• La bibliothèque en vadrouille n° 56

    Date : 25 novembre 2015
    Lieu : Librairie La Marmite à mots, Belfort
    Heure : entre 21 :00 et 21 : 05

    Les conseils de Carole Fives
    Les petites fugues dans le Territoire de Belfort # 3/3

    .

    Carole Fives est née dans le Pas-de-Calais et vit aujourd’hui à Lyon, où elle partage son temps entre les arts plastiques et la littérature.
    Caroline, libraire à la marmite à mots a débuté en présentant Carole comme étant une personne ayant beaucoup de cordes à son arc. La discussion s’est poursuivie de manière très spontanée, entrecoupée de quelques lectures.

    Durant le verre de l’amitié et les dédicaces, nous avons souhaité discuter écriture et art avec Carole, puisque celle-ci enseignait il y a peu de temps encore  à l’école d’art de Tourcoing.

    .
    Nous lui demandons dans la prolongation d’une journée d’études tenue à Cergy les 16, 17 et 18 novembre dernier (où plusieurs auteurs sont intervenus : François Bon, Jérôme Mauche ou Carla Demierre entre autres) de nous donner son point de vue sur les entrelacements entre art et littérature. Elle incite à ce que l’étude des auteurs contemporains soit davantage prise en compte par l’Université à l’image de ce que l’on observe dans le monde anglo-saxon avec le creative writing (l’écriture créative) qu’elle aime expérimenter lors de workshops ou ateliers d’écriture, en utilisant des auteurs tels Charles Pennequin, Valérie Mrejen ou Marie Darrieussecq.

    .
    Nous lui suggérons ensuite de découvrir deux ouvrages qui ont aussi pour cadre une école d’art, lieu cher à l’auteure de Modèle vivant ou C’est dimanche et je n’y suis pour rien, il s’agit de Good Vibrations de Brice Matthieussent et de Faire dépression d’Yves Tenret.

    C’est ensuite à Carole de nous livrer ses coups de cœurs : elle invite à relire tout Nathalie Sarraute, en particulier Tu ne t’aimes pas (1989) et apprécie la peinture de Marc Desgrandchamps.

    .

    .
    Bibliographie : disponibles à la médiathèque départementale :

    • C’est dimanche et je n’y suis pour rien : roman [texte imprimé] / Fives, Carole, Auteur. – [Paris] : Gallimard, DL 2014. – 1 vol. (151 p.); 19 cm. – (L’arbalète) . – Paris : Ecole des loisirs, 2014. – 1 vol. (32 p.): illustrations en couleur; 22 x 31 cm. – (Pastel) .
    • Modèle vivant [texte imprimé] / Fives, Carole, Auteur. – Paris : Ecole des loisirs (l’), 2014. – 1 vol. (94 p.); 19 x 13 cm. – (Médium)
    • Honte de tout [texte imprimé] / Fives, Carole, Auteur. – Paris : T. Magnier, 2013. – 1 vol. (150 p.); 16 x 14 cm. – (Nouvelles) .
    • Est-ce que la maîtresse dort à l’école ? [texte imprimé] / Fives, Carole, Auteur; Le Touzé,
    • Dans les jupes de maman [texte imprimé] / Fives, Carole, Auteur; Monfreid, Dorothée de, Illustrateur. – Paris : Ed. Sarbacane, 2012. – 1 vol. (40 p.): illustrations en noir et en couleur; 28 x 19 cm Anne-Isabelle, Illustrateur.

    Texte et entretien : Fabien Vélasquez
    Remerciements : Carole Fives, Caroline pour la modération du débat, Cécile pour les photographies, Denis pour la lecture spontanée, David du CRL et les 4 autres personnes présentes.

    .

  • La bibliothèque en vadrouille n° 55

    Lieu : Auxelles-Haut
    Date : 20 novembre 2015
    Heure : entre 21 :30 et 21 :40

    Les conseils de Fabrice Humbert
    Les petites fugues dans le Territoire de Belfort # 2/3

    Dans le cadre des petites fugues, la médiathèque d’Auxelles-Haut recevait Fabrice Humbert pour un moment de discussion autour de ses 6 ouvrages parus à ce jour.
    François Fendeleur qui animé cette causerie (terme cher à Colette ou Bachelard) a souligné qu’il suffisait de présenter Fabrice en rappelant simplement qu’il enseigne la littérature au Lycée franco-allemand de Buc, dans les Yvelines. Pour connaître d’autres détails de sa vie, le lecteur pourra lire Autoportraits en noir et blanc et Biographie d’un inconnu. Lire un extrait ici.

    .

    .

    Fabrice Humbert s’est ensuite prêté très gentiment à l’exercice de l’entretien après une séance de dédicace très prisée : nous lui avons demandé de s’exprimer sur l’importance de l’éducation. Il insiste sur le rôle de l’école qui doit aider tous les élèves à grandir et en particulier en banlieue. A ce titre, un ouvrage peut être intéressant à citer, en lien avec ce sujet : « Homère et Shakespeare en banlieue ».

    Publié en 2009, ce livre témoigne d’une expérience menée en banlieue par Augustin d’ Humière, professeur et initiateur d’un réseau de solidarité avec les lycéens.
    Fabrice Humbert commente ensuite la notion d’utopie au regard de son dernier ouvrage Éden utopie, publié chez Gallimard, en 2015.

    .

    A noter : Fabrice Humbert signe L’enfant poisson (p. X du Libération « Demain la terre », spécial CLIMAT DES ECRIVAINS supplément à l’édition du 26 novembre 2015. Texte dans lequel on peut lire : « Une ville entière. Une ville happée par les eaux, comme les villes du Déluge, comme les villes disparues de la mythologie. »

    La soirée s’est poursuivie autour d’un verre et de quelques mignardises préparées par l’auberge Le coin de la Stole.

