflexion, n’accueille-t-elle pas le musée de l’espéranto à Gray ? Connaissez-vous l’Arpitan ? Deux pistes de réflexions sont ouvertes et se croisent. L’une peut s’appuyer sur la mémoire et ce qui construit nos curiosités identitaires, l’autre sur un mode d’expression telles que les langues écrites et parlées. »

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    Septembre

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    Ce mois-ci : présentation d’une exposition qui se tiendra en novembre à Labomedia à Orléans :
    «Le cabinet de curiosités des langues de France ».
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    Fin août, nous avions rencontré Cécile Babiole à l’occasion du tournage d’un podcast sur le métier de projectionniste.
    Nous avions pu lui demander de présenter en quelques mots ce projet sur lequel elle travaille en ce moment.
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    Projet dont Robin Lambert donne un aperçu dans son billet paru le 31 juillet dernier sur le site Makery.
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    Extraits :
    Dans une salle plus calme au même étage, l’artiste Cécile Babiole travaille non pas sur un, mais sur trois projets de linguistique qu’elle développera sous forme d’installations. Le premier, le «distributeur de mots» SPELL, affichera une lettre d’un mot remarquable pioché dans le vocabulaire arabe des jeunes enfants d’immigrés d’une cité du nord de la ville. Le second présentera l’argot des collèges de ces mêmes jeunes, et le troisième sera une installation sonore sur les « disfluences », ces accidents du flux de la parole (« euh… », « hmm… »).
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    « À chaque fois que je viens ici, j’avance énormément », raconte Cécile Babiole, qui travaille sur ce triptyque en collaboration avec Olivier Baude, linguiste de l’université d’Orléans. Les trois installations seront présentées lors du Cabinet de curiosité des langues de France, le 6 novembre prochain, au théâtre d’Orléans.
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    En écho à ce projet en cours, nous recommandons l’écoute de cette émission de radio :
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    Fantôme d’la langue ou Qu’est-ce qui fantôme ta langue ?
    Diffusée le 2 septembre dernier à 23 heures
    Réalisation : Lise-Marie Barré et Annabelle Brouard
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    Ce documentaire sonore va explorer des formes de langage qui échappent de manière volontaire ou involontaire à la « normalité ».

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    Octobre

    Le conseil de Claude-Laurent François

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    De passage à Luxeuil-les-Bains, le 3 octobre dernier dans le cadre des journées d’études consacrées à l’écriture cursive organisées en écho au 14ème Centenaire de la mort de St Colomban, nous avons rencontré Claude-Laurent François, ancien professeur de graphisme à l’école d’art de Besançon (ISBA).
    Il nous suggère la lecture d’un ouvrage qu’il a très souvent recommandé à ses étudiants :

    « Dessiner grâce au cerveau droit » de Betty Edwards est un ouvrage passionnant paru en 1979 qu’il nous invite à découvrir.

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    L’écriture dite de Luxeuil a été élaborée dans le monastère de Luxeuil fondé par Colomban, moine irlandais, à la fin du VIe siècle. En simplifiant l’écriture de la chancellerie royale les copistes de Luxeuil l’ont rendue propre à la rédaction, non plus uniquement de missives et de diplômes d’origine régalienne, mais de livres écrits pour la première fois en cursive.
    Cette forme d’écriture originale demeure l’un des jalons de la paléographie occidentale.

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    Légende : Quelques vues de l’exposition « De Colomban à Luxeuil, de Luxeuil à l’Europe . Des manuscrits en héritage (VII° – XVII° s)  » au musée de la tour des échevins jusqu’au 30 octobre 2015.

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    Il réagit ensuite à propos de l’intervention de Marc Smith, à la question de la juste distance nécessaire pour profiter de manière dynamique et interactive des interventions proposées dans l’abbaye durant deux journées, où d’éminents chercheurs et calligraphes se sont succédé : DOMINIQUE BARBET-MASSIN, DAVID GANZ, TIMOTHY O’NEILL, MARC SMITH, LAURENT RÉBÉNA, BRUNO GIGAREL, THOMAS HUOT-MARCHAND ET FRANCIS RAMEL.

    Enfin, il adresse un clin d’œil aux Rencontres Internationales de Typographie de Lure à Lurs et à l’association A toute à Lure/Allure fondée avec un ancien collègue de l’école d’art…

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    Bibliographie au 7 octobre : 5  documents disponibles, à consulter sur place ou empruntables.
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    • Un dvd : L’Hôte, Gilles. Umberto Eco (Le). Paris : Doriane Films. 1 DVD (01 h 10 mn) (Collège de France)
    • Un livre d’artiste : Martel, André. Djingine du théophéles (La) : avec les  » corps de dames  » de Jean Dubuffet. Paris : Cheval d’attaque, 1975. Non paginé.
    • Une conférence pour les enfants : Bailly, Jean-Christophe. pays des animots (Le) : petite conférence sur le langage. Paris : Bayard, 2004. 70 p. (petites conférences (Les))
    • Un essai : Herrenschmidt, Clarisse. Trois écritures (Les) : langue, nombre, code. [Paris] : Gallimard, impr. 2007. 1 vol. (VII-510 p.) (Bibliothèque des sciences humaines)
    • Un manifeste : Bardeau, Frédéric, Danet, Nicolas. Lire, écrire, compter, coder. Limoges : Fyp éditions, 2014. 1 vol. (157 p.)

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    Texte, photographies et entretiens : Fabien Vélasquez
    Photographies : DR. pour le billet de septembre.

  • La bibliothèque en vadrouille n°42

    Lieu : Elne (Pyrénées Orientales, 66)
    Date : 6 août 2015
    Heure : entre 16 : 00 et 16 : 20
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    Les conseils de Zeillim
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    De passage au Mas d’Avall, pour rendre visite aux éditions voix que nous avions connues en 2005 lors de l’organisation de l’exposition Henri Chopin, nous nous arrêtons devant la bâtisse voisine de Zeillim, un artiste dont l’extérieur de l’atelier ne passe pas inaperçu : une façade colorée (volets peints) attire l’œil du visiteur…
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    Ecoutez le petit entretien réalisé dans son atelier.

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    Architecte de formation, Zeillim est aujourd’hui peintre à plein temps. Appréciant beaucoup la radio, en particulier l’émission « ça peut pas faire de mal », il sait travailler en musique ou en sonorités : son atelier-bureau est rempli de citations inscrites aux murs comme autant de maximes inspirantes pour convoquer un souvenir ou une idée.
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    C’est tout naturellement qu’il cite Boris Vian, comme une de ses lectures fétiches.
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    Zeillim nous a offert une édition coréalisée avec la poétesse catalane Marie-Thérèse Bernabé Garrido.  Avec une maquette à la fois anarchique et organisée, « Antr’e2 » s’apparente à une promenade littéraire et graphique.
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    Ce livre bilingue qui a désormais rejoint les collections de la médiathèque, est à découvrir dans la section « Poésie plastique ».
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    Nous vous proposons de visionner ce court film autour d’une exposition récente de Zeillim, visible sur Culturebox.
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    Bibliographie : 6 documents « sortis » du fonds documentaire, en prolongement à cette discussion avec Zeillim comme autant d’échos à l’activité débordante et pleine de curiosité de Boris Vian.
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    • Vian traducteur :

    Les Joueurs du A [Texte imprimé] / Alfred Elton Van Vogt ; traducteur, Boris Vian. – Paris : J’ai lu, 1977.
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    • Vian pamphlétaire

