Auteur/autrice : fabien

  • La bibliothèque en vadrouille n° 36

    Lieu : Citadelle de Belfort, Chapelle-Poudrière Haxo (Belfort)

    Date : 16 juillet 2015

    Heure : entre 20:15 et 20:21

    Durée : 6 min 21

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    Les conseils de Pierre-Yves Freund

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    Cérémonie du thé à la citadelle

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    Les Musées de Belfort ont eu la savoureuse idée d’ouvrir un édifice méconnu de la citadelle à l’art contemporain. En effet, depuis trois années des artistes investissent la Poudrière Haxo : Yann Toma (2013), Philippe Perez (2014) et cette année, Pierre-Yves Freund.

    L’idée est originale : inviter les visiteurs à découvrir les œuvres via une expérience sensorielle inédite où l’esthétique et le goût s’entremêlent. (Lire à ce propos le texte de Jean-Claude Lebensztejn, le gout du sang paru dans le recueil Déplacements (Les Presses du réel, 2014)

    Avec cette animation, nous ne sommes pas loin non plus, de la gastrosophie chère à Charles Fourier.

    Pour cette exposition, les musées ont donc proposé à l’artiste qu’un maitre théier belfortain muni de thés originaux vienne révéler son imaginaire créatif.

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    Avant de procéder à une authentique cérémonie orchestrée dans les règles de l’art, Nicolas Surlapierre, le conservateur des Musées a proposé une visite de l’exposition en compagnie de Pierre-Yves. Le noir ou sa progression du gris au presque noir progresse au cœur d’un langage formel minimal. Les œuvres sont présentées dans cette fausse chapelle, lieu où les musées entreposent certains éléments de mobilier religieux des édifices environnants menacés de destruction. Pierre-Yves Freund utilise des matériaux simples (thé, plâtre) pour construire des œuvres discrètes placées à la fois dans la chapelle et au dehors.

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    Nicolas cite H. Szeemann et « l’évidence des choses par terre » qui décrit bien la sensation des œuvres qui sur le sol de la chapelle dessinent un presque rien sensible. Tout va vers le noir.

    On est en présence d’une poétique du feu sans le feu (Bachelard), une pratique alchimique du volume et de la couleur ?

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    Ponctuation du paysage

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    Rencontre avec l’artiste.

    « Je coule des formes de plâtre qui contiennent souvent des fragments de matière une tige de métal qui rouille et se dessine, un écrit, un vide… Les formes se déterminent au regard du lieu, beaucoup sont réalisées, toutes ne sont pas utilisées. La multiplication des gestes calme-t-elle l’inquiétude ? »

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    Nous avons pris un moment pour discuter avec Pierre-Yves que nous avions déjà rencontré très succinctement lors de Grand Bazar (fin 2014), l’avant dernière exposition présentée par Monique Chiron à la galerie du Granit.

    L’artiste en quelques mots revient sur l’étape décisive de la rencontre avec l’espace dans lequel va s’imprimer son travail. Il cite Lee Ufan : «  Ce ne sont pas les choses qui existent, ce n’est pas le monde qui existe, mais le rapport entre eux. »

    Pierre-Yves nous a également conseillé la lecture des écrits de l’artiste sud-coréen : « Un art de la rencontre« , publié aux éditions Actes Sud, en 2002.

    Nous lui demandons ensuite de se souvenir d’une « exposition-dialogue » de 2011 entrepris(e) avec Blanca Casas Brullet et en particulier de la très belle édition réalisée à l’époque, dont la médiathèque conserve un exemplaire (notice reproduite ci-dessous)

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    Entre temps [Texte imprimé] : [exposition, Belfort, Le Granit, scène nationale, 12 mars-24 avril 2011] / Arnaud Vasseux ; auteur Le Granit (Belfort). – Belfort : le Granit, scène nationale ; [Augerans] : [Association Territoires], [2013]. – 1 vol. (16-[22] p.) : ill. en coul. ; 23 cm.
    Contient des citations d’auteurs divers. 2013 d’après la déclaration de dépôt légal.
    ISBN 978-2-9527989-3-8 (br.) : 15 EUR
    * Sujets :
    Casas Brullet, Blanca (1973-….) ** Expositions
    Freund, Pierre-Yves (1951-….) ** Expositions
    Lee, U-Fan (1936-….) ** Influence
    Giacometti, Alberto (1901-1966) ** Influence
    Gestes ** Dans l’art
    Papier
    ** Exemplaire (s) :
    Livre (No 2819150113) : ESPACE GANTNER, section Adulte, AA FRE. Exclu du prêt, En réserve. Etat : Non disponible. Note : Don du Granit

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    Pierre-Yves se souvient avec émotion de ce travail qui de mutique devint intime en quelques gestes posés dans la galerie qui déclenchèrent un nourrissant dialogue prolongé ensuite par l’atelier d’écriture mené avec des femmes arabes par une amie Laëtitia Angot.

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    « Les gestes se font infimes ou frondeurs, ils fragmentent, récidivent, se remémorent jusqu’à l’affleurement, orchestrent jusqu’à la résonance. » (Monique Chiron, in La publication citée plus haut).

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    Avant de lui demander un conseil de lecture, pour poursuivre la constitution d’une bibliothèque buissonnière idéale, nous demandons à Pierre-Yves de commenter la dimension sonore de son exposition : une boucle très courte captée il y a plus de 20 ans, issue d’une bande son utilisée par le groupe Urban Sax « quand ils occupaient l’espace alors qu’ils ne jouaient plus. »

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    A noter : écoutez la plage 16 (un 16 juillet, le cosmos nous parle) «  Urbansax, Nuits Magnétiques, n° 217, 1978 » du cd présent dans l’ouvrage de Daniel Caux : «  Le silence, les couleurs du prisme & la mécanique du temps qui passe » paru en 2009 aux éditions de l’éclat – et lisez les pages 147 à 150 dans l’ouvrage.

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    Pierre-Yves conclut en citant un livre de Patick Wateau qui l’accompagne depuis de longues années « Docimasie ».

    En voici un fragment qui résonne avec le travail de Pierre-Yves : « Étudier la condition humaine, c’est retrancher l’humanité par couches successives, extrêmement minces, afin de suivre, jusque dans les derniers détails, tous les degrés et toutes les nuances par lesquels ce retranchement fait passer à l’état animal. »

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    Avant de clore, ce billet, remercions chaleureusement Pierre-Yves Freund, Nicolas Surlapierre et les Thés de Bernie qui ont assuré la dégustation lors de la cérémonie et qui nous ont recommandé un blog très fourni pour celles et ceux qui voudraient approfondir leur découverte des thés, celui d’Olivier Scheinder.

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    Et pour clore définitivement ce compte rendu, n’oubliez pas que trois autres cérémonies sont prévues en présence de l’artiste : le 23 juillet, les 6 et 20 août à 17h30 – entrée libre. Exposition visible tous les jours jusqu’au 31 août de 10 à 12h et de 14 à 18h.

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    Liste de mots en T entendus lors de la cérémonie du 16 juillet (non exhaustive)

    Maturité

    Cavité

    Complexité

    Fermenté

    Sonorité

    Humidité

    Intensité

    Clarté

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    Bibliographie 

    Nous vous proposons de découvrir à Bourogne deux ouvrages autour du travail de Lee Ufan, édités à Milan que la médiathèque conserve.