    Bibliographie – Disponible à la médiathèque départementale :

    • Eden utopie : roman [texte imprimé] / Humbert, Fabrice, Auteur. – Paris : Gallimard, 2015. – 1 vol. (277 p.); 21 x 14 cm. – (Blanche) .
    • Avant la chute : roman [texte imprimé] / Humbert, Fabrice, Auteur. – Paris : Passage (le), 2012. – 1 vol. (276 p.); 21 x 14 cm. – (Littérature) .
    • fortune de Sila (La) : roman [texte imprimé] / Humbert, Fabrice, Auteur. – Paris : Passage (le), 2010. – 1 vol. (316 p.); 21 cm
    • origine de la violence (L’) : roman [texte imprimé] / Humbert, Fabrice, Auteur. – Paris : Passage (le), 2008. – 314 p.; 21 x 14 cm. – (Littérature) .Remerciements : François Fendeleur et Fabrice Humbert

     

  • La bibliothèque en vadrouille n°54

    Lieu : Essert (90850)
    Date : 17 novembre 2015
    Heure : entre 20:45 et 20:51

    Les petites fugues dans le Territoire de Belfort # 1/3

    Pour l’une des premières rencontres du festival Les Petites fugues, deux médiathèques (Essert et Foussemagne) ont reçu à Essert l’auteure lilloise, qui a inauguré la série de 5 rencontres publiques prévues dans le Territoire.

    La rencontre a été animée de manière originale par Catherine et Nathalie, les bibliothécaires qui ont préparé des fiches illustrées pour structurer la conversation autour du livre Dans son propre rôle ainsi qu’un choix de lectures proposées par Nicole, une des bénévoles – lectures devant aider l’auteure à débattre d’un thème contenu dans l’extrait lu.

    C’est à l’issue d’une séance de dédicaces, que nous avons pu prendre quelques minutes en compagnie de l’auteure (4 références dans le fonds départemental). Elle a très gentiment réagi à la lecture de deux extraits de « Holden, mon frère », récit plein d’humour qui constitue une ode à la bibliothèque considérée par l’auteure comme emblématique d’ « un lieu d’épanouissement, de découverte de soi et d’ouverture aux autres. »

    .

    Fanny nous dit quelques mots d’un futur roman à paraître en février 2016 aux (éditions) La Contre-Allée : Tombeau de Pamela Sauvage, un roman dont la mise en page joue un rôle déterminant.

    Extrait de la Quatrième de couverture :
    « Vestige de cet outil révolutionnaire que l’on appelait alors le livre, le Tombeau de Pamela Sauvage contient les portraits de 23 existences témoignant d’un temps révolu, le nôtre. Dans un monde futur que l’on devine plus ou moins proche, une voix philologue commente et observe ce que révèle de notre époque ces existences à peine ébauchées, sans possible narration et où l’extraordinaire n’a pas eu cours. Ces existences s’avèrent être liées selon l’effet du petit monde, hypothèse reprise par Stanley Milgram selon laquelle chacun de nous serait relié à n’importe quel autre individu par une courte chaîne de relations sociales. »

    Fanny nous incite à lire les nombreux ouvrages de son amie Nathalie Kuperman qui écrit à la fois pour la jeunesse et pour les adultes. Elle préconise particulièrement la lecture de J’ai renvoyé Marta (2007).

    Elle nous invite ensuite à découvrir un auteur américain Stewart O’Nan qui est également édité à l’Olivier et notamment Emily (Disponible à Belfort et Delle).
    .
    Elle poursuit en suggérant de jeter un œil très attentif, sur le travail d’une jeune auteure (1985) à suivre : Emmanuelle Richard qui a fait paraître en 2014, La légèreté et en 2010, Selon Faustin.

    .

    Enfin, c’est une lecture plus délicate et pesante qu’elle veut nous faire connaître à travers Petite Vie, un texte de son ami Patrick Varetz, édité chez POL (2015).

    Fanny Chiarello assurant la voix et la guitare dans le groupe de musique tOYySessiOn, (aujourd’hui dissous), nous lui avons demandé un son qui correspondrait à l’air du moment, un son de circonstance (peut-être lumineux en ces temps obscurs…) : « Si les américains ont souvent l’habitude dans des moments où l’on a besoin d’être accompagné dans la tristesse d’écouter l’Adagio pour cordes (1936) de Samuel Barber, je citerai un groupe de rock montréalais : A Silver Mt. Zion et leur morceau : Sisters! Brothers! Small Boats of Fire Are Falling from the Sky!« 

    .
    Texte et entretien : Fabien Vélasquez
    Photographies : médiathèque d’Essert
    Remerciements : Fanny Chiarello, Nathalie Majkowski (Essert) et Catherine Lanzini (Foussemagne) et le CRL.

  • La bibliothèque in situ n°17

    Date : 6 et 7 novembre 2015

    .

    Rencontre avec les artistes de l’exposition « Apparitions Révélations : une exploration de la lumière ».

    Comme à chaque fois depuis début janvier, la bibliothèque in situ a souhaité rencontrer les artistes présents durant le montage d’exposition pour discuter sources et ressources implicites ou cachées qui permettent de saisir de manière parallèle l’envers de la création : quand un livre ou un film constitue une influence décisive que ce billet s’attache à révéler…

    Petit tour de table sonore, en zigzag avec Julien Maire, Dan Gregor, Fabien Léaustic, Nicolas Chesnais et Silvi Simon.

    .

    Julien a fait un passage rapide à l’espace multimédia ne pouvant pas rester pour le vernissage (retenu à Bruxelles pour une performance), nous avons pu néanmoins nous entretenir avec lui : il nous décrit Man a work encore en cours en montage à l’étage et dans le contexte sonore du moment… Descendu dans les travées de la médiathèque et tout près de la section cinéma, il balaie du regard les ouvrages et tombe sur un livre consacré à Etienne Jules Marey qui est bien entendu une source à citer en écho à son installation. Il poursuit en évoquant Deleuze et enfin un ouvrage qu’il apprécie beaucoup (mais non présent dans la médiathèque) et qui témoigne d’un exemple de la profondeur de champ en littérature : il s’agit de La vue de Raymond Roussel. La discussion se poursuit et s’achève dans rayon « Poésie plastique », où sont regroupés les documents – de ou sur – Raymond Roussel, notamment ce catalogue.