    Traité de civisme [Texte imprimé] / Boris Vian ; éditeur scientifique, Guy Laforet. – Union générale d’éditions, 1987. – 267 p. ; 18 cm. – (10/18 ; 1885) – ISBN 2-264-01076-2

    * Résumé : C’est en 1950 que Boris Vian conçut le projet de ce Traité de civisme. jusqu’à sa mort, il ne cessa plus d’accumuler les notes, les réflexions, les citations en vue de sa rédaction, qu’il n’eut pas le temps de mener à bien. En dépit de son titre solennel, il ne s’agit nullement d’un de ces canulars dont se montrait friand l’auteur de J’irai cracher sur vos tombes et de L’Equarrissage pour tous. S’appuyant sur d’immenses lectures, Vian y traite des grands thèmes sociaux et politiques du siècle, progrès, travail, inégalités, guerre, totalitarismes… Ses valeurs sont celles qu’exprime son œuvre de poète, de romancier, de compositeur ou de dramaturge : révolte devant l’exploitation et la violence, idéal d’égalité et de paix, goût du bonheur partagé. Grâce au patient travail de Guy Laforêt, qui a réuni et commenté ces textes, c’est une véritable biographie intellectuelle de Boris Vian qui nous est aujourd’hui offerte.
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    • Les derniers instants de Vian en BD

    Piscine Molitor [Texte imprimé] / [dessins de] Cailleaux ; [scénario de] Bourhis. – [Marcinelle] ; [Paris] : Dupuis, DL 2009. – 1 vol. (72 p.) : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 31 cm. – (Aire libre, 0774-5702)
    ISBN 978-2-8001-4408-5 (rel.) : 15,50 EUR
    * Résumé : Boris Vian était cardiaque ; il considérait que nager en apnée était bon pour son cur. Pourtant, ce matin du 23 juin 1959, au bord de la piscine Molitor, il lui reste seulement quelques heures à vivre. Hervé Bourhis raconte les derniers instants de ce créateur protéiforme, plongeant dans son passé au plus profond de ses doutes, de ses passions, de ses amours, de ses joies. Avec élégance et sensibilité, le dessin de Christian Cailleaux restitue ici trente-neuf années d’une vie fascinante.
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    • Vian dessinateur

    Dessins d’écrivains [Texte imprimé] / préf. de Pierre Belfond. – [Paris] : éd. du Chêne, 2003. – 174 p. : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; 16 x 22 cm.
    Contient un choix de textes de divers auteurs.
    ISBN 2-84277-489-2 (rel.) : 26,90 EUR
    * Sujets :
    Apollinaire, Guillaume (1880-1918) ** Dessin
    Audiberti, Jacques (1899-1965) ** Dessin
    Baudelaire, Charles (1821-1867) ** Dessin
    Breton, André (1896-1966) ** Dessin
    Burroughs, William Seward (1914-1997) ** Dessin
    Butor, Michel (1926-….) ** Dessin
    Cocteau, Jean (1889-1963) ** Dessin
    Colette (1873-1954) ** Dessin
    Desnos, Robert (1900-1945) ** Dessin
    Eluard, Paul (1895-1952) ** Dessin
    Genet, Jean (1910-1986) ** Dessin
    Goncourt, Edmond de (1822-1896) ** Dessin
    Hugo, Victor (1802-1885) ** Dessin
    Ionesco, Eugène (1909-1994) ** Dessin
    Lamartine, Alphonse de (1790-1869) ** Dessin
    Malraux, André (1901-1976) ** Dessin
    Maupassant, Guy de (1850-1893) ** Dessin
    Mérimée, Prosper (1803-1870) ** Dessin
    Michaux, Henri (1899-1984) ** Dessin
    Miller, Henry (1891-1980) ** Dessin
    Musset, Alfred de (1810-1857) ** Dessin
    Noël, Bernard (1930-….) ** Dessin
    Prévert, Jacques (1900-1977) ** Dessin
    Proust, Marcel (1871-1922) ** Dessin
    Queneau, Raymond (1903-1976) ** Dessin
    Rimbaud, Arthur (1854-1891) ** Dessin
    Sand, George (1804-1876) ** Dessin
    Tzara, Tristan (1896-1963) ** Dessin
    Verlaine, Paul (1844-1896) ** Dessin
    Vian, Boris (1920-1959) ** Dessin
    Farrère, Claude (1876-1957) ** Dessin
    Mac Orlan, Pierre (1883-1970) ** Dessin
    Béalu, Marcel (1908-1993) ** Dessin
    Bourgeade, Pierre (1927-2009) ** Dessin
    Cau, Jean (1925-1993) ** Dessin
    Crevel, René (1900-1935) ** Dessin
    Daumal, René (1908-1944) ** Dessin
    Durrell, Lawrence (1912-1990) ** Dessin
    Féval, Paul (1816-1887) ** Dessin
    Fromentin, Eugène (1820-1876) ** Dessin
    Gautier, Théophile (1811-1872) ** Dessin
    Jacob, Max (1876-1944) ** Dessin
    Klingsor, Tristan (1874-1966) ** Dessin
    Laforgue, Jules (1860-1887) ** Dessin
    Morand, Paul (1888-1976) ** Dessin
    Pinget, Robert (1919-1997) ** Dessin
    Salmon, André (1881-1969) ** Dessin
    Pavic, Milorad (1929-2009) ** Dessin
    Martin Du Gard, Maurice (1896-1970) ** Dessin
    Ecrivains artistes
    * Résumé : Présente une sélection de dessins d’écrivains collectionnés par P. Belfond, couvrant le XIXe et le XXe siècle, de G. Sand à Ionesco et de Proust à Cocteau. Ces dessins, accompagnés d’extraits de textes de leurs auteurs et présentés par ordre chronologique, offrent une large palette de techniques : dessins, gouaches, aquarelles, huiles, collages, crayonnés…
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    • Vian et le cinéma

    Cinéma, science-fiction [Texte imprimé] / par Boris Vian ; préface et notes par Noël Arnaud. – Paris : Union générale d’éditions, 1980. – 215 p. : couv. ill. en coul. ; 18 cm. – (:10-18 :+Dix-dix-huit+ ; 1404)
    Recueil de textes extraits pour la plupart de diverses revues et publications, 1946-1958.
    ISBN 2-264-00326-X (Br.)
    * Résumé : A l’affût de modes nouveaux de création, Boris Vian s’intéressa durant l’après-guerre au cinéma et à la science-fiction. Ce livre rassemble ses chroniques.
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    • Le colloque de Cerisy sur Vian

    Boris Vian [texte imprimé] : 2 : Centre culturel international de Cerisy-la-Salle, [Colloque, 23 juillet-2 août 1976] / direction Noël Arnaud, Henri Baudin… – Paris : Union Générale d’Edition, 1977. – 511 p. ; 18 cm. – (10 / 18)
    Couverture de Pierre Bernard : Autoportrait de Boris Vian.
    ISBN 2-264-00807-5 (erroné)
    http://www.ccic-cerisy.asso.fr/vian2TM77.html

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    Texte, Photographies et entretien
     : Fabien Vélasquez
    Remerciements : Zeillim et son épouse.

