• La bibliothèque in situ n°24

    Lieu : Labo- Salle de formation de l’Espace multimédia gantner, Bourogne
    Date : 18 et 19 avril 2016

    Les conseils de Gilles, Rettel, musicien et formateur

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    Durant deux journées, huit médiathécaires musicaux du réseau départemental et une collègue du Haut-Rhin (Dannemarie) ont suivi une formation sur les musiques électroniques.
    Présent début mars à Delle pour une conférence publique sur la musique des années 1980, Gilles Rettel était donc de retour dans le Territoire. La bibliothèque in situ a tendu son dictaphone et a saisi quelques échantillons de la formation saisis à la volée. En fin de formation, le mardi vers 17h10, Gilles a pris un moment pour nous accorder un long entretien de 18 minutes que nous avons découpé en 4 temps.
    Ce billet illustré, accompagné d’une bibliographie non-exhaustive d’ouvrages disponibles à la médiathèque sur le sujet, vous le donne à entendre dans son intégralité.

    Gilles a débuté la formation en citant un ouvrage récent qu’il recommande : Les fous du son de Laurent de Wilde (Grasset, 2016). Sa formation comme il le dira dans l’entretien privilégie une approche technique : une histoire de la musique électronique au regard des évolutions techniques et de l’apparition de certains instruments ou technologies. Les stagiaires armés d’une photocopie de la classe 4 de la PCDM4 ont pu débuter la formation basée sur plusieurs écoutes-test.
    Après avoir présenté des instruments pionniers comme le theremin, les ondes Martenot, ou l’orgue Hammond, il explicite plusieurs concepts, comme celui qualifié de « paradoxe de la nouvelle lutherie ».
    Sa présentation est très souvent illustrée (extraits musicaux, vidéo, photographies, pochettes d’album,…) rythment un exposé fluide et maitrisé. Il cite assez vite, l’ouvrage d’Olivier PernotElectro 100 : albums essentiels de la musique électronique (Le Mot et le Reste, 2016) dont il a constitué une playlist youtube.

    Aperçus : tentative de restitution de la tonalité de la formation …

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    •  Évocation de Donny Hathaway et de son album The Ghetto, découvert en 1971 grâce au Pop club de José Arthur, émission aux génériques mythiques diffusée sur France Inter dont il nous dira quelques mots dans l’entretien.

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    • Écoute d’un moment d’expérimentation avec la plateforme errozero.co.uk : essais musicaux à la manière de la TB303.


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    Du Marquis de Sade au Sable des maquis ou De la musique, considérée comme un acte transmetteur…

    Gilles Rettel se présente rapidement puis nous avons souhaité lui demander quels étaient ses sources d’information en matière musicale. Si aujourd’hui, il lit régulièrement Future Music, une revue anglaise, dans les années 70, il aimait feuilleter Rock folk ou Extra Régions. A l’époque, la presse spécialisée était abondante.

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    Autre moyen de s’informer : la radio, sur les grandes ondes : Europe 1 (Campus avec Michel Lancelot *), RTL (Poste Restante) avec Jean-Bernard Hebey. Gilles Rettel poursuit, en évoquant le Pop Club de José Artur.

    (*) lequel cite Bakounine dans Campus (Albin Michel, 1971) dans l’adresse au lecteur : « L’imagination est une grande puissance dont, généralement, on ne tient pas assez compte dans la société. »

    La médiation numérique de la musique et le vinyle

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    « Le support ne disparaîtra pas » Les support ont plus d’impact sensitif que l’écoute d’un fichier mp3 sur ordinateur. Il enquête sur l’appréhension de l’évolution commerciale des supports et leur appropriation par les jeunes générations. Par exemple, il a observé que pour un jeune de 17 ans, l’expérience de l’écoute et de l’achat d’un vinyle revêt parfois un caractère symbolique (sentiment d’aider d’avantage l’artiste-compositeur-musicien-dj). Il rappelle enfin que la moitié des acheteurs de vinyle aux USA ont moins de 25 ans.

    Rennes 1981 : plongeon dans une décennie capitale dans la Bretagne underground

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    Nous lui faisons une surprise en lui montrant un catalogue édité en 2011 à Rennes à l’occasion d’une exposition à la galerie DMA (située aujourd’hui boulevard Laennec) qui retrace la vitalité artistique de la scène Rennaise à cette époque : l’occasion pour Gilles Rettel de se souvenir avec émotion et humour de nombreuses personnalités et amis : Frank Darcel, Yannick Guerrier, Sergai Papaïl ou Eric Trochu (qui a joué nous dit-il avec Transglobal Underground).

     

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    ReComposed

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    Enfin, avant de clore l’entretien, nous demandons à Gilles Rettel de nous révéler le titre du morceau qu’il a choisi en fond sonore pour rythmer subtilement l’entretien : il s’agit de ReComposed (Carl Craig et Moritz von Oswald), un disque édité en 2008 chez Deutsche Grammophon.

    Vernon Subutex... Le conseil de Jacqueline

    Avant de lister la bibliographie, il est intéressant de laisser la parole à l’une des stagiaires, Jacqueline, bénévole à la médiathèque d’Essert qui au fur-et-à-mesure de la formation, s’est souvenue d’une de ses lectures récentes : Vernon Subutex I et II de Virginie Despentes, un texte qui illustre d’une certaine manière la formation, puisqu’il se déroule dans l’univers de la musique underground et met en scène un personnage de disquaire. A noter : Virginie Despentes donnera une lecture musicale du Requiem des innocents de Louis Calafarte, le 10 mai (et non pas le 10 juin comme il est dit par erreur dans l’entretien audio) à Audincourt, au Moloco, dans le cadre du festival Libres Regards.

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    A noter également, la sélection d’ouvrages a permis de découvrir que le livre de Laurent Garnier** proposait un mode de lecture autre que linéaire : via la présence d’un « Jeu de l’oie d’Electrochoc » (déployé en rabat de la couverture l’ouvrage), une manière ludique de découvrir la musique électronique. Ultime Précision ultime : la playlist qui accompagne l’ouvrage à l’adresse: www.pedrobroadcast.com n’est plus accessible à ce jour [21/04/2016].

    Bibliographie : – du plus récent au plus ancien – Documents disponibles à l’Espace multimédia gantner, sauf le dvd Scratch, disponible à Delle et Belfort.