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    Lee Ufan [texte imprimé] / Gino Di Maggio, Achille Bonito Oliva ; U-Fan Lee. – Milan : Mudima, 1994. – 198 p. : ill. en coul. ; 31 cm.
    Publié à l’occasion de l’exposition à la fondation Mudima du 2 juin au 15 juillet 1994.
    Contient :  » Lee Ufan  » : Infinities / Gino Di Maggio.  » Lee Ufan « / Achile Bonito Oliva.  » On infinity « / Lee Ufan. – 90
    * Sujets :
    Lee, U-Fan (1936-….) ** Expositions
    ** Exemplaire (s) :
    Livre (No 2813250113) : ESPACE GANTNER, section Adulte, AA UFA

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    Lee Ufan [texte imprimé] : Resonance / Achille Bonito Oliva. – Milan : Mudima, 2007. – 55 p. : ill. en coul. ; 27 cm.
    Publié à l’occasion de la 52ème Biennale de Venise du 10 juin au 21 novembre 2007.
    20 euros
    * Sujets :
    Lee, U-Fan (1936-….) ** Expositions
    ** Exemplaire (s) :
    Livre (No 2813240113) : ESPACE GANTNER, section Adulte, AA UFA. Exclu du prêt, En réserve. Etat : Non disponible. Note : Dessins au crayon sur le livre et dans deux feuilles volantes glissées à l’intérieur probablement de l’artiste ou maquettiste.

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    Texte, entretien et photographie : Fabien Vélasquez

     

  • La bibliothèque en vadrouille n°35

    Lieu-dit : Les Rondey, Hameau de Fresse (70)

    Date : 11 juillet 2015

    Heure : Entre 23h43 et minuit

    Durée : 17:06 min

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    Les conseils du cinéma voyageur : Elsa, Yann et Florian

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    L’an dernier, nous avions déjà assisté à une séance du cinéma voyageur à Champagney (70) au camping des Ballastières, car nous avions manqué la séance d’Auxelles-Haut (90) quelques jours plus tôt. C’est d’ailleurs grâce à François Fendeleur, l’un des bénévoles de la médiathèque jouxtant l’auberge Le Coin de la Stole que ce cinéma voyageur avait à l’époque fait escale dans le Territoire. Partie remise cette année, avec une halte dans un village voisin : à Fresse à l’occasion de la première Fête du Goût d’Ici, une manifestation organisée au Lieu-dit des Rondey, dans et autour d’une maison champêtre léguée à la commune de Fresse, une bâtisse et un champ des possibles, où le cinéma voyageur a posé sa roulotte, son écran gonflable (pour la séance en plein air sous les étoiles d’une sublime nuit bleuté), sa librairie ambulante… le temps d’une soirée estivale, festive et collégiale (buvette et chants).

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    Rencontre avec trois des animateurs du cinéma voyageur : Elsa, Yannick et Florian (l’un des réalisateurs du film projeté à 21h30 : Mouton 2.0)

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    Le rêve du mouvement perpétuel

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    Le logo du cinéma voyageur est un dirigeable / aérostat qui évoque les romans de Jules Verne et les ballons des Frères Mongoflier… Clin d’œil à cette identité graphique, la veille de la séance, nous étions tombés chez un soldeur sur un livre intitulé «  Le rêve du mouvement perpétuel » de Dexter Palmer publié aux éditions albigeoises Passage du Nord-Ouest dont la couverture est également un aérostat.

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    Elsa, Yannick et Florian évoquent à tour de rôle l’état d’esprit de ce cinéma voyageur qui défend « l’envie de partager des films qu’on aime et d’en parler dans un cadre original. Il propose au spectateur de se frayer un autre chemin dans les méandres d’un système où l’image et la création sont devenues des objets de consommation. ». Florian commente ensuite le film qu’il a coréalisé avec Antoine Costa, notamment le recours à une archive de la télévision publique des années 60 comme illustration tangible du processus d’industrialisation de l’agriculture entamé durant les 30 Glorieuses. Les trois amis nous dévoilent ensuite chacun un conseil / coup de cœur.
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    • C’est d’abord Elsa, amatrice de romans qui nous invite à lire Présentation des Haidoucs de Panaït Istrati. À la croisée des Mille et Une Nuits, des Aventures de Robin des Bois et du banditisme social décrit par Eric Hobsbawn, ce conte universel de Panaït Istrati (1884-1935), « pèlerin du cœur » et vagabond de génie, fait hurler en nous un mot bien trop oublié : justice ! (Site de l’éditeur)
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    6 références à la médiathèque départementale de cet auteur roumain dont 1 à L’espace multimédia, sa contribution à la revue L’Arc, consacrée à Orwell n° 94 – 1990 (p 40 à 43 : Préface à « La vache enragée ») Il écrit sans façons. Il ne décrit rien, ou peu, ne pérore jamais, évite le détail le plus inévitable, ne s’emballe devant aucun cas et glisse sur les moments les propres à devenir du grand art, mais aussi de la « littérature ».
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    • Yannick (2 conseils)
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    La lecture d’un texte Manifeste paru en 2014 aux très militantes éditions grenobloises

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    Le monde à l’envers :

    Mathieu K.

    « Avec une caméra »

    Collection Modes d’emploi

    ISBN 979-10-91772-03-7

    Juin 2014

    10x14cm, 36 pages, 3 euros

    Il y a quelques jours, Pôle Emploi m’a écrit. Alarmée par la faiblesse de mes démarches, l’institution souhaite me rencontrer pour cerner mon profil. On y va finalement à plusieurs. Un conseiller est-là pour nous aider et trouver une solution. Reste à identifier le problème. Que faisons-nous dans la vie ? Des films. Il demande si cela fait longtemps que nous sommes dans le métier. Quelques peu crispés, nous nous voyons dans l’obligation de répondre que nous ne sommes pas vraiment « dans le métier ». On s’explique.

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    Le film Enfermés vivants de Félix Gonzalez-Debats
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    • Florian insiste sur le collectif Synaps et recommande également le petit livre de Mathieu K. qui résonne particulièrement par rapport à son vécu. Florian nous offre généreusement pour la médiathèque, un exemplaire de son film en DVD, ainsi que le petit livre des éditions du monde à l’envers.
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    Dans la librairie, nous avons repéré plusieurs ouvrages et revues aux axes éditoriaux ciblés : de l’écologie politique à la critique sociale, en passant par des publications autoéditées comme l’ouvrage du collectif La France entière «  Retourne l’invisible », tiré à seulement 30 exemplaires. Quelques titres, noms d’éditeurs aperçus : La revue Z, revue itinérante de critique sociale ou bien encore les éditions L’échappée qui feront paraître cet automne un ouvrage au titre percutant : «  L’assassinat des livres : par ceux qui œuvrent à la dématérialisation du monde », de Cédric Biagini, un auteur dont la médiathèque conserve déjà les 2 précédents opus.

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    Le cinéma voyageur poursuit sa route : Consultez l’agenda de la Tournée 2015 : Rubrique Evénements à venir :

    Le 17 juillet à Deluz dans le Doubs

    Le 26 juillet à Roybon (Isère), à la ZAD

    Deux dates pour nos amis ardéchois, partenaires du projet transversal 4D autour des droits culturels, dont le cinéma voyageur est une illustration vivante et pragmatique.

    Le 29 juillet à Rompon (Ardèche)

    Le 4 août à Dompnac (Ardèche)

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    Texte, photographies et entretien : Fabien Vélasquez

    Remerciements : Elsa, Yannick et Florian (cinéma voyageur), Gilles Barthélémy (Programmateur Mois du Doc dans le Territoire), les bénévoles de l’association Fress’anim et les festivaliers croisés.

