Lieu : Centre culturel et social des Résidences, Belfort (90)
Date : Jeudi 2 avril 2015
Heure : entre 20 :00 et 20 :15
Les conseils de Henri Pena-Ruiz, philosophe.
Invité par IDEE en partenariat avec la MAIF et la MGEN, le philosophe Henri PENA-RUIZ a donné une limpide conférence sur la laïcité. Visionnez sa contribution pour le grand réinventaire, Contributions politiques sensibles.
Nous sollicitons ensuite une réaction à la disparition fin 2014 d’Emile Poulat, défenseur d’une laïcité ouverte, qui ne correspond pas exactement à la vision de la laïcité défendue par Pena-Ruiz.
Disponibles à la médiathèque départementale :
La Laïcité pour l’égalité [Texte imprimé] / Henri Pena-Ruiz. – Mille et une nuits, 2001. – (Essais)- ISBN 2-8420-5562-4 : 45 F
Cote : 322.1 PEN
Le Roman du monde : légendes philosophiques / Henri Pena-Ruiz. – Flammarion, 2001
Le conseil de Lionel Daudet, alpiniste, écrivain voyageur
Invité conjointement par l’école d’art Jacot et le Club Alpin Belfort, Lionel DAUDET était de passage à Belfort pour y donner une conférence-projection autour de son incroyable projet « Le Tour de France exactement », ou le tour de France le plus près des frontières géologiques, bord à bord, mené pendant 14 mois qui a donné naissance après le périple physique à une prolongation via l’écriture, aux éditions Stock.
A l’issue de sa conférence, nous lui demandons un conseil de lecture : il évoque Christian Bobin, dont l’écriture résonne en lui d’une manière cristalline lorsqu’ il est en montagne.
22 références dans les collections de la médiathèque départementales, à retrouver ici :
Le conseil de Fabienne Gallaire, conservatrice du patrimoine, biologiste
Date : 1er Avril 2015
Lieu : Par téléphone : Paris-> Bourogne, Bourogne-> Paris.
Heure : 18 heures
A l’occasion de son passage à la librairie Les Sandales d’Empedocle à Besançon fin mars, où nous n’avions pu nous rendre, il nous a paru intéressant de prendre contact avec Fabienne Gallaire pour converser un moment avec elle, en guise de prélude à l’exposition SO3 : Art, biologie – (Al)Chimie– qui opère un rapprochement entre l’art et le vivant.
Très active sur les réseaux sociaux, via son compte Twiter joliment intitulé Ligne de Science, Fabienne Gallaire participe également au site Non-fiction [Lire à cet égard, l’une de ses critiques parue en, 2011]
C’est très spontanément qu’elle a accepté de participer à la présente rubrique et de contribuer ainsi à la floraison de cette collection de voix mettant en perspective les collections de la médiathèque. Rendez-vous pris par téléphone le 1er avril 2015 à 18:00…
.
.
Fabienne Gallaire évoque d’abord en quelques mots la traduction de deux petites conférences publiées en 2015 aux éditions Allia sous le titre Dédale & Icare.
Deux textes prospectifs formulés dans les années 20 qui se font écho, signés respectivement par le biologiste J.B.S. Haldane et le logicien Bertrand Russell.
Sur ce dernier, nous recommandons l’écoute de cette série de 4 émissions diffusées sur France Culture en septembre 2014 ; ainsi que ce roman graphique.
Nous lui demandons ensuite, un conseil de lecture : elle cite JasperFforde, un écrivain britannique qui via le personnage de la détective Thursday Next explore des univers fictionnels foisonnants. Son premier ouvrage L’affaire Jane Eyre qui a essuyé 76 refus est disponible à la médiathèque de Delle (cote RP FFO). Son dernier roman paru en novembre 2014 aux éditions Fleuve Noir devrait retenir l’attention des professionnels du livre : « Petit enfer dans la bibliothèque », sera bientôt disponible parmi les nouveautés.