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    • chant de la machine (Le) [texte imprimé] / Blot, David, Auteur; Cousin, Mathias, Préfacier, etc.; Daft Punk, Auteur. – [Nouvelle éd. augmentée]. – [Paris] : Manolosanctis ; Mouv’ (Le), impr. 2011. – 1 vol. (183 p.): presque tout en ill. en noir et en coul., couv. ill.; 24 cm.En appendice, texte de Pierre Le-Tan Précédemment publ. en 2 vol. chez Delcourt en 2002. Ed. augmentée d’une préface de Daft Punk, de 10 p. inédites sur New Order, de playlists et d’une sélection de dessins inédits . – ISBN 978-2-359-76074-3
    • The rest is noise : à l’écoute du XXe siècle ; la modernité en musique [texte imprimé] / Ross, Alex, Auteur; Slaars, Laurent, Traducteur. – Arles : Actes Sud, impr. 2010. – 1 vol. (767 p.); 21 cm. Texte français seul Bibliogr. et discogr. p. 717-725. Index . – ISBN 978-2-7427-9116-3
    • Cycles of the mental machine [document projeté ou vidéo] / Caux, Jacqueline, Metteur en scène, réalisateur; Electrifying Mojo, Narrateur; Underground Resistance, Personne interviewée; Craig, Carl, Personne interviewée; Garnier, Laurent, . – Paris : la Huit éd., distrib., [DL 2008]. – 1 DVD vidéo (1 h 17 min.): 4/3, coul. (NTSC), son., stéréo.
    • Musiques électroniques : des avant-gardes aux dance-floors [texte imprimé] / Kosmicki, Guillaume, Auteur. – Marseille : Mot et le reste, 2009. – 406 p.: illustrations en noir et blanc; 21 x 15 cm. – (Formes) . Bibliogr. Discogr. Index . – ISBN 978-2-915378-83-2
    • Musiques expérimentales : une anthologie transversale d’enregistrements emblématiques [texte imprimé] / Robert, Philippe, Auteur. – Marseille : Mot et le reste, 2007. – 393 p.: illustrations en noir et blanc; 21 x 15 cm. – (Formes) . Bibliogr. Index . – ISBN 978-2-915378-46-7
    • Warp : labels unlimited [texte imprimé] / Young, Rob, Auteur. – Londres : Black Dog Publishing, 2005. – 188 p.: ill. en coul; 27 cm. – (Popular Music) . ISBN 978-1-904772-32-3
    • Electrochoc** [texte imprimé] / Garnier, Laurent, Auteur; Brun-Lambert, David, Auteur. – Paris : Flammarion, 2003. – 290 p.: ill., couv. ill.; 21 cm. ISBN 978-2-08-068392-2
    • Techno rebelle : Un siècle de musiques électroniques [texte imprimé] / Kyrou, Ariel, Auteur; Leloup, Jean-Yves, Préfacier, etc.; Renoult, Jean-Philippe, Postfacier, auteur du colophon, etc.. – Paris : Denoël, 2002. – 428 p.; 23 cm. ISBN 978-2-207-25352-6
      Scratch : le sillon de la culture hip hop [document projeté ou vidéo] / Pray, Doug, Monteur. – Metropolitan Filmexport, 2002. – 1 DVD vidéo monoface zone 2: 16/9 coul. (PAL) son. (Dolby Digital 5.1); 1h 28mn.
    • Mix : les musiques électroniques [texte imprimé] / Dambre, Nicolas, Auteur. – Paris : Ed. Alternatives, 2001. – 119 p.: ill. en coul., couv. ill. en coul.; 25 x 26 cm.
      La couv. porte en plus :  »techno, house, big beat, garage, trance, jungle… »
      Bibliogr. p. 118. Index . – ISBN 978-2-86227-269-6
    • Sens multiple : La techno, un laboratoire artistique et politique du présent [texte imprimé] / Gaillot, Michel; Nancy, Jean-Luc, Auteur; Maffesoli, Michel, Auteur. – Paris : éd. Dis voir, [1998]. – 120 p.: couv. ill. en coul.; 22 cm. – (Collection dirigée par Danièle Rivière) .
      ISBN 978-2-906571-81-5
    • Techno (La) [texte imprimé] / Bara, Guillaume, Auteur. – Paris : Librio, 1999. – 84 p.; 21cm. – (Librio. Musique; 265) . ISBN 978-2-277-30265-0
    • Kraftwerk : Le mystère des hommes-machines [texte imprimé] / Bussy, Pascal, Auteur. – Malzeville (Meurthe-et-Moselle) : Camion blanc, 1996. – 237 p.: ill.en nb.; 21 cm. ISBN978-2-910196-09-7
    • Global tekno : Voyage initiatique au coeur de la musique électronique [texte imprimé] / Leloup, Jean-Yves, Auteur; Renoult, Jean-Philippe, Auteur; Rastoin, Pierre-Emmanuel, Auteur. – Malzeville (Meurthe-et-Moselle) : Camion blanc, 1999. – 258 p.: ill. en coul.; 27 cm.
      ISBN 978-2-910196-19-6

     

    Texte, Photographie et entretiens : Fabien Vélasquez

    Remerciements : Gilles Rettel, Jacqueline et tous les collègues qui ont suivi le stage.

  • La bibliothèque en vadrouille n°69

    Lieu : Bibliothèque Municipale de Montbéliard
    Date : 9 avril 2016
    Heure : 15 :30 à 17 :30

    Les conseils de Amaury Cornut à propos de Moondog

    Invité dans le cadre du Festival impetus, Amaury Cornut a pris quelques minutes après sa conférence pour évoquer la figure de Louis Hardin, plus connue sous le nom de Moondog.
    Ce jeune passionné qui est également le directeur artistique de l’ensemble Minisym, travaille depuis 8 ans sur ce musicien qui eu plusieurs surnoms : l’inconnu célèbre, le clochard céleste, le viking de la 6ème avenue, l’européen en exil, The bridge (le pont).

    Au cours d’une conférence vivante et pleine d’humour, il a dressé un portrait tout en rythmes de cette figure de l’underground musical : alternant la projection de vignettes illustrées (archives, repères chronologiques,…) et l’écoute de sons rares dénichés au fur et à mesure de ses recherches.

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    Il a pris un moment pour expliquer de manière très simple les divers types de rythmes ceux utilisés par Moondog en 5 et 7 temps : démonstration avec quelques outils trouvés in situ.

    Écoutez la séquence :

    Fasciné par la pulsation vitale amérindienne, Moondog a réussi à en donner des partitions lisibles à des musiciens.0

    Jean-Jacques Lemêtre dit dans un entretien vidéo de 2014 au Collège des Bernardins qu’ « il est intemporel, il a une musique de la simplicité musicale extrême, donc de la chose la plus difficile à faire. »

    Amaury alimente un site ressource unique en français déjà cité, il est aussi l’auteur en 2014 d’un ouvrage publié chez la très foisonnante maison d’édition marseillaise Le mot et le Reste : intitulé Moondog, dans lequel il relate sobrement en 144 pages, l’épopée d’un artiste ayant élaboré une « œuvre-monde ».

    Nous avons souhaité l’entendre évoquer l’album Elpmas (palindrome de Samples) réalisé en 1992 avec Andi Toma (5 titres disponibles à la médiathèque, dans le fonds sonore) et considéré comme un manifeste contre la technologie qui s’insurge « contre les mauvais traitements à l’encontre du peuple aborigène mais aussi de la nature et des animaux ».

    Amaury participe en ce moment activement à la préparation d’une création quoi sera donnée aux Nuits de Fourvière en juin prochain : Un hommage au Viking de la 6e Avenue, avec l’orchestre de l’opéra de Lyon et Dominique Ponty.

    Il nous dit enfin quelques mots d’une petite exposition de 14 photographies réalisée avec le soutien du département de Loire Atlantique et contenant plusieurs clichés rares comme ceux de Pierre de Fenoyl, Richard Dumas ou Richard Bellia.

    Textes entretien et photographies : Fabien Vélasquez
    Remerciements : Amaury Cornut, Olivier Monnier (BM de Montbéliard), Festival Impetus.

    Bibliographie :

    -Radio :

    -Albums de Moondog (rééditions en CD) : disponibles dans le fonds sonore de l’Espace :

    • A New Sound of an Old Instrument [enregistrement sonore musical] / Moondog ; Storfinger, Fritz; Schwering, Wolfgang. – Kopf, 1997
    • H’art Songs [enregistrement sonore musical] / Moondog ; Storfinger, Fritz. – Kopf, 1999
    • Perpetual Motion : A Celebration Of Moondog [enregistrement sonore musical] / Rifflet, Sylvain; Irabagon, Jon; Moondog ; Risser, Eve; Mienniel, Jocelyn; Gordiani, Phil; Flament, Benjamin. – Harmonia Mundi, 2014

    -Lemêtre, Jean-Jacques :

    • Tambours sur la digue : sous forme de pièce ancienne pour marionnettes jouée par des acteurs d’Hélène Cixous [DVD] / Mnouchkine, Ariane, Monteur; Cixous, Hélène, Auteur; Lemêtre, Jean-JacquesA New Sound of an Old Instrument [enregistrement sonore musical] / Moondog ; Storfinger, Fritz; Schwering, Wolfgang. – Kopf, 1997, Compositeur; Bouvet, Marie-Hélène, Acteur; Théâtre du Soleil, Acteur; Thomas, Nathalie, Acteur; Maisonneuve, Ysabel de, Acteur. – Arte France Développement, cop. 2002. – 1 DVD video
      Disponible chez nos collègues de la médiathèque de Delle : cote : 792.1 MNO