  • La bibliothèque en vadrouille n°41

    Lieu : Le Granit, Galerie du théâtre et La Poudrière (Belfort)
    Date : 4 et 30 septembre 2015
    Heure : entre 22 : 00 et 22 : 20
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    Les conseils de Chloé Poizat , Gianpaolo Pagni et les membres de Lady Boy
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    Vernissage

    Nous avons rencontré ces deux artistes plasticiens à l’issue du vernissage de l’exposition intitulée Nos pièces montées visible au Granit jusqu’au 30 septembre.
    Un foisonnement (dédale de dessins, volumes, éditions, livres d’artistes) est soigneusement installé dans la galerie du Granit.
    L’originalité de ce travail vient du fait que les deux plasticiens et illustrateurs ont tenté une expérience débutée en 2011 consistant à partager une même feuille de papier selon un protocole particulier décrit plus bas.
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    Extrait de la note d’intention décrivant l’exposition sur le site du Granit :
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    Gianpaolo Pagni et Chloé Poizat, qui nous accompagnent toute cette saison en signant le visuel de notre programme, sont tous les deux artistes plasticiens et illustrateurs, vivant ensemble et partageant le même atelier. En août 2011, ils décident d’entreprendre un travail commun sur une même feuille de papier ayant comme règle de commencer le dessin à tour de rôle. Chloé dessine au stylo-encre et Gianpaolo aux tampons. Nos Pièces Montées : c’est jouer avec le dessin de l’autre, le métamorphoser, se l’approprier, se défier, accepter de ne pas terminer son dessin, qu’il change de direction, qu’il soit sauvage. C’est une conversation graphique entre deux dessinateurs, le mariage de deux univers. Gianpaolo utilise les tampons comme des outils lui permettant d’explorer la multiplication du geste et du signe. Il compose comme un vocabulaire qui s’adapte à chaque nouvelle œuvre. Lié au souvenir, à la trace, il travaille souvent par recouvrement voire effacement en détournant des supports variés.
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    Lors du vernissage Chloé et Gianpaolo ont pu dédicacer leur livre paru aux éditions Cornélius. Une maison d’édition fort intéressante que nous avions eu l’occasion de connaître à l’occasion de l’exposition Bofa présentée en 2013 à la bibliothèque municipale (Voir le billet du blog rédigé à l’époque).
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    Après un repas très chaleureux durant lequel la dizaine de convives réunis par Pierre Soignon ont pu échanger et discuter activement, nous avons pris un moment pour converser avec Chloé et Gianpaolo à l’extérieur dans l’un des escaliers internes du Granit menant des bureaux à la salle de danse surplombant la Savoureuse, panorama toujours apprécié des non belfortains, invités de la galerie et du théâtre. Un bel échange au cours duquel furent évoqués maints sujets :
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    L’origine de cette exposition (et son titre), le couple [Nous avons posé une question inspirée de la lecture d’une série (n° 1,2, 3, 4 et 5) parue dans Libération cet été, intitulée «HEUREUX EN MÉNINGES» : En quoi le couple stimule la création ?]

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    Enfin, nous demandons à chacun la rituelle question d’une lecture-source, inspirante pour leur travail, c’est Gianpolo qui s’y colle qui cite l’imagerie populaire à travers l’exemple de sa collection de vignettes Panini, célèbres portraits de footballeurs regroupés dans des albums, complétés et collectionnés depuis la fin des années 70, qui sont devenus aujourd’hui des cimetières de têtes…
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    Gage de complicité, Chloé souffle à Gianpaolo le nom de Georges Pérec, comme une référence fondamentale sous-jacente au travail de Gianpaolo qui nous révèle (nous ne le savions pas) que le célèbre Je me souviens de Pérec est une adaptation d’un procédé inventé par un artiste américain Joe Brainard (1941-1994).
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    C’est ensuite Chloé qui se livre à l’exercice : elle cite spontanément un roman de H.G. Wells qui est véritablement une clé de lecture pour l’exposition : « L’Île du docteur Moreau », publié en 1886.
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    Elle ajoute et précise avoir aussi été marquée par la méthode de travail de Sebald, cet auteur allemand qui travaille avec beaucoup de documents, potentiellement déclencheurs d’idées. « Ce rite de la promenade » lié à cet auteur ou bien encore à Robert Walser.
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    Enfin Chloé nous a expliqué qu’elle a l’habitude de noter rigoureusement des listes de mots au fur et à mesure de ses lectures pour en faire ensuite des tableaux de mots.
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    Notons également, qu’elle a réalisé plusieurs éditions avec la très originale maison Derrière la salle de bains, un éditeur qui investit de manière remarquable et soignée le champ de la microédition.
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    A noter dans vos agendas, le 30 septembre à 18 : 30, un concert qualifié d’Odyssée gainsbourienne par la Poudrière qui invite Ladyboy / Olivier Hazemann pour lequel Chloé et Gianpaolo ont réalisé une pochette et une vidéo d’animation..

    .Le mouvement perpétuel

    Prolongement au billet débuté le 4 septembre dernier : retrouvailles en ce 30 septembre avec Gianpaolo Pagni dont nous avons découvert tout récemment la contribution à Perpetuum mobile, un ouvrage (fort intéressant pour le fonds spécialisé) que l’on doit à un touche à touche, singulier « fou littéraire » considéré comme un pionnier de la poésie phonétique : Paul Scheerbart (1863-1915).
    Ce dernier a passé deux ans à tenter de réaliser un mobile dont le mouvement serait perpétuel, expérience dont il rend compte avec humour et philosophie dans ce petit ouvrage. Publié en Allemagne en 1910, le texte de Perpetuum Mobile a paru pour la première fois en français dans la revue Bizarre, aux éditions Jean-Jacques Pauvert, en juillet 1958. Pour la réédition (2014) chez Zones sensibles, un éditeur bruxellois très soucieux du livre (lire leur manifeste), Gianpaolo a conçu la couverture et réalisé un pop up.

    Chloé et Gianpaolo ont ensuite gentiment dédicacé (en ajoutant un dessin et un tampon originaux pour la médiathèque) dans Livres Uniks, le catalogue collectif publié à l’occasion de l’exposition visible du 13 mars au 13 juin 2015 à Topographie de l’art.

    • Lady Boy project : un Objet Scénique Non Identifié (OSNI)

    A l’issue du concert dans la loge, nous rencontrons Olivier (chant et textes) et Xavier (vidéo), tous deux réagissent à la première présentation de cette forme hybride, alliant chant, projection vidéo (films d’animations et dessins numérisés) et illustration sonore (violoncelle, piano, batterie et objets sonores).

    Olivier nous dit quelques mots sur une édition artisanale conçue dont Chloé Poizat a assuré la coordination : un très original disque objet : L’album en série limitée avec un livret sous forme de leporello ainsi qu’une clé USB de 2GO contenant l’album au complet (en MP3 et AIFF: format CD) avec un player, les textes ainsi que le clip de « Ma prestigieuse ».
    Cette édition traduit à la fois un goût de la délicatesse et l’envie de vouloir fabriquer un objet à la fois matériel (livret) et immatériel (fichier mp3).

     

    • Benjamin, musicien, éditeur basque, ami de Mathieu Messagier, le franc-comtois

      Nous rencontrons ensuite Benjamin qui a joué avec Lady Boy.Également poète et éditeur, il nous montre une planche réalisée la veille chez lui, avant de prendre la route de Belfort.