    .

    .

    Julien Maire a fait ses études aux Beaux arts de Metz avant de beaucoup voyager. Étudiant, il a connu Richard Meier, qui fut l’un de ses enseignants (éditions voix) et dont un prochain billet de ce blog donnera l’occasion d’entendre la voix d’un éditeur passionné.

    • Dan Gregor

    Avec Dan Gregor (artiste tchèque qui rejoint en cette fin d’année 2015, la collection d’œuvres numérique du Département), nous avons pu échanger quelques mots sur un projet singulier qu’il a réalisé en 2013 au théâtre de Prague : la transposition multimédia d’un recueil de poésie expérimentale et visuelle de Vaclav Havel : Anticodes. (Recueil de typogrammes).

    .
    Ce projet est l’occasion d’évoquer ce recueil traduit en français en 1992 sous le titre L’anatomie du Gag (Éditions de l’Aube – Katia Krivanek) où l’on peut lire ces mots de Jan Grossman : « Je pense que c’est la meilleure des situations : car le rire et le frisson dans le dos, ainsi que le « jeu » lié à une signification profonde, sont les meilleures conditions d’un vrai dialogue qui ouvre l’homme à l’homme et l’homme au monde ». Voilà peut-être une formule qui peut s’applique à Netykavka dont la dimension ludique est évidente.
    Quant au conseil de Dan, il s’agit du film Amadeus (1984) de Miloš Forman, un réalisateur tchèque né en 1932 qui étudia dans la même université que V. Havel (1936-2011) à Pod?brady.

    .

    • Fabien Léaustic

    .

    Avec Fabien, nous visitons son installation « Larmes d’Ethyl » quelques minutes avant le vernissage, comme avec Julien Maire, nous redescendons ensuite dans la médiathèque pour discuter : Fabien nous dit quelques mots d’un ouvrage édité en 2008 consacré à Tarkovski qu’il a trouvé dans les collections … de rebond en rebond, il cite STALKER / observatoire nomade (dénomination éponyme d’un film du réalisateur russe), une formation pluridisciplinaire (art/architecture) fondée en 1993* à Rome par Francesco Careri qui se revendique davantage comme une attitude (laboratoire) qu’un groupe ou groupuscule d’artistes. (* et non pas les années 60/70 comme il est dit dans l’entretien).

    .

    Ensuite, nous souhaitons évoquer avec Fabien, deux artistes dont certains travaux expriment peut-être une parenté formelle avec son installation : Michael Vorfeld et son «Glühlampenmusik», un étonnant instrument qui s’attache à faire entendre le son de l’électricité avec lequel, nous avions pu nous entretenir le 4 octobre dernier : écoutez ici.
    Knud Viktor disparu en juin 2013 et dont le travail pionnier avait été présenté à l’Espace multimédia en 2006 avec La chambre d’images, une installation vidéo permettant au public de s’initier à son vocabulaire visuel fait de feu, de glace, de terre, de bulles de vin qui fermentent, de vagues. Avec ici, le vin comme élément liquide qui n’est pas sans évoquer le calvados présent dans de l’installation de Fabien.

    .

    .

    Nicolas nous explique « Light-nanosecond ruler« , la règle mesurant la distance parcourue par la lumière en une nanoseconde. Il ajoute que ce travail véritable work in progress comme l’indique le cartel dans l’exposition va être complété par un site internet bientôt en ligne sur lequel l’internaute pourra éditer sa propre règle. Très influencé par la lecture et le film Le Guide du voyageur galactique de Douglas Adams, Nicolas nous invite à lire cette saga qualifiée par l’auteur lui-même de trilogie en cinq volumes : « absurde et intelligent » selon Nicolas qui a apprécié ce texte paru en 1979 et traduit en français en 1982 aux éditions Denoël dans la mythique collection Présence du futur, initiée en 1954.

    .

    .

    Texte et entretiens : Fabien Vélasquez
    Photographies : Régis Antoine
    Remerciements aux artistes de l’exposition.

  • La bibliothèque en vadrouille n°53

    Lieu : Terrasse du café de la Citadelle
    Date : 10 octobre 2015
    Heure : entre 22 et 22 :10

    Entretien avec un(e) artiste du catalogue Retour sur l’abîme : L’art à l’épreuve du génocide – n° 4/5

    .Notice biographique : p. 24 du petit livret.

    Rencontre avec Jean-Marc Cerino, artiste enseignant, revuiste

    cerino

    Légende : La gare d’Anhalter, Berlin, 1945 (détail), Peinture à l’huile sur verre et peinture à la bombe sous verre, 79.3 x 58.8 cm /

    Il est l’auteur de la peinture qui a donné son identité graphique à l’exposition (affiche, carton d’invitation et couverture du catalogue).
    Nous avons profité d’un moment de pause pendant le dîner de vernissage pour montrer à Jean-Marc Cerino, un document issu des collections. Il s’agit d’un cd-livre-objet dont voici la notice bibliographique :

    Que votre  »moi » soit le bienvenu[e] dans le monde [document multimédia] / Matta, Ramuntcho, Auteur; Carone, Serena, Auteur; Cerino, Jean-Marc, Auteur; Chalendard, Franck, Auteur. – Saint-Etienne : Printer, 1998 (cop.). – 2 brochures (non paginées) – 16 planches – 1 disque compact (1 h 05 min): ill. en coul., couv. ill. en coul : ill. en coul; 14 cm ; 14 cm.
    – ISBN 978-2-911698-03-3
    Résumé : Propose une rencontre avec la musique, la littérature et l’art contemporain. Evolutif, il privilégie l’émotion dès la naissance ; interactif, il accompagne l’enfant jusqu’à l’âge adulte.