     

     

     

  • La bibliothèque en vadrouille « in situ » n°34

    Lieu : Espace multimédia gantner

    Date : 19 juin 2015

    Heure : entre 11 et 11 :15

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    Les conseils d’Emma Cozzani et de la revue languedocienne Infra

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    La collecte de brochures en tout genre et autres éditions est une activité « réflexe » chez le bibliothécaire-documentaliste, ouvert à l’écosystème foisonnant qui l’entoure dans les diverses institutions traversées au cours de sa vie professionnelle.

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    On ne peut jamais deviner comment rencontre-t-on un éditeur, le/la fondateur/trice d’une revue. En novembre 2013, de retour d’une journée d’étude sur les bibliothèques qui bougent en Europe tenue à Béziers, nous nous sommes arrêtés à Montpellier visiter La Panacée avant de reprendre le train pour Belfort. Halte de quelques heures dans un centre d’art municipal étonnant et cheminement dans son exposition du moment dédiée à la conversation. Autre découverte, moins visible : 3 numéros de la revue Infra dénichés dans le centre de documentation flambant neuf de cet édifice situé en plein cœur de ville, rue de l’École de Pharmacie.

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    La collection de la revue généreusement complétée par Emma après sa visite,

    nous avons en effet reçu les 7 premiers numéros par la Poste.

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    Voici la notice bibliographique du numéro 10 :

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    Transcription [texte imprimé] : 19.09.2013 / Emma Cozzani ; nom associé, David Pujadas. – Montpellier : Editions Infra, 2013. – 1 dépliant à activer soi-même.
    Publié en 500 exemplaires, diffusion gratuite.

    Titre général : Infra ; n°10

    * Sujets :

    Télévision ** émissions ** France ** Actualité

    Art ** édition* Résumé : Cette édition à déplier (format A2) est la transcription fidèle, mot à mot du journal télévisé de 20 heures du 19 octobre 2013 de France 2. Remis en forme à la manière d’une pièce de théâtre, ce petit livre original, offre un regard distant sur le flux d’information quotidien.

    ** Exemplaire (s) : Revue (No 2819420113) : ESPACE GANTNER, section Adulte, APP COZ. Exclu du prêt, En réserve. Etat : Non disponible.

    Note : Revue Gratuite, « trouvée » à Montpellier en novembre 2013

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    Ce numéro a été utilisé lors d’un stage à destination d’enseignants sur l’éducation aux médias : bibliographie commentée des artistes ayant travaillé avec la presse (Lien bientôt disponible vers un blog de l’Académie de Besançon).

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    Ce n’est donc que 19 mois plus tard, en juin 2015, que nous faisons la connaissance de l’initiatrice de la revue Infra. De retour elle, de Mulhouse, destination Montpellier… Emma a ajouté une escale à son séjour dans l’Est : Bourogne et l’Espace multimédia gantner.

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    Dérive provoquée par un mail rédigé deux jours auparavant lui indiquant que nous n’avions pu la rencontrer sur son stand à Mulhouse 015. Le zigzag est clôt ou presque… voici un court entretien réalisé avec une jeune artiste aux activités déjà nombreuses (édition, art numérique et art sonore).

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    Nous avons profité de son passage en nos murs pour demander à Emma de nous dire quelques mots de la revue Infra qui se conçoit comme une galerie sur papier (Poster imprimé recto verso, pliage mis au point, déclinaison par couleur). Chaque livraison invite un artiste différent à investir le format avec un travail pensé pour et par ce format.

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    Pour l’instant, 10 numéros parus qui abordent des sujets aussi variés que la surveillance, le tourisme, la cartographie, le son. Les numéros 9 et 10 d’Infra étaient présentés dans le cadre de la résidence Featuring à La Panacée.

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    Après avoir dit quelques mots de son installation Climax, présentée à Mulhouse 015, Emma nous dévoile ensuite le nom des trois prochains contributeurs à Infra.

    • Sarah Vialle

    Pour soutenir ou s’abonner à la revue Infra, visionnez cette page informative sur un site de financement participatif.

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    Un livre-clé, un son bricolé et une vidéothèque

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    En fin d’entretien, elle nous glisse trois conseils :

    • une lecture, celle de Bastien Gallet :
      Composer des étendues : l’art de l’installation sonore (édition Ecole des beaux-arts de Genève, 2005)
      Voir les autres ouvrages disponibles à la médiathèque en fin de billet dans la bibliographie associée.
    • un son : Bololipsum (Adrien Décharne) : composition à partir de jouets détournés.
    • La Vidéothèque : Fondée par Chloé Dragna, cette plateforme initiée en 2010 s’attache à collecter et diffuser les créations d’artistes vidéastes internationaux aux formes visuelles et sonores non conventionnelles et inattendues. Également montpelliéraine d’implantation, la Vidéothèque et Infra ont le souhait de travailler ensemble, le choix de trois artistes vidéastes pour les prochains numéros de la revue (N° 11,12 et 13) illustre déjà cette volonté. La médiathèque a dans ses collections le dvd (8 films) édité par La vidéothèque en novembre 2010.
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    Rebonds et prolongements

    • Découvrez un autre entretien entre Emma Cozzani et Sandy Berthomieu visible sur le site d’IDEM Mag en mai 2015
    • Consultez aussi un billet plus ancien du blog : Le compte rendu d’une des trois journées au 1er Festival de la Revue de Lyon.

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    Bibliographie : Disponible à la médiathèque

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    Le boucher du prince Wen-houei [Texte imprimé] : enquêtes sur les musiques électroniques / Bastien Gallet. – Musica falsa, 2002

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    Ecrits sur la musique [Texte imprimé] : 1924-1956 / Alfred Schutz. – MF, DL 2007

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    Fresh théorie [Texte imprimé] / Mark Alizart ; Christophe Kihm ; élie During ; Michel Gauthier ; Joseph Mouton ; Bastien Gallet ; Patrice Blouin ; Laurent Goumarre ; Bettina Funcke ; François Cusset ; Laurent Jeanpierre ; Nikola Jankovic ; Olivier Schefer ; Claire Brunet ; Catherine Geel ; Yves Winkin ; Cédric Vincent ; Sophie Mendelsohn ; Catherine Malabou. – L. Scheer, impr. 2005
    * Titre général : Fresh théorie ; 1

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    Fresh théorie [Texte imprimé]. 2 / Mark Alizart ; Pierre Zaoui ; Avital Ronell ; Christophe Kihm ; Michel Gauthier ; Thierry Davila ; Nicolas Thély ; Patrice Blouin ; Erik Bullot ; Benoît Tadié ; Bastien Gallet ; Nicolas Thély ; Jean-Marc Chapoulie ; Marc-Olivier Wahler. – L. Scheer, 2006
    * Titre général : Fresh théorie ; 2

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    Fresh théorie [Texte imprimé]. 3, Manifestations / Mark Alizart ; François Cusset ; Razmig Keucheyan ; Marc Zerbib ; Christophe Kihm ; Barbara Formis ; Michel Gauthier ; Bastien Gallet ; Erik Bullot ; Patrice Blouin ; Pacôme Thiellement ; Catherine Malabou ; Pierre Zaoui ; Patrice Maniglier ; Claire Brunet ; Dork Zabunyan. – Léo Scheer, 2007
    * Titre général : Fresh théorie ; 3

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    artpress2 [texte imprimé] : L’art des sons / David Toop ; Christophe Kihm ; Alexandre Castant ; Bastien Gallet ; Allen S. Weiss ; Yann Rocher – octobre 2009

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    In actu [Texte imprimé] : de l’expérimental dans l’art / ouvrage dirigé par Elie During, Laurent Jeanpierre, Christophe Kihm… [et al.]. – Publications des Marquisats, Ecole supérieure d’art de l’agglomération d’Annecy : les Presses du réel, DL 2009

