Cette évocation a été possible grâce à un lecteur de la médiathèque, amateur de musique contemporaine et fervent défenseur de la mémoire de Gérard Grisey qu’il a connu à l’école élémentaire dans les années 50. Jean Hubert Sittler nous a reçus chez lui pour un entretien à la fois court et dense explorant les années d’apprentissage du compositeur né à Belfort en 1946.
Vortex Temporum (1996) accompagne en fond sonore une discussion où plusieurs sujets sont évoqués : le jeune accordéoniste, la musique spectrale et la transposition chorégraphique de Vortex temporum par Anne Teresa De Keersmaeker en 2013.
Légende : G. Grisey, second sur la photo en partant de la droite au premier rang – et seconde photo : second au second rang en partant de la gauche cette fois-ci.
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Jean-Hubert a retrouvé dans ses archives deux photographies en noir et blanc , l’article qu’il a rédigé en hommage à Grisey en 1998 dans l’Est Républicain et une édition achetée au festival Présences il y a quelques années : « Ligne de fuite à la mémoire de Gérard Grisey » (2001) de Marc-André Dalbavie.
* : Jean Cassou (1897-1986) est une figure de l’art moderne, il fut à la fois poète, écrivain, critique d’art, conservateur de musée et résistant. Bibliographie : Jean Cassou : 1897-1986 ; un musée imaginé [texte imprimé] / Lussy, Florence de, Directeur de publication, rédacteur en chef. – Paris : Bibliothèque nationale de France ; Centre Georges Pompidou, 1995. – 251 p.: ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul.; 22 x 25 cm. Publ. à l’occasion de l’exposition, Paris, Bibliothèque nationale de France, 17 mars-18 juin 1995
Bibliographie – Disponibles à la médiathèque :
– CD audio :
Solo pour deux [enregistrement sonore musical] / Grisey, Gérard; Molinari, Ernesto; Ensemble S; Dierksen, Uwe. – Kairos, (P) 2005. – 1 d.c.; Digipack+ livret (14 p.).
Révolutions sonores : de Mallarmé à la musique spectrale ; une théorie des rapports texte, musique, contexte [texte imprimé] / Lelong, Guy, Auteur. – Paris : Ed. MF, 2010. – 1 vol. (212 p.); 21 x 14 cm. – (Répercussions)
Temps de l’écoute (Le) : Gérard Grisey ou La beauté des ombres sonores [texte imprimé] / Cohen-Levinas, Danielle, Editeur scientifique; Lévinas, Michaël, Auteur; Luminet, Jean-Pierre, Auteur; Lelong, Guy, Auteur; Bossis, Bruno, Auteur; Tessier, Roger, Auteur; Leroux, Philippe, Auteur. – Paris : Harmattan (L’) ; Budapest : l’Itinéraire, 2004. – 270 p.: ill., mus.; 22 cm. – (Musique et musicologie, les dialogues) .
Frank Madlener (directeur de l’IRCAM depuis 2006) : Gérard Grisey in (p. 401) Traces du sacré : catalogue… de l’exposition… présentée à Paris, Centre Pompidou, galerie 1, du 7 mai au 11 août 2008, présentée à Munich, Haus der Kunst, du 19 septembre 2008 au 11 janvier 2009 . – Paris : Centre Pompidou, impr. 2008.
Les conseils des intervenants de la journée d’études ABF Franche Comté : En quoi les biens communs concernent-ils les bibliothèques ? – organisée dans le cadre du festival « Le temps des communs » ! (5 au 18 octobre).
Emmanuelle Herry, directrice de la Médiathèque départementale du Territoire de Belfort a introduit la journée d’études en la situant plus globalement dans le contexte des droits culturels, une démarche dans laquelle le département est engagé avec d’autres départements métropolitains.
Lionel MAUREL, Thomas FOURMEUX et Dorothée NEGRELLO
Plus de 40 collègues de toute la région Franche Comté étaient réunis en ce 6 octobre 2015 à l’Espace multimédia gantner pour cette journée d’études consacrée à la question des Biens Communs en médiathèque.
La bibliothèque in situ a profité de divers moments de pause pour recueillir la parole des trois intervenants : trois courts entretiens qui se veulent représentatifs de cette journée qui était répartie en deux temps : exposés généraux en matinée et ateliers pratiques après le déjeuner (les applications pour tablettes en médiathèques, l’imprimante 3D et la bibliobox).
C’est d’abord Lionel Maurel qui s’exprime. Brève présentation liminaire de la bibliothèque qu’il dirige : la BDIC : Bibliothèque-musée spécialisée dans l’histoire contemporaine et les relations internationales des 20ème et 21ème siècles, la Bibliothèque de documentation internationale contemporaine dispose d’ARGONNAUTE, une base de données de documents numérisés.
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Nous échangeons très succinctement avec Mr Maurel et revenons avec lui sur le Mouvement des enclosures qui est un fait historique important dans la généalogie de la notion de Bien Commun et qui a d’ailleurs été un argument utilisé récemment par des collectifs Zadistes.
Lionel Maurel nous recommande la lecture de l’ouvrage d’Hervé Le Crosnier : En Communs, paru aux éditions c&f simultanément ce mois-ci.