     

     

  • La bibliothèque en vadrouille n°68

    Lieu : Le Noirmont (CH), La Nef
    Date : 19 mars 2016
    Heure : entre 19 :00 et 23 :00

    Les conseils des artistes nés en 1980…

    Billet rédigé à l’occasion du vernissage d’une exposition particulièrement vivifiante.
    Nous reproduisons ici la note d’intention des commissaires en lien avec cette proposition :
    « La formule de « Born in the 80’s » est inspirée de l’exposition de Harald Szeemann en 1969 à la Kunsthalle de Berne «Quand les attitudes deviennent formes» ou «Live in Your Head: When Attitudes Become Form». Le but de l’exposition est de générer des interactions entre artistes et d’intervenir directement sur l’espace d’exposition. Pour cela les artistes ont participé en février à un workshop de cinq jours à la Nef. Cette expérience collective et vivante a généré des œuvres pensées pour, ou contre, l’espace d’exposition intérieur et extérieur. Un aspect générationnel est aussi à la base de cette formule, c’est-à-dire, seuls des artistes nés dans les années quatre-vingt sont invités dans l’intérêt de découvrir ou confirmer des jeunes déjà professionnels. »

    Nous avons profité de ce vernissage dans ce lieu incroyable pour rencontrer 3 des 12 artistes invités, ainsi que Julie, l’une des commissaires de l’exposition.
    Petits détours (4) dans l’effervescente Nef transformée en un véritable laboratoire où de très singulières œuvres s’entrecroisent…

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    Jeune artiste suisse italienne, Shendra vit et travaille aujourd’hui à Prague. Pour l’exposition, elle a conçue une pieuvre de câbles qui accueille le visiteur en entrant dans l’église : le monstre du local technique. Une installation pour laquelle, elle a bénéficié de l’aide de Marie, une autre artiste invitée dans l’exposition. Sa pièce s’apparente à une plante tentaculaire, Shendra aime donner à ses installations un caractère organique bien que souvent fabriquées avec des matériaux de récupération. Elle a aimé cette expérience d’échange et de partage durant le workshop en amont et durant le montage de l’exposition, quitte à laisser parfois l’ego de l’artiste de côté et à repenser avec d’autres, sa vision de l’utopie.

     

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    C’est un entretien un peu particulier qui a été mené avec Marie, puisque Marie a travaillé une année à l’Espace multimédia gantner comme responsable du fonds sonore, elle occupe aujourd’hui la charge de documentaliste et responsable des archives du frac Franche-Comté à Besançon. Elle poursuit de manière discrète mais authentique des activités de plasticienne (son, vidéos, dessins,…). Invitée comme les 11 autres artistes nés dans la décennie 1980, elle s’est penchée sur cette contrainte de l’in situ avec comme enjeu de réaliser une œuvre qui interagisse avec le contexte du lieu. Elle nous explique comment son installation s’est forgée presque naturellement au détour de la visite inaugurale au moment où elle découvrait l’église avec les autres artistes. Son installation (maquette et lumière) a trouvé place sur un balcon au second étage du bâtiment, l’intelligence collective a guidé la scénographie de l’exposition afin que chaque pièce trouve une localisation pertinente et fluide dans les espaces de la Nef. L’installation comprend aussi un miroir accroché au dessus sur une armature métallique, miroir qui reflète depuis le bas, la maquette éclairée par une ampoule kaléidoscopique qui n’est pas sans évoquer la fameuse Dream Machine élaborée par Brion Gysin.

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    • Rencontre avec Dejan Gacond

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    C’est avec plaisir que nous avons retrouvé Dejan, déjà invité à l’Espace multimédia gantner à une édition de Fabrika Voxa (2013). Dans la Nef, il propose un dispositif mixmédia : textes, dessins, objets collage dans toute une tranche (Bas-côté) de la Nef : une installation intitulée : « a kaleidoscope of nothingness… » – une idée du vide… qu’il s’agit encore de remplir… – pour laquelle il a pu ajouter une intervention vidéo de Viktor Konwicki, artiste de l’exposition « Born in the 80’s ». Deux performances sonores et chorégraphiques ont été réalisées à deux moments où la luminosité oscillait, à 19 :00 puis à 21 :00.
    Dejan est auteur, il a publié notamment aux éditions du Noyau et a été invité quelques jours après le vernissage au micro de radio Griff. Il collabore régulièrement avec Kit Brown.

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    Écoutez un extrait d’une des performances :

     

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    • Rencontre avec Julie Humbert

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    C’est ensuite Julie, l’une des commissaires qui donne son sentiment après avoir beaucoup œuvré avec les artistes sur cette exposition aux multiples facettes. Fortement influencée par la figure d’Harald Szeemann et sa célèbre exposition de 1969 à Berne, où l’attitude prima, attitude participative et d’entraide entre les artistes reprise dans le projet de la Nef, comme en témoigne l’affiche qui est une référence directe au curator décédé en 2005 puisqu’elle s’inspire de ses notes de travail, sur papier jauni. On peut ajouter en guise d’introduction à la bibliographie qui va clore ce billet, la référence à un autre auteur important qui a signé en 2006 un texte important pour saisir ce que furent les années 80 : La décennie (éditions La Découverte).

     

    Bibliographie : Disponibles à la médiathèque

    • Années 80 :

    -années d’hiver, 1980-1985 (Les) [texte imprimé] / Guattari, Félix, Auteur; Cusset, François, Préfacier, etc.. – Paris : Prairies ordinaires (les), DL 2009. – 1 vol. (297 p.): couv. ill.; 21 cm. – (Essais) .ISBN 978-2-350-96003-6

    -Nos Années 80 [texte imprimé] / Bory, Jean-François, Auteur; Comment, Bernard, Auteur; Lemaire, Gérard-Georges, Auteur; Delprat, Hélène, Artiste. – Paris : Eric Koehler, 1994. – 62 p.: ill. en coul.; 24 cm. Publié à l’occasion de l’exposition présentée du 6 décembre 1994 au 30 janvier 1995 à l’Espace Mira Phalaina de Montreuil .

    • Harald Szeemann :

    -Harald Szeemann : méthodologie individuelle [texte imprimé] / Ecole du Magasin, Auteur; Derieux, Florence, Directeur de publication, rédacteur en chef. – Zurich : JRP Ringier ; Grenoble : Magasin-Centre national d’art contemporain (le), cop. 2007. – 1 vol. (248 p.): ill., couv. ill.; 23 cm. Contient des entretiens
    Publ. issue d’un projet de recherche développé par la 16e session de la formation curatoriale du Magasin-Centre national d’art contemporain de Grenoble . – ISBN 978-3-905829-08-2

    -Harald Szeemann with by through because towards despite : catalogue of alls exhibitions 1957-2005 [texte imprimé] / Bezzola, Tobia. – Wien : Springer Zþrich ; New York : Voldemeer, 2007. – 1 vol. (759 p.): ill. en noir et en coul.; 29 cm. Bibliogr. p. 705 ; index. . – ISBN 978-3-211-83632-3

    -Harald Szeemann : un cas singulier ; entretien [texte imprimé] / Szeemann, Harald, Auteur; Heinich, Nathalie, Auteur. – Paris : échoppe (l’), 1995. – 74 p.; 19 cm. 2-84068-59-9

    -Quand les attitudes deviennent forme = au revoir, Mr Szeemann [DVD] / Szeemann, Harald, Personne honorée; Belilos, Marlène; Gazut, André, Metteur en scène, réalisateur. – TSR, 1969

    Suggestion : La bibliothèque en vadrouille n° 37 : Visite à St Ursanne à l’occasion de l’expérience des FAC, une autre manière d’aborder le collectif expérimentée durant l’été 2015 dans le Canton du Jura.