Bibliographie : Ouvrages de Russell disponibles à la médiathèque :
Problèmes de philosophie [Texte imprimé] / Bertrand Russell. – Payot, 1989. – (Bibliothèque philosophique Payot) ISBN 2-228-88172-4
Ma conception du monde [Texte imprimé] / Bertrand Russell. – Gallimard, 1962. – (Idées ; 17)
Correspondance sur la philosophie, la logique et la politique avec Louis Couturat [Texte imprimé] : 1897-1913 / Bertrand Russell. – éd. Kimé, 2001. – (Philosophie, épistémologie)
ISBN 2-84174-258-X
Eloge de l’oisiveté [Texte imprimé] / Bertrand Russell. – Allia, 2002
ISBN 2-84485-083-9 :
Lieu : écomusée du Pays de la cerise, Fougerolles (70)
Date : Dimanche 28 mars 2015
Heure : entre 17 et 18h
Les conseils de la compagnie Pièces détachées : Caroline Grosjean, Anne Savelli et Zidane Boussouf.
Invitée durant 5 jours dans le cadre d’une résidence proposée par l’Adim 70, Caroline Grosjean a œuvré dans le site étonnant de l’écomusée de la cerise.
Elle y a présenté P/A/R/T/I/T/I/O/N/S, un projet in situ qu’elle déploie en compagnie de plusieurs autres intervenants : la danseuse Magaly Albespy, l’écrivaine Anne Savelli et le metteur en ondes-créateur sonore, Zidane Boussouf.
Nous avons rencontré 3 de ces 4 interprètes présents à Fougerolles en ce dimanche de mars durant un moment de restitution du travail apprivoisé dans un lieu où s’entrecroisent le temps d’un après-midi, le patrimoine industriel et la danse contemporaine.
Antigone et le rouge
Caroline nous explique en quelques mots, la genèse de cette création puis nous parle de son livre fétiche qui lui a été recommandé par un jeune danseur amateur : il s’agit de Antigone d’Henri Bauchau, paru en 2001 aux éditions Actes Sud.
«Soudain le rouge est là, un rouge impérieux, qui subjugue, à la manière de Clios. J’ai aussitôt plaisir à le voir, à le respirer, à sentir sa joie dans mes paumes. Je désire m’engager plus avant dans sa sonorité. Je suis dans un rouge en mouvement. Je le touche sur les parois merveilleusement polies, je marche sur lui quand il prend la forme de larges dalles. Le rouge s’enfonce dans le noir et s’y mêle sans se perdre, de son audacieuse lumière Clios a fait jaillir mille couleurs. La grotte a la forme d’une demi-sphère qui s’allège en s’élançant légèrement vers le haut. Je suis émue par cette forme parfaite et par le jeu, le ruissellement des rouges, éclairés, assombris, transformés l’un par l’autre. Mon regard s’habitue à cette lumière mystérieuse et découvre la fresque qui me fait face. »
(p. 10, petit fragment en clin d’œil au rouge des cerises, qui vont bientôt mûrir à Fougerolles…)
Nous profitons de la proximité d’une vitrine dans laquelle se trouvent un tampon et un en-tête de lettre particulier pour lui faire un clin d’œil humoristique à ces 5 jours de danse qu’elle vient d’animer collectivement dans l’écomusée.
Dita Kepler, avatar imaginaire peuplant les résidences réelles d’Anne Savelli
Quelques minutes après la fin de ce moment dansé, nous avons fait la connaissance d’Anne Savelli. Anne a lu un montage de textes pour une grande partie tirés de « Ile ronde » paru en octobre 2014 aux éditions Joca Seria. Son blog évoque en ces termes son passage à Fougerolles :
« Je me souviens avoir pensé à la structure des jeux vidéo mais aussi à la danse, en écrivant Ile ronde. Les voir toutes deux incarner plus tard dans la journée le corps dédoublé de Dita Kepler sans être dans l’illustration, sans qu’on y voit un géant, une jeune fille (que de toute façon je vais expulser du texte lors du montage de dimanche), c’est un grand moment. »
Cette lecture existe aussi dans une version codée, disponible sur le site remue.net qu’Anne a élaboré avec l’aide de Joachim Séné.