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    Gare Maritime [texte imprimé] : anthologie écrite et sonore de poésie contemporaine / Maison de la poésie ; Bastien Gallet ; Nicolas Pesquès ; Florence Pazzottu ; Olivier Bourdelier ; Emmanuel Tugny ; Rodolphe Burger ; Jérôme Gontier ; Jean-Paul Auxeméry ; Soizic Lebrat ; Marc Perrin ; Françoise Clédat ; Jean-Claude Schneider ; Etienne Faure ; Ronan Cheviller ; Antoine Dufeu ; Jean-François Bory ; Nicole Caligaris ; Luc Dell’Armellina ; Jean-François Pauvros ; Frank Smith ; Frank Smith ; Eleni Sikelianos ; Christian Lété ; Sarah Riggs ; Forrest Gander ; Alex Dickow ; Abdallah Zrika ; Cahit Tanyol ; Manuel Daull ; Joachim Sartorius ; Jacques Lèbre ; Marc Guillerot. – Gare maritime, 2010
    * Titre général : Gare maritime ; [9]

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    Texte, photographies et entretien : Fabien Vélasquez

  • La bibliothèque in situ n°11

    Lieu : Espace multimédia gantner, Bourogne

    Date : 1er juillet 2015

    Heure : entre 14 :30 et 15 :00

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    Les conseils de Michaël Borras aka SYSTAIME

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    Rencontre avec Systaime qui s’apprête à investir la presqu’île du Malsaucy durant trois jours.

    A peine arrivée par le TGV en gare à 13h52, l’équipe a passé l’après-midi à l’Espace multimédia pour peaufiner la préparation de leur intervention durant le festival.

    Nous avons pris un moment pour discuter avec SYSTAIME.

    Entretien réalisé dans le cadre très cosy de l’installation de Tagny Duff à l’étage, dans l’exposition SO3… un cabinet de curiosité propice à une séance photo décalée et pittoresque à l’issue de ces 15 minutes de conversation.

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    • SYSTAIME

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    L’occasion durant ce premier entretien de 10 minutes, d’évoquer d’abord les origines de la French Trash Touch fondée en 1995 et le SPAMM, ouvert en 2011.

    Michaël nous explique ensuite en quelques mots le dispositif prévu pour son Remix des Eurocks.

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    Deux coups de cœur : il nous invite à découvrir le travail de Larry Carlson et le film Dead Man Shoes réalisé en 2004 par le britannique Shane Meadows.

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    Durant l’entretien, nous apprenons que SYSTAIME a réalisé une série diffusée sur la plateforme Arte creative, série intitulée DR BOO BOO dont voici le script de l’épisode inaugural :

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    « Nous sommes dans un futur proche, DR BOO BOO diagnostiqué « psychopathe de type numérique schizoïde anarchiste » choisit la fuite et l’exil. « On dit que” DR BOO BOO est nomade, qu’il n’est plus vraiment humain, qu’il rencontre de nombreux artistes, et ne dort jamais deux nuits consécutives au même endroit… La seule chose qui est sûre c’est de pouvoir capter chaque mois 5 minutes du flux pe […] rmanent que DR BOO BOO transmet à son Hopital Crew. Un poème vidéo où les évènements réintroduits affrontent… »

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    SYSTAIME au travail à l’Espace multimédia, tout n’est pas complètement numérique,

    il faut découper à la main et au massicot les FLASH CODE autocollants

    qui seront apposés en divers endroits du festival

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    • Cédric Massart

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    Nous rencontrons ensuite Cédric Massart qui est l’un des acolytes de SYSTAIME sur ce projet qui va intervenir sur le volet développement – programmation. (Flux video, timeline).

    Il va découvrir les Eurockéennes, un festival disposant de moyens techniques facilitant l’expérimentation. La vaste couverture wifi permettra de mesurer l’interaction que leurs outils vont produire.

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    Il nous recommande le site popy-project

    Des robots réalisés par L’INRIA à Bordeaux. Une série de plateformes opensource qui permettent de créer des robots humanoïdes. Il pense que cet outil séduirait les jeunes qui fréquentent l’espace multimédia et qui sont friands de « connections ».

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    Le projet Poppy a pour but de développer une plateforme robotique humanoïde, robuste, flexible, et facile à utiliser tant au niveau matériel que logiciel. Imprimé en 3D et opensource, la plateforme ouvre la porte à un large éventail de projets à destination de la science, l’éducation, l’art, et les makers. Composé exclusivement de composants du commerce (moteurs et électronique) ainsi que des membres imprimés en 3D, le corps de Poppy reproduit la morphologie et les dimensions du squelette humain avec un corps souple et multi-articulé. Développé dans l’équipe Flowers de l’INRIA de Bordeaux, Poppy était initialement une plateforme d’étude de la locomotion bipède et de l’interaction sociale et physique des humains et des robots. Aujourd’hui des laboratoires de recherche, fablabs et écoles d’ingénieurs fondent une communauté d’utilisateurs et de hackers autour de ce robot humanoïde abordable, librement reproductible et modifiable [in www.makerfaireparis.com/poppyproject-2]

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    .Texte et Entretien : Fabien Vélasquez

    Photographies : François Coussière et Fabien Vélasquez

  • La bibliothèque en vadrouille n°33

    Date : 19 juin 2015

    Lieu : CCN VIA DANSE (Belfort)

    Heure : entre 21:45 et 22:00

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    Les conseils de la compagnie Association du 48 accueillie en résidence pour son projet « Attitudes Attitudes » soutenu par l’EST, laboratoire transmédia.

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    «  Le projet Attitudes décline des attitudes de chanteurs en scène (popstars, punkstars, rapstars, rockstars…) sous forme de partitions écrites à quatre mains. (Lina Schlageter et Zoe Philibert). Pour 2015, il vise à créer un site internet comme plateforme de diffusion et d’expérimentation spontanée par la mise en ligne de ces partitions. Les visiteurs du site sont invités à les interpréter physiquement et partager à leur tour leur expérience en enregistrant en ligne des vidéos de leur interprétation. Créant ainsi une collection de vidéos associées à chaque partition. Un laboratoire à alimenter collectivement qui expose les liens partagés (au travers d’internet notamment) entre divers corps, imaginaires musicaux et imaginaires de danse.  » (Extrait de la note d’intention)

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    A Belfort, Lina et Zoé étaient accompagnées de Céline Cartillier, meneuse de bal et comédienne qui est venue poser sa voix sur les textes proposés, autant de partitions à activer par les participants, danseurs amateurs, habitués de l’atelier du mardi ou curieux et curieuses venus spécialement pour ce 19H.

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    Les 3 jeunes artistes ont su distiller avec malice et simplicité leur enthousiasme pour ce projet.

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    Florent Wong, artiste peintre, habitué du ccn qui a lui même participé à l’atelier a dessiné quelques croquis, quelques attitudes à partir de photographies prises par sa compagne, Florent nous a généreusement transmis deux croquis, que nous publions ici.
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    A l’issue de la présentation publique, nous avons pris un moment pour rencontrer ces trois pétillantes muses, elles nous expliquent les interactions entre leur médium d’expression respectif : écriture (Zoé), chorégraphie (Lina) et voix (Céline). Comme à chaque billet, ce nouvel épisode de la bibliothèque en vadrouille collecte aussi des conseils de lecture ou d’écoute qui sont autant de rebonds potentiels, foisonnants zigzags listés ci-dessous :

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    • C’est d’abord Zoé qui nous incite à découvrir de toute urgence les clips réalisés en 1980 par Olivier Assayas avec Jacno : «  Anne cherchait l’amour  » par exemple – in Rectangle, deux chansons de Jacno.
      Elle a aussi été fascinée par l’attitude de la chanteuse uruguayenne Elli Medeiros.