C’est ensuite Thomas que nous rencontrons, membre de l’ABF Paris et animateur multimédia à Aulnay-sous-Bois qui nous dit quelques mots sur le dispositif de la Bibliobox, qu’il a eu l’occasion de mettre en œuvre plusieurs fois dans la médiathèque dans laquelle il exerce.
Militant et investi totalement dans le sujet qu’il est venu présenter Thomas œuvre pour une appropriation intelligente et ouverte de la toile. Lire à cet égard, le portrait que lui a consacré Clémence Jost en juillet dernier dans la revue Archimag. Il est intéressant de rapprocher la Bibliobox d’une démarche artistique entreprise par un jeune étudiant de l’école d’art d’Aix-en-Provence venu travailler dans la médiathèque de l’Espace multimédia : Nicolas Pacevicius qui a mis au point « We are Network » : Lire le billet n° 15 de cette série.
Céline Garrigues dans Le Pays dolois du 8/12/2014 décrit cette initiative en ces termes :
«la grainothèque a fait florès et a attiré de nombreux curieux. Le concept est assez simple : dans une petite boîte en carton sur laquelle repose des sachets remplis de graines diverses et variées et une affichette “Semences à partager”, les gens ont la liberté de prendre et déposer toutes les graines qu’ils souhaitent. Avec seulement quelques restrictions : que les graines soient bien sèches, qu’elles soient adaptées localement, et si possible issues d’une agriculture sans produits chimiques. Toutes les graines et variétés sont les bienvenues : légumes, fruits, fleurs. »
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Dorothée poursuit en expliquant les répercussions de cette grainothèque dans les acquisitions du secteur Nature & jardins de la médiathèque intercommunale André Besson à Chaussin (Jura). Nous en profitons pour l’informer de l’existence du pôle thématique « Arbres, bois et forêt » à Auxelles-Haut dans le Territoire de Belfort.
Dorothée suggère enfin la lecture de Des roses dans la salade, un ouvrage de l’artiste enseignant et graphiste Bruno Munari, publié en 2003 aux éditions Les Trois ourses.
• Billet n° 7 de cette série : La bibliothèque en vadrouille à la Fête du Livre de Bron dont l’édition 2015 avait pour thème : qu’est-ce qu’on a en commun ?
• The Internet’s Own Boy: The Story of Aaron Swartz [Film] / Brian Knappenberger . – 2014 : Disponible en ligne : ici.
• Avenir des idées (L’) : le sort des biens communs à l’heure des réseaux numériques [texte imprimé] / Lessig, Lawrence, Auteur; Soufron, Jean-Baptiste, Traducteur; Bony, Alain, Traducteur. – Lyon : Presses universitaires de Lyon, DL 2005. – 1 vol. (V-414 p.); 21 cm. Disponible à la médiathèque : cote : SNT LES
De passage à l’Espace multimédia gantner début septembre, Nicolas est étudiant en 5ème année à l’Ecole Supérieure d’Art d’Aix en Provence. Graphiste de formation, il a voulu poursuivre dans une des écoles d’art proposant un enseignement en art numérique. C’est tout naturellement que sur les conseils de l’un de ses enseignants bisontins, qu’il s’est tourné vers la médiathèque de l’Espace multimédia : une immersion d’une semaine dans la documentation disponible sur place.
Nicolas a bien voulu prendre quelques minutes pour échanger et présenter son travail de recherche intitulé : WE ARE NETWORK et dont on peut découvrir quelques éléments sur cette plateforme. Nicolas a apprécié de pouvoir baigner dans un ensemble de documents qu’il a appréhendé de manière transversale : exploration de la médiathèque et prise de connaissance rétrospective de quelques expositions antérieures organisées à l’espace multimédia faisant écho à son travail : Hack détournement !(2014), Grimoire du futur(2013) ou bien encore Digital Art Works. The Challenges of Conservation(2012).
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Nicolas nous présente également dans ce court entretien : le film des Yes Men qu’il a vu durant son séjour à Bourogne : un film des activistes Andy Bichlbaum et Mike Bonanno.
Bibliographie :
The Yes Men : comment démasquer, en s’amusant un peu, l’imposture néolibérale [texte imprimé] / Bichlbaum, Andy, Auteur; Bonanno, Mike, Auteur. – Paris : Découverte (la), impr. 2005. – 1 vol. (191 p.): ill. en coul., couv. ill. en coul.; 18 x 23 cm.
ISBN 978-2-7071-4583-3 : 19,90 EUR..
The Yes Men [DVD] / Smith, Chris, Monteur; Price, Sarah, Monteur; Ollman, Dan, Monteur. – Blaq Out, 2005. – 1 DVD vidéo (1 h 18 min): 16/9 coul. (PAL), son. (Dolby Stéréo). – (Blaq Out collection) .
Lieu : Conservatoire de Musique de Belfort
Date : 7 octobre
Heure entre 21 :30 et 21 :40
Les conseils de François Delalande, ingénieur et compagnon du GRM
En marge du 1er colloque international « Éducation, création et numérique » organisé les 7, 8 et 9 octobre 2015 dans le cadre d’ Ariane # (Projet régional numérique et artistique) à Sochaux, Montbéliard et Belfort, nous avons rencontré François DELALANDE qui a pris spontanément et simplement quelques minutes pour converser autour de son long et passionnant parcours dans la recherche et la pédagogie musicale.