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    Nous apprenons très vite, que Benjamin est un proche de Mathieu Messagier qu’il a connu via Nicolas Sornaga (le cinéaste, auteur du dernier des immobiles) : il a d’ailleurs édité un récent recueil de Mathieu, intitulé « L’handicapé des mers des Sud et autres poèmes sans fin », microédition que Benjamin va faire parvenir bientôt à la médiathèque. [déjà 9 textes de ce poète et le film cité disponibles dans les collections]

    Il nous suggère deux conseils de lectures insolites, entre humour et dérision…

    • Louise, violoncelliste et lectrice

    Nous faisons enfin la connaissance de Louise, jeune violoncelliste venue rejoindre Lady Boy pour la première fois. Cette prestation collective « métissée », vécue dans un cadre intimiste fut pour elle, inspirante et mémorable. Elle nous confie ensuite, une manière particulière de répéter ses gammes qu’elle a expérimentée dans le passé.

    Puis, elle recommande la lecture de l’Œuvre de Zola et de Du domaine des Murmures de Carole Martinez.

    Bibliographie : 5 références disponibles à la médiathèque ou en ligne :
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    • Cursif. [Texte imprimé]. 1, Le dessin dans tous ses états / Patrick Descamps ; Savine Faupin ; Mâkhi Xenakis. – Arles (Bouches-du-Rhône) : Analogues, 2011. – 1 vol. (127 p.) : illustrations en noir et en couleur ; 24 x 20 cm.
      Publié à l’occasion du programme Dessiner-Tracer organisé dans 20 musées dans le Nord-Pas de Calais, la Picardie et la Belgique, de l’automne 2011 à l’automne 2012.

    Résumé : Un état des lieux du dessin dans les collections publiques belges et françaises, de la dimension patrimoniale à la création la plus contemporaine : la revue accompagnant la manifestation Dessiner-Tracer (un programme de 40 expositions dans une vingtaine d’institutions, s’appuyant sur l’inventaire des collections publiques de dessin).
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    • L’homme invisible [Texte imprimé] / H.G. Wells ; ill. de J.M. Folon ; [trad. par Achille Laurent]. – [Paris] : Ed. du Chêne, 1994. – 190 p. : ill. en coul. ; 27 cm.
      ISBN 2-85108-835-1 (br.) : 149 F

    Résumé : Sous le pinceau de Folon, le héros invisible prend une dimension quasi fantasmagorique.
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    • « Regarde de tous tes yeux, regarde » [Texte imprimé] : l’art contemporain de Georges Perec : [exposition, Nantes, Musée des beaux-arts, 27 juin-12 octobre 2008, Dole, Musée des beaux-arts, 21 novembre 2008-21 février 2009] / [catalogue par Blandine Chavanne, Jean-Pierre Salgas, André Rouillé, et al.]. – [Nantes] : Joseph K. : Musée des beaux-arts de Nantes ; [Dole] : Musée des beaux-arts de Dole, DL 2008. – 1 vol. (126 p.) : ill. en noir et en coul., jaquette ill. ; 22 cm.
      Contient :  » Le Centre Georges Perec « / Jean-Pierre Salgas.  » L’art d’après la photographie « / André Rouillé.  » Le «romans» de l’artiste contemporain « / Jean-Luc Joly.  » Georges Perec  » = une autobiographie desmodromique / Bernard Magné.  » L’écriture photographique de Georges Perec  » = suivi de 39 polaroïds / Christelle Reggiani ; Georges Perec.  » Duchamp à l’Oulipo « / Marcel Bénabou. -ISBN 978-2-910686-50-5 (br.) : 20 EUR
      Résumé : A l’occasion du 30e anniversaire de la publication du roman de George Perec, La vie mode d’emploi, le Musée des Beaux Arts de Dole propose une lecture perecquienne de l’art contemporain de ces quarante dernières années.
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    • A noter également : dans son numéro 27 (Automne 2012, 174 pages), la revue AREA a consacré un large dossier à la question – dossier intitulé Le couple à l’œuvre.
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    • Nous renvoyons également le lecteur vers deux billets plus anciens et dont le sujet est aussi lié au dessin et à l’illustration : le coup de cœur de Gaëlle Partouche, libraire à Grenoble autour de l’expo-chantier Les Cahiers dessinés et le travail en cours ayant donné lieu à une résidence à l’Espace multimédia, avec le dessinateur Johanny Melloul et ses invités.
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    Textes, photographies et entretien : Fabien Vélasquez
    Remerciements : Pierre Soignon, Chloé et Gianpaolo et tous les membres de Lady Boy.

  • La bibliothèque en vadrouille n°40

    Lieu : La Nef, Le Noirmont (Jura suisse)
    Date : 3 septembre 2015
    Heure : entre 20 :00 et 23 :00
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    Les conseils de Libero Zuppiroli et de Christiane Grimm, co-auteur avec ses photographies des
    Traité des couleur, Traité de la lumière, Traité de la matière.
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    Nous avons pu à l’issue de sa brillante conférence, nous entretenir un court instant avec Libero Zuppéroli, un éminent professeur à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, physicien de formation qui est venu se demander : « Quelle lumière célébrons-nous ici ? »

    Une conférence proposée dans le cadre de l’expostion « L’Humen » visible jusqu’au 20 septembre 2015.
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    Devant un auditoire nombreux, cet attachant pédagogue a clairement exposé ses idées en disant immédiatement que la lumière est un objet complexe qui peut recouvrir plusieurs sens : physique, métaphysique (spirituel), philosophique (vérité), géométrique, militaire (le « rayon de la mort » dans le vocabulaire de la science-fiction) et technologique.
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    Puisant de nombreux exemples issus de l’observation quotidienne ou de planches tirées de vieux manuels de physique, il a étayé de son propos de manière vivante et passionnée.
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    Il cite de nombreux auteurs qu’il affectionne : les pionniers méconnus : L’Abbé Georges Lemaître ou le général Dufour et des auteurs plus évidents tels Bachelard ou Char, (dont il a lu une magnifique interprétation du Tableau de Georges de La Tour, Job et sa femme, vers 1640-1645). Char dont Libero semble avoir « hérité » quelques sonorités proches du timbre de voix méridional du capitaine Alexandre.

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    Nous avons donc demandé à Libero de nous dire quelques mots sur ses traités édités aux Presses universitaires polytechniques romandes. Il nous recommande ensuite la lecture de trois textes considérés comme fondamentaux pour toute personne s’intéressant à la science :

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    A la fin de l’entretien, nous lui rappelons le nom deux artistes cités antérieurement dans un programme radiophonique datant de 2012, Rothko et Turrell.
    « Oui, Turrell a fait de très grands travaux surtout dans le domaine de la lumière diffuse et Rothko des bains de couleurs dans lesquels on peut s’immerger subtilement.»

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    Nous rencontrons ensuite Christiane Grimm, photographe et co-auteur des traités cités précédemment par Libéro.

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    Nous l’interrogeons sur la nature singulière du lien qui unit deux chercheurs participant chacun à sa manière à la perpétuation du cosmos au présent : quand art et science se rencontrent. Elle explique comment chacun se nourrit de l’autre discipline dans un incessant et constructif dialogue. Christiane nous recommande la lecture de George Didi-Huberman à travers deux textes qui firent l’effet d’une « bombe » sur elle : Ecorce et L’Homme qui marchait dans la couleur qui est un essai sur le travail de James Turrell dont nous venons de parler avec Libero.