    Nous lui avons d’abord lu le texte introduction de Ramuntcho Matta qui explicite le titre de cette édition en référence au tableau éponyme de Victor Brauner. Jean-Marc nous a rappelés dans quel contexte ce projet avait été mené : c’est à l’initiative de Rémi Guichard, le cofondateur de la revue Les Cahiers Intempestifs que ce dernier a souhaité contacter la mairie de Saint-Étienne pour savoir s’il était possible d’offrir ce coffret-jeu au nouveau nés de la commune.

    Objet touchant qu’il ne s’attendait pas à revoir 16 ans après, son empreinte idéologique n’est pas si éloignée de l’esprit émancipateur qui anime la revue De(s)générations dont il est l’un des artisans.

    Écoutez ce billet antérieur du blog, avec un entretien avec Philippe Roux, rencontré au Festival de la revue à Lyon en juin 2015, qui est un autre fervent artisan de cette revue.

     

     

    .

    Est venu ensuite le moment d’évoquer un conseil de lecture : Jean-Marc Cerino cite un livre paru en 1991, La comparution cosigné par Jean-Luc Nancy et Jean-Christophe Bailly (réédité en 2007). Quatrième couverture de l’éditeur Christian Bourgeois :
    .
    comparution
    « A sa parution, ce livre s’efforçait de répondre à la violence considérable de l’événement alors en cours de la chute du communisme. Devant l’échec avéré du « communisme réel », mais aussi face aux tentations de repli sur des entités restreintes (communautés, nations, ethnies, familles, etc.), comment maintenir la pensée ou l’hypothèse d’un commun, d’un partage non factices ? Ou comment, encore, maintenir sous le présent, la tension ou l’enjeu d’une relance du politique ? C’est l’événement même de l’existence, le fait d’être en commun, nommés ici « comparution » qui, pour les auteurs, hors de toute prophétie, permettaient de rouvrir la question. Dans l’actualité problématique de l’après du communisme, leur dialogue conserve ce pouvoir d’ouverture qu’on lui reconnut. »

    Cet ouvrage marque pour lui le début d’une rencontre intellectuelle qui lui a donné envie de connaître ces deux auteurs qui sont devenus par la suite des amis.

    Bibliographie : disponible à la médiathèque

    .
    • Dépositions I, Jean-Marc Cerino : [exposition, Annemasse, Villa du Parc, 28 mai-17 juillet 2004] [texte imprimé] / Cerino, Jean-Marc, Artiste; Villa du Parc, Auteur; Guerci, Corinne, Auteur; Arnaud, Pierre, Illustrateur. – Annemasse : Villa du Parc ; [Saint-Étienne] : J.-M. Cerino, impr. 2005. – 1 vol. (non paginé [78] p.): ill. en noir et en coul.; 16 x 24 cm.

    • Dépositions II, Jean-Marc Cerino : [exposition, Musée de Bourgoin-Jallieu, 21 avril-14 mai 2005] ; Lettre à un ami que je ne connais pas de Guillaume Le Blanc [texte imprimé] / Cerino, Jean-Marc, Auteur; Riboreau, Brigitte, Auteur; Musée de Bourgoin-Jallieu, Auteur; Cerino, Laurent, Illustrateur; Centre psychothérapique du Vion, Auteur. – [Bourgoin-Jallieu] : Musée de Bourgoin-Jallieu ; [Saint-Étienne] : J.-M. Cerino, impr. 2009. – 1 vol. (non paginé [86] p.): ill. en noir et en coul.; 16 x 24 cm.

    • Dépositions III, Jean-Marc Cerino : [exposition, Saint-Étienne, 28 rue de l’Éternité, 16 novembre 2006-14 janvier 2007] ; Le temps de la prison de Bernard Stiegler [texte imprimé] / Cerino, Jean-Marc, Auteur; Musée d’art moderne, Auteur; Henckens, Hélène, Auteur; Maison d’arrêt de la Talaudière, Auteur; Hervouët, Philippe, Illustrateur; Service pénitentiaire d’insertion et de probation. Antenne de Saint-Étienne, Auteur. – [Saint-Étienne] : J.-M. Cerino, impr. 2006. – 1 vol. (non paginé [94] p.): ill. en noir et en coul.; 16 x 24 cm.

    Temps exposés : Histoire et mémoire dans l’art récent [texte imprimé] / Pugnet, Natacha; Kirchstetter, Christelle; Bouquet, Stéphane; Duchâtelet, Caroline; Vasseux, Arnaud; Parfait, Françoise; Schulmann, Clara; Cerino, Jean-Marc; Morisset, Vanessa; Roeskens, Till; Poivert, Michel; Smith, Frank; Aubry, Michel; Besson, Christian; Montazami, Morad; Dokic, Jérôme; Dean, Tacita, Artiste. – Ecole des Beaux arts de Nîmes, 2015. – 124 p.: ill. en coul.; 30 cm.
    ISBN 978-2-914215-20-6 : 15 euros.

    L’usage du temps [texte imprimé] / Matta, Ramuntcho, Auteur; Ducat, Philippe, Collaborateur; Galerie Anne Barrault, Editeur scientifique. – Paris : Manuella éditions, DL 2014. – 1 vol. (173 p.): ill. en coul.; 23 cm.
    Publ. à l’occasion de l’exposition éponyme de R. Matta, Paris, Galerie Anne Barrault, 10 avril-17 mai 2014 . – ISBN 978-2-917217-55-9 : 25 EUR

    .

    Texte, Entretien : Fabien Vélasquez

    Photographies : DR et vues l’exemplaire de la médiathèque.

    Remerciement : Jean-Marc Cerino : pour l’entretien et l’envoi d’un lot de catalogues.

  • Retour vers la Lecture n° 1

    solide 1

    Visuel d’ouverture : dos de papier peint trouvé dans la salle d’arts plastiques du collège de Montreux-Châteaux (90) le 2 novembre.

    .

    Ce billet inaugure une nouvelle rubrique du blog qui visera à proposer de courts textes lus à haute voix qui seront sélectionnés selon plusieurs critères : textes fondamentaux (classiques) de l’articulation « art & technique » ou actualité.

    .