L’entretien a été réalisé à l’issue du très beau programme (Boulez, Platini, Jodlowski et Saariaho) proposé dans le magnifique auditorium du nouveau Conservatoire de musique de Belfort.
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François Delalande nous confie d’abord comment il a découvert le GRM : par l’entremise d’un livre prêté par un ami… « Traité des objets musicaux » de Pierre Schaeffer.
Il revient ensuite sur la communication qu’il a donnée la veille lors de la première journée du colloque :
« Création musicale des enfants et adolescents à l’âge du numérique ».
Il poursuit en évoquant ses débuts au GRM comme stagiaire et sa rencontre avec Schaeffer qui en ayant lu son rapport de stage lui dit un jour dans un couloir : « Vous, votre place est au GRM ».
Enfin il nous parle d’une œuvre de Bernard Parmegiani : « De Natura sonorum » autour de laquelle, a été réalisé un ouvrage expliquant la genèse de l’œuvre : L’envers d’une œuvre, De Natura Sonorum de Bernard Parmegiani . Pièce disponible en cd : Edition Mego
-Revue musicale (Paris. 1920) (La), (1977)303-305. De la musique concrète à la musique même [texte imprimé] / Schaeffer, Pierre, Auteur; Brunet, Sophie, Editeur scientifique. – Paris : »La Revue musicale », 1977. – 252 p.: ill., couv. ill.; 27 cm. (en réserve)
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-Logique de l’usage (La) : Essai sur les machines à communiquer [texte imprimé] / Perriault, Jacques; Schaeffer, Pierre. – [Paris] : Flammarion, 1989. – 253 p.: ill.; 22 cm.
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-Oreille oubliée (L’) [texte imprimé] / Pigeat, Jean-Paul, Commissaire d’exposition; Dufilho, Jacques, Auteur du commentaire; France. Ministère de l’environnement, Auteur; Schafer, R. Murray; Serres, Michel; Schaeffer, Pierre; Chion, Michel; Lista, Giovanni; Frize, Nicolas; Crépeau, Michel; Blanquart, Paul; Dreyfus, Catherine; Mouret, Jacques; Augoyard, Jean-François; Busnel, René-Guy; Gratiot-Alphandéry, Hélène; Dandrel, Louis; Matabon, Louis; Favre, Georges. – Paris : Centre Georges Pompidou, 1982. – 120 p.: ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul.; 24 cm.
[exposition, Paris, 28 octobre 1982-3 janvier 1983, Galerie du C.C.I.]
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-Traité des objets musicaux [texte imprimé] / Schaeffer, Pierre, Auteur. – Réimpr.. – Paris : Seuil, 1997. – 700 p.; 21 cm. – (Pierres vives)
De Parmegiani
De natura sonorum : Version intégrale [enregistrement sonore musical] / Parmegiani, Bernard. – INA / GRM, 2001 (P). – 1 d.c.+ livret.
Billet antérieur du Blog n° 2 : Carte blanche à l’E.M.I (dont les musiciens ont interprété le programme cité dans le présent billet) – à l’Espace multimédia le 15 février 2015.
Et d’autres références dans le fonds documentaire de nos confrères du Centre de ressources Conservatoire de musique de Montbéliard :
L’Espace multimédia gantner recevait dimanche 4 octobre deux musiciens invités un petit mois avant le début de l’exposition Apparitions/Révélations. Magnifiques préludes à cette exposition prévue en novembre, les deux sets donnés à Bourogne ont fait résonner de subtils échos sonores et lumineux.
Rencontre avec Greg Pope qui revient sur les origines de son collectif Loophole Cinema, fondé à la fin des années 80, dans la poursuite du Cinéma Situationniste de Debord.
Résidant en Norvège depuis quelques années, Greg nous souffle à l’oreille le nom d’un artiste avec lequel il travaille et dont il apprécie l’énergie : Lasse Marhaug.
Greg nous fait découvrir la revue Personal Best, fanzine débuté en 2011 (2 numéros à ce jour) qui porte le sous titre suivant : « Noise, music & Beyond ».
Nous rencontrons ensuite Michael Vorfeld venu présenter « Glühlampenmusik », un étonnant instrument qui s’attache à faire entendre le son de l’électricité.
Nous profitons de quelques minutes de pause après sa performance pour lui montrer le catalogue Malcom Legrice et notamment, une reproduction de la pièce Castle I (1966, 22’ n/b) – pages 320-321 du catalogue édité en février 2015. Voir un court extrait de la vidéo : ici.
Enfin Michael nous incite à découvrir l’ouvrage Echtzeitmusik berlin édité chez Wolke Verlag sous la direction de Burkhard Beins, un musicien qui s’est produit à Bourogne au cours de la saison 2005/2006.