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    En guise de bonus

    • Un Post Scriptum gaphique : nous avons pu également rencontrer Hervé, le technicien de la Nef avec lequel nous avons discuté un court moment. Nous avons ainsi appris l’existence d’une jeune revue jurassienne (3 numéros parus à ce jour : Numéros 0, 1 et 2 ; le 3 est en préparation). Il s’agit du « Kalaripayat », une revue de comics créée à l’initiative de Julien Theurillat. Hervé nous décrit en quelques mots la ligne éditoriale de la revue et sa forme.
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    • Post Scriptum sonore : quelques secondes avec André Décosterd qui explique le fonctionnement de son installation à une visiteuse. Quelques vues de ?-ton, la nouvelle installation conçue avec son frère Michel.
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    Les frères Décosterd ont fondé Cod.Act, nous les avions rencontré en mai au moment du Fimu : Ecoutez l’entretien réalisé à cette occasion.

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    Bibliographie : Ouvrages disponibles à la médiathèque

    La Nef a édité un petit catalogue bilingue, en 800 exemplaires. Il contient de belles reproductions de l’exposition, les notices des œuvres et des éléments biographiques sur chaque artiste, ainsi qu’un texte de Libero Zuppiroli. Nous avons reçu un exemplaire en don de la part des commissaires de l’exposition

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    • Sur les couleurs et la perception :
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    Traité des couleurs [Texte imprimé] : accompagné de trois essais théoriques / Goethe. – « Triades », 1980. ISBN 2-85248-084-0
    Le pays des aveugles [Texte imprimé] : et autres récits d’anticipation / Herbert George Wells. – Gallimard, 2000. – (Collection Folio bilingue ; 88)
    ISBN 2-07-041140-0
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    • Sur James Turrell (du plus récent au plus ancien)
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    James Turrell [Texte imprimé] : the Wolfsburg project : [Ausstellung, Kunstmuseum Wolfsburg, 24. Oktober 2009 bis 5. April 2010] / Kunstmuseum Wolfsburg. – Hatje Cantz, cop. 2009
    ISBN 978-3-7757-2455-5. -ISBN 3775724559

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    Passageways
    [DVD] Carine Asscher, réal. – Centre national d’art et de culture Georges Pompidou [éd., distrib.], [DL 2006]
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    James Turrell Projection Works 1966-69 / David Anfam, James Turrell. – Michael Hue-Williams Fine Art, 2004
    ISBN 1-900829-16-9
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    James Turrell [Texte imprimé] / Almine Rech. – A. Rech : éd. Images modernes, DL 2005. – (Rencontres ; 9)
    ISBN 2-913355-28-5
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    James Turrell : ADN automotive design network [DVD] / Gilles Coudert ; Sébastien Pluot, réal. – a.p.r.e.s production, 2005. – (Kaleidoscope)
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    James Turrell / Instituto Valenciano Arte Moderno. – Generalidad De Valencia, 2004
    ISBN 84-482-3952-0
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    Texte, entretiens et photographies : Fabien Vélasquez

    Remerciements : Christiane et Libero, Eric Rihs, Hervé Guisolan et toute l’équipe de la Nef. Ainsi qu’aux frères Décosterd.

  • La bibliothèque in situ n° 13

    Lieu : Espace multimédia gantner

    Date : Vendredi 28 août 2015

    Heure : entre 15 : 30 et 16 : 15

    Durée : 12’31, avec une interruption soudaine faute de place dans l’enregistreur.

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    Les conseils de Johanny Melloul, Mag et OGROB – voir son soundcloud.

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    Accueillis depuis le lundi à l’Espace multimédia pour une résidence qui fait suite à deux autres (La Filature à Mulhouse, Théâtre du Marché aux Grains de Bouxwiller), les trois acolytes ont pu travailler à une nouvelle étape dans l’élaboration d’un « instrument global » alliant le dessin, le son, la projection simultanée – instrument dont le nom reste à définir.
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    Johanny nous rappelle d’abord en quelques mots le contexte de création de ce projet initié en 2010 avec Stéphane Clore. Un dispositif en cous de fabrication qui contient aujourd’hui une dimension corporelle, gestuelle et théâtrale moins visible à ce stade du travail en raison de l’absence de Vidal, le quatrième membre du projet.

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    Très vite, une discussion s’engage sur la question de la perception/ressenti de chacun par rapport à son médium de prédilection et sur l’influence des autres médias sur le processus de création. Quelques mots sur les coulisses de cette session de résidence : Les feutres préparés suspendus dont se saisit Johanny apportent des timbres variés générant des sources sonores à retravailler intéressantes pour les deux présences musicales du projet (Mag et Sébastien).

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    Puis vient le moment, où chacun des trois « invités » à ce nouveau billet de la bibliothèque in situ nous livre son conseil.

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    Johanny a apprécié de voir que l’Espace multimédia mettait à disposition dans son rayon Manga, toute la collection des Akira, une série éditée chez Glénat qui est « une influence commune avec Vidal, c’est une sorte de corps qui se déploie et se transforme et intègre des éléments rigides qui sous-tend tout le « bordel », une référence d’ado assumée nous dit-il.

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    Mag quant à lui nous incite à écouter le vinyle d’Artur ?mijewski, un artiste polonais né en 1966 qui a fait chanter une cantate de Bach par des sourds-muets, « ce qui est remarquable dans ce projet, c’est la manière dont on redonne une source avec son matériau à soi ».
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    Enfin, Sébastien – dont nous n’avons pu enregistrer l’intégralité du témoignage (NDLR : faute de place sur notre enregistreur numérique : arrhh… toutes nos excuses pour cette erreur de débutant) – , nous recommande quant à lui l’écoute de ce projet singulier découvert par l’entremise de Thierry Monnier de metamkine, « Selten Gehörte Musik » (“Musique rarement entendue” !) de l’iconoclaste et débordant Dieter Roth.

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    A noter en bibliographie : la récente exposition « Dieter Roth, Processing the world : [exposition, Rennes, FRAC Bretagne, 14 décembre 2013-9 mars 2014] qui a donné lieu à l’édition d’un catalogue que la médiathèque a acquis : cote AA ROT
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    Par ailleurs Sébastien (hors micro du coup) nous dit avoir apprécié passer du temps dans la médiathèque durant cette semaine : relever un titre de cd, lu un peu de Crumb ou bien encore avoir pu feuilleter le catalogue écoutez par les yeux (Objets et environnements sonores ; [exposition] du 18 juin au 24 août 1980, ARC Paris).
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    D’autres photos et vidéo sont à voir sur l’instagram de l’Espace multimédia gantner.

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    Textes, entretien et photos : Fabien Vélasquez

  • La bibliothèque in situ n° 12

    Lieu : Kembs et Hirtzfelden (Haut-Rhin)

    Date : les 26 et 27 août 2015

    Heure : entre 10 : 00 et 17 : 00

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    Les conseils de deux anciens projectionnistes ainsi que ceux de Cécile Babiole et Sarah Brown, co-réalisatrices d’un documentaire sur les outils de projection du cinéma avant le numérique.

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    Un nouveau billet dans la série in situ bien qu’en vadrouille dans sa forme, puisque Cécile et Sarah sont des artistes invitées par l’Espace multimédia « hors les murs » pourrait-on dire.

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    Dans la série Machines obsolètes, une archéologie des médias, l’Espace multimédia gantner poursuit son exploration des machines oubliées ou en voie de disparition. Après une immersion au cœur de la mécanographie à travers un double travail de Cécile Babiole : un podcast vidéo et une pièce sonore (pour arte radio) effectué à Belfort, c’est de nouveau avec Cécile et cette fois-ci avec Sarah que le cinéma devient le sujet du second volet de cette série, avec un coup de projecteur sur un métier spécifique : celui de projectionniste.