    D’où le choix de ce texte de Théophile Gautier paru en 1852 dans Caprices et Zigzags republié 2010 dans un ouvrage intitulé « Zigzags en France » qui constitue une étonnante description d’un Paris où « il n’y aura plus de nuit (…) on y verra plus clair que dans le jour. »

    Lecture à haute voix et en plein air à quelques encablures de l’Espace multimédia gantner.

    .

    Légende : 4 points cardinaux à partir du lieu de la lecture réalisée le 5 novembre aux alentours de 13 heures.

    .

    Venez découvrir la sélection bibliographique réalisée pour l’exposition « Apparitions Révélations : une exploration de la lumière »

    IMG_5841

     

     

  • La bibliothèque en vadrouille n° 52

    Date : 10 octobre 2015

    Lieu : Musées de Belfort, citadelle

    Heure : entre 19 et 19:05

     

    Entretien avec un(e) auteur du catalogue Retour sur l’abîme : L’art à l’épreuve du génocide – n° 3/5

    Le conseil de Jean-Christophe Bailly : Hommage à Denis Roche.

    Juste après les discours, nous avons pu nous entretenir un moment avec Jean-Christophe Bailly, auteur de « Qu’elle est petite la marge, la margelle du puits où pourtant l’on n’est pas tombé », un des textes du catalogue édité par mare & martin.

    .

    Nous avions déjà pu croiser J-C Bailly il y a bientôt 3 années, à l’occasion de sa conférence à l’école Jacot autour de son ouvrage Le dépaysement. Il avait très généreusement dédicacé son ouvrage en entourant le petit logotype de la collection Fiction & Cie fondée en 1974, par Denis Roche.

    .

    jcb

    Nous avons donc souhaité revenir avec lui sur la disparition de Denis Roche (2 septembre 2015).
    J-C Bailly évoque celui que Bernard Comment le bruntrutain* qualifie d’ « artiste de l’édition, il avait le goût du nouveau, de l’inouï. Il était un homme de fulgurances. ».

    * : Natif (ou habitant) de Porrentruy, commune du Jura Suisse, située à 23 kilomètres de Bourogne.

    .

    .

    Son témoignage débute après la lecture de ce propos de Denis Roche paru dans Libération :
    «Ce qui m’obsède dans la photo c’est le silence, et ce silence vient en partie du noir et blanc. Ce mot de silence ne vient pas naturellement à propos d’un tableau ou d’une photo couleur. Le noir et blanc correspond à l’idée première de la photo, cette folie d’arrêter le temps ne serait-ce qu’une fraction de seconde, et cette intention est profondément émettrice de silence. La photo émet du silence

    .

    Durant l’entretien, J-C Bailly fait allusion à sa double relation professionnelle avec Denis Roche : d’abord comme éditeur ayant participé à l’élaboration du Boitier de mélancolie (Hazan, 1999 et 2001) puis en tant qu’auteur lui proposant des textes (Seuil, Fiction & Cie, 2011).

    Nous indiquons également deux autres hommages : Jean Baetens (éditions Les impressions nouvelles) et Jean-Luc Monterosso (Maison Européenne de la Photographie).

    .

    132_hazan-boitier-couv

    .

    A noter : une rétrospective débutera à Montpellier le 25 novembre prochain au Pavillon Populaire.

    Et si ce n’était pas la mélancolie – (Du 15 février au 19 mai 2013, Musée Géo-Charles, Échirolles, Isère) est une exposition antérieure et pertinente que nous citons ici.
    Exposition collective réalisée en collaboration avec la Galerie Le Réverbère, Lyon et autres partenaires. Pensée à partir du titre du livre de Denis Roche Le Boîtier de mélancolie, l’exposition collective « Et si ce n’était pas de la mélancolie » du musée Géo-Charles se présente comme un assemblage d’univers photographiques.

    .

    Bibliographie :

    • 21 ouvrages ou dvd/ de ou traduits par J-C Bailly dont un pour les enfants :

    Le temps fixé : petite conférence sur les images [texte imprimé] / Bailly, Jean-Christophe, Auteur. – Montrouge : Bayard, DL 2009. – 1 vol. (67 p.): ill. en noir et en coul.; 18 cm. – (Petites conférences) .
    ISBN 978-2-227-47857-2

    • Denis Roche :

    – Denis Roche : Photographies 1965-1989 : Espace photographique de Paris 24 octobre-3 décembre 1989 [texte imprimé] / Roche, Denis, Illustrateur; Roegiers, Patrick, . – Espace photo Paris, 1989. – Non paginé: ill.; 16 cm. Disponible à la médiathèque départementale : Cote : 779 ROC

    .

    Texte et entretien : Fabien Vélasquez
    Photographies : DR et scan de la dédicace de Jean-Christophe Bailly en incipit de Le dépaysement.

  • La bibliothèque en vadrouille n°51

    Lieu : Parvis du 19, Montbéliard
    Date : 10 octobre 2015
    Heure : entre 13 et 13 :05

    Entretien avec un(e) artiste de Retour sur l’abîme : L’art à l’épreuve du génocide – n° 2/5

    Les conseils de Michel Kichka

    (Notice bibliographique p. 48 du guide de l’exposition)

    0

    Invité par l’école d’art Jacot de Belfort à donner une conférence en amont de l’ouverture de l’exposition
    « Retour sur l’Abîme : l’art à l’épreuve du Génocide », le bédéiste Michel Kichka a bien voulu prendre quelques minutes pour nous recommander quelques conseils de lecture.

    Michel Kichka est très impliqué dans l’association Cartooning for Peace. La médiathèque possède un exemplaire de l’ouvrage « Dégage ! Tunisie, Egypte, Libye, Syrie : Le temps des révolutions » publié en 2011 par les éditions Fetjaine.

    0
    Sa conférence (vendredi 9 octobre) a constitué un moment passionnant au cours duquel, il a expliqué le contexte de création de son album Deuxième génération.

    Il a montré quelques dessins de jeunesse, ses influences parmi lesquelles :

    Il a abordé également un point particulièrement intéressant : sa méthode de travail : comment il prépare un dessin ou une planche et ses recherches d’archives à la fois personnelles et sur la toile.