Pour connaître le sens caché derrière cet avatar, nous vous invitons à écouter la fin de l’entretien, Anne nous y dévoile comment elle a construit son avatar.
Son prochain ouvrage est à paraître aux éditions La Marelle, un éditeur de livres numériques à Marseille.
Après la lecture qu’elle vient de donner accompagnée par Zidane Boussouf au son, lui demandons de nous parler de la littérature numérique, un domaine qu’elle a investi dès les débuts de la toile à la fin des années 90.
Plutôt que de nous recommander des livres, elle nous incite à surfer et à lire plusieurs sites Internet d’auteurs œuvrant sur la toile.
Petit son bonus : invitée du festival Les petites fugues en 2013, Anne se souvient avec émotion de sa venue à l’EPIDE de Belfort, où elle avait rencontré des jeunes gens impliqués et qui lui avaient témoigné un vif et créatif intérêt autour de son ouvrage Décor Lafayette, édité en 2013 aux éditions Inculte.
Brian Eno, limpide et ancré à la fois dans le présent et le futur
Enfin, quelques mots échangés avec Zidane, très sympathique créateur sonore qui revient en quelques mots sur sa rencontre avec Anne Savelli et la manière dont ils ont travaillé ensemble. Pour lui, c’est Brian Eno qui constitue le compositeur qui le pulse et l’enthousiasme, l’occasion pour nous, de lui proposer l’écoute de ce podcast de la collection interstices [conception Xavier Hug] qui met en valeur le fonds sonore de la médiathèque de l’Espace multimédia gantner.
Textes, entretiens et photographies : Fabien Vélasquez
Remerciements aux membres de P/A/R/T/I/T/I/O/N/S et à Laëtitia Morand, directrice de l’écomusée du Pays de la cerise ainsi qu’à ses collègues.
A l’initiative du centre culturel d’Auxelles-Haut, une exposition s’est tenue durant un court week end autour de la verquelure, tissu franc comtois typique du Moyen-âge.
Flyer de la manifestation et ticket artisanal « made in Auxelles-Haut »
L’occasion pour la dynamique équipe du centre culturel d’inviter Claude Canard, historien local qui a communiqué avec passion son intérêt pour la verquelure.
Après avoir retracé les grandes étapes de l’histoire textile dans le pays héricourtois (La Petite Mulhouse qualifiée ainsi en écho à cette autre métaphore : La Petite Manchester à propos de la cité haut-rhinoise.), Claude Canard nous recommande la lecture de Claude Gilliotte, un de ses amis, lui-même historien local qui a rédigé une abondante étude intitulée « Héricourt – L’aventure textile » – 3 tomes éditée à compte d’auteur
(Disponible : 1 r Crêt 70400 ECHENANS et 03 84 46 34 87)
De même, il nous incite à lire Erik Orsenna et Voyage au pays du coton (paru en 2006 chez Fayard, puis en 2007 en livre de poche.
(Disponible à la médiathèque départementale : cote 337 ORS)
Pour celles et ceux qui voudraient un aperçu de la verve de Claude Canard, nous vous invitons à visionner cet entretien à propos de l’économie sociale, disponible sur YouTube depuis juillet 2011. (À voir en plusieurs parties)
Texte, photographies et entretien : Fabien Vélasquez
Rencontre furtive avec Gaia Guasti, auteure invitée au Prix des collèges qui a rencontré 6 classes du Territoire. Quelques minutes avant qu’elle ne prenne le train pour Paris, nous lui demandons ses impressions sur ces moments au contact de ses jeunes lecteurs.
Venue présenter son livre La tête dans les choux, nous vous proposons de visionner le « book-trailer » réalisé par Madame Haimart, documentaliste au collège Châteaudun, un des collèges ayant accueilli l’auteure florentine.
Nous en profitons pour lui demander un conseil de lecture : Elle nous cite Gianni Rodari, un auteur italien lu lorsqu’elle était petite.
Sur le quai, nous lui remettons en guise de clin d’œil, juste avant son départ, un petit fascicule édité par France Nature Environnement Franche-Comté, ouvrage diffusé dans le Territoire par Les créatures, qui étaient présentes à l’Espace multimédia le 19 mars pour assurer la restauration durant la soirée Fabrika.