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    • Lina nous recommande le film documentaire «  Paris is burning  » (1990) , réalisé par la cinéaste Jennie Livingston. Une plongée dans les bals voguing à New York ; un film qui n’est pas sans lien avec le projet attitudes.
      Lina cite aussi ÊTRE ENSEMBLE. FIGURES DE LA COMMUNAUTÉ EN DANSE DEPUIS LE XXE SIÈCLE, un livre publié par le CND, à Pantin et non pas par les PUR comme nous l’avons indiqué dans l’entretien (même si les PUR ont publié plusieurs ouvrages autour de la danse par exemple celui-ci). Un livre qui était également, c’est amusant, une des lectures des jeunes artistes croisés à Mulhouse lors de «  Mulhouse 015 » le 15 juin, voir le billet du blog à ce propos.

      A lire :
      Mère supérieure 
      Importatrice française de la ballroum, la danseuse Lasseindra Ninja défend et veille sur une communauté dont on sous-estime l’ampleur.
      p. 36 à 39 in Mouvement  N° 77 – Mai-Juin 2015.

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    • Enfin Céline, qui a eu la chance de participer à la préparation d’une exposition du CND à Chaillot, nous recommande le catalogue édité à cette occasion :
      Scènes de bal, bals en scène [Livre] : exposition, Pantin, Centre national de la danse, 9 février-30 avril 2011, Paris, Théâtre national de Chaillot, 5 mai-10 juin 2011 / Marie-Françoise Bouchon, Virginie Garandeau, Sophie Jacotot, Nathalie Lecomte; sous la direction de Claire Rousier

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    De notre côté, nous leur recommandons comme nous l’avions déjà fait pour la compagnie La BaZooka, le court-métrage Gala (1961), de Jean-Daniel Pollet, visible dans le DVD de l’acrobate (1976) et sur la toile.

    En bibliographie complémentaire, nous indiquons cette page réalisée par la BM de Lyon «  On a retrouvé les bals perdus  » qui liste d’autres ressources pertinentes sur le sujet.

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    .Remerciements : Céline, Lina, Zoé, Florent Wong (dessins), Marie-Pierre Jaux (ccn) et tous les participants à cet atelier.

    .Texte, photographies et entretien : Fabien Vélasquez

    .Voir aussi l’article la bibliothèque en vadrouille n°32 qui aborde une matière proche : le bal

  • La bibliothèque en vadrouille n°32

    Lieu : CCN VIA DANSE (Belfort)

    Date : 20 avril 2015

    Heure : entre 22 et 22:15

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    Les conseils de Etienne Cuppens et Sarah Crépin
    (cie La BaZooKa) et d’une spectatrice amatrice de danse, Cécile

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    Un reportage de Jean-Michel Ogier mis en ligne le 13 novembre 2014 sur culturebox.

    Rencontre avec Etienne Cuppens et Sarah Crépin, quelques minutes après la répétition publique d’une étape de travail de leur création Stravinsky Motel 

    Un homme, une femme, un piano, deux pianistes et un œil quelque part…
    Stravinsky Motel pose la question du couple, de sa capacité à être ensemble, à cohabiter, à se partager l’espace et le tempo, la possibilité de s’alimenter pour se réinventer.De l’intrigue sur « Petrouchka » au « Sacre du printemps » martelé par les pas des « danses sportives », les corps des protagonistes évoluent avec fièvre et joie vers une direction commune. Une oscillation entre le raisonnable et le délirant, le détournement et le tour de magie.
    Les deux musiques pour ballet d’Igor Stravinsky, Petrouchka et le Sacre du Printemps, dans les versions originales du compositeur pour piano « quatre mains », sont jouées en direct et confrontées à la musique, aux sons et aux dialogues de deux monuments du cinéma américain: Psychose et la Nuit du Chasseur.

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    Stravinsky-Motel

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    La BaZooKa est née en 2002 de l’association d’Étienne Cuppens et Sarah Crépin. Ensemble, ils conçoivent des spectacles à caractère chorégraphique avec des obsessions récurrentes comme l’identité, la mémoire et la fiction. Dans une esthétique influencée par le graphisme et le rock, leurs pièces ont souvent recours à des dispositifs optiques qui redistribuent la place du spectateur. Ils commencent par inventer un personnage fantasmagorique, La BaZooKa, icône disco bancale dont on suit les aventures au cours des sept premières créations comme une suite d’épisodes signés à quatre mains.

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    Après des études de danse classique et contemporaine au conservatoire de Grenoble et d’une année au CNDC d’Angers, Sarah Crépin  a été l’interprète de François Raffinot, Joanne Leighton, Myriam Naisy, Xavier Lot, Anja Hempel, Fabrice Lambert, Razerka Ben-Sadia-Lavant et Hervé Robbe…

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    Étienne Cuppens est créateur sonore pour le spectacle vivant, il a réalisé différents univers pour le spectacle vivant et le cinéma. Il a collaboré avec François Raffinot, Pierre Doussaint, Isabelle Duboulloz, Aude Vermeil, Hervé Robbe, Thierry Langlois, Emmanuelle Vo-Dinh, Yvan Duruz et Arnaud Troali

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    Trois conseils de lecture et une citation

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    • Cécile, assidue du CCN nous glisse un conseil de lecture inspiré de ce 19h qu’elle vient de découvrir : Le toucher de la hanche de Jacques Gamblin.
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    • Nous rencontrons ensuite Etienne Cuppens nous livre quelques clés sur l’univers sonore de cette création, et se souvient d’une chanson des Rolling Stones qui a déclenché en lui adolescent une prise de conscience de ce moment où la musique peut soudainement devenir « autre chose ».
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    Il réagit ensuite au récent décès de Günter Grass, Le tambour, un livre fantastique, avec une seconde partie peu visible dans la version filmée extrêmement troublante sur la musique, la folie de l’engagement, une fresque fabuleuse, à lire ou relire absolument.

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    • C’est ensuite au tour de Sarah Crépin de se prêter au jeu de la discussion : Elle explique comment l’archive nourrit sa pratique et nous recommande ensuite la lecture de Michel Houellebecq, La carte et le territoire, « très touchée par ce livre qui met en scène les cartes Michelin.» Elle ajoute être sensible à cet objet.
      Lire à ce sujet, l’entretien paru dans le numéro 78 -Juillet/août 2015 de Mouvement (pages 56 à 63) entre Michel Houellebecq et Marc Lathuillière qui conversent avec Michel Poivert..

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    • Au moment de quitter le ccn, Nicolas Chaigneau (le second danseur sur la création avec Sarah) observe l’architecture et trouve l’édifice de l’avenue de l’Espérance à l’image de sa fondatrice, «  doux et exigent  » Deux beaux adjectifs que ce danseur formule en se souvenant d’un stage effectué avec Odile Duboc, il y a quelques années et qui découvrait le lieu pour la première fois.

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    Texte et entretiens : Fabien Vélasquez
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    Voir aussi l’article la bibliothèque en vadrouille n°33 qui aborde une matière proche : le bal

  • La bibliothèque en vadrouille n°31

    Lieu : Ecole d’art Jacot

    Date : 4 juin 2015

    Heure : entre 22h et 22h30

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    Les conseils de Valérie Jouve

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    A l’occasion d’une soirée de projection de films à l’école d’art Jacot, la veille de l’ouverture de l’exposition « La Terre nous est étroite, regard croisés sur la Palestine » présentée au 19, nous avons pu nous entretenir avec Valérie Jouve qui a très généreusement pris quelques minutes pour réagir à quelques impressions nées de la vision de son film Grand littoral (2003) [lire à cet égard le texte de Valérie Jouve, pages 45, 46 et 47 dans ce dossier élaboré par la galerie Xippas, disponible en ligne].