    Texte, Photographies et entretiens : Fabien Vélasquez

    Remerciements : Shendra,  Marie, Dejan et Julie, ainsi qu’Eric et Hervé.

  • La bibliothèque in situ n° 23

    Date : 3 avril 2016

    Heure : entre 13:30 et 17:30 et aux environs de 20:30 …

    Pour la cinquième année consécutive, l’Ensemble de Musique Interactive (EMI), association sise à Montbéliard est intervenue en proposant une série de deux ateliers de découverte des applications de musique pour tablettes. Un concert a suivi : un programme pensé pour les ondes Martenot qui ont dialogué avec l’électronique. Le répertoire était composé de trois pièces de Carl Faia (Wake), Jérôme soudan/Mimetic (Douceur apeurée) et Jacopo Baboni Schilingi (La dernière onde pour un enfant retrouvé mort sur une plage en été).

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    • Premier temps de rencontre avec Gaja Maffezzoli, enseignante au conservatoire du Pays de Montbéliard et au conservatorio Superiore della Svizzera Italiana.

    Écoutez deux séquences sonores captées, saisies durant l’atelier Je crée donc je joue  :

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    Gaja présente en quelques mots et décrit BLOOM, l’application de musique générative (dernière version en date de février 2015) réalisée par Brian Eno : découvrez l’application via un aperçu en vidéo sur Youtube. Explorez également dans la médiathèque le dévédérom « 77 million paintings » (édité en 2006 chez All Saints Records) : cote AIM ENO.

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    En plus de ses activités de compositrice et de formatrice, Gaja a souhaité poursuivre ses études afin d’analyser sa pratique et sa pédagogie : elle se pose des questions épistémologiques par rapport à cet environnement de travail que constitue une tablette numérique. Très vite, ses lectures la conduisent à s’intéresser alors à la notion d’ « affordance » proposée par James J. Gibson (1904-1979) en observant l’interaction des enfants avec la composition.
    Paru en 1979, Approche écologique de la perception visuelle est le testament de celui que Ken Nakayama qualifie de « plus grand psychologue de la perception des cent dernières années ». Abandonnant l’équivalence cartésienne entre vision et représentation, Gibson propose une approche dite « écologique » de la perception. Celle-ci caractérise l’objet perçu non plus comme le corrélat d’une représentation, mais comme « affordance » ou « invite », c’est-à-dire comme un pôle d’interactions, directement accessible à l’exploration. (in avant propos sur le site de l’éditeur Dehors)

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    Légende : capture d’écran centrale, l’application Singing Fingers.

    En fin d’entretien, Gaja nous dit quelques mots d’un projet soutenu par l’Institut français de Pékin qu’elle va être amenée à réaliser à partir du mois de mai 2016 avec l’illustratrice Anne Bertier . Gaja apprécie particulièrement l’ouvrage Le temps des couleurs (2013) qui évoque la force extraordinaire des couleurs. Sa création sonore s’inspirera des principes présents dans les ouvrages d’Anne Bertier : répétition, inversion, … notamment à partir de ses abécédaires (Construis-moi une lettre et Rêve moi une lettre) . 4 ouvrages disponibles à la médiathèque de l’espace multimédia et 12 autres titres dans les sites de Delle et Belfort.

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    • Second temps de rencontre avec Nadia Ratsimandresy (ondiste) et Baptiste Chatel (live computer)

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    Quelques minutes avant de reprendre la route de Dijon pour Baptiste, puis de Paris pour Nadia, nous avons pu échanger un moment avec les 2 interprètes du programme proposé par l’EMI. Nadia rappelle le contexte dans lequel sont nées les ondes Martenot (1928), considéré comme un ancêtre des synthétiseurs, instrument produisant des sons issus des lampes puis des oscillateurs.

    Écoutez un court extrait du programme  :

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    Baptiste poursuit en évoquant son rôle dans ce projet produit par Why note et dans la réalisation du patch pour le compositeur Jérôme Soudan. Nadia nous recommande ensuite de découvrir Jonny Greenwood, de Radiohead qui a su intégrer en autodidacte, les ondes dans ses compositions.

    Quant à Baptiste, il nous invite à écouter Mort aux vaches du japonnais Ryoji Ikeda (né en 1966), un disque « extraordinaire dans le travail dans les extrêmes du spectre et celui des textures ».
    Découvrez cet artiste parmi les 21 titres disponibles à la médiathèque : Catalogue en ligne .

    Retrouver le billet réalisé en 2015 avec l’EMI : la bibliothèque in situ n° 2.

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    Texte, entretiens et photographies : Fabien Vélasquez
    Photographies : Samuel Carnovali
    Remerciements à l’EMI, à Gaja, Nadia et Baptiste.

  • La bibliothèque en vadrouille n° 67

    Lieu : École d’art
    Date : 22 mars 2016
    Heure : entre 19 :40 et 19 :45

    Dans le sillage du météore désinvolte…

    L’école d’art de Belfort recevait François Jacob (Théâtre du Parloir) pour une lecture d’un choix de lettres de guerre de Jacques Vaché, un « artiste sans œuvre » qui fut décisif pour André Breton.

    Écoutez un fragment de la lecture :0

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    A la fin de sa lecture, nous avons pris un moment pour demander à François Jacob ce qui l’avait conduit à préparer « une mise en voix » de ces lettres.

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    Nous en profitons pour lui glisser à l’oreille, la tenue à Paris, en quasi simultanéité, d’un spectacle mis en scène par Jean-Michel Ribes « Par delà les marronniers », une revue jouée jusqu’au 24 avril 2016 (puis en tournée à Montpellier et Saint-Étienne) qui réunit des textes d’Arthur Cravan, Jacques Vaché et Jacques Rigaut, trois poètes subversifs à la vie brève. Il cite le surréaliste roumain Ghérasim Luca (1913-1994), comme une potentielle (et nécessaire ?) lecture pour prolonger l’esprit vif et alerte déjà contenu chez Vaché : découvrez sa lecture de Passionnément, captée par la caméra de Raoul Sangla en 1989.
    La bibliothèque en vadrouille avait pris soin d’apporter, une bibliothèque éphémère et nomade qui s’est ajoutée à la table-documentation disponible à l’entrée de l’école.

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    Bibliographie – Disponibles à la médiathèque :

    En français :

    • Artistes sans œuvres :  »I would prefer not to » [texte imprimé] / Jouannais, Jean Yves, Auteur; Vila-Matas, Enrique, Préfacier, etc.; Gabastou, André, Traducteur. – Nouvelle éd. augmentée d’une préface. – [Paris] : Verticales-Phase deux, impr. 2009. – 1 vol. (210 p.): couv. ill.; 21 cm. dédicacé le 6 novembre 2014 :  »Pour les lecteurs de cette merveilleuse bibliothèque, cette épopée silencieuse, galerie de portraits modestes et discrets » lors de sa conférence en marge de l’exposition  »Système D » à la Tour 41 de Belfort. Bibliogr. des œuvres de J.-Y. Jouannais p. 4 . – ISBN 978-2-07-078536-0
    • Jacques Vaché [texte imprimé] / Lacarelle, Bertrand, Auteur. – Paris : B. Grasset, impr. 2005. – 1 vol. (235 p.): ill.; 19 cm. ISBN 978-2-246-68231-8
    • Jacques Vaché et le groupe de Nantes [texte imprimé] / Carassou, Michel, Editeur scientifique. – Paris : J. M. Place, 1986. – 254 p.: ill., couv. ill.; 26 cm. – (Bibliothèque Mélusine; 1) . Bibliogr. p. 254-255 . – ISBN 978-2-85893-072-2

    En Anglais :

    • Dada : Art and Anti Art [texte imprimé] / Richter, Hans; Haftmann, Werner, Préfacier, etc.. – Thames & Hudson, 2005. – 246 p; 21 cm. Traduit de l’allemand par David Britt . – ISBN 978-0-500-20039-1

    Texte, photographies et entretien : Fabien Vélasquez
    Remerciements : école d’art de Belfort et François Jacob.