25 ouvrages de Rodari disponibles à la médiathèque départementale, voir ici :
Texte et Entretien : Fabien Vélasquez
Photographies : Jean-François Lami
Coordination Prix des collèges : Véronique Poulet et Virginie Grieder (Médiathèque départementale)
Originaire de Düsseldorf, Hendrik Sturm vit à Marseille depuis 1994. Après avoir mené de front entre la France et l’Allemagne, une formation aux Beaux Arts et une thèse en neurobiologie (sur les mouvements du poignet), il enseigne aujourd’hui à l’école des Beaux Arts de Toulon.
Invité durant une semaine pour un workshop à l’école d’art, Hendrik pratique la lecture de paysages. Il a d’abord donné le lundi (16/03) une conférence autour d’un quartier de Marseille « La Viste » qu’il a décortiqué à partir d’une photographie d’un muret paraissant abandonné. Tout autour de cette vue, émerge un ensemble de détails donnant lieu à une exploration plus vaste de cet espace géographique qui convoque tour à tour, l’histoire industrielle du lieu, l’Histoire et l’anthropologie.
Une foisonnante conférence, irriguée du concept de cospatialité, forgé par le géographe Jacques Lévy.
Le vendredi (20/03), il a proposé une marche dont le parcours avait été tracé par les étudiants. Cette promenade débutait dans les bois de Cravanche, moment propice à l’observation de divers aspects du paysage.
Samedi matin (21/03), nous l’avons retrouvé autour d’un café et c’est finalement réfugiés dans le hall du conservatoire de musique que nous lui avons demandé un conseil de lecture.
Pour lui, c’est Austerlitz de W.G. Sebald qui constitue une lecture qui fait écho à sa démarche.
Hendrik a par ailleurs traduit des poèmes d’Ernest Herbech, parus en 2002 aux éditions Harpo &.
Avant qu’il ne prenne son train, nous montrons vers 10 :50 à Hendrik, un ouvrage trouvé quelques minutes avant à la foire aux livres de la paroisse des résidences :
« La ville », une nouvelle d’Hermann Hesse illustrée par Walter Schmögner (éditions folio benjamin, 1981). Un petit livre qu’il connaît, paru en Allemagne dans les années 1970, dont nous reproduisons la couverture et la quatrième de couverture ainsi qu’une double page. Il réagit à cette « trouvaille » :
Texte, entretiens et photographies : Fabien Vélasquez
Remerciements : Hendrik Sturm / Jean-Marie Boizeau, Martine Locatelli, Barbara Puthomme, directeur et enseignantes à l’école, porteurs de la thématique du paysage et du déplacement, ainsi que les étudiants de l’école Jacot.
Lionel Magal aka Fox le renard contacté par téléphone réagit au « franchissement des frontières de l’espace et du temps » de son ami Daevid Allen, disparu le 13 mars 2015.
Emblématique animateur du groupe Gong né en France en 1967, voici un texte lui rendant hommage publié sur gonzomusic.fr.