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    Valérie Jouve en discussion avec les artistes de l’expo visible au 19, un portrait de Valérie avec Philippe Cyrulnik.

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    Elle évoque la dimension chorégraphique présente dans son travail particulièrement dans ce film, elle réagit ensuite à deux mots qui balisent la discussion : résistance et oppression.

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    Non à l’appauvrissement des cultures

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    Le quotidien brutal dans lequel se trouvent les artistes palestiniens est très éloigné du contexte européen de l’art contemporain. Sur cette terre étroite, les artistes se doivent de prendre position et de participer d’une certaine résistance.

    Valérie nous confie ensuite un souvenir : une femme amérindienne de 85 ans rencontrée en Palestine, lui dit lors d’une conversation très paisible, fluide et nourrissante que son peuple est occupé depuis 800 ans. Cette évocation en nous déclenche la remémoration du très bel ouvrage paru en 1974, Pieds nus sur la terre sacrée de T. C. McLuhan [Disponible à la médiathèque départementale : cote 392.097 PIE].

    A son tour, Valérie nous recommande de relire tout Franz Fanon [Ecoutez le reportage multimédia mis en ligne le 5 décembre 2011 : Frantz Fanon, la pensée et l’action sur France culture.com] ainsi que La Sorcière, de Jules Michelet.

    « Ce livre très ancien (1862), contient déjà la non acceptation de celui qui est différent : cela a déjà débuté chez nous par la poursuite de ces gens qui étaient des guérisseurs et pas obligatoirement des sorciers au sens du mal et du mauvais œil part, mais qui étaient aussi des médecins qui soignaient par des plantes. Nous nous sommes déjà amputés dans nos pays de cette part de savoir qui ne correspondait pas obligatoirement à la rationalité voulue dans notre pensée occidentale, qui fait de nous des handicapés qui ne savent pas entendre les conseils ou les pensées des gens d’autres cultures. »

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    Un autre entretien avec Valérie Jouve dans le rendez-vous du 23 Juin dernier.

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    Expositions :

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    A voir l’exposition à Montbéliard, au 19 jusqu’au 23 août

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    A Paris, au Jeu de Paume, jusqu’au 27 septembre 2015

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    Bibliographie (Disponible à l’Espace multimédia)

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    Valérie Jouve figure parmi les contributrices du numéro 5 de la revue de l’Isba « Ailleurs » :

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    D’ailleurs. [Texte imprimé] : Puisqu’on vous dit que c’est possible / Laurent Devèze ; Stéphanie Jamet-Chavigny ; Ahmed Bouanani ; Dork Zabunyan ; Paul Ardenne ; Nicole Brenez ; Christine Van Assche ; Frank Georgi ; Isaac Julien ; Halida Boughriet ; Lei Wei ; Guillaume Le Gall ; Valérie Jouve ; Bruno Serralongue. – Graulhet (81) : ISBA, 2015. – 1 vol. (179 p.) : illustrations en couleur ; 25 x 17 cm.
    Bibliogr.
    Contient : « L’orient de Jugurtha « / Laurent Devèze.  » Introduction « .  » De l’affaire Lip aux révolutions arabes « / Stéphanie Jamet-Chavigny ; Mathieu Laurette ; Philippe Terrier-Hermann.  » Vivre la lutte, incarner l’utopie  » : les conflits Lip et leurs représentations, 1973-1981 / Frank Georgi.  » A propos de Chris Marker, Issac Julien, Erkan Ozgen, Khalida Boughriet, Liu Wei « / Entretien avec Christine Van Assche.  » Retour d’expérience « / Bruno Serralongue.  » Paysage social et lyrisme photographique « / Guillaume Le Gall.  » Le mirage d’Ahmed Bouanani « / Touda Bouanani.  » La septième porte ou Une histoire du cinéma au Maroc de 1907 à 1986 « / Ahmed Bouanani.  » Traversée « / Valérie Jouve.  » soulèvement arabes et logiques iconographiques « / Dork Zabunyan.  » La représentation artistiques du travail au XX° et XXI° siècle « / Paul Ardenne.  » Modes de représentation  » : L’enjeu de la représentation du travail, de la fabrication et du savoir-faire dans le système contemporain de la mode / Pascalm Gautrand.  » « Parce qu’ils ont beaucoup travaillé  » : Trois représentations filmiques / Nicole Brenez.  » Werker 10, community Darkroom « / Marc Roig Blesa. -ISBN 978-2-9518588-4-8 (br. sous jaquette) : 12 EUR
    * Titre général : D’ailleurs ; 5
    * Sujets :
    Lip. ** Critique et interprétation
    Art ** Périodiques
    Beat generation ** Influence
    Conflits sociaux
    Utopies
    Tanger (Maroc) ** Influence

    * Résumé : Ce symposium s’inscrit dans le champ de réflexion autour de la figure de l’artiste citoyen en s’appuyant également sur l’histoire bisontine nourrie des utopies sociales et de sa mémoire ouvrière. À l’occasion de la célébration en 2013 du 40e anniversaire de  » L’Affaire Lip « , l’équipe de recherche Contrat Social travaille à une mise en perspective de cette lutte et de sa médiatisation – notamment grâce au film de Chris Marker auquel est emprunté le titre du symposium – en regard de l’actualité internationale depuis les révolutions arabes jusqu’au différentes actions des Indignés ou Occupy Wall Street. Tanger, ville marquée par son passé colonial dont l’image exotique fut véhiculée par les productions cinématographiques occidentales de la première moitié du XXe siècle. Ville en marge qui a fasciné la Beat Generation et aujourd’hui ville à l’urbanisme galopant sur laquelle le renouveau du cinéma marocain donne une vision critique, nourrie des réalités sociales.
    ** Exemplaire (s) : Livre (No 2819250113) : ESPACE GANTNER, section Adulte, AA MAR . Note : Don de l’ISBA

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    Texte, entretien et photographies à l’école d’art Jacot : Fabien Vélasquez

    Crédit photo pour les vues d’exposition : le 19

  • La bibliothèque en vadrouille n°30

    Festival de la Revue à Lyon

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    Lieu : Ecole des Beaux arts de Lyon

    Date : 5 juin 2015

    Heure : entre 14h et 23h

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    Court et intense passage à Lyon pour la seconde journée du festival de la revue initiée par l’association « Livraisons – des revues en Rhône-Alpes ».

    La librairie du festival était installée entre l’amphithéâtre et à proximité de la cantine des étudiants était assurée par Fabrice Sivignon (le col porteur/Le plaisir du texte).

    De nombreux ouvrages à la vente furent présentés sur quatre tables-vitrine.

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    Plusieurs rencontres au fil de cette journée dense, véritable zigzag.

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    • La fosse aux ours

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    Pierre-Jean Balzan, le fondateur des éditions La fosse aux ours évoque en quelques mots l’ouvrage coédité en 2009 avec les éditions à plus d’un titre, François Maspero et les paysages humains, autour du parcours éditorial de (L’occasion pour lui d’évoquer ce grand éditeur disparu en avril 2015).

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    Fosseauxours

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    Il nous recommande de lire Mario Rigoni Stern, qui est la grande fierté du catalogue, un auteur qui fut le témoin du XX siècle en danger, alter égo italien des Genevoix et Jünger.

    Pierre-Jean nous fait part également d’un autre coup de cœur : l’ouvrage d’Eduardo Barrios, L’enfant qui devint fou d’amour, paru en 1915 et édité en 1998 durant les débuts de la maison.