     

  • La bibliothèque en vadrouille n° 66

    Date : 17 mars 2016
    Lieu : École d’art de Belfort
    Heure : entre 20 et 22 :00

    Les conseils de la Soirée Trac

    L’école d’art de Belfort accueillait en ce jeudi 17 mars (Anniversaire de l’art à Mois + 2), la troisième soirée TRAC (réseau d’art contemporain du Nord Franche-Comté), après une première édition en novembre 2013 (au 19), une seconde en novembre 2015 (l’accident, l’erreur), la troisième soirée fêtait la reprise, la réplique, le double…

    Manifestes

    Plusieurs propositions tonitruantes ont été « arrangées » par les 6 membres du réseau : vidéos en boucle, installations et performances. Les étudiants ont été associés à cette soirée, notamment lors d’une reprise condensée (40 minutes au lieu de 2 heures) d’une conférence d’Alexandre Roccuzzo autour de quelques manifestes célèbres de l’Histoire de l’art, des années 1909 aux années 1969 : des textes de Marinetti, Picabia, Van Doesburg, Debord et Présence Panchounette ont été lus par des étudiants qui ont occupé l’estrade : déclamation et profération…

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    Walter Benjamin Playlist

    Une seconde performance a consisté en la projection d’un karaoké intellectuel basé sur la lecture d’une conférence autour d’un des essais les plus célèbres de la critique d’art : L’Œuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique de Walter Benjamin, publié en 1936.
    Plusieurs acteurs du réseau se sont succédé, puis le public a pris le relai pour tenter de lire au micro cette conférence, un exercice à la fois drôle et périlleux…

    Écoutez 3 fragments du karaoké (par ordre de passage, en respectant plus ou moins la linéarité de la conférence) :

    • Pierre

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    • Alexandre

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    • Léa

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    Jean-Marie Boizeau, le directeur de l’école d’art, rencontré en fin de soirée, nous donne quelques éclaircissements sur la genèse de ce karaoké intellectuel. A la fin de la discussion, nous évoquons avec lui, le projet « approchant » de Robert Cantarella intitulé Faire le Gilles, visible à Strasbourg au TNS du 29 mars au 3 avril 2016.

     

    « Je cherche des sons »

    Nous avons rencontré Charlène, une étudiante de la prépa qui a proposé une performance sonore à base de prélèvements de sons provenant de plusieurs vidéo YOUTUBE ouvertes simultanément dans de nombreux onglets : elle précise avoir été influencée pour cette performance « live » par le duo danois Den Sorte Skole.
    Cette évocation nous fait songer au projet de Prieur de la Marne qui vient de composer une séquence d’une durée de 1:04:31, intitulée Le coup de Jarnac. En cette semaine de la presse et des médias à l’école, il est amusant de citer cet artiste adepte du sample qui propose un voyage sonore dans les 14 années d’exercice du pouvoir de François Mitterrand (1981-1995).

    Bibliographie : Disponibles à la médiathèque :

    • Manifestes :

    – Le futurisme : textes et manifestes, 1909-1944 [texte imprimé] / Lista, Giovanni, Directeur de publication, rédacteur en chef. – Ceyzérieu : Champ Vallon, DL 2015. – 1 vol. (2205 p.): ill.; 20 cm. – (Les classiques de Champ vallon) . Contient des textes trad. de l’italien, de l’anglais, du catalan, de l’espagnol, du hongrois, du polonais… [etc.] Index . – ISBN 979-1-02-670010-4 :

    – temps des manifestes (Le) [texte imprimé] / Fulchéri, Fabienne; Hervy, Etienne, Artiste; Tissi, Rosmarie, Artiste; Odermatt, Siegfried, Artiste; Hakim Bey, Artiste. – Mouans-Sartoux : Espace de l’art concret, 2010. – 62 p.: ill.; 28 cm. Publié à l’occasion de l’exposition du 28 juin au 03 octobre 2010

    • Walter Benjamin Playlist

    – Œuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique (L’) [texte imprimé] / Benjamin, Walter, Auteur. – Paris : Ed. Allia, 2003. – 80 p.; 10 x 17 cm. ISBN 978-2-84485-107-9 : 6.1 EUR

    • Une lecture…

    – Un jour dans l’année : 1960-2000 [texte imprimé] / Lance, Alain, Traducteur; Lance-Otterbein, Renate, Traducteur. – [Paris] : Fayard, impr. 2005. – 1 vol. (571 p.); 24 cm.
    Bibliogr. des oeuvres de et sur C. Wolf p. 4 et 536-538 . – ISBN 978-2-213-62588-1 : 25 EUR.

    Résumé : En 1935, Maxime Gorki avait invité les écrivains du monde à raconter une journée de leur vie, la même date pour tous : le 27 septembre. L idée avait été reprise en 1960, et une nouvelle génération s était alors essayée à l exercice. A cette date, Christa Wolf eut envie de relever le défi, elle tint donc la chronique de cette journée du 27 septembre 1960, puis, prise par le jeu, s’astreignit à cette discipline jusqu à aujourd’hui, soit pendant plus de quarante ans. Étonnante confession que cet ensemble de quarante et un comptes rendus de la vie ordinaire chez les Wolf, une famille de la République démocratique allemande ballottée par l histoire, ferme sur ses convictions de gauche mais en rupture de régime, en butte à l’ hostilité des orthodoxes mais refusant obstinément de passer à l’Ouest au nom de l idéal socialiste.

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    Textes et entretiens : Fabien Vélasquez

    Remerciements : A toutes les personnes présentes, étudiants, collègues du TRAC, visiteurs curieux, Samuel Carnovali (photographies)

  • La bibliothèque en vadrouille n°65

    Date : 12 mars 2016

    Lieu : Bibliothèque municipale Léon Deubel (Belfort)

    Heure : entre 18:00 et 19:00

    Poésie : nom féminin ?

    En ce samedi 12 mars, la bibliothèque municipale Léon Deubel de Belfort recevait trois poètes et une réalisatrice pour un après-midi placée sous le signe de la Journée internationale de la Femme (à J+4).

    Poète et enseignant à l’école nationale supérieure d’art de Lyon, c’est Patrick Beurard-Valdoye (né à Belfort) qui a présenté la programmation en citant quelques poètes qui lui sont chers : Keats, Artaud, Olson. En cette semaine du Printemps des poètes, il a dit quelques mots sur cette manifestation qui fêtait cette année sa 18ème édition… L’âge de la majorité?

    Nous avons pu successivement rencontrer les quatre invitées.
    Entretiens par ordre chronologique des captations.

    • Michèle Métail

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    Nous avons souhaité lui demander de décrire le dispositif particulier qu’elle a utilisé pour présenter un travail réalisé à Taiwan qui s’intitule « Pierres de rêves / paysages opposés ». Une série de photographies de miroirs inversés dans la rue, détourés à partir desquels Michèle Métail s’attache à décrire le hors champ de l’image. Depuis le voyage réalisé en octobre/novembre 2015, c’est la troisième fois qu’elle donne cette lecture en public. Cette pièce n’aboutira pas forcément à une édition, car elle « diffuse ses textes au cours de publications orales ; le mot projeté dans l’espace est pour elle le « stade ultime de l’écriture. » (Notice biographique des éditions Tarabuste) Michèle est à la fois poète sonore et s’intéresse depuis de nombreuses années au paysage, en témoignent les « 64 poèmes du ciel et de la terre (les métriques paysagères) I » – édités en 2000 chez Tarabuste / collection Chemins fertiles – disponible dans les collections de la médiathèque.

    Printemps des poêtes 2016 6

    Écoutez un fragment de cette série :

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    Michèle poursuit ensuite l’entretien en nous disant quelques mots d’une microédition : Poète en kit (éditions voix avec Richard Meier) dans la série des livres-allumettes : tous formidables, à découvrir absolument. Enfin Michèle, choisit de commenter le mot Dépanneur  issu de la brochure Dis-moi Dix mots, 2016.