L’occasion pour nous d’évoquer le livre manifeste, publié par Fox en 2012 aux éditions Le mot et le Reste : The Psykedeklik Road Book (Disponible à la médiathèque : cote SCC MAG)
Veterans of the French Underground Meet la Jeune-Garde [enr. sonore] / Daevid Allen ; Cyril Lefebvre ; Anne Le Gal ; Gary Monginod ; Jacques Berrocal ; Ghédalia Tazartes ; David Fenech ; Pierre Bastien ; eRikm ; Gilbert Artman ; Philippe Bolliet ; Etienne Jaumet ; Guigou Chenevier ; Geoffroy Séré ; Anne Pinaglia ; Pierre Guillemard ; Dominique Lentin ; Lionel Fondeville ; Pascal Comelade ; Olivier Brisson ; Benjamin Commault ; Quentin Dubost ; Christophe Marais ; Jean-François Pauvros ; Dominique Répécaud ; Christophe Sorro ; Jo Thirion ; Madame Patate ; Najah ; Joseph Racaille ; Denis Tagu ; Jean Caël ; Richard Pinhas ; Bérangère Maximin ; Dominique Grimaud ; Klimperei. – Gazul records, (P) 2012. – 1 d.c. + livret (16 p.). – (Les Zut-o-Pistes)
Contient : » Je veux pas danser « / Daevid Allen & Klimperei / Christophe Petchenaz. » Tarzan « / Cyril Lefebvre & Anne Le Gal. » Joy divisé « / Jac Berrocal, Ghédalia Tazartès & David Fenech. » Machitournelle « / Pierre Bastien & eRikm. » Zomlard « / Gilbert Artman, Philippe Bolliet & Etienne Jaumet. » Les deux vaches à lait du communisme « / Guigou Chenevrier & Geoffrey Séré. » Résiste à la Chorale « / Dominique Lentin & Lionel Fondeville. » Le Soir du Grand Soir « / Pascal Comelade. » Blues at the Rodia « / Jean-François Pauvros, Dominique Répécaud & Christophe Sorro. » Eruct’n Frott « / Thirion & Siaut. » Chief Yellow Calff « / Joseph Racaille. » Carnaval Cannibale « / Richard Pinhas & Bérengère Maximin. » Belowea « / Dominique Grimaud & Klimperei / Christophe Petchanatz.
Référ. GA8859.
* Résumé : Projet initié par Dominique Grimaud (aka Grimo), le « Pape de l’Underground français », ce disque regroupe 13 collaborations inédites réunissant des musiciens vétérans du mouvement post-68, toujours en activité aujourd’hui, et leurs plus ou moins jeunes héritiers. Démontrer ainsi qu’au delà des changements d’époques et de générations, une continuité existe bel et bien, qu’un passage de relais est non seulement possible mais souhaitable. Long live underground !
Exemplaire (s) : Compact disque (No 2242450113) : ESPACE GANTNER, section Adulte, 2 A.
Comme chaque année, sous l’impulsion de montagne froide, Fabrika Voxa fait se rencontrer des jeunes étudiants et des artistes plus « confirmés ».
Pour ce nouveau billet, nous n’avons pas dérogé à ce principe et nous vous proposons d’écouter deux invités de l’édition qui s’est tenue le 19 mars 2015 à l’Espace multimédia gantner.
Le titre contient de l’autodérision et évoque tout à la fois, une soirée bien animée, une danse, une île.
La ligne éditoriale : Contemporaine de Phréatique [ N ° 1 (1977)-n °95 (2000, déc.) : dir. Gérard Murail] et de Limon [N °1 (1987)-N °5 (1991) : dir. Patrick Fréchet], conçue dans un rapport à la légèreté, à la surface deleuzienne, JAVA entreprend de faire dialoguer les jeunes poètes et les expérimentateurs historiques.
De forme classique, chaque numéro voyait toutefois sa couverture confiée à un artiste contemporain.
Écoutez un fragment de la lecture-performance de Jean-Michel Espitallier qui a travaillé la contrainte de la liste avec les étudiants réunis en workshop, ici un texte où les Jean-Pierre sont à l’honneur
En ce moment, Jean-Michel Espitallier, lui-même musicien écoute :
Acre thrills [enr. sonore] / Us Maple, groupe voc. et instr. – BMI, 2001 (P) Purple on time [enr. sonore] / Us Maple, groupe voc. et instr. – BMI, 2003 (P)
Talker [enr. sonore] / Us Maple, groupe voc. et instr. – BMI, 1999 (P)
Les conseils du collectif Praaxis (Guillaume André et Alexandre Aubertin)
Initié par Guillaume André lors de son diplôme supérieur d’art appliqué réalisé au lycée Saint-Exupéry de Marseille, ce projet se poursuit à l’ISBA à Besançon depuis octobre 2014, avec la complicité d’Alexandre Aubertin.
Cette presse bricolée qui n’est pas du tout un travail d’ingénieur questionne la capacité du designer à concevoir ses propres outils et interroge le processus de création d’images et d’impression en tant que performance.