    0

    C’est la lecture récente de Charlotte de David Foenkinos qui l’a ému. Charlotte Salomon dont quelques fac-similés sont visibles à Belfort. A noter également, une parution récente : le magnifique ouvrage (840 pages) édité chez Tripode : « Vie ? ou Théâtre ? » / Charlotte Salomon.
    0

    Michel cite ensuite le nom de deux jeunes illustrateurs israéliens : Asaf et Tomer Hanuka.
    Asaf Hanuka est un jeune illustrateur qui a suivi des cours à l’école Emile Cohl de Lyon et vient de faire paraître K.O à Tel AVIV aux éditions Steinkis.

    Son frère Tomer a publié Le Divin aux éditions Dargaud en janvier 2015.

    Ensemble, ils ont publié en 2008, Placebo Man, neuf histoires courtes extraites du fanzine BIPOLAR qui sont autant de nouvelles sombres fondées sur les rapports acides des hommes (identité, mémoire, destinée).

    0

    0

    Nous avons pu lui demander également de nous dire quelques mots de l’école d’art dans laquelle il enseigne depuis 1982 : la Bezalel Academy of Arts & Design de Jérusalem, ouverte en 1906 (avant l’université : 1918). Fondée par Boris Schatz, cette école innovatrice et pionnière (synthèse des savoirs artisanaux perses et syriens et du Jungendstil) accueille aujourd’hui dans 8 départements plus de 2000 étudiants.

    0
    Texte, photographie et entretien : Fabien Vélasquez
    Remerciements : Michel Kichka et l’école d’art Jacot.

  • La bibliothèque en vadrouille n° 50

    Lieu : Gare TGV, Belfort-Montbéliard
    Date : 22 juillet 2015
    Heure : peu avant 18 :00

    Entretien avec un(e) artiste de Retour sur l’abîme : L’art à l’épreuve du génocide – n° 1/5

    Les conseils de Colette Hyvrard

    Colette est à la fois artiste et enseignante à l’École supérieure d’Art et Design Le Havre-Rouen (ESADHaR) depuis 2005.

    .

    La bibliothèque en vadrouille a profité de sa venue en amont de l’exposition « Retour sur l’abîme » pour rencontrer une artiste préoccupée par le statut des images. C’est quelques minutes avant le train à grande vitesse, qu’à vitesse condensée, nous avons pu nous entretenir avec elle.

    .

     

    Ses propositions pour l’exposition se déploient dans 3 des 5 espaces d’expositions :

    .
    Même les morts ne seront pas en sûreté (installation, son, peinture acrylique pochoir, palissade, 2m x 12 m environ) dans la cour de la Citadelle à Belfort.
    Cette phrase reproduite sur la palissade « Même les morts ne seront pas en sûreté » est de Walter Benjamin (Thèse VI « Sur le concept d’histoire », 1940).

    Pour cette installation, elle a bénéficié de l’aide du Pavillon des Sciences de Montbéliard pour réaliser une partie de la palissade (pochoir). La dimension sonore de l’œuvre a été apportée par des voix anonymes de Terrifortains lisant le nom de personnes déportées nées à Belfort (les voix correspondent à l’âge des déportés)

    -Le Mur d’images (dessin crayon, collages, montages) au Granit

    Légende : vitrine du granit : dans différentes typographies le nom de génocide dans différentes langues des peuples ayant souffert d’un génocide (héréro, arménien, grec, yiddish, hébreu, sioux, romani…)

    .
    -Un panneau comportant le nom des déportés depuis Montbéliard et réalisé sur une encre thermochromique, visible au 19. L’encre thermochromique recouvre les noms des personnes nées à Montbéliard et déportées. Ces noms sont donc masqués jusqu’à ce que la chaleur de la main posée sur la surface de l’encre thermochromique ne la rende invisible et dévoile les noms. En face, Colette a réalisé un mur recouvert des noms des principaux camps de concentrations et d’exterminations, recouverts eux de peinture blanche, et comme perdant leur visibilité.

    .

    Nous poursuivons la discussion, en demandant à Colette comment s’est déroulée sa participation à l’ouvrage Quel bruit ferons-nous ? d’Arlette Farge édité aux Prairies Ordinaires en 2005. Elle nous en dit quelques mots, notamment le rôle de Jean-Christophe Marti dans la présence de deux de ses photographies dans le livre.

    Ce sont ensuite deux théoriciens, observateurs de la modernité que Colette évoque : Jean-Claude Moineau et Jacques Rancière, qu’elle a connus comme professeurs durant des études (Maîtrise et DEA d’esthétique- Université de Paris VIII – Vincennes, à Saint – Denis). Nous lui montrons une acquisition toute récente :

    Lecture rapide [texte imprimé] / Moineau, Jean-Claude, Auteur. – Paris : Editions Agentzia, [1969]. – Non paginé: ill.; 20 cm. – (Agentzia; 25).
    Résumé : Comment « organiser » un livre avant de le lire. Par exemple, un lecteur esquisse les grandes lignes d’un livre de texte comme s’il l’écrivait…
    Le jeu se déroule en fait suivant d’autres règles que les règles apparentes (données ou non). Les joueurs ont l’illusion de pouvoir tricher – de pouvoir mettre en défaut les règles données (ou qu’ils se donnent), mais non les règles véritables. L’objectif même du jeu est nié pour mettre en évidence, dans un premier temps les traces résiduelles de l’activité des joueurs, ensuite cette activité elle-même, c’est-à dire le processus du jeu.

    Un ouvrage étonnant, contemporain de la poésie concrète et visuelle (Jean-François Bory et Jochen Gerz par exemple : avec les éditions Agentzia) que Colette à plaisir à feuilleter, elle y trouve certaines réminiscences avec son travail actuel.
    Quant à Rancière, elle se souvient avoir trouvé chez ce penseur, les moyens de mettre en œuvre (décréter) l’égalité immédiatement, pour tous.

    Enfin, c’est Sebald qui constitue une découverte enthousiasmante parmi ses dernières lectures.