    • Marie de Quatrebarbes

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    Nous rencontrons ensuite un moment Marie de Quatrebarbes en ayant en main l’un de ses ouvrages intitulé La vie moins une minute. Marie a lu un texte inédit. Une lecture publique est moment intéressant dans le processus d’écriture. Marie rend hommage aux deux autres invitées qui s’expriment dans le même champ qu’elle : « Si les « balises » historiques sont liées à des mouvements, à des revues ou des collectifs de poètes, la programmation d’aujourd’hui permet d’entendre des voix qui dessinent une autre histoire de la poésie et qui résonnent avec d’autres disciplines au sein du champ artistique. » Elle choisit le mot lumerotte, une manière de féminiser des mots sérieux, qui lui fait penser à la complainte « Otte » de Louise Bourgeois qui énonce un texte en jouant sur le suffixe et la sonorité de la syllabe ‘otte’ détournant le sens orignal des mots en en créant de nouveaux totalement inventés.

     

    • Véronique Vassiliou

    C’est ensuite Véronique Vassiliou que nous rencontrons après sa lecture (accompagnée par moments de Patrick Beurard-Valdoye) de Jam Jam, un texte paru tout récemment (février 2016) aux éditions Argol, qu’elle a lu dans une version mise en scène : recours à plusieurs sabliers de couleurs.
    Véronique écrit : « Le temps, c’est l’un des enjeux de la littérature. Ici, il en est le motif. ».
    L’occasion d’évoquer le musée du temps de Besançon qu’elle a découvert en faisant des recherches préparatoires à son texte.
    Véronique est aussi bibliothécaire, elle dirige la future médiathèque du Pertuis dans le Vaucluse.

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    Le hasard des rencontres et des déplacements a fait que nous avions déjà aperçu Véronique sans avoir pu lui adresser la parole : c’était en décembre 2015 à Villeneuve Loubet près d’Antibes, à l’occasion d’une journée d’études sur les bibliothèques participatives. (Lire le compte-rendu de cette journée sur ce même blog : billet n° 59)- Nous avions été frappés par la clarté et l’originalité de son propos lors d’une communication au cours de laquelle elle cita l’artiste et théoricien Dick Higgins. Nous lui avons donc demandé de nous dire dans quel contexte elle avait découvert ce promoteur de l’intermedia. Véronique nous dit ensuite quelques mots du CIPM, un centre de recherche fondé en 1990 à Marseille dédié à la poésie et aux écritures contemporaines. En fin, elle cite  Tap-tap , un mot dont la sonorité et la construction en deux syllabes lui inspirent déjà le bruit du pas, de la marche qu’elle imagine dans son prochain livre dont l’écriture est en cours.

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    • Isabelle Vorle

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    Le film d’Isabelle est intervenu en milieu de programme pour faire entendre via le filtre du cinéma expérimental les mots d’une de ses amies : la poétesse Jacqueline Merville.
    Extrait de la note d’intention : « Un plateau de roches rouges, en Inde du sud. La caméra scrute ce qui est beau dans l’ordinaire, les éléments du paysage, la sculpture populaire à l’écart des routes touristiques. »
    Pour elle, le poème est préalable à l’écriture cinématographique.
    Elle choisit le mot ristrette dans la brochure Dis moi/Dix mots.

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    • Bibliographie :

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    10 références de et autour de Michèle Métail disponibles à la médiathèque : retrouvez les 3 autres invitées dans les collections de la BM et bientôt en commande à la Médiathèque départementale.

    -Chamboissier, Anne-Laure, Franck, Philippe, Coudert, Gilles. Poésie action : variations sur Bernard Heidsieck. Paris : après, 2015. 1 DVD 2 couches sur une simple face (56 mn)

    -Castellin, Philippe. Doc[k]s : 4 éme série = Numéro 13/14/15/16. Ajaccio : Akenaton, 2012. 432 p.

    -Deluy, Henri. Action poétique : quatre surréalistes grecs. 136 p. 2011.

    -Métail, Michèle. route de cinq pieds (La). Saint-Benoît-du-Sault : Tarabuste, impr. 2009. 1 vol. (non paginé [ca 100] p.)

    -Métail, Michèle, Roquin, Louis. un l’autre, esperluette (L’) ; précédé par un Entretien avec Kristell Loquet et Jean-Luc Parant. Illiers-Combray (8 rue du Docteur-Proust, 28120) : Ed. Marcel le Poney, 2008. 1 vol. (16 p.-[111] p. de pl.)

    -Maison de la poésie. Gare maritime, [7]. Gare Maritime : anthologie écrite et sonore de poésie contemporaine. Nantes : Gare maritime, 2008. 84 p.

    -Martel, Richard. Inter art actuel : L’artisme ; Numéro 87, printemps-été 2004. Québec : éditions Intervention (Les), 2004. 85 p.

    -Métail, Michèle. Voyage au pays de Shu : anthologie ; journal 1170-1998. [Saint-Benoît-du-Sault] : Tarabuste éd., 2004. 115-157 p. (Doute BAT)

    -Métail, Michèle. métriques paysagères. (Les), 1. 64 poèmes du ciel et de la terre. Saint-Benoît-du-Sault : Tarabuste, 2000. Non paginé [ca 144] p. (métriques paysagères. (Les) ; 1) Dédicacé par l’auteure le 12/03/2013

    -OULIPO, , Le Lionnais, François. Bibliotheque oulipienne . (La), 2. Bibliothèque oulipienne (La). Paris : Seghers, 1990. XIV-391 p.0

    Texte, entretiens et photographies : Fabien Vélasquez

    Remerciements : Jessica Maisonneuve et toute l’équipe de la BM de Belfort, Michèle, Marie, Véronique et Isabelle, les quatre invitées de l’après-midi, Patrick Beurard-Valdoye, Florent Wong (pour les croquis).

  • La bibliothèque in situ n° 22

    Date : Mardi 15 mars 2016
    Heure : entre 18 et 19:30

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    Les élèves de 6ème du collège de Morvillars ont participé depuis septembre à un projet cultures collèges transversal : les disciplines de SVT et d’Arts plastiques se sont mélangées avec l’aide d’Eric Bernaud, un plasticien-vidéaste habitué des interventions scolaires et designer graphique pour plusieurs projets de l’Espace multimédia (DVD-Rom Schöffer, Podcasts avec Michel Giroud sur les avant-gardes historiques, habillages de bornes multimédias : Vogel, Sharits…). Ce projet intitulé Comment sauver la planète ? a trouvé une concrétisation dynamique et effervescente via l’organisation d’une exposition éphémère (4 jours) visible du 16 au 19 mars 2016 à Bourogne. Lors du vernissage qui a réuni près de 70 personnes : collégiens, professeurs et les familles des enfants, la bibliothèque in situ a souhaité récolter la parole en zigzag de 5 collégiens, 2 parents, 4 encadrants (les 2 professeurs, la principale du collège et l’artiste-intervenant). Une occasion unique pour les élèves de réfléchir en jeunes citoyens du monde et de prendre pleinement conscience des problématiques écologiques en s’amusant : « le plaisir s’ajoute à l’acte comme à la jeunesse sa fleur. » Alain in Pédagogie enfantine, 1963.

    Petit échantillon de réactions et visite guidée sonore dans l’exposition en 8 étapes :

    • Romain : « une expérience exceptionnelle , amusante et peu habituelle pour notre génération. »

    Romain, nous dit quelques mots devant l’installation vidéo La Belle aux pesticides, inspirée par le conte de Blanche Neige, avant de nous proposer de découvrir le film d’animation placé en début d’exposition.