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    De Rigoni Stern : Ouvrages disponibles à Delle (pour les 3) et Belfort (pour les 2 premiers) :

    La Dernière partie de cartes [Texte imprimé] / Mario Rigoni Stern. – La Fosse aux ours, 2003
    Hommes, bois, abeilles [Texte imprimé] / Mario Rigoni Stern ; Monique Baccelli. – La Fosse aux ours, 2001
    Le Poète secret / Mario Rigoni Stern. – La Fosse aux ours, 2005

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    Profitant de la participation d’Alexis Dedieu à la table ronde intitulée « La revue, un médium singulier », nous avons rencontré ce jeune éditeur, qui a pu nous dire quelques mots de la revue numérique qu’il co-anime avec Mariana Lerner.

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    Alexis cite Tango, la revue de Jean-Louis Ducournau, à la périodicité élastique : 4 numéros parus entre octobre 1983 et le printemps 2012

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    • Anne Alvaro et le Roman des revues

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    Après la carte blanche donnée à la revue TACET (Dir. rédaction. Matthieu Saladin) et à la performance-conférence de Nicolas Debade, nous avons pu échanger quelques mots avec la comédienne Anne Alvaro.

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    Elle a très aimablement acceptée l’invitation lancée par son ami Philippe Morier-Genoud à lire des fragments du Roman des revues de Mathieu Bénézet.

    Entrecoupée par quelques rafales de vent au moment de l’entretien, réalisé dans la cour de l’école d’art, sa voix reconnaissable entre toutes nous charme à nouveau.

    Elle explique d’abord en quelques mots comment le choix des extraits lus s’est effectué, puis réagit de manière très spontanée à la conférence à laquelle elle vient d’assister et enfin elle nous incite à découvrir la revue Grumeaux (Disponible cote AEE GRU) ainsi que Louise Erdrich dont elle affectionne particulièrement Ce qui a dévoré nos cœurs, paru en France en 2007 et édité en édition de poche, en 2010.

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    • François-Marie Deyrolles

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    L’atelier contemporain

    Croisé quelques minutes avant le début de la table ronde autour de la revue TXT, François-Marie Deyrolles nous livre en quelques mots l’esprit de L’Atelier contemporain, cette revue qu’il anime qui fait dialoguer peintres et écrivains. Nous lui demandons d’évoquer l’un des auteurs de son catalogue : Bruno Krebs, qui vient de faire paraître « L’île blanche ».

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    Ateliercontemporain

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    Hors micro, François-Marie nous demande de quelle médiathèque venons-nous, heureuse coïncidence : il fut directeur du CRL de Franche Comté de 1998 à 2002, une période durant laquelle, il organisa une grande exposition Novarina, à Besançon, à Belfort et … à Bourogne, à l’Espace multimédia gantner (du 16 septembre-15 octobre 2000).

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    • Revue Talweg

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    Nous avons pu échanger quelques mots avec 2 des 3 initiatrices de cette revue que les organisateurs ont découverte à l’URDLA, Centre international estampe & livre, installé à Villeurbanne. Elles sont toutes les 3 diplômées de l’école supérieure d’art de l’image d’Epinal puis des arts déco de Strasbourg (aujourd’hui HEARS). Rencontre avec de jeunes artistes récemment revuistes qui ont osé se lancer dans une aventure éditoriale…

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    Talweg

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    Extrait de leur note liminaire :

    « Pétrole Éditions opte pour le livre, choisit la bibliothèque comme territoire de l’art. Inscrite dans le champ de la création contemporaine, la structure édite des multiples dont la forme et le contenu sont intimement liés, des livres dits « d’artiste ». Considérer le livre en tant qu’objet total, et créer ainsi un parallèle entre support et image au service du sens véhiculé. Le livre déploie un temps et un espace propres dans lesquels le lecteur se projette mentalement et physiquement, dégagé de toute immédiateté d’appréhension. Il devient un espace à habiter, à faire vivre, un parcours oscillatoire du détail vers l’ensemble. »

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    • Christian Prigent et la bibliothèque

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    Christian Prigent réagit à l’évocation d’un texte inédit qui figure dans l’ouvrage édité en 2009 Argol : « Christian Prigent, quatre temps » dans lequel, il dessine sa vision de la bibliothèque (Note prévue pour l’ouvrage de la photographe Murie Pic : Les désordres de la bibliothèque Photomontages suivi de La bibliotheca obscura de W.H.F. Talbot aux éditions Filigranes, en 2010)

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    Il nous dit ensuite quelques mots des débuts de TXT, la revue fondée en 1969 avec Jean-Luc Steinmetz.

    Enfin, c’est la lecture de Lignes qui le stimule aujourd’hui, la revue fondée par Michel Surya qui a fait paraître son 47ème numéro en mai 2015.

    A 20 :00, au cours d’une passionnante « table ronde-entretien-performance » animée par Philippe Roux, fondateur de la revue De(s)générations, l’auditoire a pu assister après une présentation de l’itinéraire Prigent à une lecture de l’auteur accompagné par Vanda Benes.

    De nombreuses archives de la revue ont été projetées dans l’auditorium.

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    • Revue De(s)générations

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    En toute fin de soirée, tard dans la nuit, nous avons pu nous entretenir avec Philippe Roux, qui avait animé quelques heures plus tôt la table ronde avec Christian Prigent de manière très personnelle faisant la part belle à ses souvenirs de lecteur autodidacte et passionné, il nous dit quelques mots de la revue dont il est le rédacteur en chef.

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    Desgeneration

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    Samedi matin, 6 juin

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    Sur le chemin de la gare : exposition à ciel ouvert dans le quartier Part-Dieu. Sur le parvis de la gare, nous découvrons une exposition-chantier autour de la reconfiguration du quartier après la destruction programmée de l’immeuble B10, où pour l’instant est installée une bâche sur laquelle est imprimé « un monumental cliché – 45 mètres de large et de 25 mètres de haut-imaginé par Philippe Ramette (qui) renverse littéralement le paysage urbain et dégage l’horizon devant la gare de la Part-Dieu. » (Dominique Poiret in Libération des 28 et 29 mars 2015 p 28/29)

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    C’est ensuite le moment de prendre le train TER pour regagner Belfort : petite litanie des villes traversées, voix de la contrôleuse SNCF

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    Ce jeune homme lit-il « Perfidia », le dernier roman de James Ellroy sur son portable ?

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    Remerciements Chaleureux :

    Catherine Goffaux, Gwilherm Perthuis, Paul Ruellan, Fabrice Sivignon et tous les bénévoles du festival.

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    Texte, photographies et entretiens : Fabien Vélasquez

  • La bibliothèque in situ n° 10

    Date : 18 juin 2015

    Heure : 18 :20

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    Les conseils de Karine Mougin, chercheuse au CNR, Maître de conférences

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    Le 18 juin dernier était organisé le premier atelier de cuisine moléculaire proposé par l’Espace multimédia gantner en écho à l’exposition SO3.

    C’est Karine Mougin de l’Institut de Science des Matériaux de Mulhouse qui a animé cet atelier.

    Nous l’avons rencontrée quelques minutes avant qu’elle ne débute l’atelier destiné aux adultes. Elle nous explique d’abord en quelques mots le principe de cet atelier et réagit ensuite à l’une des œuvres de l’exposition : la pièce d’Adam Brown et ses nanoparticules d’or qui furent utilisées dès le XVI° siècle dans la fabrication de vitraux.