     

    .

    Bibliographie :

    Un important catalogue a été publié (316 pages) édité aux éditions mare&martin avec des textes de N. Surlapierre, P. Cyroulnik, H. Cixous, J-C Bailly et P. Wat.
    Un journal d’exposition (70 pages) très synthétique avec de nombreuses reproductions couleur est disponible à l’entrée des 5 sites de visite de l’exposition.

     

    De et autour des auteurs évoqués par Colette – disponible à la médiathèque :

    J-C Moineau :

    Art dans l’indifférence de l’art (L’) [texte imprimé] / Moineau, Jean-Claude, Auteur. – Paris : PPT, 2001. – 143 p.; 18 cm.
    Bibliogr. p. 143 PPT = Poum Poum Tralala . – ISBN 978-2-951760-60-8

    Contre l’art global : pour un art sans identité [texte imprimé] / Moineau, Jean-Claude, Auteur. – Maisons-Alfort : Ere, DL 2007. – 1 vol. (187 p.): couv. ill. en coul.; 19 cm.
    Bibliogr. p. 185. Notes bibliogr. . – ISBN 978-2-915453-36-2

    Retour du futur : l’art à contre-courant [texte imprimé] / Moineau, Jean-Claude, Auteur. – Alfortville (Val-de-Marne) : Ere, 2010. – 1 vol. (352 p.); 19 x 13 cm. ISBN 978-2-915453-59-1 :

    Elsa Mazeau : la langue géographique [texte imprimé] / Moineau, Jean-Claude, Auteur; Schönwald, Cédric, Auteur; Marboeuf, Olivier, Auteur. – Montreuil-sous-Bois : Lienart, impr. 2011. – 1 vol. (127 p.): nombreuses ill. en coul., fac-sim., couv. ill. en coul.; 23 cm.
    Publ. à la suite de la résidence d’artiste d’Elsa Mazeau, dans le cadre des  »Résidences de l’art en Dordogne », en Excideuillais, 2008-2010, et de l’exposition  »En partanças » présentant le travail de l’artiste, Château d’Excideuil, 6 mars-17 avril 2010. – ISBN 978-2-359-06052-2

    Rancière

    maître ignorant (Le) : cinq leçons sur l’émancipation intellectuelle [texte imprimé] / Rancière, Jacques, Auteur. – Paris : 10-18, 2004. – 233 p.: couv. ill. en coul.; 18 cm. – (Fait et cause) . ISBN 978-2-264-04017-6

    spectateur émancipé (Le) [texte imprimé] / Rancière, Jacques, Auteur. – Paris : Fabrique éd. (la), impr. 2008. – 1 vol. (145 p.): ill.; 20 cm. Notes bibliogr. . – ISBN 978-2-913372-80-1

    Et tant pis pour les gens fatigués : entretiens [texte imprimé] / Rancière, Jacques, Auteur. – Paris : Amsterdam, 2009. – 699 p.; 21 x 14 cm. Index . – ISBN 978-2-354-80056-7

    Sebald

    Séjours à la campagne ; Au royaume des ombres [texte imprimé] / Sebald, Winfried Georg, Auteur; Tripp, Jan Peter, Auteur; Charbonneau, Patrick, Traducteur. – Arles : Actes Sud, 2005. – 200 p.: ill.; 22 cm. – (Lettres allemandes) .ISBN 978-2-7427-5697-1

    .

    Texte, entretien : Fabien Vélasquez
    Photographies : Pierre Soignon, le Granit et Colette Hyvrard
    Remerciement : Colette Hyvrard

     

  • La bibliothèque en vadrouille n°49

     

    Date : 16 octobre 2015
    Lieu : Auxelles-Haut (90)
    Heure entre 21 :30 et 22 :00

    0

    Le conseil de Nicolas Debray

    .

    Le centre culturel d’Auxelles-Haut a eu l’astucieuse idée d’inviter Nicolas Debray venu donner une conférence gesticulée dans ce petit village toujours très enclin à l’expression de la parole publique.
    La conférence gesticulée d’après Wikipédia est « un style de spectacle se revendiquant de l’éducation populaire123, à l’intersection entre le théâtre et la conférence, dont la propriété essentielle est de mêler le récit d’éléments vécus par les conférenciers ou conférencières (savoir chaud) et des éléments de théorie (savoir froid). La démarche vise à donner des clés de compréhension de la société et à développer l’esprit critique des spectateurs. »
    On doit à Franck Lepage la paternité de ce dispositif.

    .

    L’Est Républicain du 21 octobre dernier relate la soirée en ces termes : « Malgré le sérieux du thème, Nicolas Debray a donné un spectacle mêlant humour et réflexion. Cet « agitateur de particules démocratiques », tel qu’il se qualifie, a tiré à boulets rouges sur le « millefeuille administratif » en égratignant le fonctionnement des communes, la fusion des régions, la grande réforme territoriale. Ancien conseiller municipal et ancien maire d’Etival-les-Ronchaux, petite commune du Haut Jura, il s’est servi de son histoire politique mais aussi celle de la France, pour parler de la démocratie et interpeller les spectateurs présents. Tout au long de son propos, les spectateurs n’ont pu que constater que ce qu’il a observé dans le Jura lors de ses mandats était tout aussi valable dans le nord de la Franche-Comté, déclenchant par là même de nombreux rires, y compris chez les élus ou anciens élus qui assistaient à ce spectacle humoristique. »

    La définition de la Démocratie de Paul Ricoeur (1913-2005)

    « Est démocratique, une société qui se reconnaît divisée, c’est-à-dire traversée par des contradictions d’intérêt et qui se fixe comme modalité, d’associer à parts égales, chaque citoyen dans l’expression de ces contradictions, l’analyse de ces contradictions et la mise en délibération de ces contradictions, en vue d’arriver à un arbitrage. »

    Dada dans le Jura (1912-2012)