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    Deux jours de tournage étaient prévus pour rencontrer deux passionnés Antoine Scholler à Kembs et Jean-Jacques Meyer à Hitzfelden. Avant d’entendre ces deux trésors vivants, comme l’on dirait au Japon nous confier quelques savoureuses anecdotes, donnons la parole à Cécile qui nous dit quelques mots sur ce projet : contexte et enjeux, ainsi que sur le dispositif qui la conduit pour la première fois à s’associer avec Sarah Brown, pour un travail à quatre mains/quatre yeux, enthousiasmant !

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    Elle en profite pour nous recommander la lecture du dossier de MCD consacré à l’archéologie des médias dont la coordination fut confiée à l’école d’art supérieure d’Avignon via son laboratoire PAMAL et évoque aussi le travail de Julien Maire, qui sera bientôt visible à l’espace multimédia.

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    Mercredi 26/08

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    Nous avons donc rencontré Antoine Scholler, né dans un cinéma, ce passionné de projection « à l’ancienne » est un habitué du cinéma itinérant qu’il a beaucoup pratiqué. Nous lui demandons de commenter les trois grandes marques aperçues dans son garage-atelier où sont conservées quelques machines : Cinemeccanica (Milan), Micro-ciné (Bologne) et Bauer (Stuttgart). Ensuite Antoine pose volontiers devant l’affiche de Jour de Fête de Tati, un film emblématique du cinéma, qu’il a vu jeune et qu’il apprécie toujours. Nous glissons en guise de rebond documentaire le cd Sonorama ! / Tati, Jacques. – Naïve, 2008 (P). – 2 d.c.: digibook. Disponible à la médiathèque de Delle et à l’Espace multimédia.

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    Nous faisons ensuite réagir Antoine devant les nombreux badges du festival de Gérardmer conservés précieusement dans son atelier : l’occasion pour lui de nous dire quelques mots de cette communauté professionnelle qu’il a plaisir à retrouver chaque année : de l’exploitant de salle aux réparateurs agréés, autant de passionnés, comme lui.

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    Jeudi 27/08

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    C’est un grand enfant que nous avons rencontré jeudi en la personne de Jean-Jacques Meyer, le fils du bien connu Emile (projectionniste itinérant de nombreuses années à Bollwiller, Cernay, Guebwiller et Rouffach). Jacques-Jacques fut mineur (conducteur de train) avant de pouvoir se consacrer pleinement à sa passion, l’une d’elle car cet autodidacte qui n’aime pas s’ennuyer sait également sculpter, et imagine des décorations de Noël qui sont appréciées en hiver par ses voisins de la rue de Verdun.

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    Jean-Jacques a bien voulu nous dire quelques mots sur son étonnante collection de réclames publicitaires sur plaques de verre, puis il se souvient du début du cinéma 3D dans les années 80 (avant Avatar !) grâce à de magnifiques lunettes striées Tridis made in France précieusement conservées dans son archive.

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    Enfin, il se souvient de son film fétiche : Le Ben Hur (1959) de William Wyler, né à Mulhouse, en 1902 alors sous domination allemande.

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    Nous en avons profité pour relever deux références bibliographiques dans son atelier : deux livres :

    – Le cinéma et ses techniques / Michel Wyn – Editions techniques européennes, 1973

    – « Secrets du cinéma » Gallimard Jeunesse, 1995 : Livre atelier de Gérard Marié et Pierre-Marie Valat.

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    Il nous commente quelques pages du second destiné aux enfants

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    Nous vous proposons pour clore ce billet qui marque le redémarrage du présent blog après 3 semaines de pause estivale, par l’écoute de deux pistes sons emblématiques du cinéma analogique : un extrait des Actualités parlées, des images de la planète qui précédaient le film, projetées dans les années 50 et ensuite l’écoute d’un carillon qui annonçait à l’époque que le film allait commencer pour reprendre à quelques mots près un titre de Maurice Lemaître.

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    Sarah et Cécile sont en train de derusher leurs images et entretiens, il leur reste désormais à poursuivre ce second volet de la série Machines obsolètes en se rendant tout prochainement à Strasbourg pour y rencontrer un jeune projectionniste qui a connu les deux modes de diffusion l’analogique et le numérique, gageons que son témoignage complétera parfaitement les propos déjà recueillis auprès d’Antoine et Jean-Jacques.

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    Bibliographie : Disponibles à l’Espace multimédia :

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    • Gaumont [Texte imprimé] : 90 ans de cinéma / Philippe d’ Hugues ; Dominique Muller. – Ramsay, 1986

    Et notamment le chapitre : « De l’invention technique, des studios et des salles » : p 90 à 123.

    • Les passagers de la Grande Ourse [Texte imprimé] / texte de Paul Guth. – Gallimard : Réunion des musées nationaux, 1995
    • Les Pionniers du cinéma [Texte imprimé] / Isabelle Cahn, Olivier Morel. – Ed. courtes et longues, 2008
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    En ultime rebond, nous suggérons de visionner ce documentaire diffusé quasi simultanément à l’écriture de ce billet, mardi 1er septembre à minuit sur Arte :
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    Site-Claudio Pazienza
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    « Archipels nitrate, le nouveau film de Claudio Pazienza, sans conteste l’un des cinéastes les plus insolites d’aujourd’hui. Usant d’un sens du montage consommé et d’une malice bien aiguisée, Pazienza rend ici hommage à la Cinémathèque royale de Belgique et à Jacques Ledoux, qui en fut le responsable de 1948 à 1988. Par-delà cet hommage, et les questionnements sur la conservation des films, Archipels nitrate prend la matière même pour sujet – un film, ça peut se voir mais aussi se toucher et se sentir – et véhicule une foi immense dans les pouvoirs du cinéma : le temps passe, les bobines dépérissent (80% des films tournés avant 1930 ont disparu, nous rappelle le film) mais les souvenirs persistent et le désir insiste. »
    Ce film n’est pour l’instant visible ni sur la médiathèque numérique.com ni dans les collections videos de la médiathèque départementale. Nous notons dès à présent cette référence et veillons à indiquer sa disponibilité dès que possible.
    Par contre, pour toute personne intéressée par ce sujet, nous vous recommandons de visionner ce passionnant documentaire, dont voici la fiche bibliographique détaillée
    L’Avenir de la mémoire (DVD)
     
    Auteurs : Diane Baratier, Monteur ; Jean-Claude Carrière, Personne interviewée ; André Sylvain Labarthe, Personne interviewée ; Jean-Pierre Beauviala, Personne interviewée ; Monique Koudrine, Personne interviewée
     
    Éditeur : Bois-Colombes : Les Films du paradoxe, 2014
    1 DVD 2 couches sur une simple face (01 h 25 mn)Présentation : 16/9, coul., (PAL), Son. (Stéréo; français)
    ISBN/ISSN/EAN : 3760010556924

    Résumé : Film personnel de la directrice de la photo d’Eric Rohmer (Diane Baratier) sur les conséquences du passage de l’argentique au numérique dans le monde du cinéma. De la fermeture des laboratoires aux inventions géniales d’artisans français, le film donne la parole à différentes personnalités connues pour leur engagement cinématographique.Note de contenu : Entretiens avec Jean-Claude Carrière, Jean-Pierre Beauviala, André S. Labarthe, Jean-Pierre Neyrac.