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    Sa présentation a débuté par la projection de quelques planches d’information,

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    puis très vite les apprentis cuisiniers ont mis la main à la pâte…

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    Bibliographie :

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    Comme à chaque billet voici quelques rebonds documentaires que nous vous proposons de découvrir :

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    • Un livre disponible à la médiathèque départementale / site de Belfort :

    De la science aux fourneaux [Texte imprimé] / Hervé This. – Belin-« Pour la science », DL 2007. – (Bibliothèque scientifique) ISBN 978-2-84245-087-8 : 25 EUR

    Cote : 641.5 THI

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    • Un livre du fonds de l’espace multimédia gantner : « Le hasard comme maître »

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    Série des Tableaux-pièges (p 60 à 73 in Daniel Spoerri [Texte imprimé] : Le hasard comme maître / [editor Thomas Levy]. – Kerber, cop. 2003 cote AA SPO)

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    Texte et Entretien : Fabien Vélasquez

    Photographies : Présentation, Fabien Vélasquez – Atelier, Sophie Monesi

  • La bibliothèque en vadrouille n°29

    Lieu : Biarne et Dôle (39)

    Date : 12 juin 2015

    Heure : entre 9 :30 et 14 :00

    .Fab Lab et Bibliothèques, Journée d’études Accolad

    On parle de plus en plus des FabLabs dans les médias, mais passé l’effet de l’imprimante 3D, que reste-t-il réellement ? Un FabLab et une bibliothèque peuvent-ils travailler ensemble ?

    A travers l’exemple de Biarne, un village jurassien de 397 habitants, situé à un kilomètre de la Bourgogne, ce billet propose cinq courts entretiens qui constituent quelques rebonds à cette matinée de discussion dans les locaux du Fab Lab.

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    7H35 : Dans l’automobile qui nous conduit vers le Jura, le poste de radio diffuse « Services publics : vraiment pour tous ? », un reportage qui n’est pas si éloigné du sujet que la journée d’étude de l’Accolad propose de traiter à Biarne.

    Une occasion de réfléchir aux missions des bibliothèques dans un contexte de mutation du service public, en particulier sur la question de l’accès des services publics dans les zones rurales.

     

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    • Coline Blanpain

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    La bibliothèque en vadrouille a recueilli d’abord quelques mots de la première intervenante :

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    Coline Blanpain, conservateur à l’Université de Lille 1, chargée de mission Open Access, chargée de mission Evénementiel qui a rédigé en janvier 2014 un mémoire consacré à la notion de LAB en bibliothèque. Nous lui avons demandé d’évoquer ce travail en quelques mots, elle nous cite ensuite, Espace 3C, un exemple d’espace collaboratif remarquable qu’elle a pu observer pour son étude et nous recommande enfin la lecture d’un ouvrage de Stéphane Vial consacré au design publié en 2015 dans la collection « Que sais-je ? ».

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    • Pascal Minguet

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    Pascal nous dit quelques mots de l’ouvrage « FabLabs, etc. Les nouveaux lieux de fabrication numérique », publié en décembre 2014, aux éditions Eyrolles dans lequel figure un chapitre consacré au premier Fab Lab rural français installé à Biarne. Nous l’interrogeons ensuite sur cet ouvrage mythique « Raconte-moi Internet » paru au XX° siècle, en 1998, il trépigne déjà d’impatience d’écrire « Raconte-moi Les Fab-Labs ». « Il vaut mieux être le marteau que l’enclume », cet adage populaire lui sied comme un gant.

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    • Ludovic et Arnaud, deux bénévoles du Fab Lab

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    Ludovic et Arnaud sont deux bénévoles investis dans le Fab Lab de Biarne. Arnaud se souvient d’une rencontre marquante l’automne dernier lors du festival Atmosphères, durant laquelle, il a échangé avec un scientifique de renom, spécialiste de l’univers à qui, il a pu expliquer comment fonctionne un Fab Lab.

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    Ludovic insiste sur le rôle clé des réseaux sociaux pour faire exister le Fab Lab sur la toile et témoigner de la vivacité des acteurs en présence au sein de cette communauté.

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    • Alice Bertrand : « Je fais donc je suis »

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    Nous avons pu également nous entretenir avec Alice Bertrand, une collègue présente à cette journée d’étude, en charge du numérique à la médiathèque de Talant.

    Elle a rédigé un mémoire sur la philosophie du faire soi-même, intitulé « Je fais donc je suis : Apprendre do it yourself » et réalisé en 2012/2013 durant son Master International en Management Multimédia.

    Elle nous présente en quelques mots son objet de recherche et nous invite à lire deux ouvrages : La pensée sauvage » de Claude Levy-Strauss et « Makers : nouvelle révolution industrielle » de Chris Anderson

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    «  Le do it yourself remet en cause le credo de la consommation. Les gens achètent moins de choses, réparent eux-mêmes. On est aussi dans le Slow made, qui réhabilite une création prenant le temps nécessaire pour produire », observe l’historien d’art Thomas Golsenne, co-commissaire de « Bricologies », une exposition visible à la Villa Arson, à Nice jusqu’au 31 août 2015. [Propos recueilli par Le Monde, le 13/06/2015]

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    • Jeannie Amoudruz : Fab Lab et Education Populaire

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    En discutant lors du déjeuner, Jeannie, responsable de la médiathèque de Saint Lupicin (39), nous confie avoir effectué un stage dans les années 70 à la Tour 41 à Belfort, alors le siège d’une intense et créative activité sous la houlette de Michel Legrand, une figure de l’Education populaire dans le Territoire. Cette expérience lui rappelle l’état d’esprit des Fab Labs. Veuillez nous excuser pour la mauvaise qualité du son, l’entretien réalisé en extérieur fut perturbé par quelques rafales de vent.

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    Le témoignage de Jeannie fait écho aux mots de René Grillon (in Le Pays, 20 novembre 2001) qui décrit : « Inaugurée en février 1976, la Tour 41 est une ruche. On y reçoit, on y conseille, on y consulte, on y expose, on y compose, on y joue, on y crée. Les activités fourmillent avec notamment la mise en route de terrain de l’aventure, la création d’un centre de culture scientifique et la naissance de l’atelier du théâtre du Pilier animé par la forte personnalité de Marcel Guignard. Les associations dépassent la centaine, les individuels sont près d’un millier. »

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    Bibliographie :

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    Ouvrages disponibles

    • A l’Espace multimédia gantner :

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    Do it [Texte imprimé] : scénarios de la révolution / par Jerry Rubin. – Editions du Seuil, 1971. – (Combats)
    18 F

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    Système DIY [Texte imprimé] : faire soi-même à l’ère du 2.0 : boîte à outils & catalogue de projets / coordonné par Etienne Delprat. – Alternatives, impr. 2013
    ISBN 978-2-86227-803-2 : 25 EUR

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    Bricologie [texte imprimé] : La souris et le perroquet / Villa Arson (Nice). – Nice : Villa Arson, 2015. – 47 p. : ill. en coul. ; 30 cm.
    Exposition organisée dans le cadre de l’unité de recherche Bricologie de l’École nationale supérieure d’art de Nice.Index.
    Contient :  » Les noces d’art et de technique « / Thomas Golsenne.  » Artisanat « .  » Bricolage « .  » Geste « .  » Magie « .  » Processus « .  » Magie « .  » Projet « . -ISBN 978-2-913689-21-3

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    • Dans la bibliothèque professionnelle (BP) à Belfort :

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    FabLabs, etc. [Texte imprimé] : les nouveaux lieux de fabrication numérique / Camille Bosqué, Ophelia Noor, Laurent Ricard. – Eyrolles, 2014. – (Serial makers)
    ISBN 978-2-212-13938-9 : 28 EUR

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    Pour aller plus loin : plusieurs émissions sur France Culture

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    Texte, photographie et entretiens : Fabien Vélasquez