Le dispositif propose de créer un visuel associé à la manifestation. Ainsi lors d’une invitation au festival « Les Puces typographiques » à Bagnolet, ce fut Les Puces, ici Voxa.
Cette démarche interpelle les conditions de productions des images, créées pendant l’événement, ce qui est plutôt inhabituel. L’espace attribué pour leur performance a été envisagé comme un espace de création frénétique d’images. Recouvrir les 3 murs et ainsi passer d’un espace raisonné à un espace volontairement chaotique où les affiches dégoulinent car le dispositif ne donne pas les mêmes résultats qu’une imprimante de bureau. Ce dispositif précaire, aux résultats accidentés figure une micro-industrie volatile.
La figure de l’amateur
Les rencontres de Lure à Lurs (04), c’est historiquement un événement très typographique, depuis trois ou quatre ans des philosophes et des chercheurs en numériques, des graphistes, des étudiants s’y rencontrent. En 2013, l’édition réfléchissait à la figure de l’amateur. C’est à cette occasion que le dispositif fut présenté.
Les deux étudiants ont décidé de prolonger leur désir de penser le commun en rédigeant un mémoire d’études sur les économies collaboratives et contributives, où les pratiques amateurs sont au cœur des ces processus. Ces économies deviennent crédibles, on estime que les médias traditionnels ne le font pas assez, alors parmi leurs lectures sur ce sujet, ils citent : Bernard Stiegler (Le design de nos existences, 2007 : Disponible à la médiathèque : cote SST STI), Jeremy Rifkin (L’âge de l’accès), Michel Bauwens (cf. MichelBauwens: «Le « peer to peer » induit que la production émane de la société civile» entretien avec Frédérique Roussel in Libération du 20/03/2015) et Richard Stallman (free software fondation)
A côté de ça, des designers qui interrogent leur pratiquent avec un enjeu si le designer a contribué à l’essor de l’économie capitaliste et consumériste, comment peut-il contribuer à la sortie de cette économie là ?
Invités par Sonia Barraux durant 2 jours au collège Châteaudun pour un atelier de prise de son acoustique aérienne en stéréo, François et Philippe ont donné l’opportunité à plusieurs élèves d’appréhender de manière pratique la captation sonore dans le champ d’exploration voisin du Technom.
Une initiation qui a permis aux élèves d’observer le paysage, des questions variées ont surgi : « à quoi servent ces transformateurs ? » Ainsi, la prise de conscience de l’environnement se révèle peu à peu et incite les élèves à expérimenter la dimension anthropologique d’un territoire.
Retrouvailles avec deux artistes qui avaient en juin 2013 à l’occasion de leur projet Phare sonore, réalisé une sculpture sonore installée au bord du canal de Bourogne, projet soutenu par la Chambre de commerce et d’industrie du Territoire.
Après un résumé des deux jours d’ateliers, chacun nous confie, un disque fétiche.
Le conseil de Philippe :
Il nous recommande ce cd édité en 1997 chez Revenant Recors, une anthologie de gospels primitifs disponible à l’Espace multimédia : cote 1.20 A : exemplaire 2230000113)
Les conseils de François Martig :
« Autour de cet atelier, je peux citer quelques pistes très différentes :
En cette période grève à Radio France, un clin d’œil à la radio muette depuis une dizaine de jours, ce projet d’Eric La Casa :
Éric La Casa est un artiste sonore, vivant et travaillant à Paris. Depuis le milieu des années 90, il développe une approche musicale de la prise de son à l’écoute de l’environnement. Son travail s’inscrit tout autant dans une histoire de la musique (électro-acoustique, à la suite de la musique concrète) que dans une requalification des microphones comme outil de mesure de l’étendue. La question du paysage sonore est au cœur de son processus de recherche qui interroge notre perception du réel et élargit ce qui fait musique aujourd’hui. Il conçoit des installations et environnements sonores en créant des dispositifs spécifiques / in-situ en interdépendance avec sa recherche (sur le réel, le paysage) et avec les particularités passées, présentes ou futures d’un lieu. AIR.ratio (2006) qui traite du rôle (acoustique) de la ventilation dans les immeubles modernes.