    Cote : AIM BAR, disponible à l’espace multimédia gantner

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    Textes, entretien et photographies : Fabien Vélasquez

    Remerciements chaleureux à Cécile Babiole, Sarah Brown, Antoine Scholler, Jean-Jacques Meyer et son épouse qui nous a offert un délicieux repas le 27/08 à midi.

  • La bibliothèque en vadrouille n°39

    Lieu : Théâtre du Peuple de Bussang (88)

    Date : Dimanche 26 juillet 2015

    Heure : entre 14 :30 et 14 :14 :35

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    Le conseil de Jack Ralite

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    A propos des nouvelles technologies, citant Georges Ballandier :
    « Nous sommes aujourd’hui dans l’obligation de civiliser les nouveaux, nouveaux mondes inventés par l’œuvre civilisatrice. »

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    La bibliothèque en vadrouille a profité de la tenue d’un colloque* à Bussang intitulé – Sur les Chemins du théâtre des amateurs : La participation d’acteurs amateurs dans des créations professionnelles modifie-t-elle le projet artistique ?- pour rencontrer un sage, Jack Ralite, ancien ministre de la santé du Gouvernement Mauroy, l’un des quatre ministres communistes issus du Programme commun de 1972 ayant abouti à l’élection de François Mitterrand, le 10 Mai 1981.
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    C’est un autre 10 mai qu’évoque Jack Ralite, moins connu et plus lointain dans le temps, à travers l’ouvrage d’Alain Supiot, un grand intellectuel (Professeur au Collège de France) qu’il estime beaucoup : « L’esprit de Philadelphie : la justice sociale face au marché total ». (Éditions du Seuil, 2010)

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    « Ce livre remet à l’honneur la Déclaration de Philadelphie proclamée en 1944 par l’Organisation internationale du travail (OIT). Ce texte, première déclaration internationale des droits à vocation universelle, a un caractère pionnier dans la mesure où il entendait faire de la justice sociale l’une des pierres angulaires de l’ordre juridique international. Affirmant que « le travail n’est pas une marchandise » et qu’« une paix durable ne peut être établie que sur la base de la justice sociale », ce texte, qui introduit la notion de « sécurité économique », revêt une singulière actualité aujourd’hui. » [Chloé Maurel, « Alain Supiot, L’esprit de Philadelphie. La justice sociale face au marché total », Cahiers d’histoire. Revue d’histoire critique, 115 | 2011,]

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    De rebonds en rebonds, on peut aussi indiquer un autre ouvrage de cet éminent juriste :
    « La Gouvernance par les nombres », paru en mars 2015 aux éditions Fayard.
    A consulter également sur le même sujet, son cours au Collège de France (donné en 2012-2013) en vidéo.

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    Jack Ralite est membre du comité des sages de l’association du Théâtre du Peuple depuis 1999 et vient chaque été à Bussang : c’est un homme plein de vivacité que nous avons eu la chance de rencontrer : un militant, un homme d’action, convaincu/convainquant, qui œuvre pour que chacun prenne conscience de la fonction d’élucidation de l’artiste face l’énigme existentielle… Dans son panthéon d’auteurs favoris qu’il cite abondamment : Aragon, Saint-John Perse, Boulez, Klauss Mann, Vilar, … Né en mai 1928 à Châlons-sur-Marne (comme Pierre Dac), Jack Ralite est une authentique conscience éclairée et un grand témoin du XXème siècle en actes qui a généreusement pris quelques instants pour converser avec nous.

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    En marge de cette brève et intense rencontre, nous avons pu également visiter la petite exposition rétrospective des affiches du théâtre qui fêtait cette année ses 120 ans : l’occasion pour Vincent Goethals (l’actuel directeur du théâtre) et son équipe d’animer cette belle journée (et tout le week end, depuis le vendredi) en rendant un vivant hommage à Maurice Pottecher, son fondateur.
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    À noter, à ce propos, la parution d’un livre anniversaire, édité aux éditions Actes Sud.
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    * : Plusieurs metteurs étaient présents, plusieurs générations sur le plateau mythique du Théâtre du Peuple : Jean-Claude Berutti, Pierre-Etienne Heymann, Pierre Diependaele, Philippe Berling, Tibor Egervari (à Bussang de 1972 à 1985).
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    Texte, photographies et entretien : Fabien Vélasquez

    Remerciements chaleureux à Jack Ralite et à Mustapha Hamid, chargé des Relations Publiques du Théâtre du Peuple.

  • La bibliothèque en vadrouille n°38

    Lieu  : Maison de l’environnement, Site du Malsaucy, Sermamagny
    Date  : 25/07/2015
    Heure  : entre 17:30 et 18:00
    Durée  : 8:31

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    Les conseils des Ateliers Polychromes (Frahier, Haute-Saône et ailleurs)

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    Ateliers artistiques et lecture

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    En ce samedi après-midi de fin juillet, nous avons eu envie de rendre visite à Séverine et Nicolas, deux membres de l’association Les ateliers polychromes, qui anime durant l’été, en juillet et août plusieurs ateliers créatifs nomades sur le site du Malsaucy.

    Cette proposition s’inscrivait dans le cadre de la Fête du livre jeunesse rebaptisée récemment Lire en Short (un intitulé qui aurait sûrement fait réagir Philippe Muray, l’auteur de la notion d’Homo festivus).

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    C’est à l’issue de la séance consacrée à la fabrication d’un livre inspiré par celui de l’illustrateur canadien John Klassen, «  Ce n’est pas mon chapeau  » (éd. Milan, 2013) que nous les avons rencontrés.
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    Plusieurs techniques ont été utilisées  : papier canson, depron (NB  : et non pas «  Nepron  » comme vous l’entendez maladroitement prononcé dans l’entretien), les dessins réalisés seront ensuite scannés et remis ultérieurement aux participants de cet atelier.
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    Bibliographie  : Ouvrages de J. Klassen disponibles à la médiathèque départementale (Sites de Belfort et Delle)  :
    – Klassen, Jon. Ce n’est pas mon chapeau. Toulouse  : Milan jeunesse, 2013. 1 vol. (36 p.)
    – Barnett, Mac, Klassen, Jon. Extra doux. Toulouse  : Milan jeunesse, 2014. 1 vol. (38 p.)
    – Snicket, Lemony, Klassen, Jon. Le noir. Toulouse  : Milan jeunesse, 2015. 1 vol. (44 p.)
    – Barnett, Mac, Klassen, Jon. Sam et Tom : l’incroyable aventure. Toulouse  : Milan jeunesse, 2014. 1 vol. (34 p.)
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    Souslaplage-leslivres

     

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    Plusieurs autres temps de rencontres sont prévus avec Séverine et Nicolas qui ont conçu des boites à livres, éphémères bibliothèques buissonnières d’abord avec une classe d’une école d’Offemont puis ensuite eux-mêmes. Une de ces boîtes est en permanence accessible à la maison de l’environnement, les autres sont placées les jours de beau temps par les maîtres nageurs de la plage à proximité des zones de baignade  ; Les livres ont été choisis parmi ceux récoltés pour un futur bookcrossing dans le Territoire. Ils peuvent être lus sur place, pris ou empruntés pour chez soi, selon le système du «  troc livre  ».