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    • Yanis : « On a fait avec toutes les idées de chacun, et ça a donné ce qu’on a fait là. »

    C’est ensuite au tour de Yanis de nous dire quelques mots devant le panneau « Le tri pas de souci, recycler c’est gagnant« , il nous commente ensuite la très impressionnante installation composée de cartes de géographie sur lesquelles sont projetées des flèches représentants les flux et déplacements des produits à travers 4 régions du monde. « La phobie des légumes dans un monde qui bouge comme l’éclair, où chacun doit prendre l’avion plus d’une fois par an s’explique bien. Encore que le légume essaie de s’adapter, le maître mot, il fait bien un voyage par an en avion durant sa courte vie, petits haricots du Kenya, framboises du Chili, tomates du Maroc n’avez-vous pas le mal de mer dans votre avion de la mort, vous les déportés sans papiers? » : Pierre Yves Lador in La guerre des légumes : Témoignages incertains . Olivier Morattel éditeur, 2010 – [Ouvrage trouvé au cinéma du Noirmont (Suisse), Livre en liberté, jour d’équinoxe le 20/03/2016 et lu le 21/03/2016 à 13:45, jour du printemps!]

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    • Meliha et Fiona : « Il faut recycler pour sauver la planète.« 

    Les deux amis commentent rapidement l’espace central dans lequel les élèves ont tenté de rendre visible la pollution.

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    • Angeline : « c’est un beau travail artistique, bien dessiné, bien mis en œuvre et instructif. »

    Elle apprécie le mobile qui flotte au milieu de la grande salle et se dit qu’elle aurait aimé participer à ce projet qu’elle découvre en tant que visiteuse et élève d’une autre classe de 6ème du collège.

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    • Marie-Laure et Pascal, parents (famille d’accueil)

    Marie-Laure et Pascal ont pu découvrir le travail entrepris depuis septembre par les élèves et apprécient que les collégiens, par leurs travaux et le présence, s’attachent à sensibiliser les visiteurs. Devant le mobile constitué de déchets ramassés en quelques jours sur le petit parcours qui mène du parking au collège, elle s’étonne d’en trouver autant dans un si petit espace.

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    • Agnès Lloret et Karine Valentin : « l’école hors les murs »

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    Karine,principale du collège et sa collègue Agnès, professeur d’arts plastiques soulignent toutes les deux l’intérêt d’un projet en lien avec le développement durable.  Pour Madame la principale, le fait de délocaliser l’apprentissage hors du collège, transforme les élèves alors plus investis. « Beaucoup de volontaires sont même venus hors du temps obligatoire« , ajoute Agnès qui avec Marie-Claude et Eric peaufinaient la préparation de cette exposition dès le jeudi 10 mars. Agnès précise enfin que grâce à la salle baptisée making-of, « les parents et les autres élèves ont pu comprendre comment le travail s’est fait et ont saisi les différentes étapes pour réaliser un film d’animation. »

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    • Marie-Claude Lepera : « Même le vernissage était vraiment durable« 

    C’est très spontanée et avec un rire formidable causée par l’irruption de sa collègue Agnès durant l’entretien que Marie-Claude exprime sa fierté du travail réalisé par les élèves. En tant que professeur de SVT, elle a assuré un travail de validation scientifique des productions des élèves. Elle décrit l’installation La Belle aux pesticides , 6 moniteurs placés au sol où défilent le nom des poisons aux effets dévastateurs sur le pauvre cadavre de Blanche neige qui git au milieu des téléviseurs.
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    • Eric Bernaud : « Avec la forme « exposition », tout est visible en même temps, on a l’impression de circuler dans une ruche. »

    Eric réexplique comment les élèves ont procédé peu à peu au fil des séances réparties à divers moments prévus spécifiquement pour effectuer leurs recherches documentaires, nourrir leur curiosité et susciter des questions tant sur la forme que sur la techniques, cela en leur projetant des films non accessibles sur la toile, comme ceux de l’éditeur Chalet pointu.
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    Bibliographie éphémère…

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    L’exposition présente trois exemplaires de la mythique revue La gueule ouverte, fondée en 1972 par Pierre Fournier.

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    L’occasion de découvrir dans cette revue grand format que les sujets écologiques étaient déjà criants d’actualité durant les Trente glorieuses. Ces trois revues ont été données par Jean-Claude Lelouarn, un lecteur de la médiathèque.

    La médiathèque propose 4 titres  en focus : disponibles, du plus récent au plus ancien :

    – MuMo, le Musée mobile [texte imprimé] / Brochard, Ingrid, Directeur de publication, rédacteur en chef. – Paris : Art à l’enfance (l’) ; [Dijon] : diff. les Presses du réel, [2013]. – 1 vol. (221 p.): nombreuses ill. en noir et en coul.; 29 cm.Préf. en anglais et en français. Texte liminaire en anglais. L’ouvrage contient des flashcodes donnant accès à un contenu complémentaire. – ISBN 978-2-84066-586-1

    – La forêt de mon rêve : [exposition], Galerie d’art du Conseil général des Bouches-du-Rhône, Aix-en-Provence, [29 octobre 2010-27 février 2011] [texte imprimé] / Guimard, Nathalie, Auteur; Tuset-Anrès, Vincent, Auteur; Petit, Pascale, Auteur. – Milan : Silvana ed. ; [Paris] : Vilo diff., impr. 2010. – 1 vol. (92 p.) ISBN 978-88-366-1836-1

    – L’art aux enfants (L’) : manuel d’inspiration [texte imprimé] / Agglopolys; Contour, Catherine, Artiste; Curtil, Sophie, Artiste; Dé, Claire. – Blois : Ecole d’art de Blois-Agglopolys, 2008. – 190 p.: ill. en coul.; 27 cm. ISBN 978-2-951283-66-4.

    – Présumés innocents : l’art contemporain et l’enfance ; exposition, CAPC-Musée d’art contemporain de Bordeaux, 8 juin – 1er octobre 2000 [texte imprimé] / CAPC-Musée d’art contemporain; Cousseau, Henry-Claude, Préfacier, etc.; Bernadac, Marie-Laure, Auteur; Marcadé, Bernard; Masséra, Jean-Charles; Troncy, éric; Nixon, Mignon; Lebovici, Elisabeth. – Paris : Réunion des musées nationaux, 2000. – 176 p.: ill. en noir et en coul.; 29 cm. – ISBN 978-2-7118-4073-1.
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    Texte, Entretiens et photographies : Fabien Vélasquez

    Remerciements : aux élèves du collège pour leur enthousiasme, Vincent Marguet, régisseur, Thibeault et Kagan stagiaires de seconde SEN pour le montage de l’exposition, Agnès, Marie-Claude et Eric pour leur spontanéité et leur investissement dans le projet.

  • La bibliothèque in situ n°21

    Date : 11 mars 2016
    Heure : entre 17h30 et 18h

    Les conseils de la résidence The Invisible landscape

    Accueillis en résidence depuis le lundi 7 mars, Christelle Fillod et Fabrice Moinet ont passé six jours de travail à l’Espace multimédia. Le vendredi, la veille de leur départ, nous avons souhaité les rencontrer pour évoquer avec eux ce projet qui questionne le temps en utilisant une matière première collectée en Norvège lors d’une première résidence à Stamsund, au théâtre NOR.

    Extrait de la note d’intention du projet : « The invisible landscape explore l’espace de cette interaction entre un mouvement et son propre référentiel spatial. Le pendule de Foucault pose la question de la nature du repère qui sert de référence. En effet, tout mouvement est relatif. Si la Terre est en rotation, elle l’est par rapport à quelque chose; on ne peut pas parler d’un mouvement sans définir un cadre de référence. Ce cadre est le référentiel galiléen dans lequel le pendule oscille dans un plan fixe. Les mesures montrent que les étoiles distantes semblent former, en première approximation, un référentiel par rapport auquel le plan d’oscillation du pendule paraît être fixe. Mais comment est défini exactement ce référentiel ? Qu’a-t-il de particulier pour que le pendule reste fixe par rapport à celui ci et pas un autre ? Et d’une manière générale comment faire l’expérience à notre échelle de ce qu‘un changement de repère induit une perception différente de l’objet. Quelles réalités apparaissent alors? »

    Tous deux ont passé une semaine en Belgique pour une étape de façonnage des éléments en bois de leurs pendules grâce au soutien de l’iMAL.