Michael Vorfeld se produira le 24 octobre, dans le cadre du Festival Densités à Fresnes-en-Woëvre
( Meuse)
Texte, photographies* et entretiens : Fabien Vélasquez (* : première galerie concernant Michael Vorfeld)
« L’ÉLECTRONIQUE ET LA PEINTURE SONT COMME L’ARBRE ET LA MONTAGNE;
CE SONT DEUX MODES DE REPRODUIRE L’IMAGE DU MONDE »
WOLF VOSTELL (inédit en français)
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Martine Arnaud-Goddet, auteur-réalisatrice de documentaires, a produit une quinzaine de films depuis 1991. Elle produit des films en mode associatif, qui sont toujours centrés sur l’humain et rendent compte d’un rapport entre l’intime et le réel. Elle réalise par ailleurs des vidéos en collaboration avec d’autres artistes, musiciens, danseurs, metteurs en scène.
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L’arbre
« Au tout début l’Arbre c’est un arbre inaccessible. Là-haut, bien au-dessus de la route ennuyeuse, gigantesque à mon regard d’enfant collé contre la vitre arrière de la voiture familiale, c’est un arbre solitaire. C’est un arbre majuscule. Aux fils du temps il est devenu l’Arbre. Il a accompagné chacun de mes trajets de mon village à Grenoble quand mes parents m’emmenaient à mes rendez-vous réguliers chez l’ophtalmologue; la vision étonnée de l’Arbre me consolait de la crainte de la consultation.
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Chantal Morel, metteuse en scène et amie de Martine, croisée dans la rue réagit à cette installation vidéo et pense immédiatement au texte de Philippe Jaccottet – Le cerisier (in Cahier de verdure, 1990) dont voici un extrait :
« Il se produisait donc une espèce de métamorphose : ce sol qui devenait de la lumière; ce blé qui évoquait l’acier. En même temps, c’était comme si les contraires se rapprochaient, se fondaient, dans ce moment, lui-même, de transition du jour à la nuit où la lune, telle une vestale, allait venir relayer le soleil athlétique. Ainsi nous trouvions-nous reconduits, non pas d’une poigne autoritaire ou par le fouet de la foudre, mais sous une pression presque imperceptible et tendre comme une caresse, très loin en arrière dans le temps, et tout au fond de nous, vers cet âge imaginaire où le plus proche et le plus lointain étaient encore liés, de sorte que le monde offrait les apparences rassurantes d’une maison ou même, quelquefois, d’un temple, et la vie celles d’une musique. »
De la même manière, quelques jours après, nous découvrons à la bibliothèque d’études de Grenoble, via une très belle exposition-hommage, la poétesse Suzanne Renaud et notamment ce poème Le tilleul, que nous souhaitons tout comme l’amie de Martine, lui adresser en guise d’écho.
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Le hasard des discussions…. De Grenoble à Montbéliard
Nous apprenons que Martine a été invitée à Montbéliard au CICV pour montrer son film TAKAMAKA II – île de Mars(qui a reçu le Prix Fnac concours jeunes auteurs, au festival VIDEOFORMES en 1991). Cette évocation est l’occasion pour Martine de se souvenir de cette résidence dans le Pays de Montbéliard dans les années 90. S’intéressant à la mémoire ouvrière et industrielle, ce passage sur les terres de Peugeot ne l’a pas laissée indifférente.
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Comme le suggère cette série « la bibliothèque en vadrouille », Martine cite Penone, un artiste dont elle apprécie le travail et dont nous avait déjà parlé Pascal Kober, le rédacteur en chef de la revue l’Alpe, en mars lors d’une visite aux éditions Glénat.
Bibliographie disponible dans le billet 11 de cette série.
A l’occasion du vernissage de l’exposition J’OSeeeeeeeeeeeeee consacrée aux éditions jurassiennes du goudron et des plumes, nous avons pu rencontrer trois des auteurs/artistes du catalogue de cette dynamique maison d’édition qui fête ses dix ans.
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Retour aux sources :
En 2005, depuis la création des éditions une double préoccupation les anime ;
? d’une part éditer des coffrets d’artistes et des livres de bibliophilie
? d’autre part inviter des artistes. La maison est ouverte sans distinction aux auteurs de textes comme aux auteurs d’images. On ne dit pas « illustrateurs » c’est un mot qui trahit leur recherche.
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Cette exposition a pu être organisée par la magie des rencontres, un alliage de curiosités partagées. Dans l’art contemporain on parle de curator/curatrice (commissaire d’exposition) pour désigner celui ou celle qui a l’idée d’une exposition puis en permet la réalisation. Véritable passeuse, Josiane Bataillard, l’une des auteurs au goudron et des plumes, est à l’initiative de la rencontre entre Patricia et Romain Crelier et Pascale Kieffer, responsable de l’artothèque. Pourtant géographiquement éloignées, c’est autour d’une table, lors d’un déjeuner, que ces singularités jumelles, se sont fait écho. Artistes et ami-e-s réunis pour cette première française des éditions du goudron et des plumes, exposition à découvrir jusqu’au 31 octobre. Visites individuelles et avec des groupes.
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? Fiévrier,Fragments d’un autoportrait de jeunesse avec thermomètre
Nous avons d’abord pu discuter avec Audrey Devaud et Robert Frund qui coréalisent Fiévrier, un magnifique livre d’artiste dont nous avons pu découvrir une maquette et quelques lithographies terminées en regard des aquarelles du projet.
« Un herbier compte des fleurs. Un cendrier, des cendres. Un fiévrier recense les fièvres qui font en nous monter la maladie. Les fièvres nous font une fleur en nous désherbant. »
« Finalement racontées et aussi bien le seront-elles, les choses ne vaudront que par la subtile brisure qu’elles auront fait voir : des vies empoisonnées par l’amour qu’on leur a porté, qui fut trop faible. »
Josiane Bataillard en quelques lignes a su condenser ce travail à quatre mains : « Un éclat de ce texte lumineux où les illusions et la réalité s’affrontent, la fièvre embrase le corps et arase l’esprit. Pour l’accompagner, dix lithographies d’Audrey Devaud qui expriment les tensions primordiales qui taraudent la jeunesse de l’humain et la jeunesse de l’humanité. On est dans le combat et l’ajustement de forces primitives et vitales, dans un acharnement silencieux qui se délie en allant vers la lumière. »
Cet ouvrage nous a fait vite penser à un autre livre d’artiste réalisé en 1968 par Asger Jorn et Noël Arnaud : La langue verte et la cuite (éditions J-J Pauvert, 348 pages). Un livre dont nous avions découvert maintes anecdotes et informations grâce à Etienne Cornevin venu à Bourogne en parler dans le cadre d’un Voyage en Automne, organisé en 2012 par l’Accolad.
Ensuite, Robert nous a indiqué trouver dans l’esprit du livre réalisé avec Audrey, des échos possibles avec un film de Jim Jarmusch, sorti en 1985, Stranger Than Paradis.
Nous avons ensuite fait la connaissance de Cécile Pardi qui a réalisé avec Patricia Crelier, le très beau Le noir en cage, dont nous avons lu un extrait. Cécile nous révèle dans quel contexte elle a écrit ce texte il y déjà de nombreuses années, trace d’un rêve conté par son fils aujourd’hui resurgi et sublimé. Josiane Bataillard commente : « sur la page de chauds et somptueux découpages entre la couleur sienne et le noir, varient de la nuit qui tombe au jour qui paraît. L’enfant, grâce à son costume d’aigle a conjuré ses peurs et traversé la nuit. »
Habitante de Bâle, Cécile se souvient de l’un de ses derniers coups de cœur de lecture, découvert à la bibliothèque de Saint-Louis : L’homme-sœur de Patrick Lapeyre (Prix du Livre inter, 2004) dont les premières pages l’ont embarquée dans une lecture qu’elle n’a pas oubliée.
Ouvrage disponible dans sa version imprimée à la médiathèque de Delle : cote R LAP H et dans sa version lue (audio) – par François Morel à la médiathèque départementale : cote : R LAP H (cd)
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? Exposer dans une artothèque, un espace propice aux accrochages insolites
Nous rencontrons enfin Pascale Kieffer, la responsable des l’artothèque qui nous confie en fin de vernissage quelques mots. Elle nous conte quelques anecdotes du montage de cette exposition, qui est aussi la première à l’étranger de cette maison d’édition basée à Chevenez, près de Porrentruy, à seulement 34,9 kil (kilomètres) de l’artothèque, de l’autre côté de la frontière.
Elle précise enfin les dates des ateliers organisés en lien avec l’exposition.
Nous espérons pouvoir nous rendre très vite en Suisse recueillir quelques mots de Patricia et Romain que nous n’avons pas voulu trop solliciter durant le vernissage.
Bientôt, un quatrième entretien à écouter dans ce billet…
En ce 4 octobre, poursuite du billet débuté lors du vernissage de l’exposition à Montbéliard : Rencontre avec Patricia et Romain Crelier, fondateurs de la maison d’édition.
Étonnante simultanéité
Parti peu avant 10 heures de Belfort pour le Jura suisse où est implantée la maison d’édition, la radio accompagne notre chemin en cette belle matinée d’octobre. Dans le poste, c’est la voix de Frédéric Pajak (un auteur franco-suisse), invité de l’émission Remède à la mélancolie qui rythme notre avancement sur la route champêtre et ensoleillée en direction de Chevenez.
Une fois arrivé, nous comptons cet épisode à Patricia qui nous attend au dehors.
Très vite, l’évocation du nom de Pajak lui rappelle l’ouvrage monumental édité en 2010 : Le Livre libre : Essai sur le livre d’artiste, dans lequel figure une notice dédiée à leur ouvrage réalisé avec Alexandre Voisard et Jacques Bélat.
Nous visitons l’atelier des éditions et découvrons les outils précieux pour mener à bien cette entreprise éditoriale singulière, artisanale et indépendante : presse typographique (FAG control), tiroirs de caractères, presse à bras,…
J’ose
Nous débutons l’entretien au son des cloches du village, tintement idéal pour lire un court extrait du recueil « J’ose » d’Henri Chopin (un poète accueilli en 2005 à Bourogne / J’ose ! – défier-, édition Francesco Conz, 2002) à Patricia et Romain, en guise de dédicace.
Patricia nous dit quelques mots des futurs ateliers qui se tiendront à l’artothèque le 17 octobre.
Romain se souvient du moment où il a récupéré sa presse FAG control, opérant ainsi une véritable sauvegarde patrimoniale de machines qui étaient destinées à l’abandon.
Enfin, Patricia nous offre un petit morceau de Jean Tardieu (Un mot pour un autre, 1951), une lecture délicieusement absurde qui l’enchante toujours.
L’art du livre 2 : la microédition et les livres d’artistes (arts plastiques et visuels) [texte imprimé] / Communauté française de Belgique; Foulon, Pierre-Jean; Godefroid, Jean-Louis; Löwenthal, Xavier. – Bruxelles : Atelier du livre, 2009. – 312 p.: ill. en coul.; 21cm.
Paru à l’occasion d’une exposition à la Maison de la Culture de Tournai du 21 mars au 31 mai 2009 ISBN 978-2-930446-06-6
Ce troisième volume de la Collection de Répertoires d’Art et de Design : l’Art du Livre 2, a pour objectif de renforcer la mise en valeur de cette activité spécifique et de contribuer à une meilleure visibilité de la petite édition auprès des professionnels de la chaîne du livre. La sélection des éditeurs a été confiée à un comité scientifique de membres extérieurs choisis pour leur expérience développée dans le domaine de l’édition ainsi que de membres du Service des Arts plastiques.
Contient : Microédition et arts plastiques en Communauté française de Belgique de 1960 à nos jours / Pierre-Jean Foulon
Tous (micro-) éditeurs ? / Jean-louis Godefroid
Vers d’autres lectures ; La bande dessinée alternative en Belgique francophone / Xavier Löwenthal
Cote : ADA FOU
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Texte, photographies et entretien : Fabien Vélasquez
Remerciements chaleureux à Josiane Bataillard (pour ses mots écrits à l‘occasion du vernissage), à l’artothèque de l’Ascap, aux auteurs rencontrés et à Patricia et Romain Crelier.
Prolongement au billet consacré à l’exposition L’humen, la bibliothèque en vadrouille rencontre aujourd’hui Pascale Marc. Après l’angle scientifique et artistique, c’est une autre dimension de la lumière qui est évoquée : ses vertus apaisantes.
Elle nous explique comment fonctionne la lampe qu’elle utilise pour des séances de luminothérapie et chromothérapie.
Lieu : Altkirch, Crac Alsace Date : 18 juin 2015
Heure : entre 21 et 21h10 .
Le conseil de Filipa Oliveira, directrice duForum Eugénio de Almeidaau Portugal .
A l’occasion du vernissage de l’exposition « Bonne chance pour vos tentatives naturelles, combinées, attractives et véridiques en deux expositions » le 18 juin dernier, nous avions pris un moment pour nous extraire de la foule afin de discuter avec Filipa Oliveira, commissaire avec Elfi Turpin de cette exposition. .
. Disponible et spontanée, Filipa nous dit quelques mots sur l’artiste Marinella Senatore dont nous avons eu grand plaisir à découvrir le film (25 minutes) sur l’école de la danse narrative, une forme artistique itinérante qu’elle a fondée. .
Marinella Senatore (née en 1977 à Cava dei Tirreni, Italie, vit et travaille à Londres et Berlin), qui se définit comme une « artiste visuelle », expérimente diverses formes d’expression comme la performance, le théâtre, la danse et le chant. Sa pratique se caractérise par la participation du public, dans une expérimentation avec la puissance créatrice de la « foule » qui engage un dialogue entre l’histoire, la culture et les structures sociales. .
Un ouvrage bilingue (anglais/italien) intitulé Building Communities, paru à l’occasion d’une exposition en Italie en 2013/2014 retrace la genèse de cette singulière école. .
L’exposition visible quelques jours encore, jusqu’au dimanche 20 septembre a souhaité associer « des artistes qui inscrivent leurs pratiques dans une logique de coopération et d’échange avec des champs sociaux, géographiques, ou économiques hétérogènes, tentant à l’échelle d’un centre d’art d’interroger les modalités, les conditions et autres enjeux de la production artistique ». .
Extrait du texte introductif reproduit dans l’édition bilingue, réalisée dans un format (30×38 cm) : .
Si le titre de cette exposition s’inspire de Charles Fourier et de quelques aspects de sa théorie des attractions passionnées, c’est que, pour reprendre ses termes, nous avons papillonné, lui empruntant librement des mots qui pourraient nous être utiles. Par exemple, dans la langue fouriériste, le mot véridique renvoie au commerce « véridique et social » des phalanstériens qui s’oppose au commerce mensonger des civilisés. Le commerce véridique repose sur un système coopératif qui supprime tout intermédiaire spéculatif entre la production et la distribution des denrées et des biens manufacturés. Mais ce n’est pas tout, ni le sujet. Car nous entendons ici le terme commerce dans son acception sémantique la plus large : à savoir le « commerce comme échange » pouvant désigner la mise en circulation de propos, de connaissances ou d’idées établissant une communication réciproque et produisant ainsi des relations humaines qui nous plongent dans le plaisir du rapport à l’autre.
Plusieurs ouvrages autour/ET de Charles Fourier dans la médiathèque :
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De Fourier (6) :
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Fourier, Charles. Théorie des quatre mouvements et des destinées générales ; suivi de Le nouveau monde amoureux. [Dijon] : Presses du réel (les), 1998. 685 p. (écart absolu (L’))
Fourier, Charles. nouveau monde industriel et sociétaire ou Invention du procédé d’industrie attrayante et naturelle distribuée en séries passionnées (Le). Dijon : Presses du réel, 2001. 522 p. (écart absolu (L’))
Fourier, Charles. Théorie de l’unité universelle, 1. Théorie de l’unité universelle. Dijon : Presses du réel, 2001. 655 p. (écart absolu (L’))
Fourier, Charles. Théorie de l’unité universelle, 2. Théorie de l’unité universelle. Dijon : Presses du réel, 2001. 862 p. (écart absolu (L’))
Fourier, Charles, Malecot, André. Du libre arbitre. Bordeaux : éd. des Saints Calus, 2003. 142 p.-[1] p. en dépl. (Bibliotheca fritillaria)
Fourier, Charles. opéra et la cuisine (L’). [Paris] : Gallimard, impr. 2006. 1 vol. (82 p.) (cabinet des lettrés (Le))
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Autour de Fourier (15) :
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Michel Butor. Aix-en-Provence : Arc (L’), 1969. 104 p. (arc (L’) ; 39)
Bruckner, Pascal. Paris : Seuil, 1975. 190 p. (Collections Microcosme. Ecrivains de toujours ; 98)
Desroche, Henri. société festive (La) : du fouriérisme écrit aux fouriérismes pratiqués. Paris : Editions du Seuil, 1975. 1 vol. (413 p.) (Collection Esprit. La Cité prochaine)
Deluy, Henri, Balpe, Jean-Pierre. action poétique : la cuisine. Paris : Action poétique, 1976. 200 p. (action poétique ; 65)
Debout-Oleszkiewicz, Simone. utopie de Charles Fourier (L’). [Dijon] : Presses du réel (les), 1998. 271 p. (écart absolu (L’))
Ucciani, Louis. Charles Fourier ou La peur de la raison. Paris : Kimé, 2000. 191 p. (Philosophie, épistémologie)
Tacussel, Patrick. imaginaire radical (L’) : les mondes possibles et l’esprit utopique selon Charles Fourier. [Dijon] : Presses du réel (les), impr. 2007. 1 vol. (303 p.) (écart absolu (L’))
Chosson, Nicole, Verdet, Martin, Trassaert, Annie. Charles Fourier : l’illusion réelle, par Simone Debout. Paris : De Terre neuve. 1 DVD (01 h 40 mn), 2008
Guigon, Emmanuel. écart absolu, Charles Fourier (L’) : [exposition, Besançon, Musée des beaux-arts et d’archéologie, 29 janvier-26 avril 2010]. Dijon : Presses du réel (les), impr. 2010. 1 vol. (255 p.)
Perrier, Florent. Walter Benjamin : lecteur de Charles Fourier. Cléron : Revue de l’Association d’Etudes Fouriéristes, 2010. 159 p. (Cahiers Charles Fourier ; 21)
Familistère de Guise (Le) ; Un Palais social : Panorama illustré d’une utopie réalisée. 80 p., 2010
À l’occasion du finissage de l’exposition Bonne chance pour vos tentatives naturelles, combinées, attractives et véridiques en deux expositions, Louise Hervé et Chloé Maillet présentent la suite et fin du film La Performance des saint-simoniens dont le tournage s’est déroulé cet été à Aspach à l’issue d’une semaine de workshop au CRAC Alsace.
Ce dernier chapitre de La Performance des saint-simoniens est réalisé en collaboration avec l’artiste Matteo Rubbi invité à recréer sa performance Sistema Solare – pour laquelle il a convié un groupe d’étudiants et de jeunes artistes issus de la HEAR (Haute Ecole des Arts du Rhin) à prendre la place des planètes du système solaire et à accorder leurs mouvements à ceux de la terre et des astres. Pour cette recréation particulière, Matteo Rubbi, Louise Hervé et Chloé Maillet ont travaillé à partir d’un contexte historique précis, celui des saint-simoniens qui avaient imaginé un dispositif comparable dans les années 1830 afin de mettre en relation le peuple et les étoiles. Ils ont élaboré ensemble un autre système solaire, utopique, loin dans le temps et dans l’espace, dans lequel les mouvements des planètes comme les relations entre les hommes seraient différents – travail qui a donné lieu à une performance collective qui s’intègre au film Spectacles sans objet. « Si Jean-Jacques Rousseau est hostile au théâtre, comme il l’écrit dans sa Lettre à d’Alembert, il ne refuse pas pour autant toute forme de spectacle en République. Mais il doit s’agir d’un spectacle sans objet, sans public, ou plutôt dans lequel les spectateurs sont acteurs eux-mêmes. En bref, une forme de performance participative », expliquent Louise Hervé et Chloé Maillet. . .
Texte, Photographies* et entretien : Fabien Vélasquez
* : Les visuels illustrant le film de Marinella Senatore sont des photographies réalisées durant le vernissage.
Numéro spécial Voyages en automne sept, oct, nov, déc 2015 . . La médiathèque de l’Espace multimédia gantner s’associe à cette nouvelle édition de cette manifestation coordonnée par l’Accolad en proposant durant les quatre mois de l’événement, la présentation de ressources documentaires en écho à la thématique de l’édition 2015. .
« Repérons les langues de nos textes anciens et modernes, l’inventivité des écrivains de Rabelais à Queneau… Relevons l’origine des langues avant Rousseau, des hiéroglyphes aux glossolalies. Jouons avec les langues imaginaires, elles-mêmes exploitées par le cinéma. La Langue, une aventure à l’introspection. Partir à la recherche d’une langue parfaite selon Umberto Eco, ou s’interroger sur l’origine des langues et de leur évolution. La Franche-Comté est un terrain propice de réflexion, n’accueille-t-elle pas le musée de l’espéranto à Gray ? Connaissez-vous l’Arpitan ? Deux pistes de réflexions sont ouvertes et se croisent. L’une peut s’appuyer sur la mémoire et ce qui construit nos curiosités identitaires, l’autre sur un mode d’expression telles que les langues écrites et parlées. »
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Septembre
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Ce mois-ci : présentation d’une exposition qui se tiendra en novembre à Labomedia à Orléans :
«Le cabinet de curiosités des langues de France ». .
Fin août, nous avions rencontré Cécile Babiole à l’occasion du tournage d’un podcast sur le métier de projectionniste.
Nous avions pu lui demander de présenter en quelques mots ce projet sur lequel elle travaille en ce moment. .
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Projet dont Robin Lambert donne un aperçu dans son billet paru le 31 juillet dernier sur le site Makery. .
Extraits : Dans une salle plus calme au même étage, l’artiste Cécile Babiole travaille non pas sur un, mais sur trois projets de linguistique qu’elle développera sous forme d’installations. Le premier, le «distributeur de mots» SPELL, affichera une lettre d’un mot remarquable pioché dans le vocabulaire arabe des jeunes enfants d’immigrés d’une cité du nord de la ville. Le second présentera l’argot des collèges de ces mêmes jeunes, et le troisième sera une installation sonore sur les « disfluences », ces accidents du flux de la parole (« euh… », « hmm… »). .
« À chaque fois que je viens ici, j’avance énormément », raconte Cécile Babiole, qui travaille sur ce triptyque en collaboration avec Olivier Baude, linguiste de l’université d’Orléans. Les trois installations seront présentées lors du Cabinet de curiosité des langues de France, le 6 novembre prochain, au théâtre d’Orléans. .
En écho à ce projet en cours, nous recommandons l’écoute de cette émission de radio : . Fantôme d’la langue ou Qu’est-ce qui fantôme ta langue ?
Diffusée le 2 septembre dernier à 23 heures
Réalisation : Lise-Marie Barré et Annabelle Brouard .
Ce documentaire sonore va explorer des formes de langage qui échappent de manière volontaire ou involontaire à la « normalité ».
De passage à Luxeuil-les-Bains, le 3 octobre dernier dans le cadre des journées d’études consacrées à l’écriture cursive organisées en écho au 14ème Centenaire de la mort de St Colomban, nous avons rencontré Claude-Laurent François, ancien professeur de graphisme à l’école d’art de Besançon (ISBA).
Il nous suggère la lecture d’un ouvrage qu’il a très souvent recommandé à ses étudiants :
L’écriture dite de Luxeuil a été élaborée dans le monastère de Luxeuil fondé par Colomban, moine irlandais, à la fin du VIe siècle. En simplifiant l’écriture de la chancellerie royale les copistes de Luxeuil l’ont rendue propre à la rédaction, non plus uniquement de missives et de diplômes d’origine régalienne, mais de livres écrits pour la première fois en cursive.
Cette forme d’écriture originale demeure l’un des jalons de la paléographie occidentale.
Légende : Quelques vues de l’exposition « De Colomban à Luxeuil, de Luxeuil à l’Europe . Des manuscrits en héritage (VII° – XVII° s) » au musée de la tour des échevins jusqu’au 30 octobre 2015.
Enfin, il adresse un clin d’œil aux Rencontres Internationales de Typographie de Lure à Lurs et à l’association A toute à Lure/Allure fondée avec un ancien collègue de l’école d’art…
Bibliographie au 7 octobre : 5 documents disponibles, à consulter sur place ou empruntables. .
Un dvd : L’Hôte, Gilles. Umberto Eco (Le). Paris : Doriane Films. 1 DVD (01 h 10 mn) (Collège de France)
Un livre d’artiste : Martel, André. Djingine du théophéles (La) : avec les » corps de dames » de Jean Dubuffet. Paris : Cheval d’attaque, 1975. Non paginé.
Une conférence pour les enfants : Bailly, Jean-Christophe. pays des animots (Le) : petite conférence sur le langage. Paris : Bayard, 2004. 70 p. (petites conférences (Les))
Un essai : Herrenschmidt, Clarisse. Trois écritures (Les) : langue, nombre, code. [Paris] : Gallimard, impr. 2007. 1 vol. (VII-510 p.) (Bibliothèque des sciences humaines)