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    À noter que l’atelier consacré à la découverte du land art * avec la fabrication de sculptures de sable initialement prévu le 18 juillet et reporté en raison du mauvais temps, sera reprogrammé en août. Souhaitons que le vestige de la boutique des Eurockéennes (armature métallique) demeure encore quelques jours, car il constitue une authentique et inconsciente sculpture de land art, inspiratrice pour qui veut bien la voir.
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    Daily fiction
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    Nicolas nous recommande la lecture de Daily Fiction, un ouvrage coréalisé par Matthieu RAFFARD et Albéric d’HARDIVILLIERS, édité en 2012 par in8 éd.
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    «  La recette est simple, un jeu d’enfant : chaque jour, une photo inspire une histoire de quelques lignes. L’effet est marquant, vif, frais, revigorant. Pendant deux ans, le photographe et l’écrivain ont extrait de la gangue du quotidien, de l’insignifiant porté par le hasard, une matière insolite.  »
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    *Disponible à l’Espace multimédia gantner  :
    Jeffrey Kastner (éd.scientifique.) : Land Art et art environnemental,
    Paris : Phaidon, 2004 – ADA KAS

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    Texte et entretien : Fabien Vélasquez
    Photos : Les ateliers polychromes et F.Vélasquez

  • La bibliothèque en vadrouille n° 37

    Lieu : FAC, St Ursanne, canton du Jura, Suisse

    Date : 25 juillet 2015

    Heure : entre 14 et 16 heures

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    Les conseils des Fac

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    « Prends garde au présent que tu crées, car il doit ressembler au futur dont tu rêves »

    Mujeres Creando, un collectif « d’agitatrices de rue » anarcho-féministes boliviennes.

    Nous avions reçu l’information par mail du stammstudio de Porrentruy : durant tout l’été dans les anciens fours à chaux de St-Ursanne, une communauté de 50 artistes s’installe dans ces étonnants locaux, vastes espaces industriels propices à toutes les audaces artistiques. Eve, Noémie et Arnaud ont été sollicités par l’association Arcos, les trois artistes-organisateurs ont réfléchi à une forme de résidence ouverte, qui puisse transformer les fours à chaux en une configura(c)tion inhabituelle. Les trois amis qui œuvrent chacun dans un domaine qui leur est propre (chorégraphie, musique et arts visuels) ont souhaité créer une maison dans laquelle la dimension sociale et communautaire est centrale. Le lieu offre maintes possibilités pour tour à tour, s’isoler ou au contraire, partager un repas ou un café dans l’un des nombreux espaces de convivialité. Pari réussi, car au bout de quelques minutes dans ce bâtiment, le visiteur se sent très vite à son aise et telle une ruche en construction, il n’hésite pas à sillonner et découvrir les alvéoles/alcôves disséminées dans ce singulier édifice.

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    Université d’été de la création

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    Nous nous sommes donc rendus en ce 25 juillet dans cette zone de création bouillante et effervescente, accueillis d’abord par Eve.

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    Elle nous explique en quelques mots la genèse de ce projet. Elle active ensuite l’installation-instrument du groupe electro trip hop jurassien Hors context. Intitulé la brico-harpe, cet instrument est à disposition du public qui peut faire glisser ses doigts sur les cordes tendues et générer des sons. Eve nous recommande de visionner Water Walk, l’intervention de John Cage diffusée en janvier 1960 à la télévision américaine. Ce film aujourd’hui en ligne, lui a été recommandé lors d’un temps de parole collectif fixé chaque jour à 19h, où rituellement toutes les personnes présentes échangent sur leur processus créatif. (De nombreux documents de et autour de J. Cage disponibles à la médiathèque)

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    C’est ensuite Noémie et Arnaud qui complètent l’intervention d’Eve en duo. Ils insistent à leur tour sur la dimension collective de ce projet qui n’a de sens que dans l’expérimentation et l’écoute de chacun, pour apprendre à cohabiter, à vivre ensemble et partager une expérience quotidienne sur la durée.

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    A ce titre, on peut proposer à ce stade de l’écriture du billet, deux échos-rebonds thématiques. D’abord, l’article paru simultanément dans Libération le 25/07 intitulé :

    «  Arcosanti : la mystérieuse cité d’ocre » (p.24-25) et puis ensuite la mention d’une parution « De visu : lieux d’expérimentation des arts plastiques » éd. La passe du vent, juin 2015.

    « De visu est construit autour de cinq éclairages : envie et détermination, espace et temps, agencement et économie, ancrage et implication, ouverture et mise en relation, et donne la parole à des chercheurs pour mieux comprendre ce qui se trame et s’élabore. »

    Des mots qui sont autant de leitmotivs pertinents pour décrire le projet mis en œuvre aux FAC.

    Ce répertoire qui recense 20 lieux où les arts plastiques se pensent autrement compte parmi les 20 adresses fournies : 18 en France, 1 en Belgique et 1 en Suisse (Crache Papier à Genève), on peut suggérer d’ajouter les FAC à St- Ursanne pour la prochaine édition de cet ouvrage.

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    Rencontre avec deux artistes : une dessinatrice et une chorégraphe
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    • Chris Ware et l’architecture des FAC
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    Nous avons pris un moment pour demander à Léandre Ackermann de nous présenter son premier album édité en avril aux éditions La boite à bulles, L’Odyssée du microscopique .

    Léandre nous a dit aussi en quoi Chris Ware (cf. Jimmy Corrigan, l’ouvrage qui était posé sur sa planche à dessiner) l’a influencée dans les premières planches réalisées au FAC. Léandre a entrepris de raconter son quotidien dans ce bâtiment aux lignes architecturales forcément inspirantes pour une dessinatrice. Lire aussi son portait (p. 36) paru dans le numéro 2 de « Jura l’original » en décembre 2012.
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    • La bibliothèque idéale de Pascale

    Lorsque nous visitons, de nombreux enfants découvraient avec curiosité les artistes présents. Ils ont pu visionner Syllogom, le court-métrage d’animation réalisé in situ lors de la première « tranche » de résidence par Guillaume Lachat / El Fuzz.
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    Nous poursuivons notre déambulation et assistons à un moment dansé de Pascale Utz, une jeune chorégraphe venue de Bâle. Nous prenons un petit temps de discussion en anglais avec elle. Nous découvrons trois ouvrages, qui sont les lectures qu’elle a prises dans ses bagages pour ce temps de vie à St-Ursanne. Il s’agit de textes autour de la notion de créativité (explorée dans trois champs : philosophique, scientifique et historique) :
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    –  John Dewey : l’art comme expérience, Folio essais, 2010
    Disponible à la médiathèque dans l’édition de 2005 (éd. Farrago) : cote : ADA DEW

    –  Rainer M. Holm Hadulla : Kreativität zwischen Schöpfung und Zerstörung .V-R ed. 2011

    –  Creations: Medieval Rituals, the Arts, and the Concept of Creation ed. Brepols, 2007.

    Il existe une version en ligne de cet ouvrage collectif.
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    A noter : Il reste 3 événements « festifs » pour découvrir au cours d’une soirée les étapes de travail des artistes invités dans les diverses sessions de résidence mises en place : les 1er, 14 et 29 août, à partir de 19 heures. Les FAC ouvrent leurs portes le week end de 10 à 19h et en semaine, les jeudis et vendredi de 14 à 19h. Visite guidée assurée, possibilité de déguster un délicieux sirop artisanal, prix libre.

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    A lire également en lien : Françoise Beeler : Une résidence nomade in « Jura l’original » n° 5, juin 2014 (p 46 à 49)
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    Texte, photographies et entretiens : Fabien Vélasquez

    Remerciements chaleureux à Eve, Noémie et Arnaud, ainsi qu’à Léandre, Pascale et Véra.