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    Par le jeu des échos et rebonds qui peuvent parfois surgir à la lecture d’un texte, nous avons souhaité leur proposer quelques fragments pour révéler de potentielles sources d’inspiration à leur travail. La première référence évidente qui surgit est le début du livre d’Umberto Eco, Le Pendule de Foucault.

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    • Extrait sonore d’un mouvement de pendule, l’un des cinq de l’installation:

    Captation réalisée le 10/03/2016 lors d’une présentation du travail à l’équipe de l’Espace multimédia.
    Quelques pages numérisées du livre : La mesure du temps / Samuel A. Goudsmit et Robert Claiborne – Paris : Robert Laffont (Sciences), 1970. – 190 p. 19 cm

     

    • Entretien avec Christelle et Fabrice :

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    Durant cet entretien, à la fin de la discussion, Christelle cite deux artistes dont la remémoration d’une de leur pièce lui est venue rétrospectivement en tête : Michael Snow et Anna Teresa de Keersmaeker .

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    –  La région Centrale, un film réalisé par Michael Snow en 1971 : découvrez un extrait, la présentation du film et une discussion avec le réalisateur canadien à l’occasion d’un colloque « Le temps suspendu, Art contemporain et temps hors de l’histoire » Colloque, 15-16 décembre 2014 à Paris.

    A noter sur le sujet : un ouvrage de Stéfani de Loppinot et 8 références dans les collections de l’Espace multimédia (3 livres, 1 DVD-Rom et 4  CD-audio)

    –  Fase, Four Movements to the Music of Steve Reich est une chorégraphie de danse contemporaine de la chorégraphe belge Anne Teresa De Keersmaeker, créée en 1982 pour deux danseuses sur des compositions de musique de phase de Steve Reich.

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    Bibliographie :

    –  La mesure du temps / Samuel A. Goudsmit et Robert Claiborne – Paris : Robert Laffont (Sciences), 1970.- 190 p. 19 cm
    Notamment les pages 82 à 85 avec des schémas (dessins techniques) de pendules et horloge à balancier.

    Texte, photographies et entretien : Fabien Vélasquez

    Remerciements : Christelle et Fabrice

     

  • La bibliothèque in situ n° 20

    Date : 3 mars 2016
    Heure : entre 19:00 et 22 :30

    Les conseils de Fabrika

    Nouvelle édition réussie pour ce Fabrika à Bourogne, laboratoire sonore d’expérimentation en art, poésie & performance, initié par le collectif Montagne Froide / Cold Mountain.
    Cette année, les artistes invités à donner un workshop /atelier à l’ISBA en amont de la soirée étaient le tandem Valerian Maly / Klara Schilliger.

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    Suite au Workshop avec Valerian Maly, le collectif Art-Action-Building de l’ISBA a réactivé des performances historiques (Pendulum music, Steve Reich -1968) et réalisé une pièce sonore inspirée d’une tradition folklorique helvète.

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    Écoutez un extrait sonore de la performance (avec Pierre Balandier, Claude, Marc Batifouye, Misha Sanders, Elie Scholler, Antigone Theodorou, Louise Vanardois, Lindsey Viegas, Jérémy Vigouroux) :?(BOLS)

    Deux jeunes artistes du Collectif ont présentés une recherche en poésie numérique contemporaine (Ctrl ART V de Jérémy Vigouroux & Louise Vanardois – 2016), toutes les formes d’expérimentation ont été présentées au cours de la soirée qui a réunit une soixantaine de personnes intéressées.

    Plusieurs artistes se sont succédé durant cette soirée, nous avons rencontré quatre d’entre eux : Pierre Balandier, Frédéric Acquaviva, Laura Vazquez et Marguerite Bobey.

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    • Pierre Balandier : Diagramme heuristique de la technologie et autres schémas voisins

    Pierre, étudiant en 5ème année à l’ISBA a terminé son mémoire de DNSEP et l’a présenté sous la forme d’un diagramme enroulé dans un tube avec le titre suivant : « Une tentative de définition heuristique d’un univers technologique à partir de Theodore Kaczynski via Internet et Wikipédia. »

    Pierre nous présente sa carte et les enjeux de sa démarche qui va évoluer d’ici son oral de jury vers une dimension 2.0 qu’il nous explique :

    L’occasion d’évoquer le travail fondamental de Suzanne Treister, via son Tarot réalisé entre 2009 et 2011 et exposé à de nombreuses reprises depuis à Bourogne (2013 et 2016) et Belfort (2015). Remercions au passage l’artiste anglaise qui vient de nous faire parvenir pour la médiathèque, son dernier ouvrage présentant un nouveau travail fourmillant : l’herbier des entreprises mondialisées.

     

    • Frédéric Acquaviva : Musique algorithmique

    Nous rencontrons ensuite Frédéric Acquaviva, un artiste sonore qui avait déjà été invité à l’Espace multimédia une première fois à l’occasion d’une édition du festival Oh cet écho (2004) puis une seconde fois en tant que co-commissaire (avec Yvan Etienne) de l’exposition Henri Chopin (2005). Très spontanément Frédéric a pris quelques minutes pour discuter : un entretien passionnant, mêlant ironie et dérision, réalisé en face d’une série de  24  photographies tirées à 3 exemplaires qui constituent le pendant plastique de la performance-conférence qu’il vient de donner : Musique algorithmique (existe aussi sous la forme d’une plaquette éditée à 100 exemplaires). De Allais à Lemaître, plusieurs noms sont cités au cours de ces 10 minutes qui offrent la possibilité d’évoquer La plaque tournante, un lieu intermédia qu’il a fondé à Berlin, qui accueille de fréquentes manifestations de qualité : concerts, expositions, activités éditoriales…

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    • Laura Vazquez, Portait de la poétesse en goleador du souffle

    Nous rencontrons ensuite Laura Vazquez, une jeune poétesse marseillaise qui a donné une lecture en rythme qui a dérouté certains des auditeurs qui pensaient que cette lecture avait bénéficié d’un traitement électronique de la voix. Extrait de sa lecture :

    Pas étonnant que la revue fondée par Laura avec Arno Calleja se nomme Muscle, dans la mesure où sa lecture a été placée sous le signe d’un miracle sportif : celui du but marqué par Diego Maradona contre l’Angleterre lors de coupe du monde 1986 au Mexique.
    Laura nous a fait parvenir plusieurs numéros (arrivés le 11/03/2016) de la revue Muscle qui vont rejoindre la section Poésie plastique de la médiathèque. Avant de quitter, l’Espace multimédia, Laura a eu le temps de nous recommander la lecture d’un jeune auteur lillois Simon Allonneau, qui a notamment publié « La vie est trop vraie » édité au pédalo ivre (Lyon).

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    • Marguerite Bobey : Rituel d’auto guérison et remèdes ancestraux

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    L’entretien avec Marguerite débute par la lecture d’un fragment de Le pain d’Elie Reclus, un ouvrage du frère du célèbre Elisée, qu’elle a trouvé à son arrivée dans la bibliothèque. Lecture synestésique avec la performance qu’elle est en train de concevoir dans sa tête, patiemment, silencieusement, entre for intérieur et observation du réel. Marguerite dans une sorte de transe intime-universelle, convoque tour à tour, le cocasse, l’insolite et le drame. Des états/énergies rythment ce rituel d’auto-guérison, nourri des expériences chamaniques qu’elle a connues au cours de divers voyages.

    Textes, photographies et entretiens : Fabien Vélasquez
    Remerciements : Cold mountain : Michel Collet et Valentine Verhaeghe, l’ISBA et tous les artistes invités.
    Ainsi que le Journal Diversion pour la vidéo compte-rendu de la soirée.