    « …Rose a loué un petit logement. Un grenier sert d’atelier. Deux larges tabatières y laissent entrer la lumière et le froid. Rose y travaille. On entend venir d’un peu loin les bruits de la ville : le roulement des voitures, les sifflets des fabriques, le chant des cloches et d’heure en heure la voix profonde du Gros Horloge… »
    J. Gaument et C. Cé, C’est la vie, p. 148, E. Figuière, 1913)

    0

    Malgré un bon rhume, à l’occasion du verre de l’amitié qui a suivi, nous avons pu échanger quelques mots avec Nicolas. Nous avons souhaité revenir avec lui sur un événement ayant eu lieu durant son mandat à Etival-Les-Ronchaux (Jura) : à l’Automne 2012 pour le Centenaire du dadaïsme où était organisé un week end autour des figures de Francis Picabia (la mère de son épouse Gabrièle Buffet-Picabia était originaire d’Etival), Guillaume Apollinaire et Marcel Duchamp.
    En écho à cette manifestation : voici 3 documents issus du fonds documentaire de l’Espace multimédia gantner mis en avant.

    • Jean Rastaquouère et les farceurs de l’art, 2. Francis Picabia [texte imprimé] / Noury, François, Auteur; Audibert, Silène, Illustrateur. – Besançon : Maison Chauffante, 2008. – 22 p.: illustrations en couleur; 20 x 20 cm. – (Maison chauffante jeunesse (La)) . ISBN 978-2-915821-26-0
      Résumé : Jean Rastaquouère est un farceur qui recherche son chien, prénommé Nom d’un chien. Au cours de sa quête il fait la connaissance d’artistes modernes, qui ont en commun le goût de la farce ; dans cet épisode il s’agit de Francis Picabia.
      0
    •  « Calligrammes »‘ dans tous ses états : édition critique du recueil de Guillaume Apollinaire [texte imprimé] / Apollinaire, Guillaume, Auteur; Debon, Claude, Editeur scientifique. – [Clamart] : Calliopées, impr. 2006. – 1 vol. (384 p.): fac-sim. en noir et en coul., couv. ill. en coul.; 22 cm. Contient la reproduction du manuscrit et de la première éd. Bibliogr. p. 369-375 . – ISBN 978-2-916608-06-8
      Les étapes de la création du second grand recueil poétique de G. Apollinaire, publié en 1918, sont analysées : quatre cent manuscrits et documents, dont la première maquette de Case d’Armons, fabriquée sur le front en 1915, sont reproduits dans cet ouvrage.
      0
    •  Système D : roman, même si, véridiques sont de Marcel Duchamp [texte imprimé] / Caumont, Jacques, Auteur; Le Penven, Françoise, Auteur. – Paris : Pauvert, impr. 2010. – 1 vol. (309 p.): couv. ill.; 22 cm.
      ISBN 978-2-7202-1529-2
      Résumé : Dialogues des auteurs dressant le portrait de l’artiste à travers une exploration de lieux qu’il a marqués, de ses relations avec les écrivains, les artistes et les collectionneurs de son temps, de son rôle dans l’invention du ready-made, etc.0

    Nicolas nous informe des suites de cette manifestation : pour juillet 2016, se prépare un week end autour de Marcel Duchamp, organisé par l’association Ressort international (35 RUE JEAN CHALLIE 39130 Etival).

    0

    Bibliographie : 4 ouvrages autour de la démocratie, disponibles à la médiathèque.

    •   »Mort à la démocratie » [texte imprimé] / Mattis, Léon de, Auteur. – Paris : Altiplano (l’), impr. 2007. – 1 vol. (123 p.); 18 cm. – (Agit’prop) . ISBN 978-2-353-46002-1
      Résumé : Candidat aux élections municipales de 1989, l’auteur revient sur son parcours et dénonce le système de vote français, les campagnes électorales et le fondement même de la démocratie. Tout discours qui tendrait à mettre en cause la démocratie est disqualifié d’avance, alors que jusqu’à présent la démocratie a surtout fait la preuve de son échec, fait remarquer l’auteur.
      .
    •  Haine de la démocratie (La) [texte imprimé] / Rancière, Jacques, Auteur. – Paris : Fabrique éd. (la), impr. 2005. – 1 vol. (106 p.); 20 cm. ISBN 978-2-913372-48-1.
      Résumé : Ce livre montre comment se manifeste la haine de la démocratie dans ces pays qui se qualifient eux-mêmes de pays démocratiques et envoient leurs armées promouvoir la démocratie à travers le monde. Célébrant hier la liberté démocratique contre le totalitarisme, ils feignent aujourd’hui de découvrir les dangers qui résident en elle.
      .
    •  Démocratie II : passe-partout n° 27 [texte imprimé] / Heidsieck, Bernard, Auteur. – Bandol (Var) : Al Dante, 2004. – : illustrations en noir et blanc; 14 x 15 cm+ 1 CD audio. ISBN 978-2-84761-053-6
      Résumé : Ce poème égrène les noms des présidents du Conseil d’État des IIIe, IVe et Ve Républiques. Sur le CD audio, l’auteur dit son œuvre, reprenant son souffle avant chaque nom, sur un fond sonore indistinct d’où émergent parfois des extraits de l’enregistrement d’un débat à l’Assemblée en mai 1968.
      .
    • La révolte des élites et la trahison de la démocratie [texte imprimé] / Lasch, Christopher, Auteur; Fournier, Christian, Traducteur. – [Castelnau-le-Lez] : Climats, 1996. – 269 p.; 21 cm. – (Sisyphe) .
      Bibliogr. p. 251-265. Index . – ISBN 978-2-84158-036-1
      Résumé : Le problème des élites politiques et intellectuelles qui ont perdu le contact avec la réalité et ont renoncé au rôle civique lié à leur statut et au pouvoir. L’auteur défend la valeur du mot populisme, synonyme à l’origine de combat radical pour la liberté et l’égalité au nom des vertus populaires.

    0

    Texte et entretien : Fabien Vélasquez
    Photographies : L’Est Républicain et Nicolas Debray
    Remerciements : Nicolas Debray et Marie-Dominique Beluche, à l’origine de la soirée.