Notice: WP_Theme_JSON_Resolver::get_user_data(): Error when decoding a theme.json schema for user data. Syntax error in /home/communaute-emg/domains/mediatheque.communaute-emg.net/public_html/wp-includes/functions.php on line 6121
Notice: WP_Theme_JSON_Resolver::get_user_data(): Error when decoding a theme.json schema for user data. Syntax error in /home/communaute-emg/domains/mediatheque.communaute-emg.net/public_html/wp-includes/functions.php on line 6121
Notice: WP_Theme_JSON_Resolver::get_user_data(): Error when decoding a theme.json schema for user data. Syntax error in /home/communaute-emg/domains/mediatheque.communaute-emg.net/public_html/wp-includes/functions.php on line 6121
Notice: WP_Theme_JSON_Resolver::get_user_data(): Error when decoding a theme.json schema for user data. Syntax error in /home/communaute-emg/domains/mediatheque.communaute-emg.net/public_html/wp-includes/functions.php on line 6121
Notice: WP_Theme_JSON_Resolver::get_user_data(): Error when decoding a theme.json schema for user data. Syntax error in /home/communaute-emg/domains/mediatheque.communaute-emg.net/public_html/wp-includes/functions.php on line 6121 Le blog de la médiathèque expérimentale de l'Espace multimédia gantner – Page 6 – Un site utilisant Communaute-emg
Date : 8 mars 2018 Lieu : École d’art de Belfort Heure : entre 19h et minuit
SOIRÉE TRAC : SILENCE !
La soirée TRAC 2018 fêtait le silence sous toutes ses formes : performances, lectures, vidéos, … Toute l’école d’art de Belfort transformée en une ruche silencieuse, où divers moments blancs se sont succédé : petit aperçu en images et retour vidéo via un petit film témoin réalisé durant la soirée. Entretien avec l’une des invitées.
Légende : Frappé d’invisible (photo : Michel Petit)
0
La jeune artiste (issue des Beaux arts de Lyon) a proposé une performance qui allie une réflexion sur le langage (ponctuation) et sur le vocabulaire administratif auquel les individus sont confrontés dans diverses institutions (Pôle emploi, etc.) L’édition artisanale qu’elle a conçue en décembre 2017, « Frappé d’invisible » traduit son souci d’observer de manière subtile ce qui se passe lorsqu’on appauvrit un texte pauvre (lettres de refus d’indemnisation). L’échange que nous avons avec elle, s’effectue simultanément avec un léger brouhaha qui n’est pas sans évoquer le titre éponyme de l’exposition présentée concomitamment au Granit … ce titre étant lui-même un emprunt à l’ouvrage de Lionel Rufel, publié en 2016, chez Verdier.
Ségolène est une artiste qui expérimente divers médiums (performance, danse, édition) et porte un regard toujours curieux qui interroge l’épistémologie (le savoir, la connaissance), comme en témoigne son projet Module B. : projet de bibliothèque contemporaine, qui explore la notion de bibliothèque comme espace de classement, de présentation et de collection d’un savoir personnel ou collectif.
Au fil de la discussion, deux références connexes nous viennent en tête, il s’agit d’une œuvre de la collection d’œuvres d’art numériques de l’EMG : Gageur 1.0 de Martin Le Chevallier et d’un petit livre des éditions Le monde à l’envers : Avec une caméra [texte imprimé] / K., Mathieu, Auteur. – Grenoble : Monde à l’envers (le), DL 2014. – 1 vol. (33 p.): jaquette ill.; 14 cm. – (Modes d’emploi) . ISBN 979-1-09-177203-7
Légende : « L’oreille absolue« , une performance d’un étudiant de l’école qui invita les visiteurs à se laisser portraiturer l’oreille dans un incessant flux de lumière et de traçage sur divers matériaux.
Citant Godard (Montage, mon beau souci, 1956), pour Ségal, « Si mettre en scène est un regard, monter est un battement de cœur », son film prend le pouls de cinq établissements expérimentaux, où la pédagogie se réinvente gaiement (Lire chronique sur le blog de cinéma d’aujourd’hui, parue le 9 avril 2018). Il sait capter avec simplicité la vitalité qui se dégage de ces tiers lieux innovants.
Pour débuter la conversation, nous avons souhaité revenir sur les années d’apprentissage d’un cinéaste dont le parcours de vie l’a conduit à fréquenter trois villes (Bucarest, Jérusalem et Paris), cités qui ont compté symboliquement, culturellement et affectivement pour lui dans ces trois pays « traversés » depuis sa naissance en 1937.
Création ou récréation : Le lycée expérimental de Saint-Nazaire: Lecture à plusieurs voix. (Syros, 1985) : Lecture d’un emploi du temps p. 181 : jeudi 18 mars 1982
« Mes entrelacs sont présents pour capter partout les preuves de vie…
Bientôt, ils déborderont de la surface de la toile pour sortir d’elle et pénétrer partout… », Jean Messagier
« Ainsi tout l’œil de l’idée se présente dans la position inverse du regard
Il semble également en veilleuse car il ne s’ouvre que rarement
L’acte de regarder s’accomplit à l’intérieur de manière fugitive et constante et lorsqu’il s’accomplit ne fait que s’avancer entre les fourchettes. » (p 192)
0
Entretien : 4ème partie : Comme un portrait Florence Delay et autres propos
Chronique d’un été [DVD] / Rouch, Jean , Monteur; Morin, Edgar; Dauman, Florence; Loridan-Ivens, Marcelle; Sergent, Jean-Pierre; Debray, Régis. – Issy-les-Moulineaux : Arte éditions, [s.d.]. – 1 DVD 2 couches sur une simple face (01 h 25 mn): 1.85:1, 16/9 compatible 4/3, n. et b., (PAL), Son. (Dolby Digital 2.0; français).
Edgar Morin : un penseur planétaire [DVD] / Mascolo de Filippis, Jeanne, Metteur en scène, réalisateur; Cojean, Annick, Présentateur; Duplessy, Mathias, Compositeur; Calhau, Fanny, Narrateur; Morin, Edgar, Personne interviewée. – [Paris] : Francetélévisions distribution éd., distrib., [DL 2009]. – 1 DVD vidéo monoface simple couche toutes zones (2 h 03 min): 16/9, coul. (PAL), son., surround. – (Empreintes) .
pensée tourbillonnaire (La) : introduction à la pensée d’Edgar Morin ; et Entretien avec Edgar Morin [texte imprimé] / Tellez, Jean. – [Meaux] : Germina, DL 2009. – 1 vol. (195 p.): couv. ill. en coul.; 21 cm. – (clés de la philo (Les)) . Bibliogr. p. 193-185 . – ISBN 978-2-917285-05-3
Edgar Morin : La complexité, un défi à la connaissance [texte imprimé] / Moreau, Didier; Morin, Edgar, Personne honorée. – Poitiers : Espace Mendès France, 2005. – 50 p.: ill.; 30 cm. – (Actualité Poitou-Charentes; 68) .
Pionniers de l’Éducation
Avatars de Rousseau : Héritage & postérités [texte imprimé] / Bibliothèque municipale. – Grenoble : Bibliothèque municipale, [s.d.]. – 6 p. A 3 + photographies intercalées: ill.; 42 cm. La couv. contient le titre prolongements & déformations Publié à l’occasion de l’exposition du 26 avril au 26 juillet 2012 à la bibliothèque d’étude et d’information .
Résumé : L’exposition donne un aperçu des survivances de Rousseau, depuis sa mort jusqu’à nos jours. Ses sentiments, ses idées, ses postures, ses préoccupations, vivent d’autres vies dans d’autres corps que le sien : révolutionnaires de 1789 ; écologistes ; musiciens, depuis Gluck jusqu’aux enfants chinois ; éducateurs de Pestalozzi à Montessori et Freinet ; romantiques tels Stendhal ou Sand ; socialistes de Blanqui à Jaurès ; résistants ou collaborateurs français de la 2ème Guerre mondiale ; indépendantistes algériens ; psychanalystes inlassablement intrigués par le cas Rousseau.
maître ignorant (Le) : cinq leçons sur l’émancipation intellectuelle [texte imprimé] / Rancière, Jacques, Auteur. – Paris : 10-18, 2004. – 233 p.: couv. ill. en coul.; 18 cm. – (Fait et cause) . ISBN 978-2-264-04017-6 :
Pour l’école du peuple : guide pratique pour l’organisation matérielle, technique et pédagogique de l’école populaire [texte imprimé] / Freinet, Célestin, Auteur; Freinet, élise, Préfacier, etc.. – Paris : François Maspéro, 1969. – 183 p.; 18 cm. – (Petite collection Maspero; 51) .
Quoi d’neuf M. Freinet ? [DVD] / Stroun, Philippe, Metteur en scène, réalisateur. – Paris : Mosaïque films éd., distrib., [DL 2007]. – 1 DVD vidéo monoface simple couche toutes zones (1 h 11 min): 4/3, coul. (PAL), son.
Vincennes : une aventure de la pensée critique [texte imprimé] / Djian, Jean-Michel, Directeur de publication, rédacteur en chef; Miller, Gérard; Barthes, Roland; Cixous, Hélène; Guedj, Denis; Clair, Jean; Bonafoux, Pascal; Encrevé, Pierre; Chomsky, Noam; Laborit, Henri; Deleuze, Gilles; Lacoste, Yves ; Julliard, Jacques; Vidal-Naquet, Pierre; Droz, Jacques. – Paris : Flammarion, impr. 2009. – 1 vol. (191 p.): nombreuses ill., jacquette ill.; 29 cm. Bibliogr. p. 190. – ISBN 978-2-08-122437-7
Essais
Transmettre, apprendre [texte imprimé] / Blais, Marie-Claude, Auteur; Gauchet, Marcel, Auteur; Ottavi, Dominique, Auteur. – Paris : Stock, impr. 2014. – 1 vol. (251 p.); 22 cm. – (Essais (Les)) . Contributions issues d’un séminaire éponyme au Collège des Bernardins en 2010-2011, dans le cadre de la Chaire des Bernardins . – ISBN 978-2-234-06501-7
tiers-instruit (Le) [texte imprimé] / Serres, Michel. – Paris : F. Bourin, 1991. – 249 p.: couv. ill. en coul.; 21 cm. ISBN 978-2-87686-079-7
Jeunesse
Le maître d’école [texte imprimé] / Silei, Fabrizio, Auteur; Massi, Simone , Illustrateur; Piquemal, Michel, Adaptateur; Demeulier, Martine, Traducteur; Tamain, Frédérick, Collaborateur. – Dijon : Ane bâté, 2017. – 1 vol. (50 p.): illustrations en noir et blanc; 33 x 25 cm. ISBN 978-2-918689-91-1
Ah ! Ernesto [texte imprimé] / Duras, Marguerite, Auteur; Couprie, Katy, Illustrateur. – Paris : T. Magnier, 2013. – 1 vol. (40 p.): ill. en coul.; 25 x 19 cm. – ISBN 978-2-364-74335-9
Revue
Initiales, 10. Maria Montessori [texte imprimé] / Tibloux, Emmanuel, Auteur; Moulène, Claire, Auteur; – Lyon : Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Lyon, 2017. – 1 vol. (128 p.): illustrations en noir et en couleur; 30 x 23 cm. ISBN 978-2-915213-29-4
Architecture
Architectures pour l’avenir : exposition, Hyères, Villa Noailles, du 16 février au 23 mars 2014 [texte imprimé] / Sarano, Florence. – Paris : Archibooks ; Sautereau éditeur, 2014. – 1 vol. (122 p.): illustrations en noir et en couleur; 25 x 17 cm. Édition bilingue français-anglais . – ISBN 978-2-357-33301-7 :
Légende : le Multimédoigts 2.0, présenté dans une exposition à Bourogne en 2003.
0
De Passage à l’EMG en parallèle d’une session de travail au collège de Morvillars, Eric Bernaud a pris quelques minutes pour revenir sur la genèse du Multimédoigts, l’installation qui a rejoint la collection d’œuvres d’art numérique de l’EMG.
Légende : le Multimédoigts 2.2 présenté au collège de Morvillars, au CDI.
L’échange débute par l’évocation d’un cliché de René Lièvre, un photographe bruntrutain autodidacte prise durant une nuit de fête foraine à Porrentruy dans les années 70. Un télescopage qui permet à Eric, de rappeler que le Multimédoigts 1.0 fut présenté pour la première fois dans une manifestation intitulée Au train où vous les choses, sous la forme d’un cabinet de curiosités, planté dans une fête foraine à Saint André Lez Lille (1995). Il a ensuite connu deux autres versions (2.0 et 2.2).
0
Une conversation qui permet d’évoquer également la restauration et l’entretien de cette pièce, simplifiée dans sa maintenance au moment de l’acquisition, afin que son prêt puisse s’effectuer de manière plus commode, sans l’intervention de l’artiste lui-même.
De fil en aiguille, cette installation conçue de manière ludique pour appréhender la culture scientifique, permet d’évoquer la Cité des sciences que fréquenta souvent Eric.
L’entretien s’achève par le feuilletage d’un catalogue de Dieter Roth (Roth Time, en 2003), pages 245, 246, 247, 248 et 249, qui permettent d’entrevoir une pièce monumentale réalisée entre 1980 et 1998 : Late Work, un environnement-enchevêtrement d’escaliers, roues, vitres… qui n’est pas sans évoquer l’univers de bric et de brocde l’atelier d’Eric.
Le Multimédoigts est présenté au collège de Morvillars jusqu’à la fin de l’année scolaire (juin 2018).
Poursuite du projet EUCIDA, avec une nouvelle exposition qui a ouvert à Bourogne le 7 avril dernier sous le commissariat de Nora o Murchu, designeuse irlandaise.
Dans cette vidéo (une captation de novembre 2016), on découvre que Nora est véritablement une digital native, elle commente plusieurs images emblématiques de la culture et du folklore numérique : selfies, tweets, …
0
Pour l’exposition TERRE / MER / SIGNAUX, elle a réuni 5 artistes de générations différentes qui chacun à leur manière, participe à la réflexion autour de l’infrastructure d’Internet en interrogeant divers paramètres (logistique, rapport au temps, rapports humains, environnement, …), supports de flux de données.
*** **
Trois d’entre eux (sur cinq au total) étaient présents à Bourogne durant le montage d’exposition. Nous en avons profité pour les rencontrer et leur demander de nous dire quelques mots sur leur travail. Deux courts échanges en anglais avec Alan Butler et Santa France et un entretien-fleuve (27 minutes) avec Gregory Chatonsky, en français, structurent ce 40ème épisode de La Bibliothèque in situ.
Passionné de jeux vidéo, ce dernier a décidé d’exploré Los santos, une ville fictive qui sert de cadre à Grand Theft Auto 5. Associant 10 000 clichés (copies d’écran du jeu) qui jonchent le sol, un téléviseur projetant les clichés et une projection des mots-clés générés par un algorithme, « We can look & understand it without knowing what ACTUALLY is », l’installation proposée, plonge le visiteur dans un dédale d’images où le regard porté sur des sans-abris saisis dans des décors dégradés du jeu exploré, donne une dimension sociologique (ethnologique ?) à l’œuvre.
Alan a bien voulu nous décrire sa pièce. Écoutons-le : 0
NB : Dans la nuée : réflexions sur le numérique[texte imprimé] / Han, Byung-Chul, Auteur; Dumont, Matthieu, Traducteur. – Arles : Actes Sud, 2015. – 1 vol. (101 p.); 22 cm. – (Questions de société) . ISBN 978-2-330-03913-4 : Un de ses autres ouvrages, disponible à la médiathèque de Delle : cote 302.2 HAN
Seconde halte en compagnie de Santa France, une jeune artiste lettonne qui propose « A Matter of respiration », une installation composée de trois écrans plats à cristaux liquides diversement agencés : le premier accroché sur une cimaise de manière classique, le second posé au sol et le troisième penché, de biais sur une autre cimaise. Un triptyque qui constitue une forme de tableau vivant où le végétal relie un ensemble parsemé d’objets hétéroclites (flacon, morceaux de charbons, citron coupé, clous de girofle, sachet de thé, tube, bougie, matière animée,…) Cette pièce dont l’accrochage chamboule l’habitude du visiteur, le pousse à observer méticuleusement ces étranges formes colorées dont certaines s’animent et semblent en effet respirer. Santa France commente ce dispositif :
Gregory Chatonsky a comme ses acolytes tenu à prendre un moment pour décrire sa pièce, méta-projet comprenant des pièces réalisées en 2014, 2017 et 2018. Une salle qui permet au visiteur d’appréhender la notion d’imagination artificielle, qu’il tente d’expliquer en l’opposant à celle d’intelligence artificielle, considérée comme pouvant potentiellement appauvrir la pensée. Visite et conversation à bâtons rompus avec un artiste dont le travail questionne les interactions entre esthétique et numérique depuis plusieurs années.
Balade dans Ossuaires, Neural network landscapeet Extinct, une installation composée de trois modules qui communiquent via divers médiums (installation, vidéo, sculpture et écriture) :
Gregory a pris également un long moment pour se prêter à un jeu, consistant à réagir à certains documents prélevés dans la médiathèque de l’EMG, autant de références qui jalonnent son parcours de jeune étudiant à l’artiste chercheur qu’il est aujourd’hui. Il est en effet depuis 2017, chercheur associé à l’École Normale Supérieure et co-anime Postdigital, un séminaire, où de nombreux chercheurs se sont exprimés. Il cite également dans la seconde partie de cet entretien, des artistes : le duo Estrid Lutz & Emile Moldet Jonas Lund, dont les travaux traitent des représentations symbolique et fonctionnelle de la technique.
Bonus : Lors du vernissage, le duo THE FINE ART COLLECTION, invité au 19 dans une exposition visible du 03/02 au 15/04, a découvert un ouvrage de la réserve :
Bonan tagon! : Mia nomo estas Parzival [texte imprimé]. – Bienne [Suisse] : Haus am Gern, 2017. – 467 p.: ill. en coul.; 30 x 20 cm+ 1 cahier d’apprentissage de l’Esperanto de 148 p.. – 97863695241926764 .
S’intéressant à l’espéranto, ce monstre-livre sur PARZIVAL ne pouvait qu’attirer leur curiosité…
Un week end parisien riche en découvertes et autres déambulations livresques…
Halte # 1 : Livre Paris 2018, 17/03/2018 entre 14h30 et 18h
Dans les multiples stands de ce salon immense et labyrinthique, trois trouvailles :
Éditions T. Marchaisse dont la médiathèque possédait déjà le premier opus de la trilogie : Dictionnaire des mots… a) manquants, b) en trop, c) parfaits (à paraître)
Pavillon Hollandais : des illustrateurs-sérigraphistes en pleine activité.
Plusieurs illustrateurs des Pays-Bas réalisaient des sérigraphies que le public pouvait emporter (un exemplaire par visiteur !). Nous avons ainsi fait la connaissance de deux illustrateurs présents sur le stand : WIDE et Robert Van Raffe.
Nous faisons un saut sur le stand de cette maison d’édition fondée en 1936 pour saluer Anne Luthaud (invitée en résidence à l’EMG en mai 2017, cf ce compte-rendu) ; en même temps que son nouveau livre, nous découvrons le dernier ouvrage de Cyrille Martinez, La bibliothèque noire, qui intéressera forcement tout bibliothécaire…
Les éditions Grands champs, avec de très beaux livres dont cette réédition de l’un des livres en O de Robert Morel , éditeur mythique de livres singuliers.
La revue Papier Machine, nous vous proposons l’écoute d’un entretien avec Valentine Bonomo, l’une des oeuvrières de cette entreprise.
Une revue qui explore un mot sous diverses facettes, déjà 7 numéros parus. Le petit prospectus distribué sur le stand détourne l’esthétique des flyers de marabouts.
Un entretien à la volée qui permet de mieux découvrir cette publication iconoclaste.
En ce dimanche matin, les hasards d’une marche dans le 10e arrondissement près du Canal St Martin nous conduisent à pénétrer dans la librairie des nouveautés, ouverte, dans laquelle nous trouvons la jolie brochure du festival littéraire Hors Limites… à la page 34, est annoncée une rencontre au Musée d’art et d’histoire de St Denis à 15h … Une occasion se présente de découvrir des collections rares rassemblant divers objets témoignant de l’Histoire de la Commune de Paris, dont une série de clichés précieux de Bruno Braquehais, seul photographe professionnel resté à Paris durant l’état de siège, au printemps 1871. Une mise en voix originale d’extraits de Comme une rivière bleueétait proposée par des lectrices de la médiathèque de St Denis. Une rencontre avec l’auteure Michèle Audin a suivi dans l’une des salles du musée, non loin d’un flamboyant drapeau d’époque exposé dans une vitrine et tout récemment restauré… drapeau qui se trouve être l’image de couverture du roman débattu. Un passionnant échange s’est tenu, Michèle Audin répondant avec verve, passion et humour aux questions d’un auditoire captif.
Légende : Aperçu d’une fresque dans le quartier avec un poème d’Yves Bonnefoy.
Les déambulations dans les rues de Paris produisent parfois d’étonnants carambolages, pour employer l’expression de J-H Martin (cf. son exposition au Grand Palais, en 2016) : ainsi cette plaque de médecin usée par le temps dont le flocage semble évoquer Hepérile éclatéde Bryen, Villéglé et Hains (1951-1953).
Lundi matin, avant de reprendre le train en gare de l’Est, halte dans le 5e arrondissement : pour récupérer quelques numéros de Traversescédés par la bibliothèque de l’ENSAD… Rue Soufflot ou l’écart absolu… découverte de PEDONE, un éditeur-libraire qui tient boutique dans le quartier depuis six générations (1837) … à quelques mètres de là, un magasin flambant neuf ouvert en novembre 2017, entièrement dédié à la vente de drones. Plus d’un siècle sépare ces deux magasins (et différents secteurs activités), voisins topographiques.
0 Légende : Above the world :un drone pose son regard sur notre Terre, teNeues, 2016
Textes, photographies : Fabien Vélasquez
Remerciements : Valentine B. , Festival Hors limites, Musée d’art et d’histoire de St Denis, Médiathèque Pleine Commune, Michèle Audin et toutes les personnes rencontrées en chemin.
Ce billet est dédié à Jack Ralite (maire communiste d’Aubervilliers de 1984 à 2003, une commune où l’expérimentation se pratique avec une forme d’audace prospective)
Durant 3 jours, un groupe de jeunes venus d’Aubervilliers a découvert l’EMG lors d’une résidence en compagnie de Brut Pop : 5 jeunes (trois garçons et deux filles) accompagnés par un éducateur, une psychologue et une infirmière.
L’entretien réalisé avec François, Sébastien et Céline (psychologue) a permis de recueillir quelques impressions à la volée.
L’IHSEA (Institut Hospitalier Soins-Études pour Adolescents) est un équipement singulier fondé en 2009 par le pédopsychiatre Yves-Claude Stavy.
Le programme radiophonique Sur les docks [6 janvier 2015] a consacré un documentaire audio intitulé Sur Les Lieux de : Le soin-étude d’Aubervilliers qui décrit bien le fonctionnement de cet endroit bienveillant où des jeunes porteurs de troubles psychiques continuent à étudier tout en étant soignés.
Le groupe de jeunes a pu bénéficier d’une première semaine de travail avec le collectif Brut Pop à la Toussaint 2017, avec le soutien de la Gaité lyrique.
Résidence du 20 au 22 février…
0
En trois jours, les jeunes ont pu s’initier à des styles de musique divers, réfléchir à l’usage du téléphone portable et poursuivre la découverte du matériel déployé par les Brut pop. Pour Sébastien et François, c’est une véritable expérience du collectif qui fût vécue positivement par de multiples expériences (apprentissage de la musique électronique, improvisation et déplacement géographique – passage de la frontière Allemande).
Des vagabonds efficaces attachants que nous remercions pour leur contribution à ce billet.
Céline rappelle dans l’entretien les enjeux de cette résidence hors les murs.
Elle nous livre aussi quelques précieux conseils et liens divers, complémentaires à l’écriture de ce billet : Bertuf, musicien qui crée des instruments « les idiotones« et des installations. Elle nous informe également de la parution du numéro 97 de La Cause du désir, dont le numéro de novembre est intitulé « Internet avec Lacan« .
Date : 16 février 2018 Heure : entre 11:30 et 12:00 et 14:10 et 14:30
**
Zoom sur ZOME
Rencontre avec Erikm et Stéphane Cousot, en résidence à l’EMG pour leur projet ZOME. La bibliothèque in situ a profité de leur venue pour réaliser un entretien avec les deux artistes pour tenter d’établir des connexions entre leur travail et la médiathèque. Tentatives d’approches des coulisses de cette résidence en 5 séquences sonores. Zome sera présenté à Nancy lors de l’édition #34 de Musique Action.
Erik et Stéphane ont d’abord pris un temps pour rencontrer l’équipe : discussion à bâtons rompus… pour cerner un projet qui associe sound map, web cam, données et questionne flux et réseau. Les deux artistes ont apprécié de pouvoir expérimenter des séquences de travail interrogeant les interactions « flux vs mémoire ». Un certain empirisme créatif qui, « ici, maintenant et ailleurs », s’attache à capturer du vivant, sans forcément vouloir figer quoi que ce soit, où diffractions et accidents amènent le sens ailleurs, élaborant ainsi une forme de non-partition libre.
Discussion à bâtons rompus #1 :
Discussion à bâtons rompus #2 :
Discussion à bâtons rompus #3 :
Erikm travaille avec un système élaboré par Charles Bascou, chercheur en informatique musicale et membre de Gmem-CNCM-Marseille. Il travaille ponctuellement avec Stéphane depuis 2007.
La conversation se poursuit par un entretien dans la médiathèque, où le duo approfondit la présentation de la matinée …
Présentation en quelques mots des activités de chacun. Stéphane évoque au début de l’entretien, le labo Locus Sonus et Erik revient en quelques mots sur l’exposition présentée à Marseille et Bourogne en 2010.
Peut-on à propos de Zome, employer les termes de flux et de glitch pour le qualifier ?
0
Pour ce projet baptisé ZOME, Erik et Stéphane puisent dans les travaux de l’architecte américain Buckminster Fuller (1895-1993), touche-à-tout inclassable et insatiable curieux. Nous leur montrons le catalogue de l’exposition tenue en 2008 au Witney Museum, celui-ci résonne bien évidemment pour eux et les dessins et reproductions qu’ils y trouvent, ne sont pas sans évoquer certaines formes appréhendées dans leur labo, au cœur du dispositif d’expérimentation installé à l’étage de l’EMG.
Quelques propos de Buckminster Fuller prélevés dans « Conceptualité des structures fondamentales », texte paru en français, en 1967 dans l’opus « La structure dans les arts et les sciences », l’un des six volumes de la Bibliothèque de Synthèses dirigée par Gyorgy KEPES.
« Schémas d’association stellaire, par inhérence régénératrice, de phénomène d’énergie » (…) il poursuit : « Toutes les formes jouant dans l’univers aboutissent à une progression complexe d’arrangements tout à fait commodes (c’est-à-dire l’effort minimum) dans lesquelles les macro-medio-micro phénomènes d’étoiles sont rassemblés ça et là comme des schémas localement régénérateurs. (…) « La structure n’est pas une chose, elle n’est pas solide. »
0
Conseils de lecture
0
Nous profitons de leur présence pour leur demander un conseil de lecture à chacun. Stéphane cite l’ouvrage (épuisé) de Cathy Lane et Angus Carlyle sur le field recording, paru en 2013 aux éditions Little Toller. Erik, propose Musiques dans les spasmes, le dernier livre consacré à Luc Ferrari (avec lequel il a travaillé) paru aux presses du réel en février 2017 et notamment l’entretien avec François Bernard-Mâche. Stéphane, membre depuis 2011 du laboratoire Locus Sonus rattaché à l’école d’art d’Aix-en-Provence, évoque également le site et projet NOCINEMA, ouvert à l’initiative de Jérôme Joy.
« Nocinema.org est une application en ligne rassemblant plusieurs auteurs audio provenant de la France du Canada et du Japon : Dinah Bird, Christophe Charles, Yannick Dauby, Jérôme Joy, Luc Kerléo, Alain Michon, Chantal Dumas, Emmanuelle Gibello, Jocelyn Robert, Magali Babin (…)
Dans le cadre du Festival Momix, l’EMG recevait le bus du Grand Voyage, un projet de Judith Nab, une metteuse en scène hollandaise. Arrivé de Kingersheim, en fin d’après-midi le 6 février, le bus conduit par Olivier Beillevaire s’est installé sur le parking en face de l’école du village.
Le Grand Voyage se présente comme un périple autour du monde effectué dans le bus, où le globe-trotter se voit muni d’un ticket pour embarquer « autour du monde en… 37 minutes (…) ». Un petit bus hyperréaliste à l’échelle des enfants a été construit à l’intérieur d’un grand bus de ville dont les fenêtres ont été transformées en écran vidéo. Les petits routards sont invités à entreprendre ensemble pour un surprenant voyage autour du monde en… 37 minutes, top chrono ! Ils ressentiront – comme en vrai – le tremblement du bus, la tension et l’aventure des voyages ! « Va dans des contrées lointaines, de l’autre côté de la mer, où le soleil aveugle, où le vent nous soulève ! »
**
En ce froid mercredi, le public est rassemblé à l’intérieur de l’espace multimédia. 14h35 : il se dirige vers le bus, une enfant toque à la porte, le chauffeur descend les marches et accueille les voyageurs.
Une fois installé à l’intérieur, et dès les premiers vrombissements du bus (VROUM VROUM !), on ne peut pas s’empêcher de penser à ces mots recopiés dans Le livre fantaisie(Éditions Atlas, 1980 – coordination Pinin Carpi [1920-2004]), qui semblent idéalement décrire ce que l’on ressent : « vous allez vous trouver transportés dans tous les paysages possibles de toute la terre. Vous allez voyager, comme sur un tapis volant, dans le temps et l’espace. Vous allez revivre le passé et imaginer l’avenir : rêver, en somme. Rêver, ce qui est sans doute la plus agréable des occupations, mais aussi comprendre le monde dans lequel vous vivez, les gens qui vous entourent, ou ceux qui sont aux antipodes et que vous connaissez mal. »
Les langues et musiques s’entrecroisent (flamenco, jazz), le bus se transforme tour à tour en avion et en bateau pour traverser vaillamment tous les éléments géologiques (ciel, montagne et mer), c’est un véritable kaléidoscope sonore et visuel dans lequel le passager est plongé : immersion absolue au pays de la féérie. L’univers graphique est à la fois celui de Judith et de son père : Dirck Nab, dont les peintures font songer à Per Kirkeby et Ferdinand Hodler.
« Une peinture n’est pas seulement un objet artisanal soumis aux modes passagères. Une vraie peinture est hors du temps. Et hors de l’idée de goût. Les « vraies » peintures sont étonnamment fuyantes par la forme aussi bien que par le style. » Ce propos de Kirkeby (né en 1938) ne serait probablement pas renié par le peintre hollandais Nab. Et pour continuer à filer la métaphore picturale avec un brin d’humour, peut-on dire que Nab est un peintre nabi ? bien qu’il ne soit pas contemporain de ce mouvement apparu vers 1888 ?
La bibliothèque in situ a donc profité d’un temps libre d’Olivier, le régisseur-chauffeur-comédien du Grand Voyage entre deux séances pour converser avec lui, il nous présente la compagnie de Judith et décrit le dispositif installé dans le bus. Comme avec chaque personne rencontrée, nous lui demandons, un conseil de lecture qui pourrait constituer un rebond ou un prolongement au projet qu’il est venu présenter : il nous parle du Petit Princed’Antoine de Saint-Exupéry, lecture enfantine par excellence dont l’univers poétique et philosophique convient bien au propos du Grand Voyage.
Pour clore ce billet, il nous vient en tête d’autres ouvrages, où le moyen de transport est perçu comme moteur de souvenirs, ce qui semble être un élément déclencheur fondamental dans l’inspiration de Judith pour cette création. On songe tour à tour à l’écrivain belgo-argentin Cortázar, à l’historien Jablonka, petit-fils de polonais ou à la photographe alsacienne née en Algérie, Françoise Saur.
Légende : un ouvrage du fonds documentaire à consulter sur place : Vostell Fluxus Zug = [e. Vostell-Projekt d. Sekretariates fþr Gemeinsame Kulturarbeit in Nordrhein-Westfalen mit d. Städten Dortmund, Aachen, Mþlheim …] : das mobile Museum Vostell : 7 Environments þber Liebe, Tod, Arbeit [texte imprimé] / Vostell, Wolf; Schilling, Jurgen; Rau, Johannes. – [Berlin] : Verl. Frölich u. Kaufmann, 1981. – 159 p.: ill.; 31 cm.
Légendes : câbles pour relier électriquement le bus à l’EMG et le bus qui s’apprête à repartir vers son abri de fortune…
Texte, entretien et photographies : Fabien Vélasquez
Remerciements : Olivier Beillevaire, Judith Nab
Remerciements logistiques : Le Maire de Bourogne et Mr Bouchet, pour la mise à disposition d’un hangar pour abriter le bus retenu en Franche-Comté en raison des forts épisodes neigeux en Régions parisienne et Centre.
La bibliothèque in situ a rencontré les membres du collectif RYBN la veille du vernissage de leur exposition à l’Espace multimédia gantner. Derniers préparatifs et tris…
Entretien réalisé dans la salle dite de L’enquête , l’un des quatre espaces de l’exposition The Great offshore pas encore ouverte. C’est avec une pensée d’Etiemble que débute l’entretien : « La presse m’oppresse ; l’imprimé m’opprime. Pour me rassurer, on m’affirme qu’elle agonise, la civilisation de l’écriture, la mienne ; que la radio, l’image diffusée, les bandes magnétiques, bref ce qu’on appelle les moyens audio-visuels, annoncent la fin des alphabets et des idéogrammes.» (in L’écriture, p 16 – Gallimard, coll. Idées 1973). Prétexte à l’évocation de la méthode de travail de ce collectif qui a conçu cette exposition après avoir lu le livre de Luc Boltanski : « Énigmes et complots : Une enquête à propos d’enquêtes ».
Discussion à bâtons rompus avec le collectif et verre de l’amitié en fin de conversation (tchin tchin !)
Le 23 décembre, Michel Giroud, historien et théoricien des avant-gardes, éditeur et critique d’art (Membre AICA depuis 1975) a pu découvrir l’exposition. Entretien improvisé avec cet oralien dans cette même salle de L’enquête. Il revient pour la Bibliothèque in situ, sur la notion d’artivisme et commente cette salle où une vaste documentation a été rassemblée.
0
0
Se pose la question cruciale du rapport de l’art à la société et du risque d’instrumentalisation.
En fin connaisseur des bouleversements artistiques, scientifiques et historiques en Europe au début du XX° siècle, Michel Giroud s’interroge sur l’ambigüité de l’artivisme (après avoir feuilleté l’ouvrage- synthèse de Stéphanie Lemoine paru aux éditions Alternatives, en 2010). Il convoque la notion d’assemblage et cite tour à tour des pionniers : Hausmann, Schwitters, Heartfied, Baader, … Un regard à l’écart absolu précieux pour recontextualiser la démarche du collectif RYBN, intervenant au carrefour de plusieurs champs de réflexion.
Le billet pour terminer emprunte un mot(*) de Jean Anglade (disparu le 22/11/2017) et constitue un clin d’œil insolite : «Quel temps merveilleux, celui où l’on pouvait prêter deux allumettes, une cuillerée d’huile, une pincée de sel ! Toujours scrupuleusement rendues… Aujourd’hui on emprunte des millions à la caisse d’épargne sans prononcer un mot, rien qu’en remplissant des formulaires. Comment veux-tu que les gens s’aiment ? »
Le grand âge (102 ans), celui de la lucidité ?
La bibliothèque en vadrouille a souhaité traverser la frontière en cette fin d’année pour gagner la ville de Biel/Bienne où se tenait durant un week end, la petite foire du livre, où de nombreux éditeurs étaient présents. Retour au format zigzaguant pour appréhender la variété de ce salon et tenter de saisir l’esprit foisonnant de cette manifestation en 8 étapes (haltes).
Halte 1 # Entretien avec Alexandre Grandjean (éditions Hélice Hélas)
0
0
Avec lui, nous faisons un peu d’archéologie, en remontant aux sources de cette maison d’édition fondée en 2011 (déjà 6 ans, bientôt l’âge de raison ?, sûrement pas dans la mesure où le catalogue s’affiche ouvertement « postmoderne, épique, baroque et punk »), puis avec Alexandre qui est également auteur chez H&H, nous nous arrêtons sur deux titres du catalogue : Gérimont et Le capitalisme à portée de main. Auparavant, nous avons également évoqué la future naissance de l’association des Amis de Pierre-Yves Lador, une figure de la vie littéraire suisse, ancien bibliothécaire, ex directeur des bibliothèques municipales de Lausanne, ayant particulièrement œuvré pour l’entrée des BD dans les fonds de médiathèques. Nous l’avions rencontré au salon du Livre de Genève, en 2016 : La BEV n° 72.
Halte 2 # Entretien avec Roxane Bovet (édition CLINAMEN)
Seconde halte sur le stand des éditions Clinamen installées à Genève :
0
0
«Le CLINAMEN EST UNE DÉVIATION SPONTANÉE À L’ORIGINE DE LA CRÉATION DE MONDES ; un écart indéterminé et aléatoire, le changement de trajectoire d’un atome dont la course finira par la rencontre avec un autre atome. Du choc, de l’explosion naît un univers nouveau. » C’est ainsi que débute la page de présentation de cette petite maison d’édition qui œuvrent dans le champ de l’art contemporain. Née de la volonté et de l’envie de trois amis (Mélanie, Roxane et Lucas) d’expérimenter ensemble, cette association a produit plusieurs titres dont deux que Roxane nous présente : L’âge des techniciens(Lauren Huret & Pacôme Thiellement) et la collection Bliss, un singulier projet de Ceel Mogami de Haas .
Halte 3 # Les éditions Torticolis Frères, Tristan Donzé (fondateur et auteur) et Denise Muths (auteure)
Implantée à La Tchaux, cette joyeuse maison d’édition n’est pas sans parenté avec la loufoquerie de son ainée Plonk & Replonk. Offert sur leur stand, leur catalogue mal façonné, et pourtant diablement drôlatique, nous dévoile l’état d’esprit de cette maison d’édition atypique, qualifiée par Vigousse de « ça ne ressemble à rien de connu. » Sérieusement formidable (tchin tchin!), c’est un entretien spontané qui s’engage avec Tristan et Denise…
Halte 4 # Barbara Meyer Cesta, Parzival (Monsieur le vert), le gouvernement mondial de la Paix et les éditions Haus am Germ
Nous discutons avec Barbara, l’une des fondatrices des éditions Haus am Germ. Elle commente la monographie parue récemment autour des activités multiples de l’artiste outsiderPARZIVAL.
Ce dernier prolonge l’entretien en décrivant l’ouvrage présenté à Bienne, notamment les leçons d’esperanto réunies dans un cahier spécial, proposé dans l’imposant coffret (616 pages / 3705 grammes) acquis par la médiathèque (Consultation sur place uniquement).
La cinquième halte nous conduit sur le stand de l’école d’art de Berne et de son antenne biennoise, l’institut littéraire suisse. Romain Buffat qui a été étudiant dans cet institut nous en présente ses spécificités. Il est aujourd’hui employé par l’institut et s’est occupé de l’organisation du stand durant la foire. Il est également membre de Heterotrophe, un collectif de 6 auteur-e-s souhaitant explorer des genres littéraires expérimentaux et d’approfondir la littérature de manière collective.
0
Au café Farel, nous assistons à la fin d’une lecture de Thomas Flahaut, un jeune auteur né à Montbéliard, qui a publié cette année Ostwald.
Cet entretien enregistré derrière un rideau de la salle où se tient la foire à la tonalité sonore forcément différente nous donne un vif aperçu des activités de cette maison d’édition qui a fêté ses 40 ans d’activité il y a peu. Œuvrant aux côtés de Pascal Cottin et Antonin Gagné, Jean Richard répond à nos questions. Comme avec les autres personnes rencontrées, c’est un rapide survol qui s’effectue dans un catalogue dense et toujours en éveil. Avec lui, nous évoquons l’Almanach des révolutions, l’ouvrage testamentaire de Philippe Rahmy et le récit de Yudit Kiss, une économiste hongroise vivant en Suisse qui a recueilli des paroles de femmes migrantes.
Avant dernière halte sur le stand des éditions lausannoises Art & Fiction pour un échange à bâtons rompus et une découverte de trois des titres de leur catalogue : un ouvrage de Fabienne Radi (Oh là mon dieu), d’Alexandre Friedrich (Triptyque de la peur) et Flynn Maria Bergmann (Fiasco FM). Nous avions déjà eu l’occasion d’entrevoir quelques des éditions d’art&Fiction en octobre 2016, à Lausanne lors de Tirage limité, La bibliothèque en vadrouille était présente et avait produit un billet-compte-rendu que voici : La BEV n° 85.
Première partie de l’entretien :
0
0
Stéphane évoque en quelques mots la future revue Black Out qui s’intéressera à la question de la publication comme pratique artistique à travers deux premiers numéros attendus en 2018 (L’écriture mécanique et le magnétophone). Un projet réalisé en étroite collaboration avec l’École cantonale d’art du Valais (ECAV).
Ultime halte de la journée sur le stand de la Société jurassienne d’émulation qui invitait Yves Hänggi et Édouard Choffat à dédicacer Le caméléon, un livre réalisé ensemble.
0
0
Nous connaissons bien Yves, dans ses désormais anciennes fonctions d’organisateur du Mois du doc et de Contes et cie, festivals transfrontaliers et automnaux co-organisés dans le canton du Jura et le Territoire de Belfort et engagé dès à présent dans une activité d’illustrateur qu’il souhaite plus visible, c’est donc une forme de dédicace sonore qu’il nous adresse en compagnie d’Édouard Choffat, un jeune auteur né au début des années 80 à Porrentruy.
0
Autres découvertes sans entretiens audio, aperçus du coq à l’âne…
Textes, photographies et entretiens : Fabien Vélasquez
Remerciements : toutes les personnes rencontrées et particulièrement Catherine Kohler qui nous a fait découvrir cette foire, ainsi que la revue citoyenne Vision 2035, offerte à tout visiteur à l’entrée